Les bas dans une relation
CHAPITRE 3
Une fois chez maman Vera tout était différent, elle s'occupait très bien de moi et de son petit-fils, même comme son mari me boudait toujours à cause des accusations à tort de sa deuxième femme.
Avant que je n'aille en mariage, maman Yvette m'avait demandé de parler à Gaëtan afin qu’il m'ouvre mon propre salon de coiffure avant qu'on ne se marie, d’après elle une femme devait avoir une source de revenus avant de se marier, j'en avais parlé à Gaëtan qui disait qu’il devait le faire après notre cérémonie de dot, étant donné que nous allions vivre ensemble.
En plus je trouvais qu’exiger qu'il m'ouvre d'abord mon salon de coiffure devait prendre trop de temps, il fallait au préalable économiser et ça pouvait lui prendre plusieurs mois, ce qui allait repousser ma dot et par ricochet notre installation ensemble, ce qui ne m’arrangeais pas du tout, comme je l’ai déjà souligné j’étais pressée de quitter cette maison, et ne comptais rien laisser ralentir dans ma démarche.
Alors je lui avais fait confiance quand il m'avait dit devoir le faire après la dot. Seulement après la dot il y’avait eu Joël ce qui avait repoussé les choses, en plus Gaëtan changeait avec le temps, il ne prenait plus aussi bien soins de moi comme avant.
Il avait toujours des problèmes d’argent, il ne me donnait plus ni d'argent de poches ni d’argent pour me coiffer, tout ce que je portais étaient des vêtements que j’étais venu de chez nous avec et ces vêtements n’arrêtaient pas de vieillir, je me retrouvais obligé d’économiser l'argent de la nourriture pour m'acheter des petits truc de femme, chaque fois que je lui demandais de l'argent il n’avait pas, au début je le comprenais et le soutenais même, normal c’était mon homme, mais avec le temps j’avais compris que s’il ne me donnait pas ce n’était pas par manque d’argent mais parce qu’il ne voulait pas.
Ce qui me faisait penser à cela était son comportement car lui et moi ne discutions vraiment que lorsqu’il n’avait pas d’argent et était contraint de rester à la maison. A ce moment il me racontait comment ses amis et lui allaient souvent dans les snacks et il lui seul pouvait acheter la boisson de quarante milles ou alors la viande de près de quinze mille quand ils avaient besoin de piment.
Alors qu’il était sorti de la maison sans rien laisser disant qu’il n’avait pas d’argent.
Il me racontait également des histoires sur ses collègues ou sur les membres de sa famille et on en riait, ça c’était quand il n’avait pas d’argent que les voisins pouvaient suivre des rires dans notre maison, mais dès qu’il en avait je n’avais plus la possibilité de le voir.
Aussi plus de soupçons avaient commencé à m'envahir avec le temps, vu qu’il se comportait de plus en plus bizarrement et était très, très distant, son téléphone je ne devais pas l’approcher, mais un jour je l'avais tout de même fait, il venait de répondre à un message WhatsApp et son téléphone ne s’était pas encore verrouillé car il s’était précipité pour se rendre aux toilettes.
Ce que j’avais vu dans son téléphone ces quelques minutes avaient failli me tuer, il avait des discussions avec plusieurs femmes, les « chérie » et « bb » pleuvaient dans tous les sens, je n’avais pu m’empêcher me mettre en colère en lui criant dessus quand il était revenu des toilettes, mais il l’avait très mal prix et m’avait frappé me disant que c’était la toute dernière fois que je m’approchais de son téléphone, et c’est ce jour qu’il m’avait battu pour la première fois, ce qui annonçait une longue série de bastonnade.
Après la venue de Rosine il n’avait pas toujours changé, en plus il ne parvenait pas à payer la pension de Joël qui avait dû commencer l’école à cinq ans au lieu de trois ans, je ne comprenais pas comment un homme pouvait arriver à ce niveau d’irresponsabilité, être incapable de payer la pension de son premier enfant en plus à la maternelle.
Il avait fallu que j’appelle ma belle-mère en renfort et qu’elle fasse le déplacement jusqu’à la ville pour lui parler, le ramener à la raison et c’est ainsi qu’il lui promit de se battre et trouver l’argent pour pouvoir payer la pension de Joël l’année qui allait suivre.
