Chapitre 03

? Le prix de la vengeance ?

Chapitre 3:

Almamy se dirigea le lendemain chez Thierno Cherif comme promit accompagné du vieux Laye.

Thierno Cherif était un homme respectueux et respectable.

Il était très populaire dans son village et ceux des alentours.

Certaines personnes quittaient même la ville pour venir le rencontrer et demander sa bénédiction.

Il avait la réputation d'être un homme juste.

Il était un homme de savoir et avait une immense connaissance sur l'islam et la culture.

Les deux hommes entrèrent dans une maison assez ordinaire.

La maison de Thierno Cherif comme son propriétaire était assez simple comparé à la stature de son habitant.

En homme de Dieu , il refusait tout ce qui était extravagant et voulait vivre dans la simplicité.

Thierno n'aimait rien d'excentrique ou de luxueux.

Ils trouvèrent le chef du village dans la cour au milieu de ses disciples. Ils s'approchèrent du groupe et saluèrent avec autant de politesse que le rang de Thierno Cherif le permettait.

Thierno était un homme d'un certain âge. Il avait des cheveux et une longue barbe grises. Il était le plus souvent habillé d'un boubou blanc simple accompagné d'un turban de la même couleur sur la tête.

Il les demanda de prendre place et renvoya les autres.

Thierno Cherif bien qu'il su la raison de la visite d'Almamy ,en homme sage ne dit rien et attendit patiemment que ce dernier lui explique la raison de sa visite lui-même.

Almamy en avait gros sur le cœur.

Il avait honte de l'action de son fils, jamais il ne l'avait éduqué de la sorte. Aujourd'hui, il n'avait d'autre choix que de venir s'excuser.

Il aurait préféré qu'Oumar s'amourache de n'importe quelle autre fille du village mais surtout pas de celle de Moustapha Kane.

Moustapha que tout le village vénérait grâce à son argent.

Lui personnellement n'avait jamais accepté de se rabaisser à ce point.

Il le respectait, le connaissait mais n'avait pas de relation particulière avec lui ou sa famille.

C'était juste deux monde différents. Ils se croisaient sans pour autant se fréquentaient.

Le fait que Moustapha était riche avait fait qu'il prenait ses distances. Il n'avait jamais voulu que ce dernier se croit supérieur à lui.

Il préférait gardait sa dignité en étant courtois sans plus.

Certains aspects de la vie séparaient les hommes quelques fois malgré eux.

Ceci était la religion, la culture et parfois le niveau social et l'argent.

Almamy prit alors la parole et baissa la tête par politesse.

-Thierno! Comme tu le sais nous avons reçu la visite de ton disciple hier et j'ai promis que je passerais te voir aujourd'hui pour donner des nouvelles.

Il s'interrompit un moment. Il n'avait aucune envie de prononcer ce qui allait suivre mais il n'avait pas le choix.

-Malheureusement, il se trouve que... Oumar à malheureusement commit l'irréparable. Il s'avère qu'il s'est bel et bien enfui avec...Fatima.

Il releva la tête pour voir la réaction du chef.

Ce dernier n'avait pas bougé. S'il était surpris, il ne le fit pas savoir. Il attendit patiemment qu'Almamy finisse de s'exprimer.

Almamy n'ayant pas de réaction soupira et continua.

- Je suis la aujourd'hui en compagnie de Laye pour venir demander pardon et voir si en tant que père de famille , je peux être d'une aide quelconque pour limiter les dégâts. S'il y'a...

-Limiter les dégâts ? Dit plutôt que c'est ce que tu voulais vieux truand.

Une voix en colère derrière eu l'interrompit.

Almamy et Laye se retournèrent en même temps.Ils étaient sidérés par tant d'insolence.

Ils reconnurent alors Balla le fils ainée de Moustapha.

Almamy préféra se taire pour ne pas envenimer la situation mais c'était sans compter sur Balla qui avait décidé de lui cracher tout ce qu'il pensait.

-Tu penses peut être qu'on ne sait pas ce que se mariage vous apporteras. Tu peux dire tout ce que tu veux à Thierno mais on vous connais. Ta famille et toi n'êtes que des gens vénales!

Thierno Cherif fit un signe de la main à Balla pour qu'il se taise mais il n'y prêta pas attention.

Almamy alors se releva. Lui qui était un homme calme cette fois ci était submergé de colère.

-A qui tu parles comme cela? Tu viens de prononcer des paroles que même ton propre père n'oserait pas dire.

Balla se mit alors à sa hauteur.

-Laisse mon père en dehors de tout cela vieux truand.

Almamy cette fois ne se contrôla pas.

Il voulu alors corriger l'insolent et tenta de le frapper mais Balla était malheureusement plus jeune et plus habile et avant que qui que ce soit ne puisse intervenir, il le frappa en premier.

Almamy tomba à la renverse.

Il voulut se relever pour se venger mais le vieux Laye et Thierno s'étaient déjà levés pour les séparer.

