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Chapitre 4

Paméla.

 Sa main se pose sur la peau nue de mon dos et il enfouit sa tête dans mon cou. Je ferme les yeux et je frissonne. J’ai arrêté de danser dès l’instant où il m’a parlé. Je ne peux tout simplement pas continuer à danser quand il me touche comme ça. Il se redresse et se rapproche de moi, son visage n’est plus qu’à un centimètre du mien, je sens son souffle sur ma peau, un mélange de whisky et de menthe. J’aurai peut-être dû accepter le verre qu’il m’a proposé un peu plus tôt.

-  Tu t’es arrêtée murmure t’il.

 Sans blague ? Je ne l’avais pas remarqué ironisais-je dans ma tête, comment veux-tu que je continue de danser quand tu me fais complètement perdre mes moyens ? Je pousse un soupir et je me redresse, mais il me retient par la main et me fait m'asseoir sur lui.

-  Tu ne veux vraiment pas me dire comment tu t’appelles ? Ton vrai prénom, la vraie toi, celle que tu es réellement quand tu enlèves cette perruque… Dit-il en me caressant doucement la joue.

Je me fige un instant sans savoir quoi dire ou faire, je déteste me sentir aussi vulnérable. Lui révéler qui je suis, Paméla et non Étoile, mais je n’ai jamais montré à aucun client ma véritable identité, ça ne m’est jamais arrivé. Mais en même temps aujourd’hui c’est mon dernier jour de travail, après ce soir, il ne me verra plus jamais, Étoile aura disparu et je quitterai enfin ce pays pour aller tout recommencer ailleurs. Alors si une fois, une seule, je décide de céder, ce n’est pas bien grave si ? Il ne s’agit que d’un coup d’un soir, de toute façon en ce moment et pour un long moment, j’évite de m’engager avec qui que ce soit. Il me caresse le dos, je me sens comme électrisée, il me rend toute chose. Alors je décide de me laisser aller juste une fois, une seule où je vais lâcher prise, céder aux avances d’un client. Il continue de me caresser le dos, son regard toujours posé sur moi, alors, d’un geste lent, je retire ma perruque rouge sang et je la jette par terre. Je laisse ainsi apparaître ma longue chevelure blonde qui se répand en cascade sur mon cou, je passe ma main dans mes cheveux.

-  Je m’appelle Paméla.

Il retire sa main de mon dos et la pose sur ma joue, qu’il caressa lentement, puis ses doigts se posent sur ma lèvre inférieure, qu’il caresse aussi. Il semble hypnotisé par celle-ci, comme si tout le reste de mon visage n’existait pas. Lorsqu’il veut aussi me dire son nom, je pose un doigt sur sa bouche pour l’empêcher de parler, je ne veux rien savoir de lui, absolument rien.

 La musique s’est arrêtée et je crois que même mon cœur a cessé de battre. Son doigt continue de parcourir mes lèvres, cette lenteur est un supplice alors je le prends dans ma bouche en fermant les yeux. Je sens son regard posé sur moi, sans même avoir besoin d’ouvrir les yeux. La musique reprend, j’ondule au rythme de celle-ci.

-  As-tu seulement la moindre idée de combien tu es sexy là ? Toi ondulant sur moi comme ça et moi doigt dans ta bouche.

 Il se penche vers moi et dépose un baiser sur mon cou. Il le lèche, puis couvre ma mâchoire de baisers, lorsqu’il atteint mes lèvres, il s’arrête un instant et me regarde comme s’il me demandait la permission, alors je lui saute dessus, il sourit contre mes lèvres, puis me rend mon baiser. Ma langue franchit la barrière de ses lèvres, il grogne de plaisir et me rapproche de lui. Il me rend mon baiser, un baiser gourmand et impatient. Putain ça fait des années que je me suis privée de sexe, alors impatience est un piètre mot. Je me frotte avec plus d’acharnement contre lui et je commence à sentir son érection, ses mains glissent à nouveau dans mon dos et il dégrafe mon soutien-gorge, ses mains s’emparent alors de mes seins.

