Chapitre 12 Elle a pris une décision résolue
Après le retour de Mathurin, Daphné lui a raconté ce qui s’était passé.
Il a balayé un regard glacial à Bertille, qui était dans le coin sans rien dire.
Celle-ci n'était pas déçue, car elle s’attendait à sa réaction.
Mais Capucine, elle était contente, elle s’est dit qu'il ne se souciait pas du tout de cette crétine !
Capucine s'est approchée de cet homme, un sourire sur ses lèvres, elle lui a tendu une tasse de café qu'elle avait préparée :
— Mathurin, bois du café, tu es fatigué après une journée de travail.
— Non, il est tard, c’est l’heure que tu rentres, a-t-il dit d’un ton nonchalant.
Capucine s'est figée, a affiché un sourire forcé, elle ne s’attendait pas à ce que Mathurin la refuse.
Elle a fait semblant de ne pas écouter ce qu’il avait dit, a dit d’un ton doux et affecté :
— Mathurin, pourrais-tu m’apprendre quelque chose sur le commerce ? Je voudrais aider mon père à gérer sa société un jour.
Face à la demande d’une fille si charmante, aucun homme ne pouvait pas y résister.
Mais Mathurin l’a refusée de manière résolue.
— Si tu ne pars pas, tu ne peux pas venir demain, a-t-il dit en plissant les yeux.
Ses yeux brillaient d’une lueur glaciale, la cicatrice sur son visage lui donnait un air meurtrier.
Capucine, paniquée, s’est empressée d’ajouter pour éviter de se mettre dans l’embarras :
— Ok, c’est bon, je sais que tu es gentil avec moi de peur que mon père se soucie de moi, n'est-ce pas ? Alors j’y vais et je passerai te voir la prochaine fois.
Le sourire flottait sur son visage, mais après être sortie, elle a caché immédiatement son sourire, elle a jeté un regard résolu au portail de la famille Chéron, se disant qu’elle chasserait certainement Bertille un jour.
Après le départ de Capucine, Bertille a apporté une tasse de thé à Mathurin.
Elle savait qu’il avait l’habitude d’en boire après le travail, c’était pourquoi il ne buvait pas de café préparé par Capucine.
Après avoir senti son regard profonde, Bertille se sentait mal à l’aise, elle a baissé la tête.
— Qu'est-ce que tu fais là ?
Bertille a pincé ses lèvres, elle a levé les yeux pour le regarder, et a placé ses mains à côté son oreille. En effet, elle voulait lui demander :
« Tu ne montes pas au lit ? »
— Tu veux coucher avec moi ? a demandé Mathurin d’un air distant, les sourcils froncés.
Apparemment, il a mal compris.
Bertille a été sidérée par cette question, elle s’est empressée de secouer la tête.
— Alors ne me dérange pas, a-t-il annoncé avant de partir d’un air dégagé.
Bertille s'est figée pendant un instant, puis elle s’est dirigée vers sa chambre.
Aucun d’entre eux n'a remarqué Victor, il était devant la fenêtre.
Une lueur de choc a traversé ses yeux.
Au départ, il voulait chercher son cousin, Mathurin, pour bavarder avec lui, mais il ne s'attendait pas à voir cette scène.
Il s'est avéré que Mathurin ne l’a pas traitée bien.
À cette pensée, Victor a compris tout ce qui s’est passé, c’était pourquoi même Natacha osait se moquer de Bertille.
Une infirmière l’a informé qu’avant, quelqu’un avait financé le traitement de la grand-mère de Bertille, mais maintenant, personne ne lui payait plus des frais médicaux.
Victor a supposé que c’était peut-être Mathurin qui l’a fait, c'était aussi un souci pour Bertille.
En pensant que Natacha l’avait critiquée ce matin, et l’attitude de Daphné, il a tout compris.
Elle ne pouvait pas parler, son mari l’a ignorée, et elle n’avait pas de position chez les Chéron. En effet, elle menait une vie difficile ici..
Sans parler de payer les frais médicales coûteux de sa grand-mère elle-même.
Victor ne l’avait rencontrée que deux fois, mais il avait un cœur lourd, il s’inquiétait pour elle.
Peut-être qu'il devrait l'aider.
...
Les domestiques de la famille Chéron se moquaient toujours de Bertille. Depuis que Mathurin l'a empêchée de faire le ménage, Daphné, elle aussi, ne l’a pas laisser le faire.
Le lendemain, elle a fini son petit-déjeuner sous les regards méprisants des domestiques.
— Mlle Bertille, l’a appelée Victor.
Il ne l’a pas appelée Mme Chéron, Bertille s’est sentie à l’aise de cet appel.
Elle lui a lancé un regard perplexe, et Victor a poursuivi :
— Mon collègue m'a informé que ta grand-mère s'est réveillée ! Ça tombe bien, je vais à l'hôpital, je peux t’emmène, si tu veux.
Bertille était heureuse d’avoir appris cette bonne nouvelle, mais elle a demandé avec une hésitation :
— Ça ne vous dérange pas ?
— Non, pas du tout, a dit Victor en secouant la tête avec un sourire.
Puis, elle est montée dans sa voiture.