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On y crois

CHAPITRE 4

Maman Vera : en parlant d'argent, s'il te plaît cherche assez pour que je puisse aussi acheter mes remèdes pour mon cœur

Gaëtan : et tu auras besoin de combien exactement ?

Maman Vera : trente milles !

Gaëtan : waouh, dans ce cas il faut prolonger ton séjour jusqu’au weekend le temps pour moi de chercher l'argent

Maman Vera : d'accord il n’y a pas de problème

Le lendemain, notre vie avait continué son cours, maman ayant repoussé son départ de plusieurs jours j’étais contente.

Les jours étaient très vite passés et nous étions déjà dimanche le jour où maman devait rentrer, j’étais triste c’est vrai mais elle ne pouvait pas rester éternellement chez moi, ayant ses propres activités au village.

Gaëtan : Maman, je n'ai pas pu trouver assez d'argent alors voilà quarante milles, tu prends trente milles pour tes remèdes et le reste pour ton transport.

Maman Vera : merci mon fils, et comme je pars là, soit sage et surtout prends bien soins de ta famille, je ne veux plus suivre que tu as menacé ta femme

Gaëtan : d'accord maman !

Il était toujours réceptif chaque fois qu’elle parlait mais j’étais sûre qu'il allait changer immédiatement après son départ.

Gaëtan : maman je dois partir, Mélina ira t'accompagner à l'agence, je pouvais bien le faire mais notre réunion ce dimanche a plutôt été programmée le matin

Maman : ne t'inquiètes pas je te comprends, n'oublie pas d'arranger cette maison une fois que tu auras bouffé !

Il n'avait plus répondu et c’est ainsi qu’après son départ de la maison, maman s’était apprêtée et nous étions allés à l'agence, et arrivé là-bas elle m'avait remis vingt-cinq milles

Maman Vera : tiens cet argent !

Mélina : mais maman c’était pour tes remèdes je crois !

Maman Vera : ne t’en fait pas je lui ai demandé ça exprès sinon quelle autre raison pouvais-je lui donner pour l’emmener à me donner son argent ? Gaëtan est dur comme son père j'ai même été surprise quand il m'a donné exactement trente milles comme je lui ai demandé, parfois comme ça il donne seulement la moitié !

Mélina : et tu feras comment avec tes remèdes ?

Maman Vera : j'en ai encore, en plus je ne les prends pas tous les jours aussi il n'est pas mon seul enfant, si ça finit un autre pourra acheter, toi ça va t'aider pour avec les enfants, sachant comment est mon fils

Mélina : Merci Maman ! Merci beaucoup !

Maman Vera : ne me remercie pas c’est la moindre des choses, toutes mes filles sont heureuses dans leur foyer avec des maris très responsable et je m'en veux un peu pour ta situation, car tu souffres ainsi à cause de mon fils mais ne t'inquiètes pas ça va aller

Mélina : d'accord maman !

Maman Vera : je suis même déjà fatiguée de lui parler, je suis allée jusqu’à partir regarder chez un voyant afin de savoir s'il agissait volontairement ou bien une femme pouvait être derrière tout ça, et ce dernier m'a rassuré qu'aucune femme n’était responsable de son mauvais comportement ou de son irresponsabilité

Mélina : Vraiment ? Moi-même j’y avais pensé ! Si le voyant dit vrai alors c’est peine perdue ?

Maman Vera : non ma fille, BORGIA ne va pas nous dépasser nous allons trouver un moyen pour que tu t’en sortes. Alors ce que je peux te demander c’est de ne pas baisser les bras, ensemble nous allons trouver une solution, si au moins il te laissait travailler, c’est vraiment ce qui m’énerve le plus dans cette histoire

Mélina : c’est difficile maman, parfois je n’en peux nous et tout ce qui me vient en tête c’est de prendre mes enfants et d'aller m'installer dans la maison de ma feu mère au village avec eux, car je ne pourrai pas supporter retourner chez mon frère av c jusqu’à quatre enfants, en plus si sa femme ne m'a jamais aimé, ce ne sont pas mes enfants qu'elle aimera

Maman Vera : fait moi confiance, nous allons trouver une solution en attendant continue à supporter et cet argent tu le gère bien, le deuil de son oncle éloigné c’est dans deux semaines et il sera là, je vais en profiter pour lui parler de quelque chose à laquelle je viens de penser qui pourrait être bien pour toi

Mélina : à quoi comme ça maman !

