Chapitre 8

La rentré est magnifique, enfin je voyais de vraies têtes, les jeunes comme moi, j’avais retrouvée la fille que j’ai rencontrée à l’agence et on n’a sympathisé. Nous étions dans la même classe de seconde. Elle est hyper sophistiquée, elle m’a dit qu’elle va m’apprendre la vie. La ville ne donne pas le lait, il faut ne pas se laisser faire. Elle m’amenait partout au collège visité les salles de classe. Et elle s’est arrêtée devant la porte du préfet des études pour me dire :

- Ici ce n’est pas touche, le préfet d’étude un béninois, c’est mon chéri depuis l’année dernière c’est même lui qui m’a fait ca dur et laisse moi te dire que ce fut un plaisir immense. Donc tu es vierge ? J’ai timidement secouée la tête. Ekié, à quel âge ? tu exagère dis donc

- Mais j’ai 15ans non ?

- Tsuiiiiiiiiiiiiiiip, tu es nulle toi, ce n’est pas grave je vais te montrer la vie. Ici on va même souvent en boite. Tu es déjà allée en boite ?

- Non, au village on faisait juste le bal.

- Mamaaaaaaa, c’est quelle histoire comme ça ? mais tu es lass lass jusqu’à j’ai même honte pour toi. Mais on va vivre t’en fais pas. Je te dépasse juste de 2ans. Je n’ai pas moi fait l’école tôt hein, d’ailleurs je redouble mais je m’en fou.

- Moi je dois briller, mes études avant tout.

- Aka va las bas. Djoukssa comme ca. Je sais qu’elle a voulue dire quoi par la, j’ai plus rien dit. On n’est allé en classe, les seconde étaient juste en bas des dortoirs mais personne n’avait accès au dortoir jusqu'à la sortie à 18h.Nous nous sommes assisses sur le même banc. Le prof n’était pas encore la. Donc elle en profitait pour me taper les divers.

- Les vacances ci j’ai eu de la peine à lep mon gars il était aussi triste, il bosse dans une entreprise d’assurance il m’a gâté je te dis. On n’est même allé jusqu’à Kribi et limbe. J’avais tous les cadeaux du monde je t’assure. Il m’a appris beaucoup de choses.

- Hum !!! LEP veut dire quoi ?

- Wouaih toi aussi, c’est le langage des jeunes non, tu ne connais pas ca ? Yaaaaaaaa, tu es vraiment villap’s toi tsuiiip je vais m’en sortir ? Lep veut dire »laissé »

- Ok. Je suis jamais venue en ville. Excuse-moi. Elle me regardait avec un air de pitié pendant quelques minutes et a fini par secouer les épaules en disant qu’on va arranger ça.

- Bon, il y’a le prof d’histoire un béninois aussi Dossou qui est très drôle, mais bon le prof de math toujours béninois lui est court jusqu'à elle a rit, mais très bon prof, il maitrise son cours jusqu'à. Le prof de français est Mme Eyenga une vilaine hein, elle me vexe trop toujours entrain de roder autour de mon préfet des études. Tu vas la voir une garce.

Mamaaaaaaa, hé la fille ci avait les mots hein. Une vraie fille à la je m’en fou. Juste quand elle voulait encore parler un Monsieur grand de taille est entré ma copine a commencé à me tapoter avec son épaule, on s’est levé et elle m’a dit

- Tu as vue celui qui est djoum la ?c’est alors mon chéri la. Je regardais alors bien le fameux monsieur la. Il est alors beau jusqu'à avec son accent de béninois. Je la voyais sourire de toutes ses dents. Et le monsieur entre temps ne laissait même pas transparaitre une émotion en lui. Pendant que ma copine se tortillait de plaisir.

- BONJOUR dit le monsieur

- Bonjour monsieur répondit la classe après s’être levé.

- LE MONSIEUR : je suis le préfet des études et j’espère que nous allons bien nous entendre. Je ne suis pas surveillant général mais je suis celui qui coordonne vos études et qui suit l’évolution de chaque élève. Alors je vous souhaite à tous les bienvenus dans notre établissement. Je reviendrai avec la sœur directrice.

- Oui, monsieur.

A peine sorti, ma nouvelle copine se lança dans un discours avec toute l’excitation d’une fille qui venait de voir son gars.

- Voila alors mon Djo, je te dis que il me tue seulement de le voir je suis toute rouge de plaisir.

- Mais et ton chéri de Yaoundé ?

- Mais toi alors hein, Yaoundé c’est Bertoua ? réveilles toi ma vieille, on n’est pas au moyen âge toutes les filles ont maintenant deux gars ou trois le chic, le chèque et le choc. Je t’explique y’a celui qu’on aime vraiment, celui qui nous farote et celui qui est la pour nous sortir, et tout ca.

- Ca alors !!! autant de gars ? et tu fais avec eux ?

- Mais oui tu donnes petit à tous la chacun à sa façon non ? tu es même comment ?

- Hum !!! je ne sais pas si je peux y arriver

- Dors la nous on avance. Bon je te raconte alors comment mon préfet me prend souvent dans son bureau ?tu as vue comment il dose ? il est aussi beau même nu, un sapeur et il sent bon. Seulement les filles le drague ici jusqu'à et ca m’énerve. Il me rassure souvent quand même donc tu es la seule à savoir ca maintenant ne dis à personne pardon. Ici les filles même de l’internat faut les « fias » elles sont terribles si tu t’amuses elle te « schou « le pépé jusqu'à donc je suis une autre personne ne me peut ici.

- La sœur ne sait pas ?

- Mouf toi aussi, mes choses la sœur va savoir comment ? on fait en cachette non. Même quand on va en boite la on part la nuit on escalade et le gardien on lui donne l’argent le gars nous laisse.

- Yes oooooooh !!! je suis venue à la bonne école

- Je te dis. Me dit-elle avec un large sourire. Tu vas t’y plaire y’a aussi les mignons gars en 1ère et terminal. Tu vas voir au fait t’as pas de Djo ?

- Heu, pas vraiment j’avais un gars la qui venait en vacances au village il vit ici à Bertoua.

- Ah !bon ?! donc tu es quand même dans la place hein. C’est bien ca. Mais vous avez déjà fait ?

- Nooooooon, je ne veux pas

- Tu ne sais pas ce que tu rates ma chère. C4est alors bon le feu sort.

J’ai écarquillé les yeux que la fille ci pardon laisse moi. Heureusement la sœur directrice est entré avec le surveillant et le préfet des études…

Bertoua la allait être un autre monde hein…. On n’y va doucement avec le bras gauche qui ne fonctionne pas encore bien…