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Chapitre : 01

MAMAN, JE SUIS DÉSOLÉE

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Auteur : Dieu-donné ABILE.

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Il sonnait exactement sept heure lorsque Alicia, l'aînée de la famille Ado se leva , les yeux remplirent de sommeil, la jeune fille, âgée de dix huit ans, devrait faire le nécessaire pour mieux s'occuper de sa famille. Assise sur sa natte, dos au mur, elle n'arrêtait pas de se caresser les épaules tout comme ci le travail qu'elle avait fait hier, continuait de la déranger.

___ Oh que c'est fatiguant, fit-elle tout en se levant.

Kunle, le cadet, se tira, ouvrit les yeux et les refermèrent calmement. À le voir, on dirait que les travaux domestiques ne lui était pas destiné. Que dis-je ? Les travaux domestiques est réservé aux femmes, a-t-il dit à sa grande sœur lorsque cette dernière le réveilla de son magnifique et splendide sommeil.

Laissant son frère dans son voyage, elle se faufila dans la cuisine. Une grande bassine remplit des assiettes l'attendaient déjà sur l'étalage de la cuisine, elle attrapa l'une des bassines vides et sortit.

La lune et ses enfants n'y étaient plus, toute la nature était déjà claire. À peine a-t-elle franchi le seuil du salon que Alicia entendit son nom retentit de l'autre côté de la pièce. C'était Baba, son père, un mécanicien qui commen d'habitude attendait que la jeune fille vint lui remplir le sceau d'eau.

___ Viens-tu de te réveiller ? demanda t'il.

___ Oui Baba, repondit Alicia, je vais le faire tout de suite.

___ Je t'attends ma fille.

Toute stressée, Alicia sortit. La lumière du jour l'acceuillit avec le champ des coqs qui criaient de l'autre côté de la pièce. Elle se dépêcha vers le puit, jetta un bidon qui donna un énorme bruit. Quelques minutes plus tard, elle tira une corde et ressorti le bidon qui était déjà bourré d'eau. Elle refit les mêmes gestes jusqu'à ce que la bassine fut remplit d'eau . Elle se dépêcha, mit une part dans le sceau d'eau de Baba et amena le reste dans la cuisine.

___ Je dois faire vite pour m'y rendre à l'étude aujourd'hui.

Elle attrapa l'homo, mit une part dans la bassine. À l'aide d'une éponge, elle débarrassa les petits saletés des plats. Après avoir fini, elle arrangea la cuisine, le salon ainsi que les deux chambres.

___ Alicia, cria une vielle voix de l'autre de la pièce.

___ Oui maman, repondit Alice tout en sortant de la cuisine.

Debout dans le salon, Fifamè, la maîtresse de la maison, attint déjà la trentaine, avec une femme bien ronde, et les cheveux tressés, est une femme vraiment intelligente. Ne voyant pas sa fille, elle hauta à nouveau le ton.

___ Alicia.

___ Je suis la maman, répondit la jeune fille.

___ Que fais-tu encore ici ? Ne t'avais je pas dire de ne plus chercher à me faire quelque chose dans cette maison ? Tu prépares le BAC qui est dans deux semaines chérie. S'il te plaît, ton BAC après tout.

___ Maman mon baccalauréat ne m'empêchera pas de faire les travaux domestiques, défendit Alicia, je réussirai maman je t'en fais la promesse.

___ Je n'aimerais pas que tu échoues ma fille, tu as trop souffert.

___ T'inquiète pas maman, tout ira bien.

___ D'accord. Maintenant va te doucher, tu risques de te rendre à l'étude en retard.

Ceci dit, Alicia se rendit sous la douche, attrap le sceau d'eau et le trimbala jusqu'au dehors. Elle le remplit d'eau et l'amena sous la douche. Après avoir pris son bain, elle mit sa robe et sortit.

Arriver au salon, elle rencontra sa mère qui essayait de mettre au propre la cour de la maison.