Maman Vera : à rien, je ne peux pas te dire ça pour le moment, mais une fois que je vais parler avec lui au village je t’appellerais

Mélina : d'accord maman, le chauffeur klaxonne même déjà, tu fais un bon voyage

Maman Vera : merci ma fille surtout reste très forte pour mes petits-enfants et ne baisse pas les bras, quand tu vois qu'il est fâché ne parle plus évite au maximum qu'il te frappe, fait tout pour ne pas le mettre en colère

Mélina : d'accord !

Elle était allée monter dans le bus, et je me demandais bien l’idée qui lui était venue en tête, j’étais resté en bas et avait attendu que le bus s'en aille pour rentrer.

Une fois à la maison, j’avais juste fini le ménage car j’avais préparé beaucoup la veille et il y'en avait encore, je réfléchissais aussi à comment éviter Gaëtan, quelle astuce employer pour qu'il ne me frappe plus comme maman me l'avait demandé.

Cette nuit Gaëtan n’était pas rentrée, depuis huit heures du matin qu'il était sorti, je me doutais bien qu’il allait faire le rattrapage, mais je ne comptais plus parler comme avant.

Le lendemain il était revenu se changer avant de se rendre au travail et contrairement aux autres fois je ne lui avais pas fait de scène ou demandé d’où il sortait, la seule chose que j'avais demandé c’était l'argent de la nourriture avant qu'il ne parte.

Mélina : s’il te plaît Gaëtan, si tu as un peu d'argent tu laisses pour que je fasse la nourriture aux enfants avec, ils sont partis à l’école ce matin sans manger et il n'y a rien qu'ils pourront manger à leur retour

Gaëtan : je n'ai pas d'argent !

Je n’avais plus parlé, car si je me mettais à parler, j'allais me laisser emporter par la colère et lui crier dessus ce qui devait finir par une bastonnade, alors je préfèrerais le taire.

Il était déjà sorti de la maison avant de revenir, lancé cinq cent francs sur la table.

Gaëtan : débrouillez-vous avec ça, c’est tout ce qui me reste

Il voulait que je fasse quoi avec cinq cent francs dans une maison de six personnes, mais bon, avais -je le choix ? Non !

J’avais complété cet argent et je nous avais fait le riz sauté pour mes enfants et moi, et ils avaient mangés et bu après leur retour des classes et le soir venu, j'avais servi pour leur père avant d'aller me coucher je ne savais pas s'il allait rentrer ce soir, mais comme il avait ses propres clés, il n’avait qu’à faire comme il voulait.

A préciser qu'il était l’aîné des enfants de maman Vera qui en avait eu cinq, trois garçons et deux filles, ses deux petites sœurs qui le suivait directement étaient mariées, et avaient pris quelques années après leurs deux frères qui fréquentaient en attendant qu’ils finissent avec l’école, trouvent le travail et prennent leur envol.

Ses deux frères avaient refusé de venir chez moi, par parce qu’ils me détestaient mais parce que lorsqu’ils venaient pour des courts séjours ou des visites, ils voyaient eux même dans quelle souffrance nous étions, en plus maman Vera trouvait aussi qu'il était injuste que je prenne une autre charge alors que les propres changent me dépassent.

Ce jour j’étais assise au salon quand mon petit téléphone a sonné, c’était maman Vera

#AU TÉLÉPHONE

Maman Vera : comment allez-vous là-bas ?

Mélina : maman on s’accroche seulement tu connais ton fils il n’a pas changé

Maman Vera : j’espère bien qu'un jour il changera, bref ce n'est pas pour ça que je t’appelle, ton mari était ici pour le deuil comme je t'avais dit et nous nous sommes vus et avons discuté ensemble, je lui ai proposé de souvent t'acheter le haricot, et le maïs et certains trucs ici au village moins cher et toi tu pourras revendre ça en ville, en plus j’ai vu comment ils veulent déjà goudronner votre route, tu peux faire une petite caisse tu vends ça devant ta maison

Mélina : Gaëtan a accepté ?

Maman Vera : oui j’ai réussi à le convaincre en plus tu n'auras pas à sortir de la maison, tu peux aussi ajouter le charbon tu achètes un sac, emballe dans les plastiques et installe à côté de la caisse, avec ça tu pourras t'en sortir un peu

Mélina : merci beaucoup maman, merci, je suis tellement contente que je ne sais pas comment je pourrais faire pour te remercier

Maman Vera : ne me remercie pas, le temps passe et je vieillis, ton mari ne compte pas changer aussitôt alors je préfère que tu sois stable pour le bien de mes petits enfants avant de quitter ce monde, car si Dieu me prend maintenant je ne sais pas ce que vous allez devenir les enfants et toi

Ce qu'elle disait me faisait couler des larmes, sa manière de pousser sa réflexion, de s'inquiéter de moi et des enfants, elle m'aimait sans aucun doute et moi aussi je l'aimais beaucoup, en plus j’étais si contente, maintenant j’attendais le retour de Gaëtan pour le remercier tout en espérant qu'il n'ait pas changé d'avis j’implorais le Seigneur que cette fois-ci ce soit la bonne, il était tellement lunatique ce Gaëtan…

J’espérais bien que Gaëtan rentre ce soir, je m’étais couchée mais je ne dormais pas à fond peu importe l'heure à laquelle il comptait arriver je voulais être éveillée, mais il n’était pas rentré cette nuit, je n'osais pas l'appeler pour lui demander son programme, je préférais continuer à l'attendre à la maison.

