Chapitre 06

#LES_CAPRICES_D'ASSY

Chapitre 06?

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Elle ne voulait pas de problème. Si jamais Tata Nafi s’en rend compte, ça aller chauffer grave pour elle.

Elle était cependant complètement dépitée que tata lui ai retiré 5000 F. Déjà que son salaire lui suffisait à peine. Si en plus il faut prélever, pour un vase qu’elle n’a même pas cassé. C’est Sophie qui dans un de ses accès de colère l’a poussé. Quand elle a expliqué à tata Nafi, cette dernière l’a traité de menteuse en disant qu’elle avait l’intention de tout mettre sur le dos de Sophie. Assy n’avais pas trop insisté, mais ne pouvait pas imaginer aussi qu’elle irait jusqu’à lui prélever tout cet argent. Oui, 5000 F c’était beaucoup d’argent pour elle. Mais elle refusait de s’attarder sur ces détails. Elle avait mieux à faire.

Comme elle s’y attendait, toute la semaine, elle n’a pas eu l’occasion de parler à tonton Ibrahima. Quand elle rentrait de ses cours, elle le trouvait au salon à discuter avec son neveu ou sa femme. Elle est donc partie en weekend sans avoir eu l’occasion de parler avec lui, ce qui l’a laissé encore plus déboussolée. Elle n’osait même pas en parler à sa mère qui risquait de mal le prendre.

Le dimanche matin, alors qu’elle s’apprêtait à laver le linge de sa mère, tata Nafi l’a appelé complètement paniquée

- Assy, viens tout de suite. Je viens de perdre une de mes tantes. Je dois aller à St louis.

Avant qu’elle ne puisse répondre, elle avait raccroché. Sa mère qui était à côté lui a demandé ce qui se passait.

- c’est tata Nafi. Elle demande que je retourne car elle doit aller à St louis.

- vas-y ma fille. Laisse le linge. Je vais demander à la petite voisine de laver et je lui donnerais des pièces.

- Non, maman, laisse-moi le faire rapidement. je partirais après.

Mais maman Saly était ferme. Elle et la maman de Nafi était très liée et elle disait toujours qu’elle devait bien se comporter avec Nafi. Oui, mais la mère de Nafi était une femme tellement adorable. Elle avait fait et fait toujours des largesses à maman Saly. Combien de fois, elle lui avait remis des provisions, des habits pour ses enfants, de l’argent pour l’aider. Tout le contraire de sa fille. Mais n’empêche. Sa mère était bonne, elle allait récolter les fruits. Donc sans lui laisser le temps de protester, elle l’a poussé à partir rapidement aider Nafi. Finalement, après s’être lavée et habillée, elle a prit le chemin de Ouest foire. Elle n’a trouvé que tonton Ibrahima qui était assis au salon avec Sophie. Cette dernière a criée de joie quand elle l’a vue, faisant se retourner son père.

- Ah Assy tu es venue. Je suis vraiment désolé de t’avoir dérangé ce dimanche. Je sais que tu n’a que ce jour pour te reposer

Il s’était levé et s’avançait lentement vers elle. Il ne pouvait s’empêcher d’apprécier le joli visage d’Assy qui souriait à Sophie. Elle portait une robe en wax un peu délavée, mais qui sur elle, épousait à merveille ses formes et lui donnait une belle allure. Oui, c’était cela, cette fille avait beaucoup de classe.

- Non ce n’est rien tonton.

Elle voulait lui parler de l’argent qu’il lui avait remis, mais Sophie la tirait vers la cour pour lui montrer je ne sais quoi.

Beaucoup plus tard, alors que Sophie dormait dans la chambre, elle s’était installée au salon pour réviser. Ah si tata Nafi la voyait tranquillement installé sur la table à manger à faire ses exercices. Elle n’osait même pas imaginer sa réaction. Mais comme dit l’adage, quand le chat n’est pas là…Elle était tellement concentrée qu’elle n’a pas fait attention à la présence d’Ibrahima qui venait d’entrer dans le salon. Il l’a regardé faire ses exercices tellement concentrée qu’elle en fronçait les sourcils. Il allait repartir sans la déranger quand elle a levé la tête. Il a vu passer un petit air paniqué sur son joli visage avant de la voir ramasser rapidement ses affaires comme si elle était en faute.

- mais qu’est ce que tu fais Assy.

