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Sarah : ??? tu es forte deh
Johanna : non mais franchement pour qui il se prend celui-là ? Il ne sait pas qu'en temps réel, lui et moi c'est le jour et la nuit ?
Sarah : euh lol ???! Tu comprends enfin ?
Johana : ?? il est beau gosse c'est vrai mais il est pauvre. Au lieu même d'être humble, il veut se la jouer.
Sarah : Voilà ???
Johanna : ça te fait rire toi ?
Sarah : ???
Johanna : ?
Sarah : mais plus sérieusement je suis contente que tu comprennes enfin cela.
Johanna : ??
Sarah : allez retournons avec les autres !
En effet, mon attitude avait beaucoup changé envers Tommy depuis la mort de maman, particulièrement depuis que j'habitais chez Sarah. Tout le monde détestait Tommy là-bas et ne cessait de me persuader que je méritais mieux. À force de les entendre en parler, J'avais l'impression que lentement mais sûrement ils me persuadaient à le détester aussi sans que je m'en aperçoive.
----Tommy----
La réponse sèche de Johanna ainsi que sa façon de me raccrocher au nez m'avait laissé perplexe. Ça faisait trois mois de relation entre elle et moi, et jamais elle n'avait réagi comme ça. En plus de cela, depuis qu'elle vivait chez Madame Nathie, elle évitait presque tous mes rendez-vous et ne voulait absolument pas que j'arrive à son domicile actuel.
Je voulais la rappeler mais je m'en lassai aussitôt tellement j'en avais assez de son comportement.
C'est donc triste que je décidai de rentrer chez moi ce soir-là après une journée longue et pleine de travail. Je trouvai Chris à table et il me proposa de manger :
Tommy : salut !
Chris : salut !
Silence.
Chris : tu rentres bien tôt aujourd'hui.
Silence.
Chris : prends une assiette à la cuisine, y'a de la salade que tu aimes, c'est Amanda qui l'a faite.
Tommy : tu peux tout manger, je n'ai pas vraiment faim.
Chris : frère, tu es sûr que ça va ?
Tommy : ??
Chris : Hey ! Tu sais que tu peux tout me dire.
Silence.
Chris : c'est à propos de Johanna n'est-ce pas ?
Tommy : comment tu sais ça toi ?
Chris : je connais ce que c'est un chagrin d'amour.
Tommy : Hum ?
Chris : allez, raconte-moi tout.
Je me mis ainsi à lui raconter le changement brusque de Johanna depuis un bout de temps :
Chris : c'est clair que les personnes avec qui elles vivent actuellement ne disent pas du bien de toi.
Tommy : elles ne m'ont jamais aimé selon ce qu'elle me disait.
Chris : voilà ! Et apparemment elles ont réussi à la convaincre.
Tommy : exactement.
Silence.
Tommy : que puis-je faire ? Que me conseilles-tu ?
Chris : Tom, je sais que ça va être dur mais tu dois passer à autre chose.
Tommy : Quoi ? ?
Chris : Oui. Si elle t'aime vraiment, tu lui manqueras et elle reviendra. Au cas contraire, tu risques de souffrir et beaucoup perdre après. N'oublie pas que tu es à quelques millimètres d'atteindre tes objectifs.
En effet, Chris n'avait pas tort du tout. Mes affaires avançaient de mieux en mieux et j'étais sur le point de signer un contrat qui allait bouleverser ma vie. Malheureusement c'est en ce moment là même que celle que j'aimais avait tout d'un coup changé. J'avais essayé de la rappeler ce soir-là tellement je l'aimais, mais elle ne prenait pas mes appels, et a fini par me mettre sur répondeur.
Quoiqu'il en soit, je ne pouvais gâcher toutes ces années de sacrifice pour une femme, même si je l'aimais. J'avais donc opté pour le conseil de Chris et j'étais désormais passé à autre chose.
