Chapitre 7
-Je suis désolée. Lança Véronica.
Véronica s'approcha du lit et s'assit près de Kelly. Son amie était très fragile émotionnellement , ce qui provoquait chez elle des moments de tristesse à chaque moment. Le moindre petit mot prononcé sans arrière pensée et qui ressemblerait à un mot déplacé suffisait à la rendre triste.
- Pas grave, finit par dire Kelly.
Véronica lui ouvrit ses bras et elle s'y blottit. Elles restèrent ainsi plusieurs minutes avant que Véronica n'y mettes un terme. Elle avait quelque chose d'urgent à faire.
- Désolé gros bébé mais je dois sortir.
Elle se leva sous les protestations de Kelly.
- Où vas tu et en plus un samedi, se plaignit Kelly.
- J'ai une chose urgente à faire.
Kelly la regarda sceptique. Véronica savait qu'elle n'allait pas avaler cette histoire aussi facilement, Kelly était une fille très perspicace quand elle le voulait.
- Véronica Volkov Moretti, dis moi que ce n'est pas ce à quoi je pense, lança Kelly en se levant.
Elle croisa les bras et bloqua le passage à Véronica.
- Kelly Augustina Scott, Tu te fais des films toute seule et je ne sais même pas à quoi tu peux bien penser actuellement.
Kelly soupira et libéra le passage.
- J'espère que tu ne vas pas te créer des ennuis vu ton entêtement à vouloir coûte que coûte démasquer ce fameux justicier masqué.
Véronica la serra dans ses bras et s'en alla. Elle savait que Kelly s'inquiétait pour elle mais elle était assez grande pour faire attention à où elle mettait les pieds. Kelly était fille unique et avait tendance à la protéger comme la petite sœur qu'elle n'avait jamais.
Lucas sortit de sa chambre et trouva Mikhaïl et Jason assis tranquillement à sa table à manger comme si c'était chez eux.
- Rappelez moi de vous dire quand payer les factures et le loyer pour que vous apportiez votre contribution. Leur lança celui-ci avec son humeur de chien.
Comme si cette parole ne leur était pas adressée, Jason tendit le panier de croissant à Mikhaïl pour qu'il puisse se servir.
- Chez toi est vraiment beau , fit remarquer Mikhaïl.
Lucas s'approcha et prit place à table avec eux.
- Ce que je ne comprends c'est que tu laisses un appartement perché au quarantième étages d'un immeuble situé dans un quartier résidentiel pour un tout petit appartement dans un quartier populaire, est ce qu'il y a une chose que nous devrions savoir, reprit Mikhaïl.
Lucas prit un café et sortit de table. Ses amis étaient très proches de lui et il les aimait beaucoup mais ils avaient tendance à pousser le bouchon trop haut.
- Moi je vous retourne la question, comment pouvez-vous laisser vos maisons respectives pour venir m'exasperer ici, lâcha Lucas en s'arrêtant près des fenêtres.
Il allait boire une gorgée de son café quand il se stoppa net attissant la curiosité des ses deux amis qui se précipitèrent vers lui pour voir . C'est dans un cri d'exclamation qu'ils virent Véronica prendre sa bicyclette.
- Mais dit donc, c'est une sacrée bombe ta voisine, je comprends pourquoi tu es fourré dans cet endroit. Siffla Mikhaïl.
- On dirait que notre puceau international a enfin décidé de franchir le cap , ajouta Jason.
Ne pouvant pas supporter les remarques de ses amis qui même s'il savait qu'ils voulaient juste le taquiner le mettait hors de lui. Il alla s'asseoir sur le canapé et ses amis ne tardèrent pas à l'y rejoindre.
- Lucas, tu sais très bien que nous faisons cela pour nous amuser n'est ce pas ? Commença Jason.
Lucas souffla et déposa sa tasse sur la table basse.
- Et c'est bien pour cela que je ne vous tire pas de balle dans la tête, lâcha Lucas.
- Ça on s'en doutait cher ami. Répliqua Mikhaïl.
Lucas se tourna vers lui et le regarda avec suspicion.
- Quoi ! Fit celui-ci.
- Tu ne devrais pas être avec ta petite amie du moment ? Demanda Lucas.
