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Elle.
Je fouille un peu partout paris mes tenues. Il faut que je mette quelque chose qui fait sérieux mais sans faire trop… stricte. En gros, je ne vais pas mettre de jupes noires avec une chemise blanche et un blazer. Il faut que je trouve un truc qui me représente moi, tout simplement.
Je sors une petite robe blanche de mon dressing qui fait bien l’affaire. Elle fait simple, sans trop de chichis et surtout, elle n’est pas provocante. Il faut que je fasse bonne impression tout de même.Elle m’arrive à mi-cuisses et est serrée sur la partie supérieure de mon corps pour s’évader après mes hanches. Quelques motifs gris la rendent plus unique en son genre
Je mets un colliers et quelques bracelets pour rendre tout ça moins fade et me maquille légèrement. Je laisse mes longs cheveux blonds détachés.
J’enfile rapidement des sandales brunes à talons et prends mon sac à main avant de me précipiter vers la sortie me rendant compte que je suis en retard.
Après 15 minutes de route, je me garai devant le siège de l’entreprise Lewis. Le bâtiment est situé dans le centre du quartier Downtown de Los Angeles, donc vraiment pas loin de chez moi. Je pénétrai le building avant de me rendre à l’accueil.
Un jeune homme qui devait avoir environ mon âge m’accueillit avec un grand sourire. Il est en costume avec une cravate. Il était plutôt beau je dois dire. C’est exactement le genre de surfeur californien dont parlait Justine avant mon départ. Je devrais peut-être tenter ma chance non ? Non, je suis en retard. Une autre fois peut-être.
-Comment puis-je vous aider Mademoiselle ? demanda-t-il avec un sourire charmeur.
-J’ai un rendez-vous avec Monsieur Lewis à 14 heures, répondis-je avec un sourire amusé.
En tout cas, si je décide de réellement tenter ma chance, je sais qu’il ne sera en aucun cas réticent. A moins qu’il soit gay…
-Oh bien sûr ! s’exclama-t-il. Vous êtes Mademoiselle Smith, la nouvelle traductrice, je ne me trompe pas ?
-Oui c’est bien moi, répondis-je.
-Prenez l’ascenseur. C’est au dernier étage. Une hôtesse vous prendra en charge et vous guidera à Monsieur Lewis lorsque vous y serez, m’indiqua-t-il.
-Merci James, dis-je en lisant le nom inscrit sur son badge.
-Je vous en prie, Mademoiselle.
-Appelez moi Alex, dis-je avait de lui faire un clin d’œil et de me retourner en direction des ascenseurs.
J’appuyai sur le bouton du dernier étage et attendis la fin de l’ascension. Lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, je fus accueillit par un hôtesse certes, mais qui ressemblait plus à un peau de peinture qu’à autre chose. C’est pas vrai, je suis méchante. Elle était plutôt jolie, mais m’avais l’air totalement superficiel. Le genre de fille qui regarde les gens de haut.
Elle porte un chemisier blanc avec un bouton ouvert où deux de trop qui laissait apercevoir une poitrine qui m’avait l’air refaite. Le chemisier était rentré dans une jupe noire moulante et un peu trop courte à la limite du vulgaire. Ses chaussures étaient comparable à des échasses, mais sur ce point là, je n’ai rien à dire. Les talons, c’est mon domaine.
Le seul petit problème avec ses chaussures, c’est qu’elles ont beau être classiques, une hauteur pareille ne peut as se mettre avec une jupe si courte. Ca rend sa tenue indécente. Des petites ballerines ou des mocassins auraient bien mieux fait l’affaire.
Elle me regardait d’un air dédaigneux. Elle avait sûrement remarqué que je la détaillais sous toutes ses coutures. Les filles comme elle se sentent menacées à l’approche d’autre femme.
-Soit pas jalouse, dit-elle en ricanant d’un air qui se voulait nonchalant.
Si elle croit m’impressionner, elle se fout le doigt dans l’œil.
-Ca ne risque pas, lui répondis-je sans même entrer dans son jeu.
Elle me regarda méchamment en se rendant compte que ses paroles de vipères n’avaient aucun effet sur moi et me fit signe de la suivre. Elle s’arrêta devant une grande porte en bois au bout du couloir. Sur la porte, est accrochée un plaquette en or ou « Mr. Lewis » est gravé.
-Il n’est pas disponible alors n’ose même pas tenter ta chance, dit-elle en sortant ses griffes avant de se retourner et de repartir en roulant des fesses.
