Chapitre 7
Je m’étais faite toute belle, et j’étais sortie, on s’était retrouvés au restaurant et wow, comme Christian était frais et beau.
-Christian : Salut, tu es ravissante
-MOI : Merci, et toi tu es très beau
-Christian : Merci, tu me donnes très envie de revivre ce qui s’est passé la dernière fois que toi et moi on s’est vu
-MOI : tu vois ? Tu recommences déjà
-Christian : Ça va, je te taquine juste. Serveuse !
Et on avait passé nos commandes, on avait plutôt bien mangé, bien bavardé, j’étais surprise de me rendre compte qu’il n’avait vraiment aucune idée obscène derrière la tête, il me parlait de sa fiancée et tout… c’était bien.
Après un long moment…
-Christian : Et toi ton mari, comment il va ? Vous attendez quoi pour faire un enfant ?
-MOI : Nous ne sommes pas pressés. On y va tout doucement, et surtout que les enfants ça peut parfois représenter des maux de tête, on attend d’être bien prêts psychologiquement.
-Christian : D’accord Mélanie, c’était un chouette moment, mais là il va falloir que j’y aille, je te raccompagne ?
-MOI : Avec plaisir Il avait réglé la note et on était entré dans sa voiture pour rentrer.
Une fois dans sa voiture…
-Christian : J’ai vraiment aimé, tu es toujours si belle et si agréable, tu vois que finalement je n’ai rien fait de mal
-MOI : Oui, et ça m’étonne même
-Christian : Dois-je donc par-là comprendre que tu attendais que je fasse quelque chose ?
-MOI : Ce n’est pas ce que j’ai dit, mais juste que ça m’étonne
-Christian : Et si je te disais que finalement j’ai l’impression que je vais quand même faire quelque chose de pas bien ?
Je ne lui avais pas répondu, on se regardait droit dans les yeux, et… il m’a embrassé.
Et oui je l’ai laissé faire, c’est juste que les conditions étaient trop propices, on venait de passer un super bon moment, il était beau, son regard me transperçait, et aussi avec l’influence des propos de ma copine Nathalie, et les comportements suspects de Jean, je me suis demandé « et si moi aussi je jouais encore un peu ?»
Alors voilà ça a commencé par un baiser dans sa voiture, ça s’est poursuivi par une chaude partie de jambes en l’air dans une chambre d’hôtel dont on a fait le tour, et ça s’est terminé dans le lit, blottis l’un contre l’autre.
Je regrettais mais en même temps ça m’avait plu.
-MOI : Toi et moi nous sommes des monstres
-Christian : Pourquoi tu dis ça ?
-MOI : Moi je suis mariée et toi tu as une fiancée, et regardes ce qu’on vient de faire
-Christian : Pff, il faut croire que finalement tu avais raison, avec nous deux boire un verre
revient au même que faire l’amour après.
-MOI : Tu ne te sens pas coupable envers ta fiancée ?
-Christian : Je ne dirais pas non, Néanmoins moi j’ai adoré et je te mentirais si je te disais que je n’en ai pas encore envie
-MOI : Moi aussi j’en ai encore envie.
Et nous avions encore fait l’amour une dernière fois avant de sortir de l’hôtel. Vous voyez, voilà vraiment une conséquence d’avoir des ex, en réalité chaque ex que vous accumulez représente un potentiel danger pour votre future relation.
C’est pour ça qu’honnêtement je suis désolée mais il faut qu’on arrête d’être hypocrites en
essayant de faire ces histoires de « rester amis » après la rupture, rester en bons termes oui, mais pas rester amis.
Si vous étiez si bien que ça vous ne vous seriez pas séparés, alors du coup si ça n’a pas
marché, coupez tous les ponts, parce que deux personnes qui ont déjà couché ensemble un jour, laissez les rester proches l’un de l’autre et assurément ils recoucheront encore ensemble, ne sous estimez pas le pouvoir du sexe, il est bien plus fort que vous ne le pensez.
Si vous décidez de vous séparer avec quelqu’un, que ce soit sur tous les plans, voilà.
Pour revenir à l’histoire, Christian et moi nous étions en train de sortir de l’hôtel. A la sortie
de l’hôtel malheureusement nous avons croisé la dernière personne que j’aurais aimé voir.
On
sortait de l’hôtel, Christian me tenait par la main, et alors je l’ai subitement entendu crier
-Christian : Hey, Charles ! Mon pote !
