Incroyable !
CHAPITRE 5
Valdo : Pardon !
Il n’a plus continué de parler. Sa femme s'est approché près de moi et m'a pris par les épaules pour me parler.
__ Pourquoi tu viens faire un scandale chez nous ! Tu vivais avec notre fille et personne ici ne vivait avec vous, donc si elle a décidé de partir du jour au lendemain ça veut tout simplement dire que tu es le mieux placé pour savoir ce qu'il y avait comme problème entre vous. Alors pourquoi vouloir à tout prix chercher à nous rejeter la faute de son départ pourtant nous ne sommes responsables de rien !
Valdo: Marlène et moi n'avions aucun problème, je ne crois pas lui avoir déjà donné une raison de venir se plaindre auprès de vous, comme tous les couples nous avions nos hauts et nos bas mais nous parvenions toujours à nous entendre.
Sa mère parlait doucement tout en voulant me faire croire que j'étais l'unique responsable de ce qui était arrivé.
Au final je me suis rendu compte qu'étant ses parents, non seulement ils savaient tout depuis le début, mais en plus ils soutenaient leur fille donc ça ne servait plus à rien de discuter.
__ C'est mieux que tu rentres chez toi, on en reparlera un autre jour quand tu seras plus calme. En plus, les enfants sont trop petits pour rester seuls pendant longtemps.
Elle me faisait quoi là la mère de Marlène !
Genre il fallait que je te parle très vite parce que les enfants étaient trop jeunes pour rester seuls.
Moi je ne pouvais pas rester loin d'eux pour longtemps tandis que leur fille avec ses super raisons qu'elle avait pouvait non pas partir du pays mais quitter le continent du jour au lendemain sans toutefois prévenir et encore moins se soucier de ce que ces enfants deviendraient sans elle.
J'avais plus d'énergie pour continuer à discuter avec ces gens qui pour moi n'étaient pas des humains mais des animaux, des montres.
J'ai décidé de clôturer la discussion.
Valdo : comme vous avez repris votre fille sous prétexte que la dot ce n’est pas le mariage, remettez moi ma dot et j’irais chercher une autre femme qui m'aidera à m'occuper des enfants que votre fille à abandonnée dans avoir froid aux yeux.
__ Jeune homme, quand on aime une femme on l’épouse, tu as assez exploité notre fille. Depuis la dot, vous êtes déjà à plus de quatre années de vie commune et je ne t'ai jamais suivi parler d'un quelconque projet de mariage .
Maintenant il m’appelait ‘’Jeune homme’’ alors qu’avant c’était ‘’Mon fils’’, je n’arrivais pas à croire ce qui était en train de se passer.
En plus pour ce qui était du mariage ce n'est ni à lui et encore moins à sa femme que je devais en parler mais à Marlène et ma famille étant donné que je ne leur devais plus rien du tout.
__ Nous sommes dans une société qui est régis par des lois, et au sens de cette loi, c'est le mariage civil qui est reconnu. La dot n'a jamais été le mariage, la dot ce sont les fiançailles qui peuvent être rompu à tout moment. Dommage que ça soit moi qui doive te l'enseigner alors que je te croyais beaucoup plus intelligent.
Je perdais complètement les mots de la bouche face à l'assurance et l'arrogance avec lesquels il était en train de me parler. Ça ne faisait aucun doute, Marlène était bien sa fille.
__ Et si c’est ta dot que tu veux qu’on te rende, il n’y a pas de problème dès que possible, je t’appellerais pour que tu viennes chercher. Tu dot une femme et tu penses que tu as fait un exploit ! En plus, ce ne sont pas les moyens qui te manquaient pour officialiser la relation. Tu pensais qu'elle allait rester là attendre jusqu'à quand !
C'était quoi cette manière de réfléchir !
Certains hommes restaient encore bien plus longtemps avec des femmes qu'ils n'avaient même pas dotés ou alors que la famille ne connaissait pas.
Avoir doté Marlène était un grand pas de mon côté. Je m'étais fixé des priorités, dote, maison et après mariage, aussi simplement. Je ne trouvais pas logique les reproches qu'ils me faisaient.
Ce ne servait plus à rien de continuer le débat si c'était pour redire les mêmes choses. Surtout que tout ce qui les intéressaient était de justifier bêtement le mauvais comportement de leur fille.
Je suis parti de là car si je restais, je devais forcément commettre un acte que j’alllais regretter. J’avais les enfants à élever donc je devais penser en premier à ces derniers.
J’étais en train de me diriger vers le carrefour le plus proche pour prendre un taxi pour chez moi quand le petit frère de Marlène m’a interpelé. Il a demandé à me parler, il voulait m’expliquer exactement ce qui s’est passé avec sa sœur.
Steve était la personne dont je me suis toujours senti le plus proche dans la famille de Marlène, vous savez ce qu'on dit : quand tu entre dans une famille arrange toi toujours à avoir au moins une personne de ton côté.