C’est vrai que Monsieur Lewis est séduisant. Toutes les femmes de cette entreprise doivent lui courir après. Le cliché de l’entreprise.
Désespérant, pensais-je.
Je toquai trois coups à la porte. Une voix grave provenant de l’intérieur du bureau me dit d’entrer. J’ouvris la porte et fis un pas à l’intérieur de la pièce.
La pièce était grande, lumineuse et moderne. Il y a une énorme baie vitrée qui surplombe la ville de Los Angeles. C’est magnifique. Il y a un petit salon prêt de moi avec quelques fauteuils. Dans un des coin de la pièce se trouve une table en bois entourée de deux chaises. A côté, une grande bibliothèque est accotée au mur, et en face du meuble, un large bureau. Un homme est assis derrière celui-ci.
Lui.
Ca faisait déjà 20 minutes que la traductrice devrait être arrivée. Dès qu’elle sera là, je lui ferai comprendre que je n’ai pas tout mon temps et que son retard n’est pas acceptable.
S’il y a bien une chose que je déteste, c’est qu’on se foute de ma gueule, et être en retard lors d’une première rencontre avec son patron durant l’année à venir, c’est du foutage de gueule. J’espère que son excuse est solide, parce que ça ne va pas passer facilement.
J’entendis 3 coups frappés à la porte. Je suppose que c’est enfin elle.
-Entrez, dis-je assez fort pour qu’elle puisse m’entendre à travers la porte.
La porte s’ouvrit sur une magnifique jeune fille. Je suis ébloui. Elle est extrêmement belle avec sa petite robe blanche qui lui donne un côté innocent. Pourtant, je suis presque sûre qu’elle n’a rien d’innocent mais qu’un petit diable démoniaque vit en elle. Ses cheveux sont blonds et comparables à de l’or tombent en cascade dans son dos. Je l’examinai depuis qu’elle est entrée dans la pièce mais son regard ne s’est pas encore posé sur moi.
J’eus l’impression de recevoir un décharge électrique dès que son regard croisa le mien. Nous nous fixâmes pendant quelques secondes puis elle décida d’avancer vers le bureau en souriant. Lorsqu’elle arriva à ma hauteur, elle tendit sa main dans ma direction.
Putain,c’est… wouah. Elle est sublime. La voir si inoffensive et naturelle est… bandant. Pourtant, je suis sûre qu’elle doit en briser des cœurs. En tout cas, elle a l’air sûr d’elle et de ses capacités. Une vraie dure à cuire.
-Bonjour Monsieur Lewis, dit-elle avec un air innocent et un magnifique sourire.
Elle avait un léger accent français qui la rend encore plus mignonne qu’elle ne l’est déjà.
Je la fixe encore sans réagir. Je n’avais pas bougé d’un seul millimètre depuis son entrée dans la pièce. C’est comme si il y avait eu un bug général dans mon corps. J’ai été foudroyé.
Au bout de quelques secondes, elle secoua la tête et retira sa main, qui était toujours tendue en attente d’être serrée, tout en ricanant sûrement vexée par mon manque de réaction. Mais putain, c’est la première fois que je suis bloquée à ce point. Depuis quand je tombe raide dingue d’une fille moi ? C’est elles qui tueraient pour moi, pas l’inverse.
Pourtant, cette fille semblaient être tout, sauf comme les autres filles.
-Vous devriez arrêter de me regarder comme cela Monsieur, on pourrait penser que je vous plaît, dit-elle sur un ton humoristique.
Ses paroles me firent comme un électrochoc. Depuis quand une employé se permet de me parler comme ça ? D’un autre côté, depuis quand un patron se permet de reluquer carrément ses employés ? Egalité partout. Je secouai la tête avant de dire :
-Excusez-moi Mademoiselle. J’ai eu une absence… Vous êtes Alexandra Smith je suppose ?
-C’est bien moi, mais appelez moi Alex. Je me sentirais plus à l’aise, dit-elle tout en s’asseyant sur la chaise face à mon bureau.
Elle n’a même pas attendu que je lui en donne l’autorisation. Soit cette fille est carrément impolie, soit elle a du cran. Beaucoup de cran.
-Bien Alex, dis-je. Vous êtes en retard…
-Je m’excuse Monsieur Lewis, mais il y avait quelques embouteillages sur la route. Je n’ai pas pu arriver à temps.
Quelque chose me disait qu’elle venait de me sortir un beau mensonge, mais autant ne pas insister.
Comment pourrais-je en vouloir à une si belle créature de toutes façons ?
