Chapitre 3
Éléonore respira profondément, essayant de calmer les émotions qui tourbillonnaient en elle. Elle se tourna vers Lucas, une nouvelle détermination dans ses yeux. « Très bien. Ramène-le ici. Mais sache que je ne pardonnerai pas facilement. Il devra prouver qu’il mérite une place dans notre vie. »
Lucas hocha la tête. « Je comprends. Je vais le chercher. »
Quelques heures plus tard, alors que la nuit tombait, Lucas revint avec Gabriel. Éléonore se tenait sur le pas de la porte, son cœur battant à tout rompre. Gabriel s’avança lentement, son regard empli de regret et d’espoir.
« Éléonore, » murmura-t-il, ses yeux verts brillant d’émotion. « Je suis tellement désolé. Je n’ai jamais cessé de penser à toi, à nos enfants. Je veux réparer mes erreurs, si tu me laisses une chance. »
Éléonore le regarda longuement, pesant chaque mot. Elle sentit sa colère et sa douleur remonter, mais aussi son amour pour lui. « Tu as beaucoup à prouver, Gabriel. Mes enfants sont ma priorité. Si tu veux faire partie de notre vie, tu devras montrer que tu es digne de confiance. »
Gabriel hocha la tête, son expression déterminée. « Je ferai tout ce qu’il faut. Je veux être un père pour nos enfants, un compagnon pour toi. »
Les triplés, qui avaient observé la scène depuis l’intérieur, s’approchèrent timidement. Alex, toujours le plus courageux, parla en premier. « Tu es notre papa ? »
Gabriel se baissa pour être à leur hauteur, les larmes aux yeux. « Oui, je suis votre papa. Je suis désolé de ne pas avoir été là, mais je suis ici maintenant. Et je ne vous quitterai plus jamais. »
Les enfants regardèrent leur mère, cherchant son approbation. Éléonore hocha lentement la tête, un sourire tremblant sur ses lèvres. « Vous pouvez lui parler. Donnez-lui une chance. »
Les triplés s’approchèrent de Gabriel, leur curiosité surpassant leur méfiance. Gabriel les prit dans ses bras, les tenant fermement comme s’il craignait qu’ils ne disparaissent. Éléonore sentit son cœur se réchauffer en voyant cette scène, une lueur d’espoir naissant en elle.
Les jours suivants furent remplis de conversations, de questions et de découvertes. Gabriel racontait des histoires de la meute, de sa vie en tant qu’Alpha, et de ses regrets. Il montrait une patience infinie avec les enfants, répondant à leurs questions avec douceur et honnêteté.
Éléonore, quant à elle, observait Gabriel avec attention. Elle voyait l’effort qu’il faisait pour regagner sa confiance, et bien qu’elle soit encore méfiante, elle commençait à croire qu’il était sincère. Un soir, alors qu’ils étaient assis près du feu, Gabriel se tourna vers elle, son regard intense.
« Éléonore, je sais que je t’ai blessée. Et je sais que je ne mérite peut-être pas ton pardon. Mais je veux essayer. Je veux être là pour toi, pour nos enfants. Est-ce que tu me laisseras une chance ? »
Éléonore prit une profonde inspiration, son cœur battant la chamade. « Gabriel, tu as fait des erreurs. Et je ne peux pas oublier ce que tu as fait. Mais pour nos enfants, et pour nous, je suis prête à essayer. Mais sache que ce ne sera pas facile. Tu devras prouver chaque jour que tu es digne de notre confiance. »
Gabriel hocha la tête, une détermination farouche dans ses yeux. « Je le ferai, Éléonore. Je te le promets. »
Les jours se transformèrent en semaines, et peu à peu, une nouvelle routine s’installa. Gabriel aidait à sécuriser leur maison, veillant sur les enfants et travaillant avec Éléonore pour renforcer leur lien. Les triplés semblaient s’épanouir avec la présence de leur père, et Éléonore commençait à ressentir une lueur d’espoir pour leur futur.
Un soir, alors que la famille était réunie autour du feu, une attaque soudaine brisa leur tranquillité. Des loups-garous surgis des ténèbres envahirent la clairière, leurs intentions clairement hostiles. Gabriel et Éléonore réagirent immédiatement, protégeant leurs enfants et repoussant les intrus.
La bataille fut intense, mais grâce à leur coordination et leur détermination, ils réussirent à repousser les assaillants. Gabriel, blessé mais toujours debout, se tourna vers Éléonore, son visage grave.
« Nous devons partir, » dit-il, sa voix ferme. « Ils savent où nous sommes. Nous ne sommes plus en sécurité ici. »
Éléonore hocha la tête, son regard déterminé. « Nous partirons à l’aube. Pour nos enfants, pour notre sécurité, nous devons trouver un nouvel endroit. »
Alors que la nuit tombait à nouveau, Éléonore et Gabriel se préparaient à une nouvelle vie en fuite. Mais cette fois, ils étaient ensemble, prêts à affronter tous les défis pour protéger leur famille. Et avec chaque pas qu’ils faisaient, leur lien se renforçait, forgé par les épreuves et les sacrifices.