Le lendemain j’avais pris un peu d'argent sur ce que maman m’avait donné pour nous faire la banane malaxée, et c’est vers quatorze heures que Gaëtan était revenu, je l'avais accueilli avec le sourire, je lui ai mis l'eau à la douche, et le temps pour lui de se laver, je lui ai servis le repas que j’avais déjà fini de cuisiner.

Il s’était lavé et ressortait déjà pour retourner je ne sais où quand je l'ai interpellé.

Mélina : Gaëtan s'il te plaît mange avant de partir !

Gaëtan : tu as d'abord préparé quoi ?

Mélina : j'ai fait de la banane malaxée !

Gaëtan : et tu as mis quoi dedans ?

Mélina : le poisson sec !

Gaëtan : j'en étais sûre à part ça tu peux bien préparer avec quoi ? si on interdisait la vente du poisson sec au marché je me demande bien avec quoi tu ferais tes repas

Je souriais juste, mais en réalité je sentais un feu qui brûlait en moi, j'avais envie de lui hurler dessus, lui demander s'il avait rationné et s'il savait où j'avais eu cet argent pour faire la nourriture, et bien encore plus où il avait passé la nuit, mais il fallait que je me retienne, au risque de tout gâcher.

Il s’était assis finalement pour manger et je lui avais servi de l'eau, il mangeait déjà quand après lui avoir souhaité bon appétit, j’avais entamé la conversation.

Mélina : Gaëtan !

Gaëtan : oui !

Mélina : maman m'a appelé hier, elle dit que finalement tu acceptes que je mène une activité c’est vrai ? Je voulais que tu me le confirme !

Gaëtan : c’est vrai, elle a réussi à me convaincre et me faire promettre de ne pas changer d'avis plus tard, donc tu peux mener une activité devant la maison

Mélina : merci beaucoup, merci chéri !

Le fait de savoir que maman avait réussi à le convaincre après toutes ces années me procurait beaucoup de plaisir, ça me redonnait espoir que peut-être il pourrait changer et être une meilleure personne avec le temps, j’avais l'impression que rien n’était encore perdu, maman venait de réaliser un exploit.

Gaëtan : mais attention ! Ce n'est pas parce que tu vas mener une activité que maintenant c’est toi qui décides, ou bien est le nouveau chef de la maison

Mélina : Non ! non ! tu es mon mari et ça restera ainsi peu importe ce que je vais faire tu resteras toujours le chef de famille et je continuerais toujours à te respecter

Gaëtan : c’est ça ! Je suis sûre que tu vas changer dès que tu auras l'argent, tu vas commencer à me mépriser, les hommes vont se mettre à te draguer et tu vas accepter

Mélina : Nooh ! Je ne peux même pas !

Gaëtan : et aussi, j'espère que ta mère et toi avez l'argent pour faire vos choses-là sans compter sur moi car je ne compte même pas vous donner cinq francs d'ailleurs je n'ai même pas d'abord l'argent

Mélina : ma mère !?

Gaëtan : oui ta mère car je ne sais même plus, si c’est la mienne, la tienne, ou bien nous sommes frère et sœur, je ne sais pas si tu l'as envoûté, pour que chaque fois elle soit toujours en train de prendre ta défense, mais bon faites vos choses sans compter sur moi c'est tout ce que je demande

Il avait fini de manger et était parti je ne sais où, mais ça ne m'intéressait pas, le plus important pour moi était qu'il accepte que je fasse un commerce, alors j'avais appelé maman pour la remercier à nouveau et lui demander comment ça allait se passer.

AU TÉLÉPHONE

Mélina : maman Gaëtan a vraiment accepté il vient de me confirmer !

Maman Vera : Gloire à Dieu !

