Chapitre 2 : Enfin, on peut le sauver

Il semble que le Dieu a entendu la prière de Vivian, une chance est tombée sur elle.

Elle n’a pas ses règles depuis un mois, après les examens, c’est sûr qu’elle est enceinte.

Avec le résultat d’échographie, ses yeux sont rouges de joie en regardant le petit point noir.

Vivian est toujours prudente depuis sa conception. Elle ne sort guère, supporte la solitude et l’isolement jusqu’à l’accouchement.

Dix mois de conception pour l’accouchement qui ne dure qu’un instant.

Avec tous ses efforts, Vivian donne enfin naissance à un bébé qui pèse presque 3 kilos.

Le cri du bébé donne à Vivian une perspective pleine d’espoir. Après l’examen médical, il est affirmé que le groupe sanguin du bébé est le même que celui d’Honoré. Alors, le sang du cordon ombilical est utile pour lui ! A ce moment, elle a complètement oublié la douleur de l’accouchement qui durait 12 heures, et des larmes de joie et de bonheur coulent de ses yeux.

— Enfin, on peut sauver Honoré...

Par la suite, Vivian est enfin épuisée après avoir résisté à la fatigue du corps et de l'esprit, s’endort profondément.

Au moment où elle se réveille, elle est sur le lit de chambre d’hôpital. L’infirmière s’approche d’elle en souriant, demande :

— Mme Loisy, vous êtes réveillée. Qu’est-ce que je peux faire pour vous ?

— Où est mon bébé ?

Sans voir le bébé après avoir regardé tout autour, elle est anxieuse et essaie de se lever.

— Rassurez-vous, on l’a amené pour prendre le bain.

L’infirmière pose un oreiller derrière elle avec prévenance.

— Merci beaucoup.

Ainsi, Vivian se rassure.

Bien que la naissance du bébé est un choix involontaire, mais c’est un lien le plus étroit d’origine du sang. Maintenant qu’elle lui a donné naissance, elle l’aimera.

A ce moment, la porte de la chambre est poussée, puis sonne une voix enjouée :

— Vivian, c’est moi.

— Romane ?

Voyant Romane, elle lui sourit tendrement.

Romane passe les fleurs et les fruits à l’infirmière, s’approche du lit pour accompagner Vivian :

— Je pense que je te manque, c’est pour ça que je viens.

— Quelles belles paroles !

Vivian fixe son regard doux sur sa petite sœur qui est mignonne.

— Regarde ce que j’ai apporté pour toi, c’est la soupe de poulet noir. Les personnes âgées ont dit que c’est la meilleure nourriture nutritive pour les femmes en couches.

Romane verse la soupe dans le bol.

— Vivian, prends-le, tu as fait des efforts pour Honoré.

— Romane, quelle est la situation d’Honoré maintenant ? Je veux aller le voir.

Prenant le bol, Vivian boit quelques gorgées.

Pour éviter l’attention des autres et accoucher le bébé discrètement, elle n’a pas vu Honoré ni est rentrée chez elle depuis presque un an.

— Vivian, le docteur a dit qu’il va faire une opération pour lui le plus vite possible. Il sera guéri. Dès le succès de son opération, je lui dirai que tout est grâce à toi, lui demanderai de se marier avec toi tout de suite. Et moi je serai ta demoiselle d'honneur, votre mariage me donnera de la chance !

Romane tient doucement la main de Vivian. Son visage est tellement charmant avec un petit sourire.

Un mariage ? Avec ce bébé, y a-t-il le futur pour elle et Honoré ?

Vivian baisse son regard, continue à boire la soupe pour cacher sa tristesse au fond des yeux.

— Vivian, tu viens de finir l’accouchement, tu es faible maintenant. Il faut que tu te reposes bien pendant au moins un mois. Dans un mois je viendrai moi-même te chercher pour voir Honoré. Pendant cette période je vais m’occuper de lui, donc, rassure-toi.

Romane dit-elle d’un air vivant, sans apercevoir la bizarrerie de Vivian.

Vivian tend la main pour caresser le dos de Romane :

— Merci Romane, toi aussi tu as fait beaucoup pour Honoré.

— C’est mon devoir de soigner Honoré pour toi. Nous sommes sœurs. Je serai très contente de voir ton bonheur. Tu es ma seule sœur, toi !

Après la souffrance et l’attente durant 40 jours, Vivian peut finalement quitter le centre pour les femmes en couches.

Cependant, quand elle sort de la porte latérale du centre avec son bébé, de nombreux journalistes s’approchent précipitamment et les entourent, les flashes clignotent sans cesse, les microphones tenus par les journalistes devant elle sont comme des fusils, voire, des canons.

— Mlle Vivian, vous avez disparu au cours de l'année où M. Rives était gravement malade, et maintenant vous avez déjà un bébé discrètement, c’est un cadeau pour M. Rives qui vient de sortir de l’hôpital ? dit un journaliste satiriquement.

— On dit que Mlle Vivian est une personne distinguée extérieurement, mais en réalité vous êtes vicieuse, ce bébé est bien une preuve, non ?

— Mlle Vivian, vous vous êtes fiancée à M. Rives depuis longtemps, mais ce que vous faites actuellement est sans aucun doute une trahison, pensez-vous qu’il vous pardonnera ?

— Mlle Vivian, pensez-vous qu’il est encore possible pour vous d’être un membre de la famille Rives ?

— Mlle Vivian, qui est le père biologique de ce bébé ?

— Mlle Vivian, vous êtes tellement dégagée dans les relations, je pense que vous n’avez pas d’idée à propos du père biologique du bébé vous-même, non ?

Affrontant de diverses questions salées, Vivian ne peut que serrer le petit bébé dans les bras, toute pâle.

— Tout est ma propre affaire, vous n’avez rien à voir avec tout ça. Il n’y a pas de nécessité de vous expliquer.

Sa conception et son accouchement est un secret, personne ne le sait sauf Romane, pourquoi ces journalistes sont là justement pour dévoiler tout ?

Vivian pince les lèvres, les yeux pleins de doute, plus elle réfléchit, plus elle se sent froid.

— Vous avez combien d’amoureux, et combien d’enfants, ce n’est pas notre affaire. Mais, c’est l’affaire de votre fiancé, M. Rives, non ?

En même temps, la foule afflue à l’autre côté, où se tient Honoré, le beau et grand Honoré. Il n’est pas aussi chétif comme avant, a l’air en bon état sauf la figure pâle.

Pourtant, un regard qui était plein de douceur et d’affection est remplacé par la froideur. La colère est étouffée au fond de ses yeux. Quel regard étranger vers elle.

— M. Rives, vous êtes venu pour amener Mlle Vivian à la maison ?

— Votre cérémonie de mariage aura lieu comme prévu ? Acceptez-vous son enfant illégitime ?

En traversant la foule, les regards d’Honoré et de Vivian se rencontrent, tout complexes et obscurs.

Vivian voulait le voir en silence avant son départ pour confirmer s’il va bien, elle ne s’attentait pas à cette situation.

— Honoré, écoute-moi...

Les lèvres de Vivian s’ouvrent légèrement, elle essaie d’expliquer pour qu’il ne perde pas la face devant la foule.

— La vérité est déjà bien devant moi, aucune explication n’est nécessaire.

Ce qu’il voit de ses propres yeux n’est absolument pas faux.

— Sinon, dis-moi, c’est ton bébé ou pas, lui ?