Résumé
Mon nom est Tommy, un jeune garçon de la trentaine qui aime l'entrepreneuriat et j'avais toujours rêvé de devenir un chef d'entreprise. La détermination, le travail et surtout Dieu, m'avaient permis de me rapprocher lentement mais sûrement de mes rêves. Comment ? Je vous explique.
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J'avais des idées en tête et plusieurs même. Seulement, je n'avais même pas un sou sur moi pour les concrétiser. Je galerai donc dans mon petit studio que je partageais avec Chris. Chris était un ami que j'avais rencontré à l'université. Contrairement à moi, il venait d'une famille assez modeste. Ce que j'aimais le plus avec lui est que malgré la fortune de son père, ce dernier ne voulait absolument rien recevoir de lui, enfin presque rien. Il voulait se construire tout seul et bâtir son empire à lui; il était doté d'une humilité extraordinaire, et ça j'appréciais énormément.
Ce jour-là, j'étais entrain de lire lorsqu'il arriva :
Chris : bro, te voilà enfin ! Je te cherchais au coin.
Tommy : oui je suis rentré y'a un moment.
Chris : tu aurais pu me faire signe au moins.
Tommy : désolé bro, J'avais complètement perdu de vue. Ça été à la salle ?
Chris : oui pas mal. Sauf qu'on a un gros problème là.
Tommy : lequel ?
Chris : en fait, le bailleur réclame déjà son loyer et j'ai pas gagné grand chose à la salle ce mois-ci. Pourtant c'est mon tour de payer le loyer
Tommy : Ah bon ? Oh mon Dieu ?
Chris : je suis coincé bro. Je ne sais vraiment pas quoi faire.
Tommy : Moi je sais...
Chris : ah Oui ? Dis-moi ....
Tommy : Demande à ton père...
Chris : Quoi ? Jamais de la vie !
Tommy : mais enfin, tu n'as pas le choix.
Chris : non, je ne demanderai rien du tout. Il n'a qu'à faire sa vie tranquillement là où il est.
Tommy : et comment tu vas faire ? Tu veux qu'on nous expulse ?
Chris : non mais j'espérais que toi tu m'aides bro. Si tu peux encore payer ce mois-ci, comme ça je prends les deux prochains mois.
Tommy : mon frère, tu sais très bien que je ne te refuse jamais rien mais tel que tu me vois là, je suis fauché de malade.
Chris : ohw ?.
Tommy : je suis désolé frère ?
Chris : ce n'est pas grave bro, je vais trouver une autre solution.
Tommy : d'accord.
Effectivement je n'avais rien sur moi à part un billet de 5$. Je ne voulais pas utiliser ce dernier car c'était mon dernier espoir.
Chris et moi payions le loyer par intermédiaire mensuel comme vous avez pu le lire.
Je tournais ma tête tous les jours et savoir dans quelle affaire je devais me lancer pour réaliser mes rêves d'entrepreneur, surtout que voir Chris dans cet état ne m'avait vraiment pas plu. Je sortis donc me promener un peu histoire de me changer les idées et là je vis une boutique d'habillement très chic. N'ayant pas grand chose en poche, je décidai quand même d'y aller et me renseigner sur les prix des vêtements.
Après donc avoir pris tous les renseignements possibles, j'avais décidé de m'acheter des vêtements bons marchés avec les 5 dollars que je possédais, avant de commencer à les revendre.
Les jours passaient et mon commerce évoluait à pas de tortue. Je vous mentirais si je vous disais que c'était facile, car il arrivait des jours où je ne vendais absolument rien et je rentrais à la maison les poches vides. Mais j'avais toujours l'espoir que ça marcherait.
Chris : tiens donc, tu rentres tard aujourd'hui.
Tommy : oui, il fallait attendre que quelqu'un achète au moins un t-shirt.
Chris : combien de fois vais-je te dire que ton idée de vendre t-shirt est la pire qui soit. Tu espères devenir riche en vendant des vêtements ??
Tommy : pourquoi pas ?? Le propriétaire d'Adidas est riche non ?
Chris : hahaha ??! Laisse-moi rire. Et tu crois vraiment qu'Adidas date d'aujourd'hui ? Ce sont des gens qui ont commencé depuis les années 50.
Tommy : voilà ! Ils ont bien commencé quelque part. Alors laisse-moi faire. Dis-je avant d'aller me coucher.
Chris : Hey ! Tu ne manges pas ? Y'a assez de nourritures pour nous deux tu sais.
Tommy : tu peux tout manger, je n'ai pas faim ?. Répondis-je avant de m'en aller. Je n'avais même pas daigner manger ce soir-là tellement ma journée était la plus nulle qui soit. En plus de cela, il fallait que Chris essaie de me décourager.
Cette nuit-là, je n'avais pas pu fermer l'oeil. J'avais passé la nuit à réfléchir encore et encore sur ma vie. J'avais déjà trente ans mais j'avais l'impression de ne toujours pas évoluer. La plupart de nos amis, Chris et moi, roulaient déjà carrosse, avaient leurs maisons, et d'autres étaient même déjà mariés. Chris au moins avait sa salle des sports et même s'il ne gagnait pas trop, il se retrouvait mieux que moi. Il avait même déjà une fiancée, Amanda.
