chapitre 4

Cinq ans d’emprisonnement ferme dans une maison sans autorisation de se rende au moins dans le jardin, ainsi avait été la vie de Milena pendant toutes ces années avec ce monstre qui lui servait d’époux. Son père n’était jamais venu la voir et elle comprenait qu’elle ne lui servait pratiquement à rien sinon qui oserait oublier sa fille sous prétexte qu’elle a un bon mari qui prendra soin d’elle. Elle n’avait plus de téléphone et n’avait plus le droit de toucher à quelque chose qui pourrait la connecter au monde extérieur. Elle avait eu de la chance qu’après trois ans de mariage, elle avait voulu mettre fin à ses jours mais le monstre était arrivé plutôt pour l’en empêché et avait donc décidé de trouver une gouvernante pour ne plus laisser seule. La gouvernante avait interdiction de lui parler et pourtant elle pouvait voir que cette dernière avait mal pour elle. Elle voulait disparaitre et pourtant elle n’avait même pas le droit de mettre fin à ses jours alors elle avait fini par la supplier pour qu’elle lui donne son téléphone afin qu’elle fasse quelque recherches. Elle savait que Malcom avait fait installer des cameras de surveillance dans toutes la maison mais elle ne savait pas exactement où elles se trouvaient alors Pulchérie lui avait promis qu’elle l’aiderait. Voilà donc que pendant un an encore, cette dernière avait réussi à organiser son évasion et avait aussi pris la fuite pour éviter de se faire décapiter par Malcom. Elle savait que Sherry allait être heureuse pour le fait que son frère était à nouveau célibataire vu qu’elle disait vouloir de son frère. Pulchérie s’était chargée de lui trouver un poste dans une école maternelle à L.A et c’était mieux pour elle de passer du temps avec des enfants, elle pensait que cela allait pouvoir l’aider à oublier le passé et passer à autre chose.

-bonjour les enfants, je vous présente votre nouvelle maitresse, mademoiselle Carla Mendoza. Vous allez passer des meilleurs moments avec elle je vous le promets.

Milena espérait aussi qu’elle allait passer de merveilleux moments avec eux. Ça lui faisait bizarre de devoir accepter ce nom de Carla Mendoza qui lui donnait l’impression d’être mexicaine mais elle n’avait pas le choix. C’était Pulchérie qui avait pensé à tout ça pour éviter que son mari ou même son père ne la retrouve. Elle sentit un regard insistant sur elle et lorsqu’elle se retourna, elle vit une petite fille qui avait le regard fixé sur elle. Milena se sentit gênée car elle ne savait pas ce que la petite lui reprochait.

-vous êtes super belle mademoiselle, lui dit Sofia.

Elle sentit les larmes lui montrer aux yeux. Elle était heureuse du compliment de l’enfant mais avait tout de même mal parce qu’elle aurait pu elle aussi avoir un enfant de son âge. Elle s’enfuit à l’extérieur par peur de laisser ses larmes couler devant les enfants, ce qui inquiéta Sofia qui commençait elle aussi à paniquer. La directrice la calma et sortit par la suite à la recherche de Milena et la vit assise au pied d’un arbre en train de sangloter.

-j’ai appris que vous venez de Malte et j’imagine que vous êtes partie pour une raison mais mademoiselle Mendoza, peu importe le fardeau que vous portez, vous devez essayer de cacher cela face aux enfants, ils sont encore trop petits pour comprendre certaines choses et même la petite Sofia a cru qu’elle vous a offensé alors que tout ce qu’elle voulait c’était vous complimenter parce qu’elle vous trouve belle. Je ne suis psychologue mais ce dont je suis sûre, c’est que les enfants sont un parfait remède pour l’anxiété alors vous avec une chance d’aller mieux en restant avec eux. Vous pouvez rentrer aujourd’hui pour vous reposer mais vous commencerez demain et je ne veux pas faire peur aux enfants d’autrui donc si cela se répète, je serai obligée de me séparer de vous.

Milena se rendit compte de l’ampleur de la situation. Si cette femme se séparait d’elle, elle n’allait plus avoir de boulot et ce n’était pas pour rien que Pulchérie avait tenu à lui trouver un poste dans école maternelle alors il fallait qu’elle fasse des efforts pour elle-même.

-je vous promets que je ferai attention prochainement.

-tant mieux. Rentrez vous reposer.

Milena la remercia et s’en alla. Elle allait se rendre à sa chambre d’hôtel. Elle ne savait pas encore quand est-ce qu’elle allait pouvoir se retrouver un appart ou même un studio. Elle avait pu récupérer l’argent que sa mère avait déposer sur son compte avant de disparaitre et c’était avec ça qu’elle allait subsister.

-il est midi et demi Devon, tu n’a plu que cinq minutes et je pense que c’est aussi l’heure pour récupérer Sofia à l’école.

Deux choses importantes au même moment, Devon ne savait pas ce qu’il allait faire. Peut-être qu’il allait retarder la réunion de quinze minutes le temps pour lui d’aller récupérer sa fille. Sam venait de comprendre ses intensions et hocha la tête négativement.

-je vais la prendre. Tu prends déjà trop de retard pour tes rencontres du matin et en milieu de journée ça devrait être différent tu comprends ça. Je vais la chercher à l’école mais toi tu vas en salle de réunion.

Devon le remercia et partit pour la salle de réunion. Samuel récupéra les clefs de sa voiture et sortit de l’entreprise. Enfin une pause pensa ce dernier car la petite Sofia était une boule d’énergie et il aimait beaucoup passer du temps avec elle. L’entendre raconter ses journées était un vrai régal vu que cette dernière n’omettait rien du tout en parlant avec enthousiasme.

-tonton Sam, l’appela la petite princesse.

Il la réceptionna et la fit tourner dans les airs, ce qu’elle aimait bien et son rire perçant lui faisait oublier tous ses soucis. Il alla l’installer dans la voiture alors que cette ne cessait de lui demander la raison pour laquelle ce n’était pas son père qui était là.