Chapitre 6

Lucas tournait en rond depuis un bon moment. Il reprit le dossier et le regarda encore une fois de plus. Il le reposa encore une fois de plus et s'assit .

- Je savais mon père cruel mais pas à ce point.

- Roberto Pellizarri, était si je puis me permettre un homme qui ne lésinait pas sur les détails et crois moi Juan Antonio Moretti avait dû découvrir plusieurs choses et cette affaire était une goutte d'eau parmi la mer des magouilles de ton père.

- Du trafic d'organes humains ? Jason mon père était trafiquant d'organes humains, je viens de l'apprendre et tu ne peux pas imaginer à quel point ça me répugne.

Il s'assit enfin et reprit le dossier mais fut incapable de regarder les images. Lucas avait tué plusieurs personnes dans sa vie, il avait tué : des violeurs, des tueurs et même plusieurs délinquants qui semaient la terreur partout autour d'eux mais ce qu'il voyait était l'horreur. Son père avait tué des innocents, des enfants, des femmes, des pères de famille qui n'avaient rien demandé. Lucas avait toujours détesté son père mais là ce qu'il ressentait était trop fort pour être qualifié. Son père était pire qu'un monstre.

- Il n'a pas assez souffert avant de mourir, lâcha -t-il sans état d'âme. J'espère qu'il est en train de baigner dans une rivière de feu en enfer.

Jason lui tapota légèrement les épaules.

- Que compte tu faire maintenant ? Demanda Jason.

- J'ai déjà une piste,je connais l'une des raisons de l'assassinat de Juan Antonio Moretti et je vais explorer cette piste.

- Je t'aiderai comme d'habitude, lui fit savoir Jason.

Lucas ne dit rien et se dirigea vers sa chambre. Jason avait dejà une idée sur ce qu'il allait faire.

Véronica soupira encore une fois de plus. Elle n'avait toujours pas avancer d'un iota. Cela faisait plus d'une heure qu'elle cherchait des informations sur cet intriguant de Lucas mais sans succès. C'était comme s'il était inexistant. Elle soupira une fois de plus et se promit de chercher par ses propres moyens sans avoir recours à internet. Elle referma son ordinateur et se coucha.

Lucas pointa sa PGM Hécate II sur sa cible. Il s'assura de l'avoir dans son viseur et tira une fois sûr qu'il était n'aurait aucune chance de survie. Il le toucha en plein cœur et répéta le tir qui cette fois toucha son abdomen. Cela faisait plus de deux heures qu'il répétait les mêmes gestes à travers la ville. Il était déjà au quinzième hommes qu'il abattait ce soir. Il était sûr que la nouvelle allait être aux premières informations du matin. Il rangea son arme décidé à rentrer car il estimait en avoir trop fait pour aujourd'hui.

- Tu te sens mieux maintenant ? Demanda Jason en l'aidant à nettoyer l'arme.

Rictus aux lèvres, Lucas fit craquer son cou qui était engourdi. Il plaça les dernières cartouches qu'il lui restait dans leur boîtier.

- Au moins je peux prétendre être détendu, répondit Lucas.

Il descendit du toit et rejoignit sa voiture suivit de Jason.

- Pourquoi tu ne le dis pas à Lorenzo ? Proposa Jason.

Lucas lui lança un regard noir et démarra la voiture.

- Lorenzo Pellizarri est très impulsif et il risque de gâcher mon enquête, il le saura une fois l'enquête terminée.

Jason n'ajouta plus rien car il savait que Lucas allait rester campé sur sa décision.

Véronica se réveilla et trouva Kelly devant la télévision. Une surprise pour elle car Kelly était une adepte de la grâce matinée. Elle s'approcha et vit qu'elle regardait les informations, encore une autre surprise de taille.

- Rappelle moi de remercier la personne derrière ce miracle, lâcha Véronica.

Kelly lui intima de faire silence et de s'approcher.

- Encore un record pour le justicier masqué qui a tué quinze délinquants qui pour la plupart étaient des violeurs et qui étaient d'ailleurs des évadés de prison recherché depuis plus de deux ans par la police. On peut dire que cet homme est un véritable héros pour tous les habitants de Moscou et de la Russie toute entière. Annonça le journaliste.

Véronica s'assit. Cela avait encore réveillée en elle son instinct d'enquêtrice. Elle voulait à tout prix savoir qui se cachait derrière ce masque.

- Tu t'en rends compte ? Il a tué quinze méchants et le journaliste a dit que c'était des évadés de prisons qui étaient recherché par la police depuis plus de deux ans. Ce justicier est une personne exceptionnel, s'écria Kelly.

Véronica dut fermer les oreilles pour ne pas se faire briser les tympans. Kelly avait toujours cette manie de crier un peu trop fort comme si elles étaient éloignées l'une de l'autre.

- Kelly , j'ai aussi suivit les infos comme toi donc de grâce épargne moi tes cris hystérique, s'agaça Véronica.

- T'es pas sympa, répondit Kelly en se levant.

Lucas referma la porte tout en sueur. Il avait quitté son appartement équipé d'une salle de sport sur un coup de tête et maintenant il était obligé d'aller dans une salle de sport tôt le matin.

- Comment vas la star du moment ? Lança Jason en posant des toasts sur la table.

Lucas s'approcha et grimaça face au spectacle lamentable.

- Des toasts brûlés ? Franchement Jason , il est temps que tu apprennes des cours de cuisine. Lâcha-t-il en se dirigeant vers sa chambre.

- Ehee, c'est pas gentil pour quelqu'un qui t'a fait à manger et en plus tout le monde n'est pas fait pour la cuisine.

Lucas se tourna vers lui sourire moqueur aux lèvres.

- Jason, toi tu es maudit en cuisine, tu crame tout, même de l'eau.

Faussement vexé, Jason lui lança un verre qu'il évita de justesse. Il entra dans la chambre et alla se doucher. Il s'habilla quand son téléphone sonna.

- Ça alors Lorenzo, quelle surprise ? Ironisa-t-il.

- Je suis heureux aussi de t'entendre cher petit frère. Répliqua son frère sur le même ton mais je ne t'appelle pas pour ton sens de l'humour si particulier mais pour t'informer que j'arrive à Moscou demain et je voudrais que tu prépares tout comme d'habitude.

- À vos ordres chef.

Il raccrocha mais son frère n'était pas de cet avis. Il rappela et Lucas soupira d'agacement avant de prendre l'appel.

- Lucas José Pellizarri,tu as de la chance d'être mon petit frère parce que je t'aurai déjà expédié en enfer , maugréa son frère.

- Mais tu as oublié aussi que nous avions déjà signé un pacte avec l'enfer, répliqua Lucas.

Son frère lâcha plusieurs jurons qui le firent sourire. Il adorait l'énerver.

- Je t'aime aussi Enzo, lui dit-il alors qu'il savait que cela allait augmenter sa colère. Dis moi plutôt pourquoi tu m'as appelé.

- Juste savoir pourquoi tu as subitement changé de faculté alors que tu étais censé faire psychologie ? Demanda son frère.

- Enzo, je croyais qu'on n'était d'accord de ne pas se mêler de la vie de l'autre, répondit Lucas.

Lorenzo soupira de l'autre côté avant de raccrocher. Lucas s'approcha de la fenêtre et contempla la ville. Il savait que son frère était inquiet pour lui et il refusait de le laisser gâcher ce pour quoi il avait perdu le sommeil depuis longtemps.