Moi par contre je galerais toujours et je n'avais personne dans ma vie. Mes parents étaient morts et mes grands frères et sœurs m'avaient tous abandonnés.
Tommy : Seigneur, dois-je vraiment continuer dans cette affaire ? Et si Chris avait raison ? Et Si je perdais mon temps dans ce maudit commerce ? Me questionnai-je après cette journée terrible où je n'avais rien gagné.
----06h30----
Malgré ma nuit blanche passée à réfléchir si je devais continuer ou pas, je me levai de bonne heure et je me décidai d'aller tenter une nouvelle fois. J'étais abattu mais pas découragé.
Tommy : salut Chris ! Dis-je en le trouvant au salon entrain de prendre son petit déj. Il était aussi matinal que moi car il aimait bosser également de bonne heure.
Chris : salut bro. Bien dormi ?
Tommy : en fait, pas autant que ça ?
Chris : mais pourquoi ??
Tommy : je repensais à ce que tu m'as dit hier et...
Chris : et tu as finalement compris que j'avais raison ?. Tu vois ?
Tommy : ?
Chris : Quoi ? Pourquoi tu fais cette tête ?
Tommy : non rien, je vais vendre.
Chris : Quoi ? ? Donc tu persistes ?
Tommy : bien-sûr.
Chris : tu m'as pourtant dit que tu m'avais finalement donné raison.
Tommy : non c'est toi qui l'a dit, pas moi.
Chris : ??! Okay c'est bon papa. C'est ta vie, fais ce qui t'en semble bon. Mais n'oublie pas qu'à la fin de ce mois, ce sera ton tour de payer le loyer.
Tommy : Chris, ça fait sept mois qu'on est ici, ai-je déjà eu un retard de paiement à mon tour ? Jamais et tu le sais.
Chris : oui mais avec cette allure, je crains que tu fasses ta première exception ce mois-ci.
Tommy : à plus Christophe, on se voit le soir. Dis-je en sortant.
Chris : Ouais c'est ça, sauve-toi...
Lorsque je sortis et à peine que je franchissais le portail, Amanda faisait son entrée :
Amanda : Hey Salut Tommy !
Tommy : Salut Amanda ! Comment vas-tu ?
Amanda : bien. Comment tu vas ?
Tommy : très bien aussi.
Amanda : cool. Il est là cette grosse tête ?
Tommy : oui, je l'ai laissé entrain de prendre son petit déj.
Amanda : d'accord, je vais le voir. Passe une bonne journée.
Tommy : toi aussi.
C'est donc ainsi que je la quittai et me dirigeai à mon lieu de vente habituel. J'avais été là jusqu'aux environs de 12h00 et toujours personne pour acheter mes vêtements. Découragé, j'avais résolu de fermer mon étalage et laisser tomber ce commerce qui ne me valait plus rien, lorsque j'eus une envie subite d'aller pisser. Je demandai à mon voisin de veiller sur mes affaires pendant que j'allais au petit coin.
Tommy :Ted s'il te plaît, tu peux veiller sur mon étalage une minute ? Je vais me soulager.
Ted : pas de problème Tom.
Tommy : Merci. Je n'en ai pas pour longtemps.
Ted : d'accord.
----Deux minutes après----
A mon retour et à ma grande surprise, une voiture était stationnée devant mon étalage et une dame très raffinée choisissait des vêtements parmi eux, et elle discutait avec Ted.
Ted : ah le voilà ! Tom, voici madame Strella. Elle voudrait prendre quelques vêtements.
Strella : bonjour monsieur !
Tommy : bonjour madame. Je suis ravi de vous recevoir.
Strella : merci bien. En fait j'ai besoin de ces quelques vêtements car j'ai une visite à rendre dans un orphelinat ce dimanche, et je voudrai les leur apporter.
Tommy : oui je vois madame ?
Strella : Combien ça coûte ?
Tommy : ils sont à 2 $ la pièce madame.
Strella : Waouh! Mais vous m'avez pourtant dit qu'ils étaient à 3$ monsieur Ted ?
Ted : en fait, je ne connaissais réellement pas les prix, voyez-vous.
Strella : Eh bien si c'est seulement à 2 $, dans ce cas je prends le tout.
Je n'arrivais pas à croire ce que j'entendais, moi qui peinais depuis deux jours pour vendre ne fut ce qu'une seule pièce, voilà qu'en moins de 7 heures, j'allais vendre toute ma collection.
Strella : voici votre argent monsieur Tommy.
Tommy : merci beaucoup madame. Que Dieu vous bénisse abondamment.
Strella : merci. J'espère revenir encore trouver des vêtements pour le prochain orphelinat que je visiterai.
Tommy : sans problème madame, vous ne serez pas déçue, soyez en sûre.
Strella : merci beaucoup. À bientôt ?
Tommy : au-revoir !
C'est donc tout joyeux que j'étais rentré à la maison ce soir-là, tout en étant désormais convaincu que le miracle existe et qu'il ne faut jamais baisser les bras.