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Chapitre 07

Les caprices de Assy ?

Chapitre 07

Quand il s’était approché, son cœur s’était mis à battre très fort dans sa poitrine et quand il l’a touché…de cette manière, elle a crut s’évanouir car son cœur avait raté un battement. Mon Dieu mais qu’est ce qui lui arrivait ? Elle a sourit pour se donner une petite contenance.

- désolé, je fais la série S2., réussit-elle à articuler

- c’est bien ça. Une scientifique ? Et tu veux faire quoi après ?

Un nouveau sourire. Et cette fois il a vu une petite lueur dans ses yeux.

- en fait j’ai une passion pour le droit.

Il a froncé les sourcils

- tu veux faire du droit et tu fais une filière scientifique…c’est bizarre

Cette fois, elle s’est encore plus lâchée, et a même rigolé.

- je sais. Mais c’est juste que je suis bien dans les matières scientifiques et mes profs ont refusé de m’orienter en série littéraire.

Et elle s’est lancée sur une longue explication sur ses tergiversations, sur les théories sorties par les professeurs pour la convaincre. Enfin, elle se mit à lui expliquer pourquoi elle aimait le droit. Et il était étonné. Non complètement ébahi. Il découvrait une Assy qui s’exprimait très bien en français, qui avait des idées, des ambitions très claires et surtout, il venait de découvrir un sujet qui faisait briller ses beaux yeux et illuminait son visage.

-…bien entendu je leur ai promis de faire médecine, mais je ne me résous pas à laisser tomber le droit…pas si…

Comme si elle venait de se rendre compte, qu’elle a parlé pendant longtemps, elle s’est tu et l’a regardé fixement. En fait, elle était juste scotchée par le regard qu’il lui lançait. Elle devait reconnaitre que c’était un bel homme. Et son regard…

- excusez-moi, je vous ennuie avec tout ça, dit-elle en regardant ailleurs pour cacher son trouble.

- mais non, je suis juste étonné. Je t’encourage Assy. Vraiment. Mais je te conseille de faire du droit. Apparemment c’est ce que tu aimes. Il fait toujours poursuivre tes rêves. A moins que la médecine t’attire aussi…tu ferais aussi un très bon médecin. Tu t’occupe tellement bien de Sophie…

- oui, j’aimerais aussi. Mais c’est long la médecine. Je ne peux pas me permettre de…

Elle n’a pas continué. Ne voulant plus trop parler d’elle.

- de toute façon, continue tes études…

Ils continuèrent à discuter tranquillement et il découvrit qu’elle adorait la lecture. Il se contentait de l’écouter et ils auraient pu rester des heures à discuter, mais Sophie s’était réveillée et elle était particulièrement agitée. Assy a passé toute la soirée à essayer de la calmer. C’est plus tard, sur le point de dormir, qu’elle songeât à sa conversation avec tonton Ibrahima. C’était fou comme elle s’était laissé aller à lui parler comme cela. Comme s’ils étaient des amis. Et cette sensation bizarre qu’elle avait ressentie quand il l’avait touché. Elle était amoureuse d’Elhadj et avait cette impression d’avoir fait quelque chose de mal. Malgré l’heure tardive, elle a composé son numéro et il a décroché au bout de quelques sonneries. Il était étonné et lui a demandé si tout allait bien.

- oui, tout va bien. Je voulais juste entendre ta voix, dit-elle doucement.

