Chapitre 5
-Tu as dis que tu venais d'où déjà ? Demanda Kelly.
Véronica n'avait plus l'appétit et espérait que ce dîner prenne fin assez rapidement.
- Je viens d'Italie plus précisément de la Sicile. Une grande île située sur la botte Italienne, je vis dans la capitale qui est Palerme.
Kelly semblait boire toutes ses paroles comme s'il s'agissait de l'eau d'une source limpide.
- À ce qu'il paraît c'est très dangereux la Sicile avec les mafias un peu partout, repris Kelly en émettant une grimace.
- Ça c'est la croyance populaire, la Sicile est un magnifique endroit qu'il faut absolument visiter dans sa vie. Je serai heureux de vous là faire visiter à toutes les deux. Répliqua Lucas en fixant Véronica.
Il suffit qu'il prononce cette phrase pour que Kelly ne tienne plus en place telle une enfant à qui on n'a promit un cadeau pour Noël.
- Tu entends ça Véro ? Ça serait génial, s'écria-t-elle. Il faut que je le note dans mon journal intime.
Elle se leva et couru jusqu'à sa chambre. Restés seuls, Lucas cherchait un moyen de l'amener à lui parler d'elle, il espérait au fond qu'elle lui parle de son père et si possible qu'elle lui livre quelques informations sur son assassinat, cela pourrait l'aider à avancer sur son enquête.
- C'est bon n'est ce pas ? Lâcha -t-il tout à coup.
Elle osa enfin leva les yeux vers lui. Lucas crut qu'il allait se perdre face à ses jolis yeux noisettes, ils étaient les plus beaux yeux qu'il n'avait jamais vue.
- Je parle bien sûr du Risotto, continua -t-il sans la quitter du regard.
Elle haussa les épaules.
- Je dois dire que c'est pas mal, répondit-t-elle.
Lucas savait qu'elle disait ça juste pour paraître mal polie car il savait sans se vanter qu'il était un bon cuisinier et même le meilleur.
- J'accepte le compliment, répliqua-t-il.
Véronica déposa sa fourchette très délicatement et croisa les bras sur sa poitrine. Elle plongea ses yeux dans les siens sans broncher.
- Qu'est ce que vous cherchez ? Demanda-t-elle.
Lucas reposa également la sienne, se leva et posa ses mains à plat sur la table et soutient son regard.
- Qu'est ce que tu veux dire par là ? Répliqua Lucas avec le même ton.
- D'abord on n'est pas des amis alors on se vouvoie. Vous pouvez faire languir tout le campus, vous jouez les saint mais avec moi ça ne passe pas. Je sais que vous cachez quelque chose et je vais tout faire pour le prouver.
Lucas sourit et rapprocha son visage du sien.
- Vous êtes très perspicace et directe, je dois dire que je vous aimes bien , reprit Lucas sans se départir de son sourire énigmatique.
- Moi je ne vous aimes pas du tout, vous sentez le danger, votre âme est emprunte par une part d'ombre, je ferai tout pour mettre à nu ce que vous cachez, cher monsieur Lucas José.
Lucas avait préféré ne pas ajouter son nom Pellizarri pour ne pas créer encore plus d'hystérie et de curiosité chez les étudiants. Il avait donc utiliser son deuxième prénom comme nom de famille.
- Je dois dire que vous ferez une bonne enquêtrice cher Véronica Volkov Moretti et je serai très heureux de voir l'aboutissement de votre enquête, faites moi savoir si vous avez d'éléments pour avancer dans votre investigation.
Il se redressa et s'assit toujours son regard encré dans le sien. Véronica se leva de son siège et se rapprocha de lui, elle lui souffla à l'oreille :
- Croyez moi je serai collée à vous comme une sangsue, je serai votre ombre et je finirai par mettre à nu toutes vos magouilles. Je n'aurai de repos que lorsque je percerai tout le mystère qu'il y a autour de vous.