Je gémis dans sa bouche et il me mord la lèvre.

-  Dès l’instant où je t’ai vu danser au club avec tes amis, je t’ai imaginé comme ça.

 Je ne réponds pas et je me contente de gémir, de toute façon qu’est-ce que j’aurais pu dire ? Je ne pourrais rien ajouter à ça. Sa main glisse sous mes fesses et il les empoigne avant de mettre une claque dessus.

-  Oui gémis je.

-  Tu aimes ça ?

-  Oui…

 Et il recommence, une, deux, trois fois. Mon Dieu ! Ses doigts glisse ensuite entre mes cuisses, il décale ma culotte et me caresse le sexe. D’abord lentement, puis de plus en plus vite. Je gémis de plus en plus fort, ne pouvant me retenir. Son doigt s’insère en moi, il commence alors un lent mouvement de va et vient qui va avoir raison de moi. Ça fait tellement longtemps que je sens que je ne pourrais pas être capable de me retenir. Sa bouche se pose sur mon téton, et il le prend entre ses lèvres, je ne sais plus où donner de la tête, parce que le plaisir vient de tous les côtés.

Je pose ma main sur ses cheveux et je le rapproche un peu plus de moi. Je ne veux pas qu’il s’arrête, je veux que cette sensation dure encore et encore. Il me soulève soudain et me porte jusqu’à son lit, sur lequel il nous allonge. Je me laisse faire sans réagir, il se redresse pour retirer sa chemise et son pantalon. Je peux alors le dévorer des yeux à loisirs, il est aussi beau que je me l’étais imaginé, on dirait que son corps a été taillé, il pose ses mains de part et d’autre de moi et emprisonne mon regard dans le sien.

Je pose ma main sur son torse que je me mets à parcourir des doigts, elle est tellement ferme, on dirait du granite. Je me mords la lèvre, il retire son boxer et j’aperçois son sexe énorme.

 Putain de bordel de merde ! Non personne ne peut avoir un sexe aussi beau, il a juste la grosseur, la taille et l’épaisseur qu’il faut. Je me passe la langue sur les lèvres une fois de plus. D’une main , il termine de retirer ma culotte et s’allonge sur moi, il frotte nos sexes l’un contre l’autre et grogne d’appréciation.

- Putain  ce que tu es mouillée.

 Il me pince le téton encore un peu plus fort, son gland frottant contre mon clitoris, je m'arc boute, j’en veux plus, je veux plus de douleurs, je veux plus de plaisir, je veux tout en même temps. Il le comprend et prend mon téton entre ses dents et le mord. Je glisse ma main entre nos deux corps et je m’empare de son sexe qui suffit à peine entre mes doigts. J’étale mes sécrétions intimes sur toute la surface de son sexe et je le decalote. J’entame un lent mouvement de va et vient auquel il répond en insérant deux doigts en moi.

Nous nous donnons du plaisir mutuellement, gémissons au même moment, une pareille osmose ne peut pas exister, c’est beaucoup trop puissant, beaucoup trop fort. Je sens que je suis sur le point de jouir, je le sens, je gémis de plus en plus fort, il retire sa main et me regarde.

-  Tu jouiras avec moi, est-ce que c’est compris.

 Il se tourne et prend une protection dans le tiroir à côté du lit, je le regarde déchirer l’emballage et je reste un instant bouche bée. Je viens enfin de comprendre pourquoi est-ce que cet homme m’attirait autant, pourquoi est-ce que lorsque je l’ai vu, j’ai ressenti une attirance coupable, comme une soudaine montée de fièvre. C’est un dominant et moi je suis une soumise, j'adore ça et il l’a compris. Comment ? Je n’en sais rien, mais tout ce que je sais c’est que je vais passer là meilleur nuit de ma vie ce soir. Sans plus perdre de temps, il s'introduit en moi d’un seul coup de reins. La douleur et le choc de l’intrusion sont vite remplacés par le plaisir, un plaisir à l’état brut, un plaisir sans nom.