• La tranquillité de la clairière n’était qu’un souvenir lointain. Les événements de la veille avaient laissé Éléonore épuisée mais déterminée à protéger ses enfants. Le matin était gris, une brume épaisse s’étendant sur la forêt. Éléonore se réveilla tôt, vérifiant chaque recoin de leur refuge pour s’assurer que tout était en ordre.
Les triplés, encore somnolents, se préparaient pour la journée. Alex, l’aîné, aidait ses frères et sœurs, essayant de leur remonter le moral malDes degré l’incertitude qui pesait sur eux. « Maman, est-ce qu’on va rester ici ? » demanda Lila, ses grands yeux verts remplis d’inquiétude.
« Non, ma chérie, » répondit Éléonore en attachant sa ceinture. « Nous devons partir bientôt, trouver un endroit plus sûr. »
Les préparatifs avancèrent rapidement, mais la tension était palpable. Gabriel, bien que blessé, inspectait les alentours avec une vigilance accrue. « Nous devons nous assurer qu’ils ne nous suivent pas, » dit-il à Éléonore, sa voix grave. « Je ne veux plus que nos enfants soient en danger. »
Peu après, alors qu’ils s’apprêtaient à quitter la maison, un cri perça l’air. Éléonore se retourna brusquement, son cœur s’arrêtant net. Alex, Lila et Max avaient disparu de la clairière où ils jouaient quelques instants plus tôt. Le silence qui suivit était assourdissant.
« Non ! » hurla Éléonore, ses yeux scrutant frénétiquement les environs. Elle sentit une panique glaciale envahir son corps. « Gabriel, ils ont enlevé les enfants ! »
Gabriel accourut, son regard sombre et déterminé. « Nous devons les retrouver immédiatement. Ils ne peuvent pas être loin. »
Ils se mirent à la recherche, courant à travers la forêt dense. Éléonore sentait l’adrénaline courir dans ses veines, chaque fibre de son être tendue vers un seul objectif : retrouver ses enfants. Elle appelait leurs noms, sa voix résonnant désespérément parmi les arbres.
Après plusieurs minutes de recherche frénétique, ils trouvèrent des traces de lutte. Des empreintes de pas lourds et des marques de griffes dans la terre. Éléonore se laissa tomber à genoux, les larmes coulant librement. « Pourquoi ? Pourquoi les ont-ils pris ? »
Gabriel posa une main réconfortante sur son épaule. « Nous allons les retrouver, Éléonore. Je te le promets. »
Les heures passèrent sans qu’ils ne trouvent de nouveaux indices. Éléonore sentait sa désespoir se transformer en rage. Elle ne laisserait pas ses enfants entre les mains de ces ravisseurs inconnus. Se tournant vers Gabriel, elle déclara avec détermination : « Nous devons retourner à ta meute. Ils peuvent nous aider. »
Gabriel hocha la tête, conscient de l’urgence de la situation. « Oui, c’est notre meilleure chance. Mais nous devons être prudents. Ils ne savent peut-être pas que nous sommes ensemble. »
Ils prirent le chemin vers la meute de Gabriel, chaque pas lourd de l’incertitude de ce qu’ils allaient trouver. Éléonore se remémorait les moments passés avec ses enfants, leur rire et leur innocence, et cela renforçait sa résolution.
Après plusieurs heures de marche, ils arrivèrent enfin aux abords du territoire de la meute. Les sentinelles, alertées par leur arrivée, se rapprochèrent, leurs regards méfiants. Gabriel leva la main en signe de paix. « Je suis Gabriel, l’Alpha. Nous avons besoin d’aide. »
Les sentinelles échangèrent des regards hésitants avant de les conduire vers le centre du camp. Là, Éléonore fut accueillie par des visages familiers et des murmures de surprise. Elle tenait la main de Gabriel fermement, son cœur battant la chamade.
Le chef de la meute, un loup-garou imposant nommé Darius, les attendait dans la grande salle. « Gabriel, tu reviens enfin, » dit-il d’une voix grave. « Et tu ramènes avec toi celle que tu as rejetée. »
Gabriel serra la mâchoire, ses yeux brûlant de détermination. « Éléonore est ma compagne et la mère de mes enfants. Ils ont été enlevés, et nous avons besoin de toute l’aide possible pour les retrouver. »
Darius fixa Éléonore pendant un long moment avant de hocher lentement la tête. « Très bien. Nous allons mobiliser nos forces pour les retrouver. Mais sache que cela ne sera pas facile. »
Éléonore sentit un mélange de soulagement et de gratitude. « Merci, Darius. Nous ferons tout ce qu’il faut pour ramener nos enfants. »