Mikhaïl se leva les yeux remplis de colère et de rage. Lucas le connaissais suffisamment pour savoir qu'il s'était passé quelque chose. Mikhaïl Kozlov était un mafieux également, il était d'ailleurs le cousin d'Andreï Ivanov mais il opérait avec sa propre mafia aux Etats Unis à Seattle. Il avait une aversion des femmes et Lucas savait pourquoi mais n'osait jamais aborder le sujet, Mikhaïl était un bon comédien mais mieux valait le voir sous son beau jour que de le pousser à bout, même Andreï le craignait.
- Ne me parles pas de cette trainée, quand je penses que j'ai voulu me ranger pour une fois et qu'elle m'a pris pour un imbécile mais je crois que ce que je lui ai fait est suffisant.
Lucas préféra ne rien ajouter car si Mikhaïl était dans cet état c'était pour une bonne raison et cette bonne raison s'appelait Sarah Perez une Mexicaine avec qui il voulait se marier et inutile pour Lucas de lui rappeler qu'il avait essayé de l'en dissuader.
- C'est pour cela que j'ai décidé de ne pas m'engager car c'est trop de problème les chers amis, je suis mieux ainsi. Lança Jason alors que le silence commençait à s'installer entre eux.
Véronica gara sa vieille bicyclette et se dirigea vers le lieu où se trouvait déjà plusieurs policiers et enquêteurs. Elle voulut se frayer un chemin parmi toutes ses personnes mais quelqu'un l'en empêcha.
- Désolé Mademoiselle mais ce lieu est interdit aux publics.
- Je ne suis pas du public voyons, je suis Véronica Volkov Moretti et je suis de la faculté de criminologie à l'Université de Moscou et je suis là pour le compte d'un exercice donné par l'un de nos professeurs, mentit-elle.
L'homme en face d'elle ne semblait pas du tout convaincu, il la regarda avec méfiance.
- Qui je vois là ?
Elle se tourna et vit l'un des anciens amis de son père.
- Ma petite Véronica, Ça fait si longtemps que je ne t'avais pas vu par ici.
Il fit signe à l'homme qui l'empêchait de passer de lui céder le passage , chose qu'il fit rapidement. Elle courut presque et lui serra la main.
- Oncle Alexis, c'est toujours un plaisir de te voir.
- Moi aussi ma petite, comment va ta maman ?
- Oh et bien elle se porte bien, répondit Véronica en regardant aux alentours à l'affût du moindre indice.
Alexis Alcantara le remarqua et sourit. Véronica était vraiment la fille de son père.
- Toujours à l'affût des moindres détails n'est ce pas ?
Véronica leva la tête vers lui et vis qu'il l'avait démasqué.
- Tu es vraiment la fille de Juan Antonio Moretti. Viens avec moi.
Elle le suivit et il l'emmena vers le corps qu'ils avaient trouvé. Véronica s'approcha lentement et s'accroupit en même temps que l'ami de son père , il enleva une partie du drap qui recouvrait le corps.
- Le justicier masqué avait l'air en colère cette fois ci, lui dit Alexis.
Véronica sortit son petit carnet de notes et se mit à griffonner.
- Qu'est ce qui te fait dire ça ? Demanda-t-elle.
- La façon dont il les a criblé de balle par exemple, d'habitude il se contente de tirer une seule balle dans un endroit précis qui même avec la volonté d'un médecin ne laisse aucune chance à la victime de survivre mais cette fois il a prit tout son temps avant de tuer chacune des quinze personnes.
Véronica nota informations et remarqua une entaille sur le bras droit de la victime.
- C'est la signature du justicier masqué comme l'appel les habitants de la ville. Il laisse toujours cette marque sur chaque personne qu'il tue, lui dit Alexis en devinant ce qu'elle s'apprêtait à poser comme question.
- Qu'est ce que cela peut bien signifier, demanda-t-elle.
Alexis se leva suivit de Véronica.
- Eh bien , chaque criminel à sa signature, beaucoup aime cela , je dirais que c'est leur marque déposée en fait.
Véronica se demandait ce que ce justicier masqué voulait faire passer comme message, elle avait prit une photo et avait vue qu'il s'agissait d'un papillon, elle se promit alors d'en chercher la signification.