Chapitre 10 Je ne l'ai pas poussée

Peu de temps après, un groupe de personnes depuis le hall d'entrée sont arrivées après avoir écouté des appels au secours.

Après que Capucine a été sauvée, elle a tout d’abord demandé à Bertille en larmes :

— Bertille, pourquoi m'as-tu poussée ?

Le regard que la foule a lancé à Bertille n’était pas dénué de colère. Les sourcils froncés, elle devait expliquer.

Elle a secoué la tête en expliquant en langage des signes :

— Je ne l'ai pas poussée.

La seule personne présente qui pouvait comprendre la langue des signes, c’était Capucine, elle a caché son sourire et a dit exprès à haute voix en faisant l’innocence :

— Tu me détestes ? Bertille ... pourquoi tu me détestes ?... Nous sommes des sœurs biologiques ... comment as-tu pu me traiter comme ça ?

Bertille a été décomposée.

Capucine a délibérément déformé son explication. Selon le changement de l’expression du visage de la foule, Bertille s’est dit que la foule a cru à ses mensonges.

Tout le monde savait que Mathurin « aimait » Capucine grâce aux efforts de cette dernière, mais c’était Bertille qu’il a épousée. C’était pourquoi ils avaient de l’antipathie pour Bertille, et faisaient pitié à Capucine.

On a crié :

— Elle l’a fait par la jalousie.

— Quelle cruelle, même c’est sa propre sœur, elle l’a poussée.

— Elle a l’air innocent, mais elle est en effet tellement méchante.

Les commentaires rendaient Capucine ravie, mais elle a fait l’innocence en regardant Daphné :

— Mme Daphné, ce n'est pas ce que vous pensez, Bertille, elle ne l'a pas fait exprès !

Daphné a grondé d’un ton glacial en balayant Bertille d’un regard perçant :

— Bertille, quelle femme méchante ! Tu ne peux plus vivre chez les Chéron !

— Mme Daphné, veuillez épargner ma sœur, s’il vous plaît, je la comprends, si je n'avais pas habité ici, elle ne m'aurait pas traitée comme ça, a ajouté Capucine pour attiser les tensions.

À ces mots, Bertille était déçue.

Elle savait pourquoi Capucine lui a fait comme ça.

Cette dernière voulait la forcer à quitter les Chéron, Daphné était également du même avis, elles ont joué ensemble cette comédie. Mais Bertille ne s’est pas soumise.

Elle a sorti un papier et un stylo qu'elle portait dans son sac et a écrit :

« Je veux vérifier les caméras de surveillance, je suis innocente. »

Capucine n'avait pas peur, et elle a dit :

— Bertille, je ne te blâme pas, avoue-le, si on regarde ensemble l’enregistrement, ce seras plus embarrassant.

— Mme Daphné, la caméra est déjà cassée, a dit soudain Natacha.

Daphné a jeté un regard à Natacha et a hoché la tête :

— C'est vrai, elle est en panne depuis quelques jours, le technicien viendra la réparer demain.

À ces paroles, Bertille a soupiré, s’est senti impuissante : elle savait bien qu’elles ont menti.

Il s'agissait clairement d'un piège, ces femmes rusées ont délibérément ignoré la vérité.

La caméra de surveillance a peut-être été éteinte à l'avance, c'était pourquoi elles n’ont rien à peur.

Ce n'était pas que Capucine avait réussi à la piéger, mais que tout le monde ne l'avait jamais acceptée du tout, la vérité n’était donc pas importante.

Ce qui comptait, c'était qu’elles pensaient que Capucine était la seule personne qui était digne de Mathurin.

Quant à cet Bertille muette, à leurs yeux, ne le méritait pas..

Bertille croyait que c'était Capucine qui l’a piégée, mais elle ne s'attendait pas à ce que tout le monde la déteste.

Peut-être qu’elles ont préparé ce complot à l’avance ?

Bertille avait raison, et maintenant Daphné a continué :

— Ce n’est pas la peine d'expliquer, tu dois t'excuser auprès de Capucine ! a ordonné Daphné d’un ton menaçant.

Bertille a serré les poings.

Si elle s'excusait, cela dirait qu’elle avouerait que ce serait elle qui l’avait poussée.

Souffrant des regards méprisants des gens, Bertille a pris une profonde inspiration, elle a fixé toutes les personnes présentes d’un regard calme pour montrer son attitude :

— Ce n’est pas moi qui fais ça, pourquoi devrais-je m'excuser ?