Quelle femme !
CHAPITRE 7
Marlene avec toujours cette façon condescendante de me parler qui faisait tout pour me pousser à bout.
__ Pardon !
Valdo : j’ai dit que je crois que tu es possédée. Peut-être qu'on a vécu ensemble durant toutes ces années mais au fond tu ne me connais pas vraiment, essayez, je vous attends de pied ferme. Et sache qu'à partir d’aujourd’hui je t’interdis de m’appeler de nouveau.
Je ne lui ai pas donné la possibilité de parler de nouveau, j’ai raccroché et je l’ai bloquée de partout .
Pour qui est-ce qu'elle prenait !
Toute la semaine, je l'ai passé à la maison, je faisais le maximum d'effort pour ne plus penser à Marlène car c'était clair que notre relation était finie.
Mais c'était si difficile. Comment oublier une femme du jour au lendemain après avoir passé quatre ans sur le même toit, à partager la même chambre et le même lit, sans compter les trois enfants que nous avions ensemble. C'était très difficile.
Je devais me concentrer sur ce que j'allais faire.
Je passais mes journées avec les jumeaux et dans l'après-midi, j'allais chercher Jessica à l'école avec ses frères.
J'ai décidé de considérer cette période comme des vacances que j'étais en train de prendre. J'avais besoin de me ressourcer, bien réfléchir et prendre un nouveau départ.
Je pensais à ouvrir ma petite structure en infographie une fois que j'aurais réuni tout l'argent nécessaire.
Mais je me demandais encore comment j'allais faire avec les enfants et la seule solution était de les emmener au travail avec moi.
Si leur mère n'avait pas réussi à me tuer peut être ce sont eux qui allaient réussir. Ils avaient tellement d'énergie que c'était difficile de les canaliser tout le temps.
Il y avait des jours où j'avais même envie de les vendre ou de les louer chez d'autres personnes le temps de souffler un peu. Mais à peine j'y pensais que ça m'amusait et je me mettais à rire.
Même s'ils étaient turbulents, je les aimais tellement. C'était ça la paternité avec tous ses avantages et inconvénients. Un jour nous sommes contents et un autre jour nous voulons offrir nos enfants à d'autres personnes pendant quelques minutes et le jour d'après nous sommes de nouveau heureux d'être parent.
Quelques jours après, je me suis mise à chercher un local pour ma structure que j'avais l'intention de mettre sur pieds l'année qui allait suivre.
Et bien évidemment, Ray et Roy étaient mes partenaires dans les recherches.
Je ne cherchais pas uniquement un local pour le travail, mais également un local où je pourrais utiliser une pièce uniquement pour les enfants, car j'avais bien l'intention de les amener avec moi tous les jours au travail.
Mais comme je ne voulais pas qu'ils soient dans mes pattes tout le temps, il leur fallait une petite salle de jeu et je pourrais avoir plus de regard sur eux même si je décidais d'engager quelqu'un pour les surveiller.
Ils allaient avoir leur garderie à eux tout seul et je pourrais de temps en temps être là pour eux.
Un soir, j'étais à la maison couché sur le canapé, Jessica dormait déjà tandis que ses frères n'arrêtaient pas de me sauter dessus.
Puis, il m'est venue une idée.
La puce de Marlène, c'est moi qui l'avait achetée avec ma CNI à l'époque donc c'était comme si c'était la mienne. Car à cette période elle n'avait pas de CNI.
J'ai donc eu l'idée d'aller reconduire son numéro de téléphone.
Mon instinct me menait sur une piste que je ne devais pas prendre à la légère.
Il y avait trop de questions qui restaient en suspends. N'ayant personne pour me donner la bonne information, je devais mener mes propres enquêtes.
Entre le frère de Marlène qui disait que son voyage avait été financé par un blanc qui était son fiancé et Marlène qui parlait comme si elle même avait financé son voyage au point de me dire que si elle m'avait informé dès le début j'aurais refusé
Si les propos de son frère était vrai alors aurait elle pu me dire qu'elle était en train de faire des papiers et que c'est un blanc qui financait! Il me fallait avoir le cœur net.
Le lendemain, je suis allée reconduire sa puce avec ma CNI. Il y avait un vieux téléphone à la maison qui ne fonctionnait plus très bien à cause d'un problème de micro.
J'ai décidé de l'utiliser car je n'allais d'ailleurs appeler personne. Tout ce qui m'intéressait, c'était ses conversations WhatsApp et Messenger.
Je suis allé voir un ami informaticien avec le téléphone, je voulais qu'ils restaurent tous les messages dans la mesure du possible. J'avais peur de mal à m'y prendre si je le faisais moi-même.
Il m'a dit qu'il était très chargé avec le boulot et dès qu'il aurait le temps, il allait se pencher dessus. C'est ainsi que je lui ai laissé le téléphone et le chargeur après lui avoir expliqué clairement quelles étaient mes intentions.
