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****ROMAN****
Arrivé chez ma tante, je fus très bien reçu par mon oncle, le mari de ma tante. Mes cousins et cousines se trouvaient encore dans leurs chambres apparemment :
Paul : sois le bienvenu fiston.
Roman : Merci mon oncle ?
Paul : Tu ressembles beaucoup à ton père tu sais ?
Roman : oui, les gens me le disent souvent ?
Paul : voilà ? !
Roman : vous l'avez connu ?
Paul : bien-sûr que oui. C'était l'un de mes beau-frères préférés. Dommage qu'il soit parti si jeune.
Roman : oui, dommage.
Nous étions encore entrain de parler, lorsque ma tante arriva aussitôt avec ses enfants, qui étaient mes cousins :
Nono : les enfants, je vous présente votre cousin, Roman
Roman : Salut ? !
Inès : Quoi ? C'est lui ?? Je comprends parfaitement pourquoi tu disais qu'il a grandi au village ?
Paul : Inès ? !
Estelle : ?? elle a raison papa. Et puis pourquoi il est habillé comme un margoulin ? ?
Ils éclatèrent tous de rire, ma tante y comprise. Seul mon oncle n'avait pas apprécié la blague.
Nathan : ?? en plus il est bien sombre. Dit-il avant qu'ils n'éclatent de rire à nouveau. J'étais stupéfait par leur accueil, mais surtout par la réaction de ma tante qui trouvait cela normal.
Paul : les enfants, un peu de ténue ?!
Nono : ah mais Paul, toi aussi, tu dramatises trop ?. Ils sont juste entrain de taquiner leur cousin ?
Paul : Nono, je suis déçu de toi. Comment peux-tu encourager de telles choses ?
Nono : tu sais très bien que les enfants aiment blaguer, y'a rien de sérieux. N'est-ce pas les enfants ?
Enfants : oui Maman ?
Inès : oui cousin, on voulait juste te taquiner un peu, rien de sérieux ?
Estelle : excuse-nous ?
Roman : pas grave ?
Nono : allez, c'est bon pour aujourd'hui les enfants. Allez vous coucher maintenant.
Enfants : bonne nuit maman, bonne nuit papa. Dirent-ils avant de s'en aller.
Nono : bonne nuit mes amours.
Paul : ne fais pas attention à eux, d'accord ?
Roman : oui mon oncle. Merci ?
Paul : bien. Parle-moi un peu de toi...
Roman : bah, je...
Nous étions encore entrain de parler lorsque ma tante se mit aussitôt à crier le nom de son mari de là où elle se trouvait :
Nono : Paul chéri ?
Silence
Nono : Paul ?
Paul : qu'est-ce-qu'il y'a ??
Nono : j'ai besoin de toi dans la chambre.
Paul : et pourquoi ?
Nono : tu sais le pourquoi. Il est tard et j'ai besoin de toi.
Paul : bah tu vas devoir patienter car je discute un peu avec notre neveu.
Nono : Paul, je t'ai ordonné de venir où je suis. Ne cherche pas à ce que je m'énerve. Cria-t-elle. Du coup, mon oncle devint comme hypnotisé et il se leva aussitôt. Il s'excusa auprès de moi avant de s'en aller :
Paul : je... Je dois y aller. On discutera même demain, d'accord ?
Roman : d'accord mon oncle, et bonne nuit.
Paul : bonne nuit. Dit-il avant de s'en aller.
Pendant qu'il se dirigeait où se trouvait ma tante, celle-ci se mit à lui crier dessus :
Nono : depuis quand tu discutes mes ordres toi ??
Paul : j'étais entrain de causer avec notre invité voyons.
Nono : et tu crois qu'il est plus important que moi ? Paul, je te rappelle que c'est mon neveu et non le tien. Okay ?
Silence.
Nono : va m'attendre dans la chambre rapidement.