Mélina : mais il ne veut pas que nous lui demandions l'argent, il dit ne rien avoir, alors je me demande comment nous ferons

Maman Vera : laisse celui-là il n'a jamais l'argent, je vais me battre ici au village, je t'appelle demain, je vais d'abord discuter avec mes amies pour voir si elles peuvent te donner la marchandise tu vends avant de payer, mais de ton côté cherche au moins l’argent pour arranger la table, là tu auras l'espace où déposer les marchandises si elles acceptent et même si elles n'acceptent pas on trouvera une solution après, mais fait d'abord la table

Mélina : d'accord maman !

Après avoir fini avec elle, j’avais appelé papa Éric pour savoir s'il était au garage car c’était un mécanicien, et il était là, je comptais aller le voir directement pour lui parler de mon projet, je voulais de l'argent pour mon commerce et pour monter la table.

Arrivée dans son garage, il m’avait même acheté à manger et à boire, puis nous avions commencé à discuter de la raison pour laquelle je voulais le voir, après lui avoir exposé mon projet complètement il avait pris la parole :

Papa Éric : ça me surprend beaucoup que ton mari soit revenu à de meilleurs sentiments aussi vite, aussi je suis content de voir que tu es si enthousiaste et décidé à te battre pour assurer l'avenir de tes enfants, c’est très bien !

Mélina : merci papa !

Papa Éric : mais je suis vraiment désolé car je ne peux pas t'aider !

Mélina : mais pourquoi ?

Papa Éric : tu dois bien savoir, je pourrais t'apporter toute l’aide donc tu as besoin, mais à la seule condition que tu quittes ton mari

Mélina : pourquoi me demandes- tu de faire une chose pareille ? C’est de mon mari que nous parlons, du père de mes enfants, je ne peux pas les éloigner, en plus il change déjà

Papa Éric : (rire) c’est ce que tu crois, mais sache qu'il ne changera jamais, certaines personnes ne changent jamais Mélina et ton mari fait partie de ceux là

Mélina : donne-lui au moins une chance s’il te plaît !

Papa Éric : j'ai dit non ! Si tu veux que je t'aide tu quittes cet homme, et je t'avais demandé de le faire depuis, mais tu t'es enfoncée en continuant à faire des enfants, tu es dans un foyer où tu ne parviens pas à manger mais tu ne fais que concevoir, comme si on allait te primer pour ça

Mélina : comment veux-tu que je dorme sur le même lit que mon mari et je lui refuse mon corps, et même quand je voulais le faire il me prenait de force

Papa Éric : on appelle ça le viol, donc tu vois bien que j’ai raison en disant que tu devais le quitter depuis, mais sache que rien n'est encore perdu tu peux toujours le faire dès maintenant et là j’accepterais de t'aider

J’avais tout fait et tout dis pour le convaincre, au point de me mettre à le supplier en pleurant tout en étant à genoux.

Mélina : s’il te plaît ne m’abandonne pas, je n’ai plus personne à part toi, papa et maman ne vivent plus, à qui veut tu que je me retourne ?

Nous n'étions pas les seuls enfants de nos parents, il y'en avait encore deux, mes parents avaient eu quatre enfants, deux filles et deux garçons et moi j’étais la dernière, ma grande sœur était mariée à un notable au village et mon deuxième grand frère ne se souciait jamais de personne, tout ce qui l’intéressait c’était sa femme et ses enfants et rien de plus, donc papa Éric était la seule personne vers qui je pouvais me tourner

Papa Éric : je ne veux pas te voir pleurer !

Mélina : s’il te plaît papa ! Pense à mes enfants tu es comme leur grand père

Papa Éric : c’est justement parce que je pense à eux que je reste ferme sur ma décision, quand vas-tu comprendre que ton mari ne changera jamais Mélina et que tu ne seras jamais heureuse avec lui, ni toi et ni tes enfants, c’est en pensant à vous que je prends cette décision.

Mélina : Non ! Si nous comptons pour toi fait ce que je te demande et viens nous en aide

Papa Éric : nous sommes ici dans mon lieu de travail, et je ne veux pas que mes clients te trouvent à genoux en train de pleurer, ça va donner une mauvaise image de moi, lève-toi !

Il m’avait aidé à me relever avant de me demander de partir.

Papa Éric : rentre chez toi, et réfléchi à ce que je viens de te dire, et une fois que tu seras d'accord reviens, si tu n'es pas d'accord ne reviens pas s’il te plaît

Je continuais quand même de pleurer, même s'il m’avait demandé de me calmer.

Papa Éric : voilà cinq mille francs, prends ton taxi avec et le reste tu achètes les yaourts aux enfants

Il était vraiment décidé à ne pas m'aider, sans me laisser la possibilité de lui expliquer que si possible je voulais juste qu’il m'aide pour la table, car pour la marchandise maman pouvait s’en charger

Maintenant qu'allais-je faire… ?

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