Thierno Cherif alors avec tout l'autorité que son rang lui permettait s'adressa à Balla.

Lui aussi était désormais en colère.

-Ca suffit ! Tu es fou ou quoi ? Sort de cette maison et que je ne te revois plus. Tu es insolent et sans respect. Va-t'en !

Balla se retourna et sortit sans demander son reste.

Il s'en foutait, de toutes les façons il venait d'éprouver une satisfaction sans égale pour avoir diriger sa colère sur l'une des personnes qu'il pensait responsable de cette situation.

Almamy était toujours assit à la même position. Il avait la lèvre fendue et du sang y coulait désormais.

Thierno l'aida à se relever et appela un de ses talibés pour qu'on lui amène de quoi se nettoyé mais Almamy refusa.

Il pesta intérieurement contre son fils.

C'était bien la première fois qu'il se retrouvait dans une situation pareille.

Etre manqué de respect par quelqu'un qui avait l'âge de son fils. Quel déshonneur !

Il épousseta son boubou et reprit sa place.

Thierno Cherif fit de même et ensuite prit la parole.

-Désolé pour ce qui s'est passé.

-Ce n'est pas de ta faute. Ne pu que répondre Almamy.

-Rentrer et nous continuerons cette discussion une autre fois.

Les deux hommes acceptèrent et prirent congé de lui.

Ils laissèrent Thierno Cherif dans un état pensif. Il était en train de réfléchir.

La scène qui venait de se passer le perturbait énormément.

Cette histoire devrait être régler au plus tôt sinon elle n'amènera que des problèmes dans le futur , se dit-il.

Un moment plus tard , Almamy et le vieux Laye entrèrent dans la maison familiale.

Ils trouvèrent sa femme et ses deux fils dans le salon.

En voyant la mine de son mari et son habit froissé Salla s'inquiéta.

-Qu'est ce qui t'es arrivé?

Almamy ne voulut pas répondre malgré le fait qu'il était toujours en colère mais le Vieux Laye plus rapide que lui ne se priva pas de raconter ce qui c'était passé.

Il ignora complètement le regard de colère que son ami lui jetta.

-C'est ce salopard de Balla qui l'a attaqué.

La mère et les fils ouvrirent des gros yeux et en même temps s'exclamèrent.

-Balla?

Almamy s'assit. Il se sentait découragé.

Si seulement cela ne dépendait que de lui personne ne serait au courant de cet incident mais malheureusement Laye était déjà entrain d'expliquer la scène en détail.

Salla était fâchée. Elle cracha ses mots avec haine.

-Qu'il soit maudit! Tout cela à cause d'Oumar, qu'il soit maudit lui aussi.

-Ne dit pas cela, gronda son mari.

Mais Salla n'était pas d'accord.

-Mais regarde ou ses actions t'on mené.

C'est vrai qu' Oumar les avait causé bien du tord mais de la à le maudir. C'en était trop.

Sa famille qui était connu pour être discret et sans problème se retrouvait subitement empêtrer dans un scandale que lui ne savait pas comment fixer.

Il préféra cependant ne pas prononcer ses pensées à voix haute pour ne pas envenimer la conversation.

Qu'est ce qu'il n'avait pas fait pour Oumar ? Il avait toujours senti qu'il était différent de ses autres enfants mais il ne l'aurait jamais pensé capable d'une telle bêtise.

Oumar avait toujours été trop ambitieux et surtout rêveur.

Il se corrigea mentalement.

Oumar avait toujours été insouciant plutôt.

S'il pensait que son geste n'aurait aucune répercussion sur sa famille, il se trompait lourdement.

Almamy était sûr que Moustapha Kane ne laisserait pas passer cette insulte comme cela.

Apres tout Fatima était sa seule fille.

Ses pensées furent interrompues par la voix de ses fils.

Ces derniers ne comptaient pas laisser l'affront de Balla passé de la sorte.

-Balla a osé lever la main sur toi ! Il va le payer.

C'est Bocar qui parlait de la sorte.

Almamy l'avertit.

- Ne vous en mêlez pas! Cette histoire ne concerne que moi.

Les deux frères sans prêter attention au paroles de leur père se levèrent d'un commun accord.

Almamy les regarda sévèrement.

-Vous allez ou ? Surtout ne faites rien que je puisse regretter.

Les deux frères sortirent sans répondre.

Salla attrapa sa tête de dépit. Elle se mit alors à se lamenter.

- Thiey Allah ! Tout cela à cause d'Oumar.Qu'est ce que j'ai fais pour mériter un fils pareil?

Elle s'adressa ensuite à Laye suppliante.

-Laye rattrape les avant qu'ils ne fassent une bêtise.

Vieux Laye avec toute l'habilité dont son âge le permettait se leva alors pour les suivre.

Almamy et Salla se regardèrent et en même temps surent à cet instant que les problèmes ne faisaient que commencer.

Ceci n'était que le début du commencement.

À SUIVRE.....

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