Chapitre 3
Midi j'avais déjà mal à la tête. Cela a sonné, j'ai directement quitté le lycée. Nsm, je reste pas jusqu'à 17h30. 8h/17h, c'est fdp, jamais de ma vie je ferrais ça, donc moi je dois passer toute la journée au lycée comme un fou ? Mdrrr.
Chacun c'est priorité.
Wesh, 8h/17h30 je quitte chez moi, il fait noir, je rentre chez moi, il fait noir, je suis un mec de la nuit moi ?.
Je sors du lycée et je fume une garo. Cela me rend malade, le lycée. Je sais pas pourquoi, n'y comment ça se fait mais le lycée ça me rend fou.
Je me pause sur un banc dans le parc pas loin du lycée, je fume et je regarde les stories sur snap, je vois un ajout de Yasmine, je sais pas quoi, wAllah je l'ai queblo cette folle.
Elle fait chier elle aussi. Flemme d'elle déjà.
Je suis resté là pendant deux heures à attendre Bakar qui sort à 14:30.
Ça me dérange pas d'attendre mais je monte vite en pression si je fume pas. J'avais plus que 2 garo dans mon paquet et je sentais que j'allais devenir fou.
À 14h20 t'a Aymen qui m'envoie un message.
Message de Aymen : « J'vien te chercher à 17h30. »
Réponse : « Pour. »
Message de Aymen : « On a rdv au consulat d'Algérie avec Yemmah, Baba et Inès. »
Réponse : « Viens m'chercher à 14:30 devant le lycée. »
Message de Aymen : « T'a fini ? »
Réponse : « Vu 14:24...»
Flemme, 17 heures, c'est trop tard, on va sortir demain matin de là-bas wesh.
14h30 Aymen était devant le lycée avec ma mère et Inès dans la voiture. Bakar monte avec nous. J'aime pas être derrière mais la mama avant tout, on était derrière avec Inès. Mais il est où, mon père ?
Bakar : Il est où, le daron ?
Il lit dans ma tête le batard. Ma mère l'a regardait trop mal.
Yemmah : Le daron ? C'est ton égal ?
Bakar : Mdrrrr il est où, ton mari, tata ?
Yemmah : Il nous rejoint là-bas.
Aymen : Bien ?
Bakar : Ouai, tranquille.
Aymen : Dis quoi ?
Bakar : Rien, on est là et toi ?
Aymen : Ne bouge pas Oklm, regarde ton volant.
Aymen : Vous finissez pas à 17h30, vous, normalement ? Putain Bakar dit non, s'il te plaît, Bakar fait pas n'imp.
Bakar: Si.
Putain !
Aymen : Pourquoi vous êtes sortie ?
Bakar : J’ai envie d'prendre l'air.
Il est trop con, j'ai bien vu le regard de ma mère dans le retro, j'ai direct esquivé le regard.
Je vous passe le consulat, ça m'a fait mal à la tête. J'ai galéré à sortir du consulat pour fumer, à chaque fois je bouge à ma mère qui disait « tu va où ? », un radar na el sheytan. Al hamdou lli-llah il y avait Bakar pour me couvrir.
Hassoul on arrive chez moi. Bakar bouge de son côté. À peine j'ai mis un pied chez moi, ma mère m'a chopé par l'oreille.
Yemmah : Comme ça, tu sèches les cours ?
Mais lâche-moi !
Yemmah : Pourquoi tu fais ça ?
Je la fixe, elle câble ou c'est moi ?
Yemmah : Pourquoi ? Hein ? Pourquoi ?
...
Yemmah : Réponds-moi, Ibrahim ?!
Pourquoi elle zehef wesh ? Elle sait très bien que je vais jamais en cour + que je vais pas lui répondre, et ce qu'elle fait là, ça va m'renfermer encore plus.
Mais j'ai juste séché les cours pourquoi elle câble. Je sais que je suis pas un enfant de coeur et qu’avec moi, elle en a vu de toutes les couleurs mais calme wesh.
Aymen : Calme, Yemmah.
Elle me lâche, elle me menace du doigt puis elle s'en va dans la cuisine. J'attend même pas, je vais dans ma chambre, j'prends un joint, un briquet, j'ouvre la fenêtre et je m'apprêtais à allumer mon joint quand t'a Aymen qui rentre dans ma chambre et qui me prend mon briquet des mains, j'ai cru que j'allais l'assommer. Rien que le regard que je lui ai lancé, vous aurais compris ce qui me passe par la tête.