----4 mois après----
----Johanna----
Cela faisait 4 mois depuis la disparition de ma mère, et durant ces 4 mois je m'étais détaché de Tommy, même si je l'aimais toujours, pour me mettre en couple avec Mathieu. Mathieu, contrairement à Tommy, était isssu d'une bonne famille et était d'une bonne condition sociale.
Tous les soirs, enfin presque tous les soirs, Mathieu, Jordan (mec de Sarah), Sarah et moi-même allions nous amuser comme des enfants dans des boites de nuit. C'était devenu notre quotidien surtout que tous les mois je recevais de l'argent pour la maison. C'était d'ailleurs ma seule source de revenue désormais vu que le reste de la Fortune de ma mère, je l'avais dépensée désespérément.
Un dimanche matin, alors que je venais de me lever, je trouvai Tata Nathie au salon, entrain de prendre son petit déj :
Johanna : salut Tata !
Nathie : salut ma chérie. Comment vas-tu ?
Johanna : je vais bien merci et toi-même ?
Nathie : oui ça va aussi ma chérie, on peut parler ?
Johana : bien-sûr.
Nathie : okay prends place
Johanna : merci.
Silence.
Johanna : je t'écoute Tata, que veux-tu me dire.
Nathie : en fait, c'est à propos de ta maison.
Johanna : elle a un problème ?
Nathie : pas du tout. Laisse-moi finir s'il te plaît.
Johanna : OK !
Nathie : en fait y'a quelqu'un qui s'est présenté avec beaucoup d'argent pour acheter ta maison.
Johanna : ah Oui ?
Nathie : Oui. Il l'a beaucoup appréciée et veut à tout prix la prendre. Seulement je ne pouvais pas lui garantir quoique ce soit sans avoir ton avis au préalable vu que tu en es le propriétaire.
Johanna : mais pourquoi devrait-on la vendre Tata ? Elle m'aide à gagner quelque chose chaque fin du mois.
Nathie : oui mais cette fois-ci tu pourrais gagner tout ce que tu gagnes à la fin du mois d'un coup.
Johnna : ah oui?
Nathie : oui. Si tu la vendais, tu gagneras beaucoup d'argent, tu peux me croire.
Johanna : et qu'est-ce que je pourrais bien faire de cet argent vu que j'étudie encore ?
Nathie : Bha tu pourrais le garder dans une banque et t'en servir à bon escient.
Johanna : ?
Nathie : réfléchis bien ma chérie surtout que cet endroit ne fait que te rappeler ta pauvre mère quand tu t'y rends.
Johanna : oui, tu as raison.
Nathie : tu sais, ici tu es chez toi et tu peux y rester autant de temps que tu le voudras. Jusqu'à même te marier.
Johanna : ? c'est gentil Tata, merci.
Nathie : de rien ma chérie
Johanna : tu sais que tu es devenue un peu comme ma mère quoi ??
Nathie : ohw c'est vrai ???
Johanna : oui Tata, je t'aime beaucoup.
Nathie : moi aussi je t'aime beaucoup. Allez viens là ! Dit-elle avant de me prendre dans ses bras.
Nathie : que je t'apporte les documents à signer pour la vente de la parcelle ?
Johanna : oui, apporte-les!
Nathie : d'accord, je le ferai demain à la première heure.
Johnna : ok.
C'est donc comme ça que je venais de donner mon accord à Tata Nathie afin qu'elle vende la parcelle. Je n'étais très chaud pour ce faire, mais vu qu'elle avait insisté et disait que c'était à mon intérêt, j'avais accepté de la vendre.
Le lendemain soir, alors que j'attendais que Tata Nathie revienne me donner le compte rendu de la vente, celle-ci n'était toujours pas de retour :
Johanna : elle en a mis du temps aujourd'hui
Sarah : ce n'est que normal vu qu'elle avait beaucoup de trucs à faire aujourd'hui, entre autre la vente de ta maison.
Johanna : Ah okay ! Mais elle devrait déjà être de retour non, il est presque minuit.
Sarah : elle reviendra ma belle, sois tranquille. C'est certainement dû à la causerie. Tu sais ce genre d'affaire demande à être vraiment vigilant.
