Chapitre 4
Darius se tourna vers les membres de la meute, donnant des ordres précis pour organiser les recherches. Éléonore sentit une lueur d’espoir renaître en elle. Ils avaient une chance de retrouver leurs enfants.
Les heures suivantes furent remplies de préparation et de planification. Gabriel et Éléonore rejoignirent les équipes de recherche, partageant les informations qu’ils avaient recueillies. Chaque minute comptait, et ils ne pouvaient pas se permettre d’attendre.
Alors que la nuit tombait, Éléonore se tenait à l’orée de la forêt, observant les équipes partir en éclaireur. Gabriel la rejoignit, son regard empreint de fatigue et de détermination. « Nous les retrouverons, Éléonore. Nous devons rester forts. »
Elle hocha la tête, serrant la main de Gabriel. « Je sais. Et je ne m’arrêterai pas tant que je ne les aurai pas dans mes bras. »
La nuit avançait lentement, chaque seconde s’étirant en une éternité. Éléonore et Gabriel patrouillaient dans la forêt, leurs sens en alerte maximale. Les bruits de la nuit semblaient amplifiés, chaque craquement de branche une promesse ou une menace.
Soudain, un hurlement perça l’obscurité. Éléonore et Gabriel échangèrent un regard avant de se précipiter vers l’origine du son. Ils trouvèrent une équipe de recherche en train de lutter contre un groupe de loup-garou inconnus. Éléonore sentit son sang bouillir de rage et se jeta dans la mêlée, déterminée à protéger ses alliés et à retrouver ses enfants.
Les combats furent intenses, chaque coup résonnant dans la forêt silencieuse. Éléonore combattait avec la fureur d’une mère prête à tout pour ses enfants. Gabriel n’était pas en reste, ses mouvements précis et mortels. Ensemble, ils réussirent à repousser les assaillants, mais les questions restaient sans réponse.
Après le combat, Éléonore interrogea l’un des assaillants capturés, sa voix glaciale. « Où sont mes enfants ? Qui vous a envoyé ? »
L’assaillant, un loup-garou au regard haineux, se contenta de sourire. « Vous ne les retrouverez jamais. Ils sont déjà loin. »
Éléonore sentit sa rage monter, mais Gabriel posa une main sur son bras. « Il ment probablement. Nous devons continuer à chercher. »
Elle hocha la tête, retenant ses larmes. « Oui, nous devons continuer. Je ne m’arrêterai pas. »
Les recherches continuèrent toute la nuit et bien au-delà. Les membres de la meute de Gabriel se montraient déterminés et solidaires, chacun comprenant l’urgence de la situation. Éléonore était reconnaissante pour leur soutien, même si elle savait que le chemin serait long.
Au petit matin, Éléonore se tenait à nouveau à l’orée de la forêt, les yeux brûlants de fatigue et d’inquiétude. Gabriel la rejoignit, posant une main réconfortante sur son épaule. « Nous les retrouverons, Éléonore. Ensemble. »
Elle hocha la tête, inspirant profondément. « Oui. Ensemble. »
Alors que le soleil se levait, éclairant la forêt d’une lueur dorée, Éléonore sentit une nouvelle détermination l’envahir. Elle ne laisserait rien ni personne l’empêcher de retrouver ses enfants. Avec Gabriel à ses côtés, elle savait qu’ils étaient plus forts ensemble. Et ensemble, ils affronteraient tous les défis pour ramener leurs triplés à la maison.
Le soleil se levait à peine lorsque Éléonore pénétra dans le territoire de la meute de Gabriel, son cœur battant à tout rompre. Elle n'avait pas mis les pieds ici depuis des années, et chaque pas qu'elle faisait était lourd de souvenirs. Les regards curieux et méfiants des membres de la meute la suivaient tandis qu'elle avançait, ses pensées tourbillonnant dans un mélange d'angoisse et d'espoir.
Gabriel l'attendait devant la grande salle, sa silhouette imposante se détachant dans la lumière naissante. Il semblait inchangé, si ce n'est une gravité nouvelle dans son regard. Lorsqu'elle s'approcha, leurs yeux se rencontrèrent et le temps sembla suspendu.
"Gabriel," dit Éléonore d'une voix tremblante, ses émotions difficiles à contenir. "Nous avons besoin de ton aide."
Gabriel croisa les bras, ses yeux verts se plissant légèrement. "Je sais. Lucas m'a informé de la situation." Sa voix était calme mais empreinte de tension. "Entre. Nous devons discuter."
Ils pénétrèrent dans la grande salle, l'air lourd de non-dits et de souvenirs passés. Darius, le chef de la meute, les attendait déjà, entouré de quelques membres clés. Éléonore s'assit, ses mains crispées sur ses genoux, essayant de contrôler le tremblement qui les secouait.
"Explique-nous ce qui s'est passé," demanda Darius, sa voix grave brisant le silence.
Éléonore inspira profondément, racontant avec précision l'enlèvement de ses enfants et les événements qui avaient suivi. Chaque mot semblait l'épuiser un peu plus, mais elle ne pouvait se permettre de flancher. Pas maintenant.