Son chéri était tellement content par cette attention qu’il mit du temps à se rendormir, tandis qu’Assy n’a pu trouver le sommeil que bien des heures plus tard…ce sentiment de culpabilité refusant de la quitter

Tata Nafi revint de son voyage le lendemain avec Dina qui l’avait accompagné. Elle était de plus mauvaise humeur que d’habitude et le faisait sentir à toute la maison. Même son cher mari n’était pas épargné. Depuis leur dernière conversation, Assy et Ibrahima n’avaient plus eus l’occasion de se reparler. Sans le vouloir, Assy était tout le temps en train de le guetter. Elle cherchait à le voir, à l’apercevoir. Mais elle ne comprenait pas son attitude. Il était encore plus distant, évitait de lui parlait. Même concernant Sophie, il affichait un visage fermé et lui disait le strict minimum. Elle se demandait si finalement, elle ne s’était pas trop laissé aller à discuter avec lui, et il l’avait peut être mal pris. Elle se posait pleins de questions sur le comportement de tonton Ibrahima, même si elle ne pouvait s’empêcher d’être troublée à chaque fois qu’il entrait dans la même pièce qu’elle. Et puis qu’est ce qu’elle espérait ? Mon Dieu, en l’espace de si peu de temps, pourquoi, voyait -elle tonton Ibrahima sous un nouvel œil. Elle s’en voulait. Terriblement. Elle passait son temps à se raisonner. Elle devait oublier tout cela et redescendre sur terre

De son côté, toute la semaine, Ibrahima a été perturbé. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. A son âge ? En plus il était marié et aimait sa femme. Comment une petite gamine pouvait le troubler à ce point. Il s’en voulait, terriblement et avait décidé de prendre ses distances par rapport à cette gamine. Oui, il devait réfréner ses pulsions qui le poussaient vers elle. Il ne devait pas se laisser aller à des familiarités avec le personnel.

D’ailleurs pour mieux y arriver, il se mit à offrir des cadeaux à sa femme et cette dernière touchée, lui fit passer des nuits de folies. Comme il les aimait. Nafi était très coquine au lit, très chaude. Malgré leur prise de tête fréquente, la force de leur couple résidait dans cet aspect. Le sexe. Il aimait cela et sa femme était douée. Ainsi, il s’est abreuvé à la source. Il en demandait et en redemandait à Nafi qui parfois se plaignait de son insatiabilité. Elle pensait que c’était les potions que lui avait remis Serigne Ndiaye pour mieux ferrer son mari qui faisait effet et se promit de diminuer la dose. Mais en fait, Ibrahima cherchait à oublier dans les bras de sa femme, le trouble qui commençait à naitre à chaque fois qu’il croisait Assy. Il ne devait pas se laisser aller. Et puis il ne comprenait pas. Assy n’était pas son genre. Elle était trop jeune, trop timide, trop…trop. Lui aimait les femmes sophistiquées, classes, coquines. Pas le genre d’Assy.

Quelques semaines après leur discussion, un samedi, alors qu’il la voyait sortir pour rentrer chez elle, il se décida à aller lui parler.

- tu regardes quoi par la fenêtre ? demanda Nafi qui venait d’entrer dans la chambre.

Il s’écarta rapidement

- rien, je vérifiais quelque chose, dit-il en prenant ses clés

- ou vas tu ? Assy vient de partir, j’ai des maux de tête. S’il te plait, peux-tu surveiller Sophie.

Il a regardé Nafi fixement. Il ne la comprenait pas. Elle ne faisait aucun effort avec sa fille. Elle trouvait toujours des excuses pour ne pas rester seule avec elle.

- désolé chéri, je dois aller voir Khalil. Dit-il et en sortant rapidement sous les protestations de sa femme. En fait, il espérait la rattraper sans trop savoir quoi lui dire. Mais malheureusement, il ne l’a pas aperçut à l’arrêt de bus. Finalement, il se résolut à aller chez Khalil, son meilleur ami.

Il habitait seul dans un appartement huppé de la capitale. Ils s’étaient connus au lycée et depuis étaient devenus presqu’inséparables. Même après le bac, ils avaient réussi à partager le même appartement à Paris ou ils étaient partis pour leurs études dans des filières différentes. Ils se racontaient tout et ne se cachaient rien. Khalil avait eu une vie plutôt mouvementée. Marié une première fois à une française, il avait divorcé au bout de quelques mois de mariage pour incompatibilité d’humeur. De retour au Sénégal, il avait convolé en secondes noces avec une belle sénégalaise, qui s’est avéré au final être une vrai chipie. Et ce mariage aussi n’a duré que le temps d’une rose. Mais tout ceci n’avait en aucune façon ébranlée la bonne humeur de Khalil, qui prenait toujours les choses avec beaucoup de philosophie et croquait la vie à belle dent. Il était cadre dans une institution financière et menait la belle vie.