Johana : hum je vois.
Sarah : repose-toi, demain nous avons cours. Maman reviendra, ne t'inquiète surtout pas.
Johanna : d'accord.
Après qu'elle m'ait rassuré, j'avais quand même pu dormir cette nuit-là. J'étais très inquiète non seulement pour Tata Nathie mais aussi pour ma maison. Je craignais qu'on lui fasse du mal à cause de cela.
----Deux jours après----
Ce matin-là, je me levai pour aller à la faculté comme à l'accoutumée. Étrangement, Tata Nathie n'était toujours pas de retour et Sarah ne voulait absolument pas venir étudier ce jour-là ; alors que d'habitude elle ne manquait jamais les cours :
Johanna : Sarah, il est presque 8h et tu es toujours sur ton lit. Je te préviens que je ne vais pas t'attendre.
Sarah : je ne me sens pas bien, vas-y toi !
Johanna : Hum! Tu ne te sens pas bien ? Qu'est-ce que tu as ?
Sarah : je sais pas, j'ai des maux de ventre et la nausée.
Johanna : ah bon ? Dans ce cas je vais rester pour m'occuper de toi.
Sarah : mais non voyons ! Je ne suis pas un bébé ?
Johanna : peut être mais tu ne peux pas rester seule
Sarah : je ne suis pas seule, maman va arriver d'une minute à l'autre. Toi va plutôt étudier ma puce, je vais prendre des cours chez toi.
Johanna : D'accord. À ce soir alors.
Sarah : à ce soir bébé, surtout sois prudente.
Johanna : t'inquiète.
Après l'avoir quittée, je me dirigeai immédiatement à la fac. J'y avais passé toute la journée et j'avais étudié normalement. Mais mon cœur n'était toujours pas en paix sachant que ma meilleure amie était malade. J'avais donc décidé de l'appeler immédiatement après la fin du deuxième cours pour savoir comment elle allait, malheureusement son téléphone était éteint. Cela m'inquiéta davantage, au point où je me decidai de rentrer directement à la maison.
Johanna : et si quelque chose lui était arrivée ? Me questionnai-je avant de me mettre en route pour la maison.
Après quelques longues minutes sur le chemin de retour, j'arrivai finalement à la maison et je fus surprise de trouver des gens entrain de sortir les meubles :
Johanna : mais enfin qu'est-ce-que vous faites ?
- Qui êtes-vous mademoiselle ?
Johana : eh bien j'habite ici, et vous qui êtes-vous ?
- Vous habitez ici? Comment ça se fait que vous soyez encore là ?
Johanna : Quoi ? Attendez, vous pouvez clairement m'expliquer ce qui se passe ? Parce que je ne comprends vraiment ruen là. Tata Nathie n'est-elle pas là ?
- Il doit sûrement t'y avoir une erreur.
Johanna : comment ça ?
- en fait je suis monsieur Martinez, le nouveau propriétaire de cette maison
Johanna : Quoi ? ? Ma tante vous a donc vendu cette maison ?
- affirmatif !
Johanna : mais enfin, pourquoi ne m'a-t-elle pas dit qu'elle vendait celle-ci également ?
- Je n'en ai aucune idée.
Johanna : et vous avez au moins une idée de là où elle se trouve ?
Martinez : Aux États-Unis. Et je suis étonné de voir que vous n'êtes pas partie avec elle
Johana : je vous demande pardon ??
Martinez : Puisque je vous le dis. Je l'ai moi-même raccompagnée à l'aéroport hier soir. Et ce matin, ses filles l'ont rejoint là bas.
Johanna : ? attendez, c'est une blague j'espère ? Si c'en est une, sachez qu'elle n'est vraiment pas drôle.
Martinez : malheureusement non mademoiselle. Je ne suis pas entrain de plaisanter.
Johanna : Non, Tatie Nathie et Sarah n'ont quand même pas osé me faire ça ?! Pas elle. Dis-je avant de me rasseoir toute stupéfaite.