Trahison
CHAPITRE 6
__ Soit fort Valdo, je me mets à ta place et je sais que ça sera difficile d'accepter la situation surtout avec les enfants qui sont encore tout petits. Mais du courage ça va aller gars.
Valdo : tu ne peux pas savoir ce que je ressens car tu n'es pas à ma place. Merci pour les informations, je pense que j'en ai assez entendu pour aujourd'hui.
Ma tête a commencé à chauffer donc je voulais juste retourner chez moi, serrer mes enfants très fort dans mes bras et leur dire à quel point je les aimait.
À mon retour, j’ai trouvé que Julie avait elle-même fait la cuisine, j'ai beaucoup apprécié le geste surtout quand j'ai appris que les enfants s'étaient régalés avec le repas.
Je n’ai pas pu m’empêcher de lui raconter ce que j’ai vécu dans la famille de Marlène, il fallait bien que je partage avec quelqu'un.
__ Mon Dieu ! Quelle famille ! Quelle cruauté ! Et ils t’ont dit ça comme ça sans avoir froid aux yeux !
Valdo : comme je suis en train de te dire là ma sœur.
__ Les femmes ont le gros cœur ici dehors, je confirme. Je n’y crois pas !
Valdo : de toutes les façons, je leur ai dit que je veux qu’ils me rendent ma dot, après ça je ne veux plus jamais entendre parler d’eux.
__ Et tu penses que récupérer ta dot va résoudre quel problème ! Les enfants vous unissent déjà à vie donc tu ne peux pas te débarrasser d'eux aussi facilement. Quant à Marlène, peu importe où elle se trouve, elle reste leur mère.
Valdo : Mes enfants n'ont plus une mère, une mère n'abandonne pas ses enfants. Dorénavant, je suis leur père et leur mère.
__ Je comprends ta colère mon frère, à ta place je serais sûrement plus furieux. Mais je suis sûre que ça va aller.
Valdo: ça va aller quand ils m'auront restituer ma dot, je te rappelle que j'ai doté Marlène à deux millions. Malgré toutes les négociations afin que les exigences soient revues à la baisse rien n'a abouti. Marlène même qui pouvait plaider en ma faveur m'a plutôt fait comprendre que ses parents n'avaient pas été très exigeant alors si je l'aimais je devais le faire.
__ Humm ! Moi je ne connaissais pas la partie ci. Donc même essayer avant que ses parents refusent elle ne l'a pas fait. Au contraire elle te faisait croire Je ce n'est rien par rapport à ce qu'ils auraient pu te demander ! Chapeau à elle !
Valdo : exactement ça. Au moins je pourrais lancer un business avec cet argent, je ne crois pas que je vais pouvoir supporter de travailler pour les gens longtemps, en fait je crois même qu’il est préférable que je démissionne.
__ Démissionné comment !
Valdo: je ne peux pas continuer à travailler pour quelqu'un, je dois me mettre à mon propre compte.
__ Réfléchi bien avant de prendre une décision.
J’étais très sérieux, j’avais un peu d’économies, et dans l’une de mes réunions, je n’allais plus tarder à bénéficier la tontine. Avec cet argent réuni je pourrais mettre sur pied un projet, entreprendre.
Avec trois enfants en bas âge, il fallait toujours être présent, demander la permission chaque fois devenait insupportable et sur je le veuille ou pas, j'allais finir par être viré.
Il fallait déjà penser à autre chose.
__ Ma proposition de t’aider avec un garçon tient toujours, avec mes propres enfants et mon travail je ne peux pas faire plus. En plus Marie t’a fait la même proposition, si tu te retrouves juste avec Jessica ça sera moins pénible pour toi.
Valdo : merci pour votre proposition à toutes les deux mais je suis sûre que nous allons nous en sortir. Comme je te l'ai dit, je vais investir dans une activité et j’aurais beaucoup plus de temps pour eux, je ne vais pas faire ce plaisir à Marlène de voir nos vies totalement chamboulées à cause de son départ.
__ Si tu le dis.
J’étais sûre de vouloir rester avec mes enfants pour en prendre soin et personne ne pouvait m’en dissuader.
Le weekend de Julie s’est bien passé et ça faisait du bien aux enfants d’appeler de nouveau quelqu’un ‘’Maman’’.
Dimanche aux environs de midi, elle est rentrée dans sa ville, les enfants et moi l’avons accompagnés à l’agence ensemble et elle a promis de repasser les revoir dès que possible.
Elle m'avait même demandé de venir les laisser chez elle pour les congés de Noël et je lui ai promis d'y réfléchir, nous étions encore en début de mois de décembre, j'avais le temps.
Le lendemain, j'ai laissé les enfants de nouveau à la garderie, mais j’avais l’intention de démissionner cette même semaine après avoir clôturé tous mes dossiers en cours.
Deux jours après, quelques heures après que je sois arrivé au boulot, mon chef m’a appelé dans son bureau, il a compatit à ma situation et m’a expliqué que malheureusement il devait se débarrasser de moi, car mes absences suite aux permissions étaient déjà trop fréquentes, et il valait mieux que je me concentre sur mes enfants, je trouve le juste milieu, avant de revenir si jamais un poste était toujours à pouvoir pour moi.
Je n’ai pas mal pris et je ne lui ai pas non plus dit que j'avais déjà l’intention de démissionner. Il m’a dit que c’était préférable que j’anticipe et je démissionne, ce que j’ai fait. Le même jour, aux ressources humaines j’ai déposé ma lettre de démission.
Pour le non respect du préavis, ça n'allait pas poser de problème.
Puis, je suis allé récupérer mes jumeaux, nous sommes partis dans un parc en attendant que Jessica finisse les cours.
À son heure de sortie, après l'avoir récupéré, nous sommes retournés chez nous.
Un rendez-vous a été fixé dans la semaine avec les ressources humaines pour me verser mes droits.
Ce même soir, j’ai reçu un autre appel de Marlène. C’est vrai qu’au début je ne voulais pas prendre son appel, mais j’ai finalement décroché.
__ Tu étais censé me faire signe au réveil des enfants l’autre jour il me semble.
Elle n'a même pas jugé nécessaire de me saluer, elle y est allée direct.
Valdo : Oui !
__ Et pourquoi tu ne l’a pas fait !
Valdo : je n’en avais tout simplement pas envie.
__ Tu te prends pour qui pour m’empêcher de parler à mes enfants ! Je reste leur mère après tout. Peu importe ce qui se passe entre nous, tu ne dois pas impliquer les enfants ça s'appelle "La maturité". D’ailleurs dès que possible je verrais comment les récupérer.
Valdo : Eh Ah! J'ai l’impression que tu es possédée.
Peut-être même qu'elle était devenue folle cette femme, la neige avait sûrement créé un disfonctionnement sur ses neurones…