Chapitre 10 : Exercer son pouvoir

Théophile tend sa main gauche et redresse le verre à eau renversé derrière Vivian en faisant un son clair.

En écoutant le son clair, Vivian trouve qu’il y a quelque chose qui explose dans sa tête. Sa joue rougit en raison de l’embarras et de la colère. Mais elle se calme rapidement sans être influencée par lui.

Théophile la laisse. Ses mains s’appuient sur le bord de la table en encerclant Vivian dedans.

Il regarde son visage blanc avec un regard calme et profond.

— Mlle Loisy, tu penses que je vais te faire quelque chose ?

Vivian feint d’être tranquille en apparence mais son cœur bat très vite.

Elle aspire profondément et sourit. Mignonne et tranquille, elle dit en calmant sa voix :

— Comment ça ? M. Laval, vous êtes si excellent et bien cultivé, et je ne pense pas que vous me fassiez du mal. Ça vous dirait de nous asseoir dans le salon ?

Elle se trouve fort embarrassée face à la tranquillité et à l’élégance de Théophile.

Mais celui-ci n’a pas encore l’intention de se déplacer, et il baisse sa tête jusqu’à ce que son arête du nez atteigne à peu près le bout du nez de Vivian. Ses yeux obscurs sont incompréhensibles.

Vivian ne peut pas respirer librement et ouvre à moitié ses yeux. L’ombre de ses cils longs et épais se reflète sur la peau sous les yeux.

La lumière douce de la lampe illumine les deux personnes. Et leurs silhouettes se découpent dans ce rai de lumière. Un silence s’installe dans l’air.

— C’est ça ?

Théophile se montre en ce moment démagogique en disant avec une voix basse.

— Sinon ?

Elle lève légèrement ses sourcils fins. Les yeux brillent.

Et puis, elle se sent la tête retenue par une grande main. Théophile baisse encore sa tête et met sa bouche sur les lèvres rouges de Vivian.

Il la baise avec puissance alors qu’elle a la tête vide. Leurs dents et lèvres se croisent violemment ensemble. La langue est si engourdie qu’elle ne peut pas respirer. Elle a le sentiment de s’étouffer par cette bise violente.

Elle ne sait pas quand il s’est déjà reculé. Il est là, regard calme, sans concupiscence.

— Voilà ma réponse.

Il lui répond ce qu’il est par l’action concrète.

Vivian est surprise qu’il l’ait baisée. Précisément, c’est une morsure avec la punition au lieu d’une bise douce.

Elle l’a énervé quand ?

Indifférent et ascétique ? Merde !

Elle trouve qu’il est totalement une bête habillée en homme.

Elle dit tranquillement malgré la colère :

— M. Laval, je vous remercie de m’avoir sauvée et je vous respecte. Mais je ne suis pas une femme qui peut se faire une actrice de circonstance. Et je ne trahis jamais mon corps pour la coopération. Ce qui s’est passé tout à l’heure, c’est un malentendu. On ne le mentionne plus.

Après ses paroles, Théophile rit et applaudit. Cependant, il demande une autre question :

— Est-ce que je t’ai déjà baisée comme ça ?

Sinon, pourquoi il a un fort sentiment familier.

— … ?

Le cœur de Vivian s’arrête de battre pour une seconde.

— C’est impossible, M. Laval, ne plaisantez pas.

Théophile la regarde soigneusement en pensant qu’elle est totalement différente de la femme qu’il a rencontrée ce soir-là.

Est-ce qu’il s’est fait illusion ?

— Alors, dis-moi, Dominique Henry et moi, qui est meilleur ?

Comparer Théophile Laval avec Dominique Henry ? Qu’est-ce qu’il veut dire ?

Il s’éloigne du sujet et Vivian ne comprend pas du tout.

— M. Henry et vous êtes tous exceptionnels, mais que m’importe ?

— Vous deux, vous ne vous convenez pas.

