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Chapitre 02

MA DESTINEE

Chapitre 2

« Qui souffre avec patience accomplit une action méritoire »

Khadidja

Je me présente Khadjidja Baldé et je suis la deuxième de mes parents. Il y a Mounir qui est l’aîné, Oumou celle qui me suis ensuite vient Lamine et enfin Abdoul le dernier. Maman a en tout deux filles et trois garçons. Je suis de nationalité guinéenne. J’ai 26 ans et j’ai finis mes études.

Je suis veuve chose dont j’ai toujours du mal à croire. Ma vie a basculé de manière horrible du jour au lendemain.

Mon mari me manque et j’ai du mal à me faire à cette idée. Je ne peux exprimer par des mots mon ressentis.

Tout ce que je sais c’est que c’est comme si on m’avait déposé un lourd fardeau dont j’ai du mal à me détacher. Mon cœur saigne. Il n’aurait pas du partir, pas de cette manière là.

Il n’était pas malade. Il c’était rendu au boulot ce jour là bien en forme. Il m’avait gratifié d’un baisé sur le palier de la porte avant de me demander de l’attendre sagement à la maison parce qu’on devait passer une magnifique soirée ensemble.

Voilà là une des qualités que j’aimais chez lui. Il ne se gênait pas de ma cajoler même devant sa famille. Il me démontrait son amour de la plus belle des manières.

J’étais sûre qu’il avait prévu une surprise pour moi vu qu’il savait que j’en raffolais. En milieu de journée, il m’avait envoyé un message en me demandant d’ouvrir mon dressing et de porter la tenue qu’il avait acheté parce que ce soir là on devait sortir pour dîner.

C’est en étant toute excitée que je m’étais apprêté. On avait passé une magnifique nuit. Il était doux, attentionné et ne cessait de me répéter qu’il m’aimera toujours quoi qu’il arrive.

On s’est endormis ce jour là l’un dans les bras de l’autre. C’est lorsque mon réveil pour la prière de Fadjr a sonné que j’ai commencé à paniquer. Durant tout notre mariage, il n’avait jamais manqué de me réveiller car il se réveillait toujours avant.

J’avais tenté de le réveiller par la suite mais rien y fait. C’était d’une main tremblante que J’avais allumé la lampe de chevet et j’avais crû que mon cœur allait me lâcher lorsque je me suis rendu compte qu’il n’était plus de ce monde.

J’avais poussé un cri strident qui avait réveillé toute la maisonnée. En moins de temps qu’il fallait, les pleures fusaient de partout.

J’avais eu du mal à le laisser partir. Il souriait paisiblement comme s’il me disait à sa manière de ne pas s’inquiéter et qu’il était heureux. Mais et moi dans tout ça ? Comment avait il pu me laisser et s’en aller ?

Je crois que c’est la nature humaine qui refuse d’accepter la mort. Personne n’aime penser à ça. C’est pourtant un fait réel mais je crois que l’homme a peur de ce mot mais surtout de ce qui nous attend.

C’est un devoir pour tout musulman de se dire que la mort fait partie de la vie et que tôt ou tard on finira tous par s’en aller.

C’est dans notre devoir de savoir supporter une perte malgré la souffrance que cela engendre. Il est plus souvent facile de dire à notre prochain d’être fort lorsque celui-ci subit une perte

Mais lorsque ça nous touche personnellement, on a l’impression de sombrer. Ce qui est le plus dur à accepter c’est ce vide laissé par cet être.

On ne le reverra plus, il ne nous sourira plus, on ne profitera plus jamais de sa présence. Lorsque c’est une amie la douleur est vive donc n’en parlons pas lorsque c’est notre mari.

Un homme dont on s’est habitué. Une personne avec laquelle on a partagé des instants sacrés. La première personne qu’on voyait chaque jour en se réveillant.

Ça fait déjà un mois que maman m’a fait part de son envie de me voir voyager. Je ne peux pas dire que je vais bien mais après notre dernière conversation, j’ai tout fait pour me remettre sur pieds.

Ce n’est pas facile car il m’arrive souvent de pleurer avant de dormir ou lorsque son sourire réapparait dans ma tête pendant que je prie j’éclate en sanglot.