Cette situation me rendait malade, ce qui m’avait poussé à vouloir travailler, gagner mon propre argent mais il refusait que je travaille, il disait que la coiffure était le métier des bordelles, qui mentaient constamment à leurs maris qu’elles avaient des clientes pour justifier leur retour tardif à la maison, alors que c’était un prétexte pour aller tromper leur maris. Malgré tout ce que j’avais pu faire pour le convaincre il n’avait pas changé d'avis, quand Maman Vera venait du village pour nous rendre visite, je lui en parlais pour qu’elle le convainc.
A elle il disait qu'il n'avait pas encore d’argent mais c’était quand même en projet alors qu’à moi il disait ne pas vouloir que je fasse ce métier de prostituées comme il aimait tant le qualifier.
Je me disais qu'il craignait les heures de fermetures des salons alors après avoir économiser assez d'argent pour acheter le petit matériel, j’avais commencé à coiffer à la maison avec comme clientes mes voisines et certaines personnes du quartier, ce qui l’avait énervé ce jour qu’il était rentré et m’avait trouvé en train de coiffer une femme, il m’avait d’abord laissé finir avant de me battre par la suite, il trouvait ça comme un manque de respect de ma part, un affront, il avait dit pas de coiffeuse dans sa maison et je devais le respecter.
Mon foyer était comme la jungle, rien n'allait vraiment, je souffrais, j’étais malheureuse, je ne reconnaissais plus mon mari, qui se permettait même déjà d'appeler d’autres femmes « Chérie » et « mon amour » devant moi, il allait jusqu’à leur dire comment elles lui manquaient sans être gêné de ma présence, et moi je ne pouvais rien faire, si j’essayais seulement de brocher c’était la bastonnade devants mes enfants qui devaient aussi se mettre à pleurer, ce que je ne souhaitais pas.
Chaque fois que je me plaignais auprès de ma belle-mère elle m’encourageait toujours à être patiente, et disait qu’elle allait lui parler, et ce n’est pas comme si elle ne le faisait pas, elle lui parlait vraiment mais vu la distance qui les séparait il se montrait toujours très compréhensif au téléphone, mais après redevenais un monstre.
Parlant de ma famille, j’évitais vraiment de me plaindre de Gaëtan auprès d’eux, j’avais peur des sermons du « on t’avait bien prévenu » j’avais peur de la honte que cette situation pouvait me donner, alors je leur faisais toujours croire que tout allait bien.
Puis nous avions eu Nathan, et j'avais commencé à vendre des sucettes au quartier, car par chance nous avions un frigo avec congélateur à cette époque, mais juste quelques mois après il s’était gâté et monsieur n’avait pas l'argent pour arranger moi non plus, vu que comme il ne rationnait pas tous les jours j’étais obligé d'utiliser l'argent de mes sucettes pour nous faire à manger, fonds de commerce que c’est maman Vera qui m’avait donné.
Après l’arrivée de Nathan, comme nous étions déjà cinq dans un studio, la maison devenait étroite, alors par chance un cousin à lui nous avait donné une maison qui n’était pas encore terminée, il était question que nous organisons la maison à notre convenance avec le temps, mais depuis que nous avions intégré cette maison rien n’avait été concrètement fait, le sol n'était pas cimenté et les murs pas du tout crépi, avec des files de courant qui pendaient partout résultats d'un travail fait à la légère.
Quand Nathan avait eu un an j’avais perdu mon père, situation qui avait été très difficile pour moi, et avec le comportement de Gaétan rien ne s’arrangeait, alors que je pensais qu’il allait compatir à ma douleur, il s’en foutait complètement.
Les jours passaient et je le voyais toujours rarement, il ne faisait aucune allusion au deuil comme si cela ne l’intéressait pas, aux réunions de préparatifs il n’assistait jamais, et quand j’essayais de lui en parler il me demandait si c’est son père qui était mort, je ne comprenais pas pourquoi il était si dur et froid avec moi, à se demander si une fois dans sa vie il m’avait aimé.