-Hey Christian mon frère, qu’est-ce que tu fais ici dans les parages ? Et je vois que tu es
accompagné…
Jusque-là je n’avais pas encore vu qui c’était, et le nom Charles n’avait même pas attiré mon
attention, ce n’est que quand la personne en question s’est bien approchée que j’ai alors vu,
Charles, mon beau-frère, le petit frère de Jean.
Il m’a aussi bien reconnu mais il a fait comme s’il ne me connaissait pas, il affichait même un
petit sourire mesquin, parce qu’il le savait, il savait qu’il venait d’obtenir un moyen de
pression sur moi, bon sang qu’est ce qui m’avais pris de faire tout ça ?
Voilà maintenant Charles ; ce pervers qui servait de petit frère à mon mari, qui venait de me voir sortir d’un hôtel main dans la main avec un autre homme, c’était bienvenu le chantage maintenant.
J’étais là toute honteuse, mais à cause de Christian qui en plus me tenait toujours par la main, je faisais l’effort de rester normale comme si de rien n’était.
-Charles : Tu es avec une ravissante demoiselle là, j’imagine que vous venez de…
-Christian : mon frère du calme, ha haha, est ce qu’on parle de ça comme ça ?
-Charles : tu ne me la présentes pas ?
-Christian : Oh, Charles, voici Mélanie, Mélanie voici Charles
-Charles : Enchanté, vous êtes très ravissante
-MOI : Merci, enchantée aussi.
-Christian : Mon pote c’était bien de t’avoir vu mais il faut que je ramène cette bombe chez
elle, on peut se fixer un rendez-vous un de ces jours pour bien causer, tu en penses quoi ?
-Charles : Pas de soucis mon frère, à la prochaine
Christian et moi on était montés dans la voiture, j’étais toute pâle
-MOI : Dis-moi, d’où est ce que tu connais ce gars ?
-Christian : Lui ? On gère certaines affaires ensemble, ça ne fait même pas très longtemps qu’on se connait.
-MOI : Et quel genre d’affaires ?
-Christian : Pourquoi tant de questions d’un coup ?
-MOI : Pour rien, je demandais juste comme ça pour faire la conversation
-Christian : D’accord. Mais tu sais si tu as besoin de faire la conversation, on n’a qu’à parler du moment torride qu’on vient de passer dans cette chambre d’hôtel…
-MOI : Christian j’aimerais juste rentrer maintenant s’il te plait…
-Christian : Comme tu veux…
Il m’avait ramené, et m’avait laissé devant mon portail.
Il avait même encore voulu m’embrasser avant que je ne sorte de la voiture, mais je l’ai repoussé et je suis sortie. Arrivée à l’intérieur de la maison, j’étais toute paniquée et comme folle.
Avec ce que Charles savait sur moi j’étais en danger, mon mariage était en danger.
Moi qui soupçonnais Jean depuis la veille, c’était plutôt moi qui avait fini par faire une bêtise, si seulement je n’avais pas causé avec ma copine Nathalie tout ça ne serait pas arrivé.
Pendant que je réfléchissais, Jean m’a appelé
-Jean : Allô chérie ; s’il te plaît il y’a un document à la maison dont j’ai besoin ici au bureau, c’est dans un dossier vert, posé sur la table de la chambre. Tu penses pouvoir être là dans combien de temps ?
-MOI : Euh… une heure, dans une heure je serai là
-Jean : D’accord chérie, ne sois pas en retard s’il te plait.
-MOI : D’accord.
Je m’étais nettoyée et en vitesse je m’étais rendue au bureau de Jean, je me sentais tellement coupable que je n’avais pas le temps de penser aux comportements bizarres de Jean depuis hier la veille.
Arrivée à l’entrée, on m’avait dirigée vers la zone où se trouvait son bureau, et une fois là-bas, sa secrétaire devait m’annoncer.
Jusqu’ici je n’étais jamais venu au boulot de Jean, et je
n’avais jamais vu sa secrétaire de mes propres yeux, j’allais enfin pouvoir poser un visage sur cette fameuse Samantha.
Arrivée au lieu qu’on m’avait indiqué, je tombai sur une femme, je dois l’avouer très jolie et
très sexy.
Au premier abord elle me dévisageait, on aurait dit qu’elle me connaissait et avait déjà une dent contre moi, tandis que moi je ne la connaissais pas.