Il était cette personne, du moins c'est ce que je croyais.
Malgré que j'étais rempli de colère, la curiosité m’a poussé à vouloir l’écouter.
Nous avons marché jusqu’au carrefour ensemble ou nous avons pris place dans un bar pour discuter.
__ Tout d’abord, je veux que tu saches que je n’ai jamais été d’accord pour ça, mais malheureusement mon avis ne comptait pas.
Je voulais juste qu'il aille droit au but car qu'il doit désolé ou pas plus rien ne pouvait changer la situation.
Valdo : Vas-y raconte-moi ce qui s’est passé.
__ Marlène à rencontrer un homme sur les réseaux sociaux ca fait plusieurs mois déjà, pour être plus précis c'est un blanc. C’est comme ça qu’ils se sont mis à flirter ensemble mais elle ne lui a pas dit qu’elle était mariée, du moins qu’elle vivait avec un homme avec qui ils avaient trois enfants.
Valdo : ce n’est pas possible !
__ Les choses sont devenues plus sérieuses entre eux et elle l’a mis en contact avec la famille. Il voulait normalement venir l’épouser cette année mais il a eu un empêchement professionnel et ne pouvait plus se déplacer cette année et comme prévu. Mais vu qu'elle était impatiente, elle l’a plutôt convaincu de la faire monter et il n’y a vu aucun inconvénient. Avec l'aide du monsieur, elle a commencé la procédure et quelques mois après, ca a abouti et elle a obtenu son visa.
Valdo : incroyable !
__ Elle avait déjà apprêté sa petite valise qui était chez nous, donc le dimanche quand elle est sortie en tenue de réunion de chez toi, elle est venue à la maison car c’est ce même soir que son vol partait pour la France. Ils sont tous allés l'accompagner à l'aéroport après lui avoir donné des bénédictions pour son nouveau départ à la maison. Moi je n'ai pas réussi à partir avec eux, je me sentais très mal pour toi.
Je me demandais si c’était réellement de Marlène qu’il était en train de me parler.
Valdo: Steve, tu es certain de ce que tu me racontes là !
__ Quel intérêt aurais-je à mentir sur ma sœur ! Si je te dis là vérité c'est pour que tu saches quelle mesure prendre face à tout ceci. Et surtout pour que tu oublies qu'elle va revenir où alors que vous êtes toujours ensemble. Considère que votre relation est terminée.
Quel intérêt avait-il réellement à mentir sur sa sœur ! Mais malgré tout je n'arrivais pas toujours à y croire. Comment croire qu'il soit en train de me parler de Marlène, ma femme !
__ À son arrivée en France, elle nous a fait signe tout en demandant qu’on ne te dise pas la vérité, elle voulait d'abord prendre ses marques et te contacter bien après pour te tenir informée elle-même.
Valdo : pour bien me narguer je suppose !
__ pour l'autre là je ne sais pas. C'est pour cette raison que depuis que tu nous as annoncé sa disparition personne chez nous ne s’est gêné de passer au moins te voir chez toi.
Valdo : j’avais des doutes mais là je comprends tout.
__ Depuis ce jour, elle nous appelle constamment et prend des nouvelles des enfants.
Valdo : et c’est sûrement pour cette raison que chaque fois que ton père ou ta mère m’appelait c’était uniquement pour prendre de leur nouvelles, c'est ça ?
__ Effectivement.
Quels genres de personnes étaient ces gens ! Dans quelles familles étais-je entrée comme ça ! Comment des gens pouvaient être à ce point sans cœur !
Valdo : avez-vous pensez aux enfants dans tout ça ! Une enfant de trois ans et deux d’un an seulement ! Quels genres de personnes êtes- vous !
__ Comme je te l’ai dit je n’y suis pour rien, si jamais je te disais la vérité et que tu faisais tout foirer, ça allait me retomber déçu. Je t'ai toujours apprécié, et tu as déjà eu à me soutenir plusieurs fois mais malheureusement rien ne dépendait de moi, elle avait le soutien des parents, de mes sœurs et de mon frère aîné.
Valdo : tu diras à ton père de ne pas oublier que je veux qu’il me rende ma dot dans les brefs délais.
__ Il va le faire de toutes les façons, car comme je te l'ai dit, le blanc de Marlène a prévu l'épouser et elle lui a déjà parlé de la dot, je crois que quand mon père va récupérer chez lui il va te restitué la tienne. En plus, avant le départ de Marlène, c'est lui qui nous a envoyé l'argent pour qu'on rénove entièrement notre maison, il a financé entièrement son voyage donc l'argent ne doit pas être un problème pour lui.
Valdo: Massa ! Et tout ça sous mes yeux !
Je me demandais si j’étais en train de rêver ou alors tout ce qui me disait étaient bien réel. Ah… ! Marlène…!