___ Je m'en vais maman, dit-elle.

___ Bonne journée chérie.

___ Merci maman.

Elle quitta la maison avec un ventre complétement vide.

* * *

Un mois plus tard...

Collée à la radio, Alicia tenait cet appareil tout comme ci sa vie en dépendait, le journaliste qui lisait les résultats semblait vraiment être lent devant cette dernière. À chaque fois que ce dernier, appelait un nom, Alicia sursautait. Soudain, le journaliste attaqua la salle de Alicia.

___ Nous sommes à présent dans la salle 12, voici les admissibles.

Un lourd silence s'installa, de nom en nom, le journaliste s'arrêta à nouveau, mit une musique d'encouragement. Alicia regarda sa mère qui la caressait les épaules. Soudain, la musique se coupa.

___ Nous revoici à nouveau, comme j'étais entrain de le dire : Numéro 1456GD23 Ado...

Sans même attendre les dernières informations, Alicia coupa la radio et se jetta dans les bras de sa mère. Larme aux yeux, les deux femmes dansaient, riaient et chantaient.

___ Félicitation chérie, fit Fifamè, je suis vraiment comblée. Enfin, ma fille me sortira de la misère.

___ Je ferai le nécessaire maman, commenta Alice, je ferai le nécessaire.

Au même moment, la porte du portail s'ouvrit sur une jeune fille qui ayant la même taille que Alice, criait de joie, elle était plus qu'heureuse. C'était Catherine, la copine inséparable de Alice.

___ On a réussi Alice, cria-t-elle, on a réussi.

Alicie se détacha tout doucement de sa mère et courut vers sa copine qui criait. Les deux se rencontrèrent et se jettèrent l'un dans les bras de l'autre.

___ Félicitation à toi Catherine, se lamenta Alice, nous l'avons faire.

___ Oui, nous allons enfin sortir notre famille de cette misère.

___ J'y crois.

___ Catherine où est ta mère ? demanda Fifamè.

___ Elle est encore au marché, je pense partir l'annoncer la bonne nouvelle.

___ Je suis vraiment heureuse pour vous.

Fifamè se retourna sur ses talons et se rendit dans la maison. De loin, elle regarda sa fille qui riait et qui criait de joie. Soudain, la jeune femme se fondit en larme, elle pleurait pas parce-que sa fille avait eu cet examen. Ces pleurs traduisaient autre chose, elle imaginait déjà les dépenses, elle n'arrêtait pas de se poser mille et mille question sur comment sa fille allait se rendre à Cotonou pour poursuivre ses études. La vie est vraiment chère en ville qu'ici, dit-on. Bientôt, sa fille ira loin, très très loin d'elle, elle ne saura même pas si elle a mangé ou pas. Elle se détacha tout doucement de la fenêtre et se posa sur l'une des chaises. Au même moment, la porte du salon s'ouvrit sur le maître de la maison qui une mise fois au courant de la réussite de sa fille, s'était précipité pour se rendre à la maison. Triste était son sentiment après avoir vu sa bien aimée qui la main au menton, tournait la tête dans tous les sens.

___ Maman Alice, appela l'homme.

___ Bonne arrivée papa Alice, fit la femme tout en sursautant.

___ Qu'as-tu ? demanda t'il, notre fille vient d'avoir son premier diplôme d'entrée à l'université et toi tu es ici à pleurer.

___ Je suis vraiment heureuse pour elle chéri mais le souci est qu'elle ira très très loin de nous, as-tu pensé aux dépenses ?

___ Chérie je suis le maître de la maison, je trouverai une solution.

___ Demain, j'irai voir la mère de Catherine. Je ne sais pas mais au moins si elles sont deux, les dépenses seront moins. Qu'en penses-tu ?

___ C'est une très bonne idée. Tiens-moi informer de la suite. J'espère que sa mère accepterait ?

___ Ayons confiance en Dieu chéri, ayons confiance.

Les deux parents se serrèrent les mains.

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À suivre

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