- je suis désolée. Je croyais que vous étiez sorti. Je ne voulais pas déranger Sophie c’est pourquoi je suis venue m’assoir ici.

Elle était vraiment gênée et il ne comprenait pas. Elle avait quand même le droit de s’assoir ici. A moins que Nafi le lui interdise. Oui, ca devait être cela. Il a souri.

- je t’en prie Assy reste. Dit-il en posant sa main sur son épaule

Elle l’a regardé pour voir s’il était vraiment sérieux. Tonton Ibrahima se tenait juste devant elle sentait son parfum et c’était bien la première fois qu’elle le voyait d’aussi près. Elle n’avait jamais osé le regarder comme cela. Pas parce qu’elle avait peur, mais juste par timidité. Mais aujourd’hui, c’était lui qui était trop près d’elle. Elle distinguait le contour de ses lèvres roses, la barbe bien taillée qui formait un O autour de la bouche, les grands yeux noirs…Il était vraiment beau et surtout ne faisait pas son âge. Oui, il était bien maintenu. Elle a détourné rapidement le regard le cœur battant, comme prise en faute mais son trouble était perceptible car elle a laissé tomber le cahier qu’elle tenait. Tonton Ibrahima a été plus rapide et la vite ramassé pour le lui tendre.

- ne pars pas voyons. Reste et révise. Je sais que tu profite du sommeil de Sophie pour le faire. Alors ne te dérange pas pour moi.

Elle le remercia d’un sourire, le cœur battant et il a tourné les talons quand elle l’a appelé doucement

- tonton…

- oui…dit-il en se retournant

- la dernière fois, vous m’avez remis de l’argent quand je rentrais. Je l’ai pris car je pensais que c’était mon salaire. Mais après, Tata Nafi m’a encore donné de l’argent. Je n’ai pas compris.

Elle parlait, la voix un peu tremblante. Oui, elle était vraiment mal à l’aise de devoir parler de cela.

- écoute Assy, je t’ai entendu demander à Fatou de te prêter de l’argent. C’est juste une petite aide.

- mais c’est trop…dit-elle étonné. Je voulais vous le rendre. Je ne…

Elle ne trouvait plus les mots, émue par autant de gentillesse. Un mois de salaire. Gratuitement.

Il a souri, vraiment attendri par Assy. En temps normal il n’aimait pas ce genre de fille. Non, les filles timides et sensibles comme Assy ne l’avaient jamais attiré. Lui aimait plus les femmes affirmée et sûres d’elle. Donc l’effet qu’avait Assy sur lui commençait à l’étonner. Et en plus il avait 35 ans et elle à peine 20 ans. Il préférait dans ce cas prendre l’attention qu’il lui portait comme un élan paternel..Non fraternel plutôt. Il n’osait penser à plus. Il n’avait pas le droit.

- écoute, tout ce que tu fais pour ma fille, je trouve que c’est formidable. Je n’ai pas souvent l’occasion de te remercier Assy. Mais saches que j’ai beaucoup d’estime pour toi.

Elle en avait les larmes aux yeux. Elle aimait Sophie de tout son cœur. Sinon, elle serait partie depuis longtemps car elle n’a jamais eu un seul mot de remerciement. Sauf aujourdh’ui. Et ça la touchait.

- j’aime beaucoup Sophie, dit-elle en baissant la tête.

- je sais…

Il s’était approché lentement d’elle et avait posé sa main sur sa joue en une petite caresse.

Il n’aurait pas du la toucher. Il n’aurait pas du l’approcher. Mais il était comme attiré. A ce moment, il avait juste envie de la prendre dans ses bras. Elle semblait tellement fragile…Elle releva la tête et il se ressaisit. A temps ca il avait juste envie de l’embrasser. Il s’éloignât brusquement après avoir remarqué le trouble d’Assy et mit ses mains dans ses poches pour s’empêcher de recommencer. S’empêcher de la toucher.

- alors tu fais quelle série Assy ? demandât-il pour changer de sujet et aussi pour détendre un peu l’atmosphère.

- haa…je…heuuu…bafouillais Assy, pas totalement remise de ses émotions.

Quand il s’était approché, son cœur s’était mis à battre très fort dans sa poitrine et quand il l’a touché…de cette manière, elle a crut s’évanouir car son cœur avait raté un battement. Mon Dieu mais qu’est ce qui lui arrivait ?