Mais je suis entrain d’essayer de surmonter la douleur en me disant que maman à raison. Je devais passer par là et il ne faut pas que ma foi en prenne un coup.

Dieu doit me trouver toujours aussi croyante qu’au début car il est celui qui occupe la plus grande place dans ma vie.

J’évite actuellement de rester seule. Je fais tout pour être avec ma famille, aider ma mère dans ses tâches, occuper mon esprit à diverses choses.

Je suis consciente que ma douleur affecte tous le monde dans cette maison donc je ne dois pas me renfermée sur moi-même.

Je dois trouver la force de reprendre le cours normal de ma vie et c’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’accepter pour le voyage.

Oumou : tu fais quoi là ? Maman te cherche depuis tout à l’heure.

Moi (étonnée) : ah bon ? Et pourquoi ?

Oumou : j’ai entendu une réunion que papa tenait tout à l’heure avec les membres de ta belle famille et je ne crois pas que ça te plaira.

De quoi cela peut il s’agir ?

Moi : tu m’inquiète Oumou.

Bien avant qu’elle ne réponde, maman nous a interrompus.

Maman : je te cherchais depuis tout à l’heure.

J’ai l’habitude de rester dans un coin de la cour simplement pour pouvoir lire le coran.

Moi : tu as simplement oublié que c’est ici que je viens pour lire quand je ne fais rien.

Je sens son trouble et un air gêné dans son regard.

Elle a fusillée Oumou du regard. Je crois qu’elle a compris qu’elle est venue pour vendre la mèche.

Maman : Oumou laisse nous seules.

Moi : elle peut rester. Ça ne me dérange pas

Maman : jamais. Sa bouche là ne porte pas caleçon.

Oumou : pourquoi on me tient toujours à l’écart des choses dans cette maison ?

Dans d’autres circonstances j’aurais rigolé vu la moue qu’elle affiche mais je ne sais pour quelle raison, mon cœur bat anormalement.

Maman (ton dur) : je te donne deux secondes pour déguerpir de ma vue avant que je ne te flanque une baffle.

Elle est partie en ne cessant de rouspéter.

Moi : qu’est ce qui ce passe néné ?

Maman : je n’y suis pour rien et c’est pareil pour ton père. Ils sont venus tout à l’heure pour nous en parler et aucun d’entre nous n’a donné la réponse.

Moi (inquiète) : qui ? Ma belle famille ?

Maman : oui.

Moi : qu’est ce qui ce passe ?

Maman : ils nous ont fait part de leurs désirs de te garder dans leurs familles c'est-à-dire que le grand frère de ton défunt époux te prenne pour deuxième femme.

J’ai mal aux oreilles où ai-je bien entendu ? Me marier avec le frère de Majid ? Mais qu’est ce qui ne tourne pas rond chez eux ?

Zahra

Ma sœur parlait mais sa voix sonnait à mes oreilles comme un écho. Que me raconte t elle ?

Moi (voix cassé) : dis moi que ce n’est pas vrai. Non, maman n’est pas morte.

Souadou (pleurant) : On est désormais seul au monde. Dieu a repris notre mère, il l’a reprit.

Le téléphone a glissé de mes mains sans que je ne m’en rende compte.

Je me suis mise à crier et hurler comme une folle. Je n’ai même pas su quand mon frère s’est approché de moi. Il a tenté de me prendre dans ses bras mais je me débattais de toutes mes forces.

Moi (portant une chaussure) : je dois aller voir maman. Elle a besoin de nous. Je suis sûre que Souadou s’est trompé. Maman n’est pas morte.

Je tournais en rond dans la chambre à la recherche de la deuxième paire de chaussure.

Mon frère était debout sur l’embrasure de la porte entrain de me regarder.

Moi : pousse toi Kader. Maman a besoin de nous.

Kader : il faut que tu sois forte.

Moi : forte pourquoi ? Porte un habit et allons voir maman au village. Elle a besoin de nous.

Kader : maman est morte. Ne rend pas les choses plus compliquées qu’elles ne le sont.

Moi : laissez-moi tranquille. Vous ne voyez pas tous que ma mère est malade ? Elle a besoin que je lui donne ses médicaments. Elle a besoin de moi. Elle a besoin de nous. Laisse moi.