-Que ça ne se reproduise pas. La ponctualité est très importante pour moi.
-Bien sûr Monsieur. Je ferai en sorte que ça n’arrive plus.
-Je vous fais confiance, lui répondis-je en plantant mon regard dans le sien.
Elle.
Quand mes yeux se posèrent sur lui, j’étais… bloquée. Je n’ai pas de mot. Je ne pensais pas avoir un patron aussi sexy. Je ne m’y attendais pas du tout. Enfin, je m’y étai un pu préparée en faisant des recherches sur lui, mais je ne pensais pas que c’était à ce point. Ce mec est carrément un dieu.
Il porte une chemise blanche qui moule son torse. Les 3 premiers boutons de sa chemise sont ouverts. Ca se voit qu’il est musclé. Il a une peau matte et une barbe de 3 jours qui lui donne un côté extrêmement viril. Il a les cheveux bruns presque noirs. Ils sont courts et bien coiffés. Ses beaux yeux bruns étaient posés sur moi et me détaillaient.
Qu’est-ce qui me prend de baver devant un mec de toutes façons ? Je ne suis pas une minette en chaleur qui mouille sa petite culotte après le clin d’œil d’un simple beau gosse. Si ça se troue, ce mec est un vrai connard alors il faut que j’arrête de m’emballer. De toutes manières, j’ai rarement, ou plutôt jamais, rencontré un mec sexy comme lui étant gentil, ou hétéro, ou célibataire donc à quoi bon rêver. Le prince charmant n’existe pas.
Après toutes ces bonnes réflexions, je repris mes esprits et m’avançai jusqu’au bureau avec un sourire qui se veux naturel. Je tendis ma main pour qu’il puisse me la serrer et le saluai :
-Bonjour Monsieur Lewis, dis-je toujours avec le sourire.
Il n’a toujours pas bougé et me fixe encore plus intensément que tout à l’heure. C’est perturbant… Au bout d’un moment, je me rendis compte qu’il ne serrera sûrement pas ma main. Je la retirai en secouant la tête et en ricanant. Soit il a décidé de se foutre de ma gueule, soit il a un gros problème, mais dans tous les cas c’est pas bon.
Je pourrais penser que c’est une statut tellement il est immobile. La seule chose qui me prouve qu’il est bien vivant, est le mouvement que sa poitrine fait dès qu’il respire. Peut-être un coup de foudre ? Et puis quoi encore Alex ?
-Vous devriez arrêter de me regarder comme cela Monsieur, on pourrait penser que je vous plaît, dis-je en essayant de détendre l’atmosphère.
Je n’arrive pas à croire que je viens de dire ça à mon patron. Il faut vraiment que j’apprenne à tenir ma langue. Ca pourrait m’être utile. Il va sûrement me prendre pour la fille la plus impolie du monde. Déjà que j’arrive en retard et en plus je lui sors cette phrase. J’ai honte.
Le côté positif est que mes paroles ont du le réveiller car il secoua la tête et me dit d’un ton aimable :
-Excusez-moi Mademoiselle. J’ai eu une absence… Vous êtes Alexandra Smith je suppose ?
Ouf ! Il n’a pas commenté mon humour déplorable. Il passe l’éponge pour cette fois.
-C’est bien moi, mais appelez moi Alex. Je me sentirais plus à l’aise, répondis-je tout en m’asseyant sur la chaise à côté de moi.
-Bien Alex. Vous êtes en retard, me reprocha-t-il.
Mince, je n’ai pas d’excuse. Vite cherche…
-Je m’excuse Monsieur Lewis, mais il y avait quelques embouteillages sur la route. Je n’ai pas pu arriver à temps.
Les embouteillages est la première excuse qui m’est venue à l’esprit aussi vite. Je ne pouvais pas lui dire que j’avais pris 45 minutes à trouver la tenue idéale pour ce premier entretien avec lui.
-Que ça ne se reproduise pas. La ponctualité est très importante pour moi, dit-il.
Il n’avait pas l’air de m’en vouloir beaucoup. J’étais soulagée.
-Bien sûr Monsieur. Je ferai en sorte que ça n’arrive plus.
-Je vous fait confiance, me répondit-il en plongeant son regard de braise dans le mien.
Le média est une photo d’Alex en tenue pour sa première rencontre avec le patron…
Si vous voulez voir à quoi ressemble le bureau de Monsieur Lewis, allez voir le média du chapitre 2.
Voili Voilou…
Dites-moi ce que vous pensez de cette première rencontre. J’attends les avis ;)