- Grand, ces temps ci je ne te vois pas. C’est Nafi qui refuse que tu sortes ? dit Khalil en enlaçant son ami

- N’importe quoi. C’est juste le boulot. Ces temps ci je suis tout juste débordé avec les rencontres avec les partenaires.

Ibrahima était le directeur d’une grosse boite d’architecture. Il l’avait monté avec des collaborateurs, mais en détenait la plus grosse part. Avec tous les grands projets du gouvernement ainsi que le secteur de l’immobilier qui faisait carrément un boom, il ne manquait pas de marchés et son activité était vraiment florissante. Oui, les deux amis avaient réussi leur vie professionnelle. Ca n’était pas forcement le cas pour le côté privé.

Khalil s’est mis à lui raconter ses dernières conquêtes et Ibrahima écoutait d’une oreille distraite. Ils se disaient tout en temps normal, mais aujourd’hui, Ibrahima ne pouvait pas raconter à son ami qu’il ne cessait de penser à la nounou de sa fille. Une jeune fille d’à peine 20 ans. Non, il n’osait pas dire ce genre de chose. Il est donc resté jusqu’à l’arrivée de Rosalie, la nouvelle copine de Khalil, avant de prendre congé. Une fois à la maison, il a eut droit à une nouvelle prise de tête avec Nafi qui lui reprochait encore une fois de la laisser trop souvent avec Sophie. Bien sur elle ne pouvait pas terminer sans lui jeter à la figure que c’était de sa faute si sa fille étai malade car c’était lui qui lui avait refilé les maudits gènes de sa famille de dingues. Toujours aussi délicate Nafi. Mais il s’était habitué à ses reproches.

Pendant ce temps, Assy était en grande discussion avec sa mère qui voulait la convaincre d’aller chez sa badiène Fama, car il y avait un tour de famille le lendemain.

- c’est hors de question maman. Je n’irais pas. Je ne veux rien savoir de cette famille. Moi c’est toi et Abdoulaye ma famille.

- Assy, tu as aussi des cousines, des tantes, des oncles…tu ne peux pas ignorer cela.

Assy était énervée

- est ce qu’il y a un seul des membres de ma soi-disante famille qui connait là ou on habite ? Personne maman. Ils ne savant même pas qu’on existe. Tout simplement parcequ’on est pauvre.

- Assy, s’il te plait.

Elle en avait plein le cœur et elle voulait parler.

- Non maman, dit-elle en essuyant rageusement ses larmes. La dernière fois, au mariage de ma cousine Ami, personne ne m’adressait la parole et un moment badiène Fama est venue me chercher, alors que j’étais avec tout le monde, pour me dire d’aller dans la cuisine et d’aider les femmes car c’était là bas qu’était ma place.

- hannnn dit mère Saly avec des yeux ronds.

Mais elle n’était même pas étonnée. Non, elle savait Fama capable de faire pire.

- même ça Assy. C’est ta famille. Tu n’y peux rien. Ton père…

Elle ne la laissa pas finir

- je n’ai pas de père…

Mère Saly se tut. Comme d’habitude à chaque fois qu’elle parlait de son père, Assy était dans tous ses états. Voyant sa mère déboussolée, elle se radoucit.

- écoute maman, je dois réviser. Il me reste à peine un mois pour le bac. Avec Sophie j’ai peu de temps de la faire. J’appellerais ma tante pour lui dire que je ne pourrais pas venir. Ça te va comme cela ?