J’avais tellement du mal à me calmer qu’il a été obligé d’appeler nos voisins qui sont venus pour l’aider à me canaliser..

Moi (criant) : laissez-moi. Laissez-moi aller voir ma mère.

Kader (me prenant dans ses bras) : Pleure ! Pleure ça te fera du bien. Ne garde pas tes larmes Zahra. Libères toi.

Moi (criant) : dis leurs qu’elle n’est pas morte.

Kader : Dieu l’a rappelée à elle. Zahra il faut qu’on se serre les coudes. Ne flanche pas je t’en supplie. Maman n’aimerait pas te voir dans cet état.

Moi : elle n’est pas morte ! C’est faux.

Kader : A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons. Zahra, ma Zahra calme toi je t’en supplie.

J’ai tellement pleuré que je ne sais pas à quel moment je me suis endormie. Je ne pouvais pas le croire. Pas elle aussi.

Omar

J’ai pris la direction de la maison assez tôt parce qu’aujourd’hui il n’y avait pas grand-chose à faire. Après les fêtes, la ville est très morte et on a l’impression qu’aucune âme n’y vie.

J’ai donc décidé de me rendre dans un magasin pour acheter un parfum pour ma femme. Malgré ma situation, je n’ai jamais voulu qu’elle manque de quelque chose.

C’est dans ma nature de faire plaisir aux gens peu importe ce que cela me coûte. J’imagine qu’elle doit être frustrée et c’est la raison pour laquelle elle se braque ainsi mais je suis sûr qu’elle reviendra à de meilleur sentiment.

Je me présente Omar Ndiaye et je suis sénégalais. Je travaille comme comptable dans une petite firme de la place et j’ai 35 ans.

Je suis l’aîné de ma famille. J’ai trois petites sœurs, toutes mariées.

Je suis plus attaché à Rama et ça date de notre enfance. Je me rappelle que dès fois ces prétendants avaient peur de l’approcher car ils pensaient que j’étais son copain.

Si cette situation me plaisait c’était loin d’être son cas vu qu’elle disait qu’à cette allure elle allait terminer vieille femme et seule.

Je me moquais énormément d’elle jusqu’au jour où j’ai compris qu’elle n’avait plus rien avoir avec la petite fille qui jouait à la poupée et qu’elle était devenu une femme.

Comme vous le savez déjà, je suis mariée à une femme extraordinaire bien vrai qu’en ce moment je ne la comprends pas.

En tout cas pas un jour ne passe sans que je demande à Dieu de nous réconcilier. Ça me fait mal de lire le dégout sur son visage lorsque je la touche.

A croire qu’il lui faut un effort surhumain pour se coucher dans le même lit que moi. Pour le moment toutes mes tentatives de réconciliation sont vaines donc j’espère que ce cadeau dessinera au moins un sourire sur son visage.

Malgré que le cadeau m’ait coûté assez cher, j’ai fermé les yeux pour lui prendre son parfum préféré, la «petite robe noir de Guerlain ».

Qu’est ce que je ne ferais pas pour elle ? Je l’aime énormément. Je l’aime de tout mon cœur et de toute mon âme.

Je ne pense même pas à vivre sans elle. C’est pour ça qu’il est difficile pour moi de supporter cette situation mais je sais que l’issue favorable appartient à ceux qui savent se montrer patient.

C’est avec un sourire aux lèvres que je suis rentré à la maison. Je trouvais que la pièce était énormément calme donc je me suis directement dirigé vers la chambre.

Bien avant que je n’ouvre la porte, c’est des gémissements provenant de l’intérieur que j’entendais. Mon sang s’est littéralement glacé.

Le spectacle auquel j’ai eu droit m’a fait l’effet d’un choc. Ma femme se dandinait sur celui que j’appelle mon meilleur ami dans notre lit.

Dès qu’elle m’a vue, elle est littéralement descendue en se tenant la bouche.

Amina : ce n’est pas ce que tu crois Omar. Je te jure que…

Je venais de lâcher la boite de parfum qui était tombé sur le sol. Je voulais agir mais je ne pouvais pas. J’avais du mal à le croire. Non ! Dites moi que je rêve je vous en supplie. Il ne s’agit pas de ma femme. Il ne s’agit pas de mon meilleur ami. Dites-moi que je rêve………….

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