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CHAPITRE 8

Énervée, j’interrompis l’appel qui était mystiquement établi entre cet imbécile de féticheur et moi.

« N’empêche, cet homme de Charlatan est trop têtu hein ? Moi, je lui ai interdit de ne pas guérir la malade mais c’est ce qu’il tâche faire. Dans ce cas, je vais interpeler Oga. Peut-être que c’est parce qu’il me prend pour une petite. »

Sur-le-champ, j’interpellai Oga qui n’hésita pas à me répondre.

– Ma fille, pourquoi m’as-tu appelée avec tant de bruit et de pression ? me demanda la nouvelle venue, toute rouge.

– Ma reine, c’est Charlatan Yèkini, il m’a provoquée.

– En te faisant quoi ?

– Pouvez-vous imaginer une seconde que cette fille que nous avons rendue malade, Charlatan Yèkini est en train de la soigner et de la guérir ?

– Incroyable !

– Ma reine, je ne peux pas vous mentir.

– Laisse-moi vérifier.

– D’accord.

À cet effet, je laissai ma championne s’occuper de l’affaire. Au bout de quelques minutes, la reine des eaux qui était partie de la surface de ma glace réapparut.

– Ma fille, je lui ai déjà parlé. Mais malgré tout ce que je lui ai fait entendre, il m’a dit qu’il ne pouvait pas laisser la fille mourir parce que la fille n’a commis aucun acte qui pourrait être récompensé par la mort. Alors, puisqu’il a choisi sauver la vie d’une inconnue, nous allons lui appliquer la règle ; nous allons lui arracher un de ses enfants au détriment de la vie qu’il prétend sauver. Et d’ailleurs, à la suite de son entêtement, je suis déjà passée chez lui, réduire la vie d’un de ses enfants de mon choix en cafard et le voilà entre mes mains.

Très enthousiasmée, je commençai à sauter de joie.

– L’enfant n’aura donc que trois jours sur terre pour fermer ses pauvres yeux, m’ajouta mon interlocutrice.

– Merci, vraiment merci, ma reine.

– Bien, à tout à l’heure.

– Ok, à tout à l’heure.

En tout bien tout honneur, Oga disparut.

Bien qu’Oga ait puni le féticheur en lui arrachant un de ses fils, une forte colère me brûlait encore le cœur. Je brûlais de colère parce que je ne voulais plus revoir Jostaline reporter sa tenue uniforme Kaki. Mais là, c’était possible.

***

À défaut de la colère que Jostaline m’avait infligée dans le cœur, je n’avais pas honoré au rendez-vous de mon professeur, celui qui m’avait vue un lundi matin et m’avait donné un rendez-vous à la salle des profs. C’est enfin ce matin, après la sortie des cours de huit heures à dix heures que je décidai d’aller le voir pour savoir de quoi il me voulait.

À la salle des profs, je vis mon professeur des SVT de l’an dernier. Il était assis à même une chaise et avait devant lui un tas de feuilles. Dans sa main droite, il avait un stylo rouge. Avec la même main, il barrait certaines réponses qui lui semblaient comme d’habitude fausses ou qui manqueraient peut-être un tout petit mot pour être juste.

– Bonjour monsieur, fis-je à son adresse.

– Oui Octavia, comment ça va ? me répondit-il surpris.

– Je vais très bien, monsieur ; merci !

– Pourquoi ne t’avais-je plus vue la semaine dernière ?

– Désolée monsieur, j’avais complètement oublié.

– Vraiment ? Ou bien tu avais plutôt choisi à ne pas venir carrément ?

– Je vous jure que c’était à défaut de l’oubli.

– Je ne t’accuserai pas car, c’est quelque chose qui pourrait arriver à tout le monde.

– Je ne comprends pas, monsieur.

– Je disais que nul ne pouvait se passer de l’oubli.

– Merci de m’avoir comprise.

– Je t’en prie. Alors viens t’asseoir, me proposa-t-il en m’indexant une des chaises sur laquelle je devrais poser mes pauvres fesses.

Et là, c’était la première fois où je m’asseyais dans cette salle destinée uniquement aux professeurs.

Dans la salle, il y avait une multitude de photos accrochée au mur. C’étaient les photos des directeurs qui avaient gouverné le collège, du premier au dernier qui était au tour.

Le professeur rangea en effet les feuilles et les mit de côté et ensuite, me fixa droit dans les yeux. Ce professeur était d’une grande classe. Il était le professeur le plus riche d’entre les autres. Tous ses collègues le respectaient à cause de son fric. Et d’ailleurs, c’est le rythme de la vie. Quand tu es riche, tu es le plus respecté que quand tu ne l’es pas. Voilà pourquoi je n’avais pas peur de m’asseoir sur la chaise que je ne méritais pas. Je savais qu’il n’y avait personne pour me demander de disparaître de la salle.

Guillermo, ce professeur à qui j’avais rendu visite ce matin-là avait trois grandes voitures de luxe. Pour venir à l’école, il apportait celle de son choix. En plus des voitures, il avait aussi quatre différentes grosses motos. C’était un homme riche en fait.

Et comme vous pouvez le remarquer, la plupart des hommes riches aimaient courir après les petites filles qui pourraient les appeler Pépé. C’était le cas de Guillermo. Puisqu’il a de la tune, il courait après les jeunes filles du collège. Il réussissait à tromper la vigilance de beaucoup d’entre elles qui acceptaient aller au lit avec lui.

J’avais ces informations de lui depuis qu’il m’avait gardée en quatrième. Ayant parcouru tout le collège, c’est enfin moi qu’il choisit. Je crois que c’est maintenant mon tour de lui montrer que ce ne sont pas tous les fruits du jardin d’Éden que Dieu avait autorisé à Adam et Ève de manger ; il leur en avait défendu un qui, par conséquent, après consommation, a été le problème que le monde continue à payer le prix.

J’avais le regard fixé dans les yeux de mon interlocuteur qui avait peut-être quelque chose à me dire mais qui manquait de courage ou peut-être de ténacité. Au bout d’une cinquantaine de seconde, il finit par lâcher enfin le morceau.

– Octavia, commença-t-il, sais-tu que tu es belle ?

Je le savais donc plus la peine qu’il me le déclare. À sa question, je ne répondis aucun mot que de lui offrir mon sourire.

– Tu es trop belle, reprit-il ; et à chaque fois que je te vois, j’ai envie de te déshabiller et de te caresser.

– Hum ? Êtes-vous vraiment sérieux ?

– Oui, je suis sérieux ; tu vas peut-être croire que je plaisante.

– Je vous écoute, monsieur.

– Je n’ai pas grand-chose à te dire. J’ai juste envie de passer un agréable moment avec toi.

– Hum ? Vraiment ? Ou vous plaisantez ?

– Je ne blague pas, sincèrement.

– D’accord ! Et si j’acceptais, où irons-nous ?

– Dans un hôtel !

– D’accord, je vais y réfléchir.

– Ne tarde pas à me revenir s’il te plaît. Et je te promets que je te donnerai une grosse somme d’argent quand on aura fini.

– Vraiment ? Vous allez me récompenser vous dîtes ?

– Bien sûr ! Même si tu veux un million, je t’en donnerai.

– Pour un seul plaisir ?

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