Elle se redressa à son tour et se détourna prête à partir. Il la stoppa et de son doigt, parcouru sa joue si douce. Véronica sentait des picotements l'envahir sans jamais se l'expliquer. Elle se haïssait déjà de ressentir ces choses pour cet homme intriguant qu'elle voulait démasquer. C'est Kelly qui mit fin à ce moment en toussant légèrement, Lucas retira sa main et attrapa son manteau. Il remercia les filles pour leur accueil avant de s'en aller.
Véronica était sûre que Kelly n'allait pas manquer de lui poser des questions sur des choses qui n'existaient pas.
- Alors ? Commença celle-ci.
Véronica soupira d'agacement et se mit à deservir la table.
- Alors rien du tout Kelly, répondit-elle.
Pas trop convaincue, Kelly vint se poster devant elle pour l'empêcher de passer.
- Moretti, on me l'a fait pas à moi, je viens de te trouver dans une position compromettante avec le plus bel homme de l'Université et qui plus est une véritable bombe et tu me dis rien ? S'offusqua Kelly.
- Qu'est ce que tu veux qu'il se passe Scott ? Demanda Véronica en levant un sourcil. Et en plus je ne vois pas de quelle position compromettante tu parles puisque qu'on n'était ni en train de s'embrasser ni même autre chose du genre.
Véronica réussi à la contourner puisque Kelly semblait être figée dans le temps sûrement en train de rêver comme d'habitude.
- T'imagines, lâcha -t-elle tout à coup.
Véronica leva la tête des assiettes et l'interrogea du regard.
- Tu imagines ce type sur toi en train de faire .... Enfin tu sais, je te jures qu'avec lui c'est au minimum vingt orgasmes, s'extasia Kelly. Je te jure il doit être un dieu au lit.
Véronica se tapa la tête , Kelly n'en manquait pas une. Contrairement à elle, Kelly sortait tous les soir et ramenait parfois des garçons à l'appartement. La pauvre Véronica avait dû plusieurs fois dormir chez Mathilda leur voisine de gauche car elle ne supportait pas leur bruit.
- Comme tu as de la chance Véro, je t'envie, termina-t-elle en se laissant tomber sur le sol.
- Je crois bien que tu aurais besoin d'une bonne dose de délivrance, de plusieurs litres d'eau bénite et aussi de plusieurs séances d'exorcisme parce que là je crois qu'on t'a perdue, lui lança Véronica avant de s'en aller.
Lucas entra dans son appartement et alluma la lumière. Il trouva Jason Parker assis confortablement dans un de ses canapé café à la main.
- Je ne sais pas qui de toi ou de Mikhail est le plus difficile à vivre, lâcha -t-il avec humeur.
Il alla se servir un verre de cognac et vint s'asseoir sur le canapé d'en face.
- Et si tu me disais la raison pour laquelle tu es là qu'on en finisse.
Jason reposa son café et leva un sourcil.
- C'est moi où tu es complètement en rogne ? Quoiqu'il en soit j'étais là pour te dire que je vais squatter chez toi pendant un bon moment. Répliqua Jason.
- Comment ça squatter chez moi alors que tu as plusieurs appartements ici ?
- C'est le tien que je préfère et en plus il est temps que je t'aide à trouver une petite copine, tu as vingt six ans Lucas et pire tu es encore puceau, franchement, quel gars de notre âge continue d'être puceau ?
- Jason ma vie sexuelle ne te regarde pas, répliqua Lucas.
Il se leva et alla se servir un autre verre .
- Fais pas la tête Luc, tu sais très bien que je ne te lâcherai pas tant que tu ne l'auras pas fait et tu le sais. Mais passons, je suis ici parce que j'ai du nouveau sur ton affaire.
Lucas lui donna toute son attention. Il lui prit des mains le dossier qu'il lui tendait. Il jeta un coup d'oeil rapide avant de le reposer violemment sur la table.
- C'est pas vrai, grogna-t-il.