Résumé
Ibrahim, traumatisée par mon grand frère j’ai fini silencieux… "Salem. Moi, c'est Ibrahim, 18 ans et silencieux. J'me lève, j'me douche, j'me sape et j'bouge. Routine du matin. J'vis avec mon père, ma mère, mon grand frère Aymen et ma petite sœur Inès, ma sœur, c'est pas une pute. Pas besoin de présentation, ça sert à rien, vous verrez vous-même." Le plagiat est interdit ! Dites non au plagiat ! Vous êtes assez talentueux pour créer votre propre histoire. Tous les droits d'auteur sont réservés.
Chapitre 1
Salem.
Moi, c'est Ibrahim, 18 ans et silencieux.
J'me lève, j'me douche, j'me sape et j'bouge. Routine du matin. J'vis avec mon père, ma mère, mon grand frère Aymen et ma petite sœur Inès, ma sœur c'est pas une pute.
Pas besoin de présentation, ça sert à rien, vous verrez vous même.
Je vais à la cuisine chercher à graille.
Ma Yemmah : Salem mon fils. (sourire)
« Salem Yemmah. »
10 ans qu'elle me Salem tous les matins, 10 ans que je suis pas foutu de lui répondre un putain de mot, 10 ans que je suis pas capable d'aligner une putain de syllabes pour celle qui m'a mise au monde.
Même lui sourire c'est une difficulté chez moi. C'est tout un combat intérieur. WAllah que j'aimerai tellement faire un truc pour elle mais j'arrive pas...Je peux pas...Ça sort pas alors je me bats pas, je me bats plus avec moi-même pour réagir, je laisse passer et j'encaisse.
Mon père passe juste après en me lançant un salem.
Dans l'Islam quand on te dit Salem, tu dois y répondre...ben moi non...j'arrive pas...je réponds mais dans ma tête...
Inès arrive dans la cuisine sans trop me calculer mais je m'en bats les couilles, je vais me poser au salon.
Yemmah : Tu veux que je te fasse un pain à l'omelette, mon fils ?
La seule réponse que j'ai pu lui donner comme réponse, c'est quoi ? Juste un regard. WAllah je sais qu'elle en souffre de mon silence mais elle en parle pas, voir son fils parler à longueur de journée carrément ça me lâche des "ta gueule" sans pressions...A un fils qui parle plus du jour au lendemain sans raisons, sans savoir pourquoi...On a pris la parole à son fils et on lui a pas donné d'explication. On lui a jamais donné.
Sinon...
Je suis parti voir des psys, au début ils pensaient tous que j'étais fou ou heja dans le délire mais la dernière psy leur a dit que c'était rien et que ça passerait...Elle a dit que ça me passerait, que c'était qu'une question de temps...Et me voilà 10 ans après et c'est toujours pas passé. M d r !
Ma daronne me sourit et repart à la cuisine, ça me fait trop mal de la voir comme ça mais j'arrive pas à manifester la moindre réaction, et au fond de moi-même, même si je le dirais jamais, je leurs en veux de ne pas m'avoir protéger ce jour-là. J'ai fini seul...
Je bouge du canapé pour rejoindre mon shab Boubakar, mdrrrr alors lui, wAllah c'est trop mon shab, c'est ma voix, c'est lui qui parle pour moi, il est tellement con mais wAllah c'est un bon. C'est mon shab d'enfance et c'est le seul qui arrive à me comprendre sans que j'ai besoin de parler. Pour vous dire, il y a qu'avec lui que j'arrive à aligner des mots, c'est rare mais ça m'arrive, c'est peut... c'est même rien mais c'est déjà ça.
Ah ouais les rares fois où je décroche un mot je bégaye des fois parce que j'ai perdu l'habitude de parler...Du coup...
Je décends, je le croise en bas de mon bat. Je Salem tout le monde et je bouge avec Bakar au hanout.
Bakar : Ma daronne m'a envoyé à acheter des patates douces (il souffle), j'ai la haine.
- Mdrrrrr !
Bakar : Fatou, cette grosse vache, à part bouffé elle fou rien wAllah, je vais la cogner.
Je lâche un petit sourire, toujours dans la violence.
Bakar : Je t'avais dit que je mettais posé avec la métisse ?
Il se retourne, me fixe, je le fixe.
Bakar : Mais si, même son frère y roule en Audi RS7.
Je le fixe.
Bakar : Wesh tu fais exprès ou quoi ? Celui avec son bracelet électronique pirate frère.
Je continue de le fixer.
- Wesh j'ai compris frère argumente.
Bakar : Ouai bas j'suis lassé, je veux du nouveau.
- Ça fait 4 jours t'es posé avec mon frère
Il me fixe.
Bakar : Ouais mais je veux plus elle m'a gavé.
Bakar : Je l'a lâché où je l'a lâché pas ?
- Je sais pas j'men blc frère ( - = dans sa tête).
J'hausse juste les épaules.
Bakar : C'est bon je la quitte, c'est toi qui l'a dit.
- ... ?
On arrive au hanout il y a déjà plein de boug, je Salem tout le grand monde.
Safir : Wesh Bakar, wesh Silence, bien ?
Je le fixe. Il s'attend vraiment à une réponse ? Bakar répond et moi, je me pause sur une chaise à côté des bougs qui parle. Il y en a un qui se retourne vers moi et me regarde.
