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****ROMAN****
Après avoir fini de remplir les récipients comme me l'avait demandé ma tante, j'étais aussitôt rentrer dans ma chambre, que dis-je ?Dans ma cabane, pour me coucher. J'étais en larmes et je regrettais déjà d'avoir quitté Lubumbashi.
Au moment où j'étais sur le point de dormir, mon téléphone sonna. Il s'agissait de ma mère :
Roman : bonsoir maman !
Justine : salut mon fils ! Ça va ?
Roman : ça va maman et toi ?
Justine : ça va aussi, merci. Hier nous n'avons pas parlé.
Roman : Oui, je n'avais pas de batterie, désolé.
Justine : Hum et aujourd'hui ? Tu attendais seulement que je t'appelle ?
Roman : mais non maman ! Figure-toi que je viens d'entrer à la maison à peine même.
Justine : Quoi ? ? À cette heure-ci ?
Roman : oui, maman.
Justine : mais pourquoi ?
Roman : Ouf laisse tomber maman. Ça n'en vaut pas la peine.
Justine : Hein ? ? Laisser tomber ? Non ! Dis-moi ce qui se passe.
Roman : y'a rien maman. Tout va bien, je t'assure.
Justine : Mon fils, tu es sûre que tu es bien traité dans la maison où tu vis ?
Ma mère était peut-être avancée en âge mais elle n'était pas dupe. Elle avait tout de suite compris ce que je vivais chez ma tante sans même que je ne lui dise quoi que ce soit.
Roman : oui maman, tout va bien.
Justine : Hum. Pourquoi j'ai le pressentiment que non ?
Roman : tu te fais des idées maman. Je vais bien. Comment vont les filles ?
Justine : elles vont bien. Elles dorment déjà.
Roman : Ah d'accord ! Je vais les saluer même demain.
Justine : Hum tu devrais appeler souvent. N'oublie pas que tu es celui sur qui nous comptons tous.
Roman : Maman ?, tu m'as dit cela plus de mille fois ?
Justine : je me dois de te le rappeler souvent quand-même.
Roman : Hum ?
Justine : sinon dis-moi, as-tu déjà trouvé une fiancée là bas ?
Roman : Maman ?
Justine : Quoi ? C'est juste une question...
Roman : je suis ici il n'y a que quelques jours ?
Justine : Hum ! Fais quand même attention aux filles de Kinshasa. On entend beaucoup sur elles par ici.
Roman : T'inquiète maman, je suis ici pour étudier d'abord et me trouver un bon travail qui me permettra de vous faire venir toutes ici.
Justine : bien mon fils, j'aime t'entendre parler ainsi ?
Roman : passe une bonne nuit maman. Je t'aime.
Justine : je t'aime mon fils. Dors bien ?
C'est donc après avoir raccroché que je m'étais aussitôt endormi. Parler avec ma mère m'avait fait le plus grand bien.
****Le lendemain****
Je me levais de bonne heure avant d'aller me préparer pour la fac. J'avais fini de m'apprêter et je rejoignis aussitôt la famille qui était tous à table entrain de prendre le petit dèj :
Roman : Bonjour tout le monde !
A ma salutation, seul mon oncle avait répondu. Il m'invita d'ailleurs à venir me joindre à eux pour prendre le petit déjeuner également :
Paul : bonjour fiston ! Ça va ? Viens te joindre à nous pour prendre le petit déj.
Roman : ?
Nono : Quoi ? Depuis quand c'est toi qui indiques aux gens là où ils doivent prendre leur petit déj ?
Paul : attend Nono, tu ne vas quand même pas me dire que tu vas envoyer l'enfant affamé à la fac ?
Nono : Paul, cela ne te concerne pas, d'accord ? Roman, ton petit déj est servi à la cuisine avec les domestiques. Bon appétit.
Paul : ?
Roman : ?? merci. Répondis-je avant de me diriger aussitôt à la cuisine. Je pris donc mon petit déj rapidement, avant de retourner au salon pour voir si ma tante m'avait laissé quelque chose pour le transport. À ma grande surprise, elle n'avait malheureusement rien laissé. Je décidai donc de lui téléphoner :
Nono : tu veux quoi ?
Roman : ma tante, pardon du dérangement. Juste savoir si tu m'as laissé le transport pour la fac.
Nono : ah mais toi aussi ! Pourquoi tu ne m'avais pas rappelé ? Là je suis déjà loin.
Roman : ? et comment je fais pour m'y rendre alors ? Je n'ai rien sur moi.
Nono : et que veux-tu que je fasse ? Débrouille-toi. Ou carrément tu rates et tu iras demain.
Roman : ?? mais ma tante...
Je n'avais pas fini de parler, qu'elle avait aussitôt raccrocher. Cette dame était tellement cruelle que je me demandais si c'était réellement la soeur à mon père.
Je m'étais donc résigné et j'avais décidé de ne point aller à la fac ce jour-là.
Au moment où j'allais en chambre pour me changer, j'entendis aussitôt mon téléphone sonner :
Roman : allô ?
Nadège : bonjour beau gosse. Ça va ?
Roman : Nadège ? Ça va et toi ?
Nadège : ça va. Ne me dis pas que tu es déjà à la fac?
Roman : non et d'ailleurs je n'y serai pas aujourd'hui.
Nadège : pourquoi ??
Roman : ouf ! Longue histoire. Je vais te raconter plus tard.
Nadège : non mais attends Roman. J'espère que ce n'est pas en rapport avec ta santé ?
Roman : non t'inquiète.
Nadège : Okay. Dommage alors, car j'étais passée pour te prendre afin qu'on s'y rende ensemble.
Roman : pardon ??
Nadège : Oui mais comme tu n'y seras pas. Je m'en vais.
Roman : Nadège attend !
Silence.
Roman : tu veuf me faire croire que tu es à l'extérieur en ce moment ?
Nadège : Oui, j'y suis.
Roman : d'accord. Donne-moi cinq minutes et j'arrive.
Nadège : d'accord ?