Gabriel l'écoutait attentivement, son expression impénétrable. Lorsqu'elle eut fini, il hocha lentement la tête. "Nous allons t'aider, Éléonore. Mais il y a des conditions."
Elle sentit une vague de méfiance monter en elle. "Quelles conditions?"
Gabriel se leva, faisant lentement les cent pas devant elle. "Tout d'abord, tu resteras ici sous notre protection. Les enfants sont aussi mes enfants, et je refuse de te laisser repartir seule avec eux une fois que nous les aurons retrouvés."
Éléonore serra les poings. "Et si je refuse?"
Gabriel s'arrêta, la fixant avec une intensité brûlante. "Alors tu peux partir d'ici, et tu chercheras tes enfants seule. Mais je te préviens, les chances de succès sans notre aide sont minces."
Elle savait qu'il avait raison, même si l'idée de rester sous la protection de Gabriel, après tout ce qui s'était passé, la rendait nerveuse. "D'accord," finit-elle par céder. "Je resterai."
"Deuxièmement," continua Gabriel, "tu devras suivre nos directives et accepter notre aide sans discuter. La situation est trop critique pour que nous nous permettions des désaccords."
Éléonore hocha la tête, serrant les dents. "Très bien. Je ferai ce qu'il faut pour retrouver mes enfants."
Gabriel sembla satisfait de sa réponse. "Nous allons immédiatement commencer les recherches. Darius et moi allons organiser les équipes. Toi, repose-toi et prépare-toi à ce qui nous attend."
Les heures qui suivirent furent une tourmente d'activités. Gabriel et Darius mobilisèrent les membres de la meute, organisant des groupes de recherche et coordonnant les efforts pour retrouver les triplés. Éléonore, bien qu'épuisée, participa activement, partageant tout ce qu'elle savait sur les ravisseurs et les indices qu'elle avait trouvés.
Gabriel, malgré la tension palpable entre eux, travaillait sans relâche à ses côtés. Il donnait des ordres précis, ses yeux constamment à l'affût du moindre détail. Éléonore ne pouvait s'empêcher de remarquer la détermination et le sens du devoir qui émanaient de lui. C'était un Alpha dans toute sa splendeur, prêt à tout pour protéger sa meute et sa famille.
Alors qu'ils prenaient une courte pause, Éléonore et Gabriel se retrouvèrent seuls dans un coin de la salle. "Pourquoi as-tu accepté de m'aider?" demanda-t-elle, sa voix à peine un murmure.
Gabriel la regarda, ses yeux verts perçants. "Parce que tu es la mère de mes enfants, Éléonore. Et malgré tout ce qui s'est passé entre nous, je ne peux pas les laisser en danger. Je ne pouvais pas vivre avec moi-même si je ne faisais rien."
Éléonore sentit une boule se former dans sa gorge. "Je... je te remercie."
Il hocha lentement la tête. "Nous avons tous les deux fait des erreurs. Mais maintenant, nous devons nous concentrer sur ce qui est important : retrouver Alex, Lila et Max.
La nuit était tombée lorsque les équipes de recherche revinrent avec les premières nouvelles. Un des éclaireurs, un loup-garou nommé Lucas, apporta des informations cruciales. "Nous avons trouvé une piste," annonça-t-il en entrant dans la salle. "Des traces menant vers le nord, près des anciennes ruines."
Éléonore se leva d'un bond. "Nous devons y aller tout de suite!"
Gabriel posa une main ferme sur son bras. "Nous devons être prudents, Éléonore. Ils pourraient s'attendre à ce que nous les suivions. Nous devons préparer une stratégie."
Elle acquiesça à contrecœur, sachant qu'il avait raison. Ensemble, ils élaborèrent un plan pour approcher les ruines en toute discrétion. Gabriel insista pour qu'Éléonore reste en arrière, mais elle refusa catégoriquement. "Ce sont mes enfants. Je viens avec vous."
Il n'eut pas le cœur de refuser, reconnaissant la même détermination en elle que celle qu'il ressentait. "Très bien, mais reste près de moi."
La nuit était sombre, le ciel couvert de nuages épais qui masquaient la lune. Les ruines apparaissaient sinistres et menaçantes à mesure qu'ils s'approchaient. Gabriel, Éléonore et une poignée de membres de la meute se faufilaient silencieusement à travers les arbres, leurs pas étouffés par la mousse et les feuilles mortes.
Gabriel donna des ordres à voix basse, dispersant ses hommes autour des ruines pour couvrir toutes les issues. Éléonore sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine, chaque fibre de son être tendue vers un seul objectif : retrouver ses enfants.
Ils avancèrent prudemment, leurs sens aiguisés par la tension. Soudain, un craquement retentit, suivi d'un murmure étouffé. Éléonore se figea, son regard croisant celui de Gabriel. Il lui fit signe de rester silencieuse et de se tenir prête.
Ils continuèrent leur avancée, découvrant bientôt l'entrée d'une vieille bâtisse en pierre, partiellement effondrée. Des voix provenaient de l'intérieur, et Éléonore reconnut immédiatement les cris de ses enfants. Son cœur se serra, et elle se prépara à intervenir.
Gabriel leva la main, signalant à ses hommes de se préparer à attaquer. "À mon signal," murmura-t-il. "Nous entrons."