Chapitre 3 Être résignée

Dans la villa de la famille Sadoul, il y avait des rires.

Capucine, avec un petit joli visage, a serré le bras de Rodrigue et a agi comme une enfant gâtée.

— Papa, achète-moi cette Maserati, de toute façon, nous avons obtenu un million d’euros de la famille Chéron, et nous n’aurons plus à nous soucier de l’argent à l’avenir !

Rodrigue était assis sur la chaise en train de lire le journal, quand il a entendu les mots, il a tourné la tête et l’a regardée avec mécontentement.

— Tu oses encore demander une voiture de luxe ? Tu as même refusé de te marier chez les Chéron, je ne sais vraiment pas à quoi tu pensais. La famille Chéron est si riche, si tu t’étais mariée avec Mathurin, tu aurais tout ce que tu veux maintenant.

À ces mots, Capucine était pleine de dédain.

— Papa ! Mathurin est laid, et j’ai entendu dire qu’il est très excentrique. Rien que d’y penser me rend malade, donc je ne voulais pas l’épouser ! C’est bien que la muette Bertille l’ait fait à ma place.

Après une pause, elle a roulé des yeux et a affiché un sourire narquois.

— Je serais tout à fait d’accord si c’était Victor Touchard. J’ai entendu dire qu’il est docteur en médecine aux États-Unis, et qu’il est beau et si prometteur, j’aime bien ce genre d’homme.

Après tout, Capucine était la prunelle des yeux de Rodrigue, il ne pouvait donc pas la forcer à épouser quelqu’un qu’elle n’aimait pas, mais il la gâtait ainsi de plus en plus.

Rodrigue a soupiré et lui a touché le nez.

— Victor Touchard est le fils de Daphné Lortie, pas l’héritier de la famille Chéron. De plus, Mathurin n’est pas facile à duper, si Bertille n’était pas là, où aurais-tu trouvé une remplaçante en si peu de temps ?

Capucine a levé le menton, assez dédaigneuse.

— Il y aurait eu quelqu’un d’autre sans elle, peut-être qu’elle était désireuse de se marier chez les Chéron ! Une muette comme elle a vraiment de la chance de pouvoir épouser un homme riche !

Rodrigue a ri mais n’a rien dit, lui seul savait qu’il avait forcé Bertille à épouser Mathurin avec les frais médicaux de sa grand-mère.

Et sa petite princesse Capucine n’avait pas à s’inquiéter de cela.

Bien que Bertille soit aussi sa propre fille, elle était juste une muette qui avait vécu dans un village éloigné pendant de nombreuses années avant d’être reconnue pour sa fille biologique, alors elle était naturellement inférieure à Capucine, qui était choyée et aimée depuis l’enfance.

De plus, Bertille n’était pas comme Capucine qui pourrait honorer la famille Sadoul.

Rodrigue et Capucine discutaient joyeusement lorsqu’un responsable de la société a soudainement appelé.

Après que Rodrigue a répondu, son visage a brusquement changé.

— Qu’as-tu dit ? Les fonds transférés par la famille Chéron sont de zéro ? Ce n’est pas possible !

Le responsable a ensuite dit quelque chose au téléphone, et le visage de Rodrigue est progressivement devenu grave.

Capucine était juste à côté et dès qu’elle a entendu que le financement avait disparu, son visage a changé radicalement.

— Que devons-nous faire, papa ?

Rodrigue a froncé les sourcils et a pensé à quelque chose, serrant les dents de haine.

— Mathurin, ce salaud ! Comment ose-t-il me piéger ? Je lui ai déjà marié ma fille et il est revenu sur sa parole !

— Cet affreux bâtard est vraiment trop énervant !

Capucine était plutôt reconnaissante.

— Heureusement que je ne l’ai pas épousé, cette racaille est revenue sur sa parole, il est vraiment dégoûtant !

Puis, elle a de nouveau regardé son père et a demandé avec hésitation :

— Papa, que devrions-nous faire ensuite ?

Rodrigue s’est calmé et a réfléchi un moment.

— Puisqu’il a fait ça, alors il lui faut payer le prix ! N’oublions pas que Bertille fait partie de la famille Chéron.

Lorsque Capucine a vu le regard confiant de son père, elle a instantanément souri.

Son père était toujours capable et intelligent, et Mathurin ne pourrait que subir des représailles !

Et à ce moment, Bertille était en train de nettoyer le sol, tandis que Daphné était assise sur le canapé à siroter son café, la fixant d’un regard piquant.

— Il faut bien le nettoyer. En tant que membre de la famille Chéron, tu devrais être diligente et économe, et à partir d’aujourd’hui, tu dois nettoyer les chambres tous les jours. Natacha est une vieille servante chez nous, on ne peut pas trop la fatiguer, alors il faut que tu l’aides et ne sois pas paresseuse.

Daphné n’aimait pas cette muette, mais elle ne pouvait pas la mettre à la porte directement, principalement parce qu’elle craignait d’affecter la réputation de la famille Chéron. Elle voulait donc que Bertille recule devant les difficultés et s’en aille.

— Bien sûr, si tu es malheureuse ici, tu peux quitter notre famille. Bon, je vais sortir pour un rendez-vous, dépêche-toi de te mettre au travail, et ne sois pas paresseuse !

Après avoir dit cela, Daphné a pris son sac et est sortie.

Bertille l’a regardée quitter la maison avant de laisser échapper un long soupir de soulagement.

Cette femme était tellement ennuyeuse, et c’était vraiment fatigant de rester avec elle.