-MOI : bonjour, je suis là pour voir Monsieur Jean, je suis sa femme et je suis là pour lui
apporter certains documents
-Oui… je sais que vous êtes sa femme…
Avait-elle dit sur un ton qui exprimait un peu « oui on sait, et tu veux par là nous montrer
quoi ? »
Elle avait ensuite pris le téléphone et m’avait annoncée
-Allô Monsieur, votre femme est là… D’accord… Euh madame il a demandé que vous
patientiez un peu, il achève une réunion très importante.
-MOI : D’accord.
Alors Jean me dépêchait comme ça de la maison pour au final venir encore me faire attendre ? En tout cas qu’allais-je faire ? Je m’étais assise et j’avais attendu patiemment.
Près de 30 minutes étaient passées et je trouvais que c’était trop.
J’étais déjà énervée, parce que je voyais cela comme un manque de considération de la part de Jean de me faire attendre de la sorte, comme si j’étais un vulgaire visiteur.
Au moment où je m’apprêtais donc à tout simplement remettre le dossier à la secrétaire, pour qu’elle reste le lui remettre elle-même plus tard, la porte du bureau s’est ouverte, des hommes en sont sortis, puis Jean est venu et m’a invitée à entrer.
-Jean : Désolée chérie, la réunion a duré plus que prévue, allez entre
Une fois à l’intérieur…
-Jean : Merci d’être venue si vite.
-MOI : Oui, même si après tu m’as fait attendre
-Jean : Désolé bébé
-MOI : Alors, là dehors, c’est elle ?
-Jean : Elle ? Elle qui ?
-MOI : Cette Samantha
-Jean : Oh chérie… tu ne vas pas venir faire une crise ici
-MOI : Je n’ai pas dit que j’allais en faire une, réponds moi juste, c’est elle Samantha ? Parce que quand je suis arrivée elle m’a dévisagée d’une façon que je n’ai pas du tout appréciée
-Jean : Eh bien non ce n’est pas elle, Samantha a dû prendre une semaine de congés à compter d’aujourd’hui, pour le deuil de sa mère qui est morte ce matin d’un accident de circulation, ça te va ?
-MOI : Je, je ne savais pas
-Jean : Moi non plus je ne savais pas que tu pouvais te montrer si jalouse, comme si je t’ai déjà donné une seule fois une raison de douter de moi. Parce que je sais que ce n’est pas tant elle qui t’intéresse, mais plutôt le fait de savoir si j’entretiens des relations sexuelles avec elle, n’est-ce pas ?
-MOI : Ca va chéri, excuses moi s’il te plaît
-Jean : écoutes je vais aller déposer ce dossier au département qui en a besoin et je reviens pour qu’on rentre ensemble. Ma journée de travail est terminée, donnes moi quelques minutes.
-MOI : D’accord chéri je t’attends.
Etant restée dans son bureau, je parcourais du regard, et je me rendis compte qu’il avait une photo de notre mariage dans son bureau, c’est certainement ainsi que la dame à la porte savait que j’étais sa femme.
Parlant justement de cette femme, alors que j’étais là en train d’observer le bureau de mon mari, elle entra dans le bureau pour déposer un document et une fois de plus, j’ai eu droit à un regard méprisant.
Je ne comprenais pas ce que cette femme pouvait avoir contre moi.
-MOI : Mais mademoiselle, vous…
-C’est Madame, vous n’êtes pas la seule à être mariée…
-MOI : Mademoiselle ou madame peu importe, je peux savoir quel problème vous avez avec moi au juste ? Vous n’arrêtez pas de me dévisager depuis que je suis arrivée, c’est quoi votre problème ?
-Mon problème ? Je n’en ai aucun, c’est vous qui en avez un, vous avez une mémoire bien courte.
-MOI : Comment ça ?
-Ma pauvre, à avoir joué avec tellement de garçons dans ta vie tu as même fini par perdre la mémoire. Mais ne t’inquiète pas, tu sauras un jour qui je suis…
Sur ces mots elle s’en alla en me bousculant par l’épaule.
Mais c’était quoi cette histoire au juste ? Et d’où est ce qu’elle savait ou alors de quoi elle se mêlait quand elle parlait du fait que je sois sortie avec plusieurs garçons par le passé ?
Alors que je réfléchissais à propos de qui pouvait être cette femme, Jean était revenu et on était rentrés. Tellement troublée et voulant garder la situation pour moi afin de mieux la comprendre, je n’en ai pas parlé à Jean.
D’ailleurs concernant Jean j’avais déjà un plus gros problème, à savoir son petit frère, qui m’avait vu sortir de l’hôtel avec Christian…