Pour les congés de Noël, j'ai décidé d'amener les enfants voir leur tente Julie. Changer de ville ne pouvait être que bénéfique pour eux, en plus il fallait profiter de ma disponibilité pour faire des voyages.
La maison de Julie n'étant pas très grande, j'y ai laissé les enfants et moi j'ai pris une chambre d'hôtel et tous les jours j'allais les voir.
Nous avons passé une semaine chez elle. Les enfants se sont bien entendus et il passait la plupart de leur temps à jouer, qui disait jeu disait aussi plainte et pleures avec les enfants ça fonctionnait toujours comme ça.
Avant qu'on ne rentre, j'ai reçu l'appel de mon ami.
__ C'est bon gars, tu peux venir chercher le téléphone, j'ai fait ce que tu m'as demandé, en plus il y a des messages qui continuent à arriver.
Valdo : merci mon frère, surtout ne répond à aucun message, n'ouvre même pas, je compte faire un travail très minutieux sur ce téléphone.
__ C'est comme tu veux.
Nous sommes finalement retournés dans notre ville.
Mais à peine rentré, il fallait que j'honore à mes rendez-vous pour la visite des locaux.
Si je voulais lancer mes activités si tôt il fallait déjà que je me bouge.
Je me suis retrouvé plongé dans le travail et entre les démarches et les enfants, j'ai presque oublié que je devais passer chercher le téléphone.
Après avoir pris le local, il fallait superviser les travaux, j'avais déjà passé la commande des machines, une fois que le local allait être près, il devait falloir l'aménager.
Plusieurs semaines sont passées et j'étais toujours à fond dans le travail. Finalement je n'allais plus ouvrir ma structure. J'avais déjà une date définitive pour l'ouverture. Ça devait être en mars.
Un soir, alors que je retournais à la maison, j'ai reçu l'appel de mon ami.
__ Tu m'as seulement fait don de ton téléphone ! Je ne suis pas responsable en cas de perte, vol ou tout autre chose.
Bien-sûr qu'il blaguait, garder un téléphone n'était pas si difficile.
Valdo : excuse-moi s'il te plaît, je suis juste très pris.
__ On se voit quand tu me donnes mes bières pour le dur travail que j'ai abattu.
Valdo : ce qu'on va faire c'est que tu va venir à la maison et je te donnerai à boire sur place, toi même tu connais ma situation je ne peux plus sortir comme avant.
__ Ok. Y'a pas de soucis.
Valdo : n'oublie pas d'apporter le téléphone avec toi et son chargeur.
__ D'accord.
En soirée, il est arrivé à la maison, j'ai acheté les boissons et nous avons passé un bon moment, ça m'a fait du bien de me retrouver avec un ami, depuis le départ de Marlène, mon mode de vie avait complètement changé.
Nous étions en train de discuter quand Éric m'a posé une question qui m'a décontenancé.
__ Gars avec ce que ta femme t'a fait tu fais comme pour être sûre que ce sont tes enfants ici !
Il ne s'est pas gêné celui-là. Il me mettait dans une position embarrassante.
Valdo: Jessica ressemble comme deux gouttes d'eau à ma sœur Marie et les jumeaux sont mes photocopies donc pour l'autre là je ne doute pas.
__ Gars à ta place je ferais quand même un test d'ADN sur eux pour être sûre car on ne sait jamais. En plus moi je ne vois pas vraiment de ressemblance pour te dire vrai.
Valdo: d'accord je vais mettre ça en projet.
Il m'avait embrassé et même si je jouais les sûre devant lui, une partie de moi avait des doutes en plus même si ces enfants n'étaient pas de moi où allais-je les mettre vu que même leur mère n'était plus là.
C'était préférable pour moi de ne pas penser à cette possibilité.
Je lui ai dit que j'étais très fatigué et il fallait que je dorme pour sortir très tôt le matin. Je voulais qu'il s'en aille.
__ Attend au moins que je finisse mes bières non.
Valdo : je vais mettre au frigo tu viendras les finir un autre jour, ou alors moi-même je vais boire. C'est mieux que je te donne de l'argent et là tu pourras t'arrêter dans un bar et prendre quelques bières avant de rentrer.
__ C'est comme tu veux, moi je veux seulement boire. Voilà le téléphone et son chargeur.
Il l'a déposé sur la table.
Après son départ, j'ai fermé toutes les portes et j'ai mis les enfants au lit de force car je voulais me retrouver seul.
Le téléphone était posé devant moi et je le regardais en me demandant si c'était une bonne idée ou alors il valait mieux vivre dans l'ignorance.
Finalement j'ai pris le téléphone et j'ai activé la connexion des données. Je l'ai laissé charger pendant que je regardais une émission.
Ce que je m'apprêtais à découvrir dans ce téléphone allait au-delà de mes espérances.
Si ce que j'ai découvert dans le téléphone de Marlène ne m'a pas tué, c'est que même si on me prenait dans la sorcellerie je n'allais pas mourir…