Mon oncle s'exécuta et ce, à ma grande stupéfaction. Celle-ci vint ensuite où j'étais et me dit :
Nono : jeune homme, ici chez moi on ne reste pas éveillé au-delà de 22h. J'espère que je me suis fait comprendre ?
Roman : oui ma tante. C'est juste que tu ne m'as toujours pas montré ma chambre.
Nono : oh oui ! J'oubliais même ?.
Silence.
Nono : viens je vais te la montrer.
Elle m'emmena dans une des pièces de cette grande maison dans laquelle elle vivait avec sa famille. Je m'attendais à recevoir une chambre assez propre et confortable, mais à ma grande surprise, c'était dans la cave que je devais passer la nuit :
Roman : c'est...ici ? ?
Nono : Quoi ? Tu voulais une suite VIP ?? C'est pourtant bien mieux que la chambre où tu dormais à Lubumbashi ?
Roman : ?
Nono : tu y vois un inconvénient ?
Roman : euh non ma tante, seulement que ça n'a pas l'air d'être aéré et je risque d'étouffer.
Nono : ah parce que monsieur veut dormir sous climatisation, c'est ça ?
Roman : pas du tout, juste que je..
Nono : écoute, je n'ai pas beaucoup de temps à perdre. C'est soit tu entres te coucher ici ou alors si tu as besoin d'air, tu vas dormir à la véranda avec les chiens.
Roman : ??
Nono : alors ?
Roman : Je vais entrer me coucher ma tante. Merci.
Nono : eh bien ce n'est pas trop tôt ?.
Silence.
Nono : bon, à demain.
Roman : oui c'est ça, à demain. Répondis-je d'une voix basse.
J'étais écoeuré par les agissements de ma tante et je commençais déjà à regretter d'avoir quitté ma famille. Certes chez ma mère ce n'était pas le luxe, mais j'y vivais très bien et J'avais même une chambre spacieuse.
Malheureusement pour moi, ce qui venait de se passer, n'était rien comparé à ce que j'allais vivre encore dans les jours à venir.
****Le lendemain****
Le lendemain matin, c'était un lundi et il fallait que je commence la fac. Ma tante m'avait déjà inscrit depuis un moment à l'Université alors que j'étais encore à Lubumbashi.
Je me réveillai donc et m'apprêtai avant de me rendre au salon pour attendre tonton Paul dont les enfants s'y rendaient également.
Paul : bonjour fiston !
Roman : bonjour tonton ! Comment vas-tu ?
Paul : ça va et toi ? Tu as bien dormi j'espère ?
Roman : on peut dire ça, oui.
Paul : Hum ! Tu es sûr que tu as bien dormi ?
Roman : Oui tonton. Et ma tante ?
Nono : bonjour ici !
Roman : bonjour ma tante. Tu as bien dormi ?
Nono : à ton avis ? Comment ne puis-je pas bien dormir dans une maison comme celle-ci ?
Silence.
Paul : Nono, pourquoi tu lui parles comme ça ?
Nono : ne te mêle pas de ça, chéri.
Silence.
Nono : les enfants ? Faites vite, papa a déjà fini son petit déj.
Paul : Roman, j'espère que toi aussi tu as fini ?
Roman : oui mon oncle.
Paul : bien, tu peux nous précéder dans la voiture. Nous t'y rejoignons sous peu.
Roman : d'accord ton...
Nono : que quoi ? Te précéder où ?
Paul : bah dans la voiture !
Nono : quelle voiture ? Qui t'a dit qu'il va en voiture ?
Paul : mais...
Nono : y'a pas de mais qui tienne. La voiture c'est pour les enfants. Roman ira en taxi.
Roman : ?
Paul : mais chérie...
Nono : ne discute pas mes ordres, Paul. Roman, tu vas en taxi. D'accord ?
Silence.
Nono : Ça ne te suffit pas déjà d'être hébergé chez moi, tu veux encore profiter des mêmes avantages que mes enfants ? Ah ça non !
Roman : ...