... : Askiparait on t'a coupé la langue le muet.
Je le regarde même pas, déjà l'boug il pue d'la gueule, y est là, il m'parle comme si y avait graille un hollywood chewing-gum.
... : Alors tu parles vraiment pas ?
Je réponds toujours pas et par chance t'a Bakar qui rapplique.
Bakar : wesh t'es con où tu le fais exprès toi ? Nan il parle pas frère, arrête de faire le ouf, vire.
... : C'est pas facile.
Bakar : Tshiiip !
Il paie ses patates douces et on bouge.
... : On va ce revoir le muet.
Je lui lâche un doigt et je bouge.
Mdrrr oklm, WAllah attend juste la prochaine fois que j'te vois frère, ouvre juste ta bouche pour dire d'la merde j'te ntm. Simple.
Hassoul sur la route je me fume un petit joint, ouais, je sais, un gars qui fume un joint, c'est grave sale mais nsm je suis obligé, ça m'apaise. On arrive devant chez Bakar je jette mon joint et on rentre.
Sa mère me salem et on bouge dans sa chambre.
On se pause sur une partie de FIFA.
Bakar : Ce soir je vais grailler avec Sali et ses copines.
Je calcul pas.
Bakar : Viens.
...
Bakar : Viens wesh.
...
Bakar : J...
... : Wesh Ibra (sourire).
Je me retourne vers le petit frère de Boubakar, Salif, je l'aime bien wAllah.
Salif : Je t'ai pas dit (sourire).
Il viens se poser à côté de moi.
Salif : Je me suis fait repérer par un recruteur.
Bakar : Osef de ton vécu.
Salif : Ferme ta gueule, toi.
(sourire)
Salif : C'est un club dans l'nord un truc comme L'OM.
Le losc...ptn il est trop bête.
Bakar : C'est le Losc imbéciles, l'OM c'est dans l'sud.
Salif : Bref c'est pas sûr mais je vais faire les essais la semaine prochaine.
Salif : Insha'Allah tu rates.
- Insha'Allah tu l'reussis et tu vas le plus loin possible.
Salif c'est mon petit, il veut perser dans l'foot et wAllah je suis avec lui, c'est un bon petit, il a du talent et je crois en mon petit moi.
Il bouge.
Bakar : Comme si t'en avais quelque chose à foutre de son foot.
Je sais pas si il attendait un signe de ma part mais vue que j'ai rien fait il c'est retourné vers moi.
Bakar : Jure wAllah, ça t'intéresse cette merde.
Je le calcul pas.
Bakar : Wesh le gars, il va pas perser, son crâne y est tellement gros qu'il doit le porter pour marcher sur le terrain.
J'ai ri, mais WAllah quand il va perser tu va chier.
Bakar : Beleck il nous sort ligament croisé s'il perse pas.
Je lache un big smille pour pas rire, wAllah il y est trop con.
Hassoul je bouge vite fait chez oim prendre heja et je rejoindrais Salif et les autres à burger grill.
J'arrive chez moi, il y a à mère et ma petit sœur. À peine j'ouvre la porte Inès me fixe, je lui lâche un clin d'œil avant de bouger dans ma chambre. Je fouille un peu partout pour trouver un briquet.
... : Qu'est-ce tu fou ?
- Ftg.
... : Tu va où ?
...
... : Wesh tu cherches quoi, frère ?
Vous savez que si je fume pas je deviens fou ? Déjà que lui je peux pas me le voir alors là je vais câbler.
Je commence à monter en pression tout seul, faut que je fume, je sais que c'est pas bien mais c'est la seul chose qui me détend sinon je suis toujours sous pression...et là, là, là tout de suite j'en ai besoin. Pour mon bien et pour le sien il faut que je fume.
Aymen continue à me fixer avec insistance avec ses gros yeux-là.
Moi : M.....
J'allais lâcher un mot mais comme c'est pas sorti de ma bouche, ça sort pas, c'est coincé dans ma putainn de gorge. Je lui fais signe et il comprend.
Aymen : T'a besoin de garo ?
J'le fixe.
Aymen : J'ai que des joints.
- Donne, donne t'a mère.
Aymen : ??
Je lui lance un regard noir, je crois il a compris vue qu'il part et revient avec un joint. Je le prends, je le mets à ma bouche, je lui fais signe du briquet.
Aymen : Wesh calme le rouille.
Il sort son briquet et m'allume mon joint, j'ouvre la fenêtre. Je tire une taffe...Les nerfs redescendent doucement, putain ça fait du bien, je tire un deuxième taffe.
Je le retourne, je vois Aymen qui me fixe, il me fixe comme si je lui devais des sous, flemme de sa gueule, je bouge de ma fenêtre et je lui claque la porte au nez et je me remes à la fenêtre.
C'est à cause de ce connard que je suis pas foutu de sortir deux mots de ma bouche. Depuis j'ai des accès de colère pour rien, c'est rare mais ça arrive. J'ai un traumatise profond wAllah dès fois je me demande si je suis pas fou.
Tout ça pour dire que c'est pas parce que je lui lâche deux minutes d'attention que je suis son shab.
Ça fait 10 ans que je graille pour sa gueule. Je vais grave pas lui faire de cadeaux.