Despotique, cet homme est vraiment despotique !

Elle n’a rencontré Dominique que deux fois en raison du travail.

Par ailleurs, quel homme qui lui convient, cela ne le regarde pas.

Vivian regrette de l’avoir laissé entrer. En tout cas, c’est pas convenable qu’un homme et une femme restent ensemble dans une même chambre.

Mais elle a finalement invité cet homme dangereux chez elle et a été agressée par lui.

Ce qui est important, c’est qu’il ne l’écoute pas du tout !

— M. Laval.

— Toc, toc.

On sonne à la porte.

— Il semble qu’un invité important est arrivé.

Théophile s’arrête de discuter avec elle et il part.

Vivian s’efforce de se calmer, avec les mains s’appuyant sur le bord de la table.

Un instant après, elle sort ouvrir la porte et ne sait pas où il est allé.

Elle arrive devant la porte et décroche le visiophone. C’est Dominique Henry qui est là ! Les troubles se succèdent.

Elle ouvre la porte ou pas ?

Qu’en pense Dominique s’il trouve que Théophile est dans sa chambre ? Il y aura certainement un malentendu. Donc, elle doit le faire partir.

— M. Henry, qu’est-ce qu’il y a ? demande Vivian.

— Vivian, désolé de te déranger maintenant. Je m’inquiète de toi parce que c’est moi qui t’ai compromise. Je veux savoir si tu es bien, dit Dominique avec remords et inquiétude.

— M. Henry, ne vous inquiétez pas, je vais bien. Je suis prête à dormir parce que je vais prendre l’avion de 8 heures de demain matin, invoque Vivian ce prétexte, il vaut mieux rentrer plus tôt vous reposer.

— Dans ce cas, je viendrai te chercher demain matin. Je t’invite à prendre le petit déjeuner et puis je te raccompagnerai à l’aéroport pour réparer ma faute. dit Dominique d’une voix harmonieuse.

— ...

Vivian fronce les sourcils. Quel casse-tête !

— M. Henry, c’est pas ta faute. Il y a le petit déjeuner à l’hôtel et la voiture spéciale qui nous ramènera à l’aéroport demain. Il ne vous faut pas venir. Ça va gaspiller votre temps.

— Vivian, nous allons travailler ensemble pour au moins un semestre. Tu as l’intention d’être toujours polie comme ça ? Alors, tu te reposes bien ce soir. A demain.

Quoi ? Il a simplement pris cette décision comme ça ?

— M. Henry...

— Appelle-moi Dominique, t’as oublié ?

— Dominique... Merci.

— Nous sommes amis.

Vivian pousse un soupir et baisse la tête. Elle aurait dû ouvrir la porte et remercier Dominique en tête-à-tête si Théophile n’était pas là.

Théophile est totalement un démon !

Une silhouette s’approche d’elle et l’enveloppe complètement quand elle y pense.

Vivian tourne sa tête. Elle voit Théophile qui porte maintenant une chemise blanche et un costume noir. Malgré un habillement du même style, il est tellement unique.

Quant à la noblesse et à la fierté dont il fait preuve, personne ne peut être comparée avec lui.

Un rebut civilisé !

— Dominique Henry ? Pourquoi tu ne l’as pas invité à entrer ?

Théophile arrange calmement les poignets de sa chemise blanche.

Vivian l’ignore. Elle le regarde et le fixe avec ses yeux brillants.

— Fâchée ?

Théophile rit légèrement et ouvre la porte.

Il ne sort pas immédiatement mais se penche sur elle. La bouche est près de son oreille, et la voix sombrée :

— J’exerce seulement mon pouvoir.

Si naturellement et raisonnablement !

Ton pouvoir ? Qui te le donne ? Putain !

Vivian veut vraiment dire des gros mots.

— Théophile, pourquoi tu es ici ?

C’est la voix de Dominique.

Il n’est pas encore parti !