J’avais fait tout le nécessaire uniquement avec ma famille, même cinq franc je n’avais pas reçu de lui, c’est maman Vera qui m’avait donné l’argent pour le transport et mon frère avait cousu nos habits pour les enfants et moi, la veille de mon débat je l'avais dit à Gaétan qui m’avait juste répondu « ok » et rien de plus, mes enfants et moi étions allé au village et je me disais que leur père devait au moins nous rejoindre pour le deuil, mais il n’était pas venu, oui il n’était pas venu aux obsèques de mon père seule sa mère et deux autres membres de sa famille étaient là, ce qui m’avait fait un choc.
Maman Vera était tout aussi dépassé que moi du comportement de son fils, elle n’avait plus les mots pour parler, tout ce qu’elle avait fait c’était me soutenir de son mieux, j’étais en train d’enterrer mon père au village sans mon mari, quelle raison allait-il me donner, rien ne pouvait justifier un tel comportement, je n’arrêtais pas de pleurer, je ne pleurais pas uniquement mon père qui se retrouvais deux mètres sous terre, mais je pleurais également ma vie elle était si misérable, il partait en me laissant dans une souffrance extrême, alors que c’est à lui que le voyant avait rassurer que Gaétan était l’homme de ma vie, à un moment je l’en voulais même, même mort j’en voulais aussi à mon père.
Quelques jours après le deuil, j’étais retourné en ville, et Gaétan avait fait comme si de rien n’était, il ne m’avait même pas demandé comment le deuil s’était passé, au contraire il me boudait je ne sais pourquoi et c’est cette situation qui avait poussé ma famille à se rendre compte que rien n’allait dans mon foyer depuis plusieurs années déjà, mes journées étaient remplies de tristesse.
Je ne ressemblais plus à rien avec le temps, je maigrissais, je vieillissais, normal mes enfants et moi ne parvenions plus à manger normalement, maman Vera aussi qui m’envoyait souvent des provisions du village était en ville depuis mais plutôt chez sa fille pour se faire soigner, donc il était difficile pour elle de me venir en aide, sans parler de mon mari qui me battait de plus en plus quand il était là.
Quand il avait été au courant de tout, papa Éric m’avait demandé de quitter ce mariage et de revenir à la maison avec mes enfants, il devait réfléchir et me donner un fonds de commerce pour que je me débrouille afin de m’occuper d’eux, il disait que j’avais été doté de ce fait il ne pouvait pas lui-même venir m’enlever en mariage de force mais si jamais je le trouvais dans sa maison avec mes valises, plus jamais il n’allait accepter que je retourne chez Gaétan.
Seulement je ne voulais pas que mes enfants grandissent loin de leur père, ils étaient déjà trois, je ne voulais pas quitter mon mari, encore moins pour aller dans cette maison ou j’avais beaucoup souffert de discrimination et de maltraitance plus jeune, en plus comment allait être là cohabitation entre maman Yvette, ses enfants, mes trois enfants et moi, je ne pouvais pas, ce papa Éric me demandait était au-dessus de mes forces, je préférais souffrir en étant chez moi, quitte à mourir sous les coups de mon mari…
Sans compter que certaines de mes cousines venaient souvent chez moi et m’encourageaient à quitter Gaëtan, mais comme elles même n’avaient jamais été mariée je voyais leur conseils comme de la jalousie, je voulais rester forte mais au fond je souffrais, surtout que je ne travaillais pas, j'avais même été ménagère en cachette pendant deux mois, mais une fois que Gaëtan avait su j’avais dû arrêter, sinon il allait me finir avec ses coups, et je voulais voir mes enfants grandir, peu importe ce que j’entreprenais faire pour gagner de l’argent il refusait, et s’opposait catégoriquement, alors que quand je lui en demandait il ne me donnait pas.
Je pensais m’arrêter à trois enfants, quand la grossesse de Karl m'était tombé dessus comme un coup de massue, je ne parvenais pas à nourrir trois enfants plus moi-même, avec leur père qui était devenu un bordel et irresponsable international, comment allais-je faire avec un enfant en plus ?
J’avais pleuré à cause de ma grossesse comme si je venais de perdre une personne qui m’était très chère, je n’y croyais pas comment allais-je faire pour m’en sortir ? Comment Gaétan allait-il prendre la nouvelle, lui qui me détestait déjà.