J'ai pas envie de jouer là, je vais câbler si je fume pas. Quand je comprends pas quelque chose, je monte en pression et j'ai besoin de fumer. Eh là, je comprends pas le comportement de ma mère et ça me gave. J'arrive pas à la cerner et ça me fait monter en pression. Elle me comprend pas, je la comprends pas, on se comprend pas et ça me zehef, elle cherche même pas à me comprendre et ça me met encore plus les nerfs.
Je reflechis comme un fou, je vais câbler dans ma tête...
Je reprends le briquet de la main de Aymen et j'essaye d'allumer mon joint mais j'arrive pas, je tremble comme un fou. Je regarde Aymen pour qu'il me l'allume.
Al hamdou lli-llah, il l'a remarqué et me l'a allumé. Putain enfin, mon putain de joint allumé, je tire dessus.
Aymen : Tu devrais arrêter de fumer.
«Ftg.»
Aymen : Tu montes en pression pour rien, c'est mieux t...
Moi : «j'le coupe» Ftg.
Je sais pas si c'est le fait que j'ai réussi à lui aligner 1 mot en plus de 10 ans de silence ou le fait qu’en dix ans de silence la seule chose que j'ai réussi à lui sortir, c'est un « ftg ». Il me regarde avec une tête de choqué.
Je sais pas pourquoi mais le ftg il est sorti tout seul, trop naturellement. Je suis trop zehef.
Aymen : (Il fronce les soircils) T...t'a dit quoi là ?
Je le fixe sans rien dire, je tire ma taff et je lui recrache tout à la figure. Si tu crois que je vais raligner un mot pour ta gueule, tu peux toujours courir, mon frère.
Je tourne le regard vers la fenêtre.
Aymen : Donc tu parles ta grosse mère.
J'ai jamais dit que je parlais pas, hassoul je tire une dernière fois avant de jeter le mego par la fenêtre. Je tourne la tête, je vois Aymen toujours dans ma chambre à me fixer.
WAllah je m'en bats les coquilles. Je passe à côté de lui en le poussant et je sors.
Aymen : On en reparlera.
Je lui lâche un doigt.
Yemmah : Tu vas où comme ça ?
Je lui réponds même pas à elle. Je sais que c'est ma mère mais vas-y.
J'me pause sur un banc dans l'binks avec des gars de mon quartier. Je les écoute parler.
Moi, j'écoute tout, je sais tout mais je dis rien. Par le nombre de gars assis sur ce banc, y en a pas un qui a pas craché l'un sur l'autres...C'est trop.
C'est mieux pour eux je parle pas parce que j'ai clairement les moyens de déclencher des guerres. On aime bien dire que les meufs, elles sont trop hypocrites entres elles mais chez les gars, je crois même, c'est pire que chez les meuf wesh. Leurs hypocrisies, elles sont plus vicieuses.
Au bout d'un moment je bouge. Flemme.
Je rejoins Bakar en bas de chez lui. Comme ça je me réapprovisionne en consommation.
Hassoul je me suis posé en bas de chez Bakar avec Bakar et Omar quand Sali, Yasmine, Inaya et une autre meuf qui débarque.
Sali : Wesh.
Bakar : Wesh le sang du sang du sang.
Sali : Mdrrrrrr, vas-y, toi.
Bref on se Salem et tout, elles se posent avec nous.
Yasmine : Ibrahim, viens, on va parler.
Pardon ?
Baka,r il a vu mon expression faciale, il est partie en fou rire, j'ai le reflexe de toujours fixé Bakar quand y a heja. WAllah je comprends pas, elle veut quoi elle encore ?
Sali : Ben pourquoi tu ris ?
Bakar : (fou rire)
Pendant 2 minutes il a rigolé non stop , deux minutes c'est long quand tu ris. Il se stop et me hess.
Bakar : Vas-y, nsm t'écoutes ce qu'elle a à te dire.
Yasmine : ???
Toute façons écouter c'est tout ce que je peux faire alors je me lève et je me dirige vers un banc en faisant signe à Yasmine de me suivre.
Je me pause sur le banc et je la fixe, main dans les poches. Déjà la copine elle arrive en face de moi, elle sourit et elle se permet de mettre ses mains sur mes genoux.