Mère Saly hocha la tête et elles reprirent une conversation plus légère quand on frappa légèrement à la porte.

C’était Elhadj. Ils ne s’étaient pas vus depuis un bout de temps. Avec ses activités politiques, Elhadj n’avait pas vraiment le temps, trop occupé à organiser des rencontres entre les militants et leur idylle. Et Assy n’avait pas trop insisté. De toute façon elle était trop perturbée par ses révisions et surtout par l’attitude de tonton Ibrahima, pour s’offusquer du comportement de son chéri. Mais, ils se parlaient toujours au téléphone et elle fut quand même très contente de le voir. Après les salamalecs d’usage, il demanda à voir Assy quelques minutes malgré la mine renfrogné de sa mère.

- chérie, tu m’a vraiment manqué tu sais, dit-il en lui prenant la main et en s’éloignant un peu de la maison

- toi aussi tu m’as manqué, mais ces temps ci avec ta politique, tu n’as même pas mon temps.

Il sourit, touché par cette petite bouderie.

- tu as raison, mais c’est nécessaire.

Ils s’étaient arrêtés à un coin sombre et sans prévenir, il se pencha pour l’embrasser. Elle se laissa faire un moment avant de le repousser lentement

- arrête voyons, et si on nous voit

- viens chez moi. Il n’y a personne, souffla t-il à son oreille

- tu es fou…

- oui de toi…je t’ai dit aujourd’hui que je t’aimais ??

Elle fit mine de réfléchir

- Non, aujourd’hui, c’est l’homme de cromagnon qui est là…pas de mot doux et il me vole un baiser…

Il se mit à rire.

- on recommence alors…mon amour, je t’aime...

- moi aussi je t’aime

Il se pencha à nouveau et déposa un léger baiser sur ses lèvres.

- écoute, je dois réviser et si je ne rentre pas dans les cinq minutes qui suivent ma mère sortira me chercher, dit-elle en se dégageant à nouveau

Il soupira. De toute façon, il s’attendait à cette réponse.

- je te laisse partir, mais n’oublie pas d’aller voter demain. Toutes les voix comptent. Il faut que Mr Mbaye gagne la localité.

Assy s’était mise à rigoler et à le taquiner, mais en lui promettant quand même d’aller voter le lendemain. Il la raccompagna et cette fois n’eut pas l’occasion de lui voler un baiser. Assy était son rayon de soleil, son amour. Il se battait pour elle…oui, tout ce qu’il faisait c’était pour elle.

Elle allait s’endormir après avoir révisé longtemps quand elle reçut un message. Il était presque 2 heures du matin et croyant que c’était Elhadj, elle fut surprise de voir qu’il provenait d’un numéro inconnu.

« Slt Assy » disait simplement le message….

Elle a hésité à répondre. Ne sachant vraiment pas de qui il s’agissait. Finalement, elle se décida

« C’est qui »

« Ibrahima »

Son cœur rata un battement. Ibrahima ? Quel Ibrahima ? Pas tonton Ibrahima quand même.

« quel Ibrahima » répondit-elle le cœur battant et les mains tremblantes

« Le père de Sophie »

Elle a lut relut le message plus d’une centaine de fois, ne sachant quoi répondre quand un autre message est arrivé

« Je peux t’appeler »

« Non » s’empressa-t-elle de pianoter. Sa maman et son frère dormait paisiblement et elle ne voulait pas les réveiller

« Excuse moi de te déranger, mais je voudrais vraiment te parler. Tu pourras venir demain aux maristes pour qu’on se voie ? »

Cette fois ci elle se pinça fort pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas, et se frotta les yeux pour voir si elle avait bien lu. Décidemment elle ne comprenait rien. Tonton Ibrahima qui avait été tellement désagréable avec elle ces derniers temps. Et puis le voir en dehors de la maison. Elle réfléchissait à tout ça quand un autre message est venu

« S’il te plait »…

À SUIVRE ?‍♀️

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