Quand je lui avais annoncé pour la grossesse il était entré dans une colère noire, et m'en voulait d’être trop féconde alors que bien qu’étant en période féconde quand je lui demandais de ne pas me toucher, il le faisait quand même de force, mais maintenant pour la grossesse il me rejetait la faute, et me traitait également de femmes qui attire uniquement la pauvreté, d'après lui, je portais la poisse.
Il était vraiment décidé à ne rien faire pour cette quatrième grossesse, j’avais attendu sans suite qu’il me donne de l’argent pour me rendre à l’hôpital faire des visites et commencer le suivi, mais chaque fois que je lui en parlais, il me criait dessus et menaçait de me battre si jamais je lui en touchais encore un mot, c’est ainsi que j’étais arrivé à sept mois de grossesses sans avoir fait aucune visite par manque de moyen, j’en avais parlé à maman Véra qui promit se batte pour m’aider.
A huit mois de grossesse, je ne sais comment mais elle avait réussi à trouver de l’argent et c’est cette dernière qui avait fait complètement ma layette et payer l’argent de mon accouchement et grâce à Dieu j’avais accouché dans de bonnes conditions.
Mais ma souffrance ne s’était pas achevée, c’était toujours la même histoire, les mêmes choses, même avec le nombre d’enfant en plus mon mari ne changeait pas.
Huit mois après l’accouchement papa Roger, le père de mon mari était également décédé, je me demandais bien comment il allait se comporter, vu que c’était son tour de bouffer la cotisation, dans la vie c’est vraiment à chacun son tour.
Comme c’était son père il parlait des obsèques chaque fois qu’il avait l’occasion, mais moi je ne répondais jamais, je faisais la fine oreille, les jours passaient très rapidement et la date des obsèques approchaient à grand pas, quand un soir il était entré à vingt une heure, c’était tôt.
Ce soir il faisait semblant d’être gentil il nous avait même gardé la pâtisserie vue qu’il n’avait pas laissé l’argent de la nourriture en partant le matin. J’avais donné aux enfants qui ne dormais pas encore, et en avait gardé une quantité pour lui.
Après s’être douché il mangeait au salon avec ses enfants quand il se rendit compte que je ne mangeais pas, ma voisine m’avait donné un livre et je le lisais.
Gaétan : tu ne manges pas ?
Mélina : Non !
Gaétan : pourquoi ?
Mélina : je n’ai pas faim !
Gaétan : tu n’as pas faim parce que tu as mangé quoi depuis le matin ?
Gaétan : laisse-moi tranquille s’il te plait tu penses que quand tu sors souvent sans donner l’argent de la nourriture nous mangeons quoi ? Nous sommes déjà habitués à ne pas manger tous les jours, alors mange ce que tu as acheté tu me laisse lire mon livre
Il parlait mais je ne le répondais plus, puis il dit :
Gaétan : Mélina le deuil du père approche, nous allons faire comment, plusieurs de mes amis vont venir au deuil donc il faudra faire la réception
Mélina : et mon problème se trouve à quel niveau ?
Gaétan : comment ça ? Tu es ma femme non et si je dois faire une réception ça veut dire que c’est toi qui dois t’en charger je crois
Mélina : donc je suis ta femme quand ça t’arrange seulement ? En plus est ce que c’est mon père qui est mort ? Je ne vois pas en quoi ton deuil me concerne
Gaétan : mais c’était ton beau-père quand même !
Mélina : et quand ta part de beau-père est mort tu as fait quoi concrètement ? Rien je crois, même assister à ses obsèques t’a dépassé, alors ne t’attends pas à ce que je lève le petit doigt pour ce deuil
Il me surprenait vraiment cet homme, je me demandais parfois si il lui arrivait d’avoir honte, ou bien il faisait exprès de se comporter comme un insensé en tout cas ce deuil ne me concernait pas mon père était déjà mort et quelques années avant lui j’avais déjà perdu ma mère alors il n’y avait pas de retour possible.
Gaétan : donc avec tout ce que ma mère fait pour toi tu ne vas pas l’assister pour les obsèques de son mari ?
Mélina : j’ai dit cela quand ? Je vais assister ta mère mais pas toi, elle a sa maison de deuil et tu dois avoir la tienne, mais moi j’irais uniquement dans sa maison de deuil tu devras trouver une autre personne pour t’assister pour ton deuil
Gaétan : tu trouves logique ce que tu dis ? Tu es même quel genre de femme ? Je ne sais pas ce que la méchanceté te donne !