 Ses coups de reins sont forts et puissants, je noue mes pieds derrière son bassin pour qu’il puisse me prendre plus profondément. J’en hurlerais presque de joie. Il effectue des huit avec ses hanches, visant des coins précis. Je le prends par surprise en renversant la situation, je le renverse sur le lit et je décide de le chevaucher. Cette position est celle que je préfère, je peux sentir son sexe dans toute sa grosseur. Je bouge mes hanches dans un mouvement de va et vient et mon client me tient par les hanches pour accompagner mes va et vient il se met à gémir et à dire des mots inintelligibles.

Il prend mes seins en coupe et les pétrit de ses grandes mains, en pinçant mes tétons. Je sens la jouissance monter, je le regarde pour demander sa permission pour jouir, il me dit non de la tête et me renverse à nouveau, met mes pieds sur ses épaules et s’acharne sur moi, avec des coups de reins de plus en plus forts.

 Comment puis-je me retenir de jouir dans ces conditions. Lorsqu’il sent que je suis sur le point de jouir, il s’arrête et ralenti. Merde ! Il est doué, très doué. Il recommence encore avec de violents coups de reins, je suis obligé de m’accrocher aux draps, ce mélange de douceur et de violence me rend folle.

-  Je vous en supplie, j’ai besoin de jouir. Il sourit, pose son doigt sur mon clitoris.

- Vas-y, maintenant.

Je jouis en hurlant mon plaisir, je suis vidée, totalement exténuée. Il effectue encore quelques coups de reins puis s’écroule à côté de moi exténué lui aussi. Je crois que tout l’hôtel a dû entendre nos gémissements.

Maintenant que le moment de plaisir est passé, vient le moment gênant.

Je ne sais vraiment pas où me mettre, je regarde partout sauf dans sa direction.

-  C’est vraiment gênant dit-il.

 Je tourne ma tête vers lui et j’éclate de rire, oui il a réussi à me faire rire après toutes ces années, aucun homme n’avait réussi à me faire ça depuis trois ans. Trois ans que je les évite et maintenant ce mec sort de je ne sais où parvient à me faire rire.

Comment ? Je n’en ai pas la moindre idée, mais ça me fait totalement fondre.

-  Oui c’est vrai, c’est super gênant.

 Il pose sa main sur ma joue et me dit.

-  Est-ce qu’on t’a déjà dit que tu avais un très beau rire ?

 Mon sourire s’efface, oui on me l’a dit une fois et ça s’est mal fini. Je le pousse et je sors du lit. Il me regarde sans comprendre.

-  Est-ce que j’ai dis quelque chose de mal ? Demande-t'il avec cet accent qui me fait craquer.

-  Non dis-je en m’habillant d’un geste machinal, j’ai fait ce que j’avais à faire et maintenant je rentre.

-  Est-ce que coucher avec moi faisait partie de ce que tu avais à faire ?

-  Traitez moi de traînée tant que vous y êtes.

 Heureusement que j’ai appris à faire fi de ce genre de chose, je ne suis pas une traînée, moi je le sais alors je me fiche de ce que les autres peuvent penser. En plus il n’a pas le droit de me juger, lui le monsieur qui embauche des danseuses pour des shows privés. Prends ça comme un supplément dis-je en lui faisant un clin d’œil.

-  Est-ce qu’au moins je pourrais te revoir ?

- Non je ne pense pas dis-je en attachant mon manteau.

 Je ramasse mes chaussures, je lève la tête vers le beau gosse qui est allongé sur le lit et qui me regarde comme si j’étais un extraterrestre, putain même son air narquois est sexy, j’ai envie de me déshabiller et de retourner dans le lit avec lui et de recommencer. Mais je me l’interdis.

- Bon au revoir dis-je en sortant de la chambre.

Je sors de la chambre et je referme la porte derrière moi avec un pincement au cœur, comme si mon esprit voulait irrémédiablement rester près de lui.

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