C’est lui qui parlait de méchanceté, il se foutait vraiment de moi, je n’en pouvais plus de suivre toutes les bêtises qu’il débitait, alors je m’étais levée pour me rendre dans ma chambre, j’avais dit que je ne voulais pas assister au deuil du moins à son deuil.
Je comptais juste aller au village pour aider maman Vera et rien de plus, en fin c’est ce que je croyais…
Le lendemain maman Vera m’avait appelé dans l’après-midi.
Maman Vera : ton mari m’a dit que comme il n’était pas aux obsèques de ton père tu ne viendras pas aussi aux obsèques du sien ?
Mélina : oui c’est ce que je lui ai dit !
Maman Vera : donc si je comprends bien tu ne seras pas vraiment au deuil de mon mari c'est ça ?
Mélina : non maman je n’ai pas dit ça, je ne peux pas te faire une telle chose, je viendrais au deuil mais uniquement derrière toi, il devra choisir avec qui faire sa réception, car il ne me considère pas il ne doit pas voir ma valeur uniquement quand ça l’arrange, en plus toi-même tu connais tout ce que j’ai subi après la mort de mon père, mon dernier parent, d’ailleurs tu étais là pour me soutenir et me consoler mais lui non, comment peut-il croire que j’allais oublier ça ?
Maman Vera : je sais que tu es fâché ma fille
Mélina : tu ne peux même pas imaginer !
Maman Vera : je te comprends ma fille mais écoute-moi d’abord, je suis qui pour toi ?
Mélina : tu es comme une mère pour moi, plus qu'une mère même, d’abord que ma véritable mère est déjà décédée
Maman Vera : ok ! Alors si tu me respecte comme tu le dis fais ce que ton mari te demande, oublie la rancœur que tu as pour lui et ensemble organisez le deuil de mon mari, j’ai assez de gens qui viendront derrière moi, mais si toi tu l’abandonne comment va-t'il s’en sortir ?
Mélina : Maman tu ne peux pas me demander une chose pareille !
Maman Vera : je te le demande, et si tu me considère vraiment fait moi ce plaisir s’il te plait
Elle avait parlé, comment pouvais-je lui refuser une chose pareille ? Elle était plus qu’une mère pour moi, alors j’avais mis toute ma rancœur de côté et je lui avais promis de bien organiser les obsèques de mon beau-père avec son fils.
Comme j’avais promis à ma belle-mère, nous avions organisé les obsèques ensemble et pour maman Vera je voulais que ça se passe bien, j’en avais profité pour estoquer assez d’argent à Gaétan car je lui faisais le chantage si jamais je lui demandais quelque chose et il refusait je menaçais de tout laisser tomber ce qui le contraignait à revenir à de meilleur sentiment.
Les obsèques passées nous sommes revenu en ville et notre calvaire avait continué jusqu’aujourd’hui où Nathan avait déjà cinq ans, mais au lieu que son père change positivement son comportement continuait de se dégrader de jour en jour.
Comme je le disais je m’étais rendu dans la chambre et lui était resté discuté au salon avec sa mère et comme le sommeil ne venait pas je pouvais les suivre discuter, vers la fin de leur conversation il lui avait demandé quand elle comptait rentrer au village.
Gaétan : Maman, tu comptes rentrer quand ?
Maman Vera : tu veux déjà me chasser pour continuer à maltraiter ta femme c’est ça ?
Gaétan : non pas du tout je veux juste savoir pour me préparer, tu ne vas pas quand même te lever un matin et me surprendre en me disant que tu rentres et si je n’ai pas d’argent de transport pour te donner ce jour tu feras comment dis-moi ?
Maman Vera : je rentre mercredi ! Donc dans trois jours !
Non ! non ! Je ne voulais pas qu’elle rentre, je voulais qu’elle reste encore un peu avec nous, chaque fois qu’elle venait elle savait bien comment prendre son fils afin que nous puissions passer des moments agréables, son départ devait marquer le début d’un autre calvaire, alors que quand elle était là, il rationait tous les jours et était forcé de bien se comporter, une tristesse immense m'avait envahi....