chapitre 5
-tu sais que j’ai un nouveau amoureux maintenant tonton Sam ? il s’appel Dhruv et il est super mignon mais il n’aime pas me parler et je ne sais pas pourquoi mais ce n’est pas grave. On va se marier et ça sera bien.
Samuel regarda la petite et regarda le porte menant à la salle de réunion car ils étaient déjà dans couloir du dernier étage de l’entreprise. Il avait envie de rire et ce ne fut qu’avec une grimace bien prononcée qu’il camoufla son rire car il imaginait la tête que faisait Devon à cet instant. Le matin il se plaignait du fait que sa petite princesse avait parlé à un garçon et voilà qu’elle revenait avec le cœur amoureux. Devon quant à lui serrait les poings alors que ceux avec qui il était étaient en train de chuchoter. Ils avaient certainement entendu la petite dire ces bêtises. La seule chose que Devon voulait à ce moment c’était de mettre fin à cette réunion immédiatement et aller voir sa fille.
-alors monsieur Reyes, qu’est-ce que vous avez décidé à propos de ce projet ?
Il fusilla celui qui venait de parler du regard et se reprit très vite. Ce dernier lui sourit en signe de compassion alors que Devon ne comprenait même pas pourquoi il compatissait. Tout se passa très rapidement comme il le souhaitais et lorsque tous les membres sortirent, il se prit la face entre les mains lorsqu’il entendit un raclement de gorge. Il ne voulait pas du tout blaguer et il savait que c’était Sam qui était là.
-que veux-tu encore Sam ? je suis assez irrité comme ça alors ne viens pas en rajouter.
-oh mais monsieur Reyes, je ne vois pas ce qui vous irrite autant. J’ai d’abord eu droit à un regard meurtrier de votre part et maintenant vous me remballez ? je ne sais pas pourquoi ça vous irrite autant mais je pense que vous avez encore le temps d’être détendue parce qu’elle ne peut rien faire pour le moment en dehors de quelques sourires mais je vous laisse imaginer lorsqu’elle aura l’âge de lui faire des bisous et vous connaissez la suite de la liste.
Devon ferma les yeux et les serra fortement. Non il ne voulait pas imaginer cette suite de liste parce que non son bébé n’allait pas faire ce genre de chose. Il avait besoin de trouver l’arme mystérieuse qui lui permettrait de la ramener à son âge de quelques mois mais c’était impossible. L’homme en face de lui se moquait carrément de lui. Il aurait encore préféré que ce soit Sam parce qu’il aurait pu lui foutre son poing dans la gueule mais celui en face de lui était son associé qui était en plus vieux, il ne voulait pas faire la prison pour agression.
-je sais ce que ça fait et je vous laisse déviner ce que j’ai ressenti lorsque j’ai vu ma fille de vingt-quatre ans avec un ventre rond alors que ma femme était heureuse de pouvoir être grand-mère. Tout ce que je voulais faite c’était de prendre mon pistolet et tirer sur cet homme qui lui servait de mari mais je me suis retenu en voyant le sourire de ma fille. Lorsque mon fils a eu quinze ans, son cadeau d’anniversaire était un carton de préservatif que je lui ai acheté mais lorsque ma fille a eu le même âge, je lui ai dit que les garçons étaient toxiques, qu’ils étaient des monstres mais elle m’a répondu que tous les monstres n’étaient pas méchant.
Sans le vouloir, Devon s’esclaffa. Il avait envie de voir à quoi ressemblait cette jeune fille qui avait eu le cran à quinze ans de dire à son père que tous les monstres ne sont pas méchant. Putain il aurait tout donner pour voir la tête de monsieur Ruiz face à sa fille. Il était en face de lui et ne riait pas, Devon imaginait que cette réplique de la part de fille qui datait de plus dix ans le vexait encore. Il n’arrivait plus à arrêter son rire, ce qui irritait monsieur Ruiz.
-riez autant que vous voulez, j’ai piqué la même crise lorsque j’ai vu le ventre rond de ma fille pour une deuxième fois et c’est là que j’ai vraiment compris qu’elle aimait les monstres et que tous les monstres n’étaient pas méchant vu qu’elle était heureuse. Sofia n’a que quatre ans alors que tu commences à avoir les rides, les cheveux blancs ne vont pas tarder, lui dit-il en s’en allant.
C’est lorsqu’il disparut que Devon se souvint de ce qu’il avait entendu sa fille dire. Cette gamine allait lui dire ce que son camarade de classe avait de plus que lui, en plus un gosse de la maternelle putain. Elle voulait sentir bon le matin juste pour lui, en conclusion elle connaissait déjà les techniques de séductions. Il quitta la salle de réunion et lorsqu’il arriva dans son bureau, il entendit sa fille reciter un certain nombre de chose. Sam le regarda du coin des yeux en souriant.
-oui c’est ça moque-toi, maronna Devon en allant s’asseoir.
-alors papa ça s’est bien passé ta réunion ? tonton Sam m’a dit que tu étais en réunion alors ça s’est bien passé ?
-super bien ma chérie et ta journée ? tu ne veux pas ton câlin de midi ?
-je sens déjà bon comme toi papa alors je crois les câlins seront juste pour dormir maintenant et je voudrais aussi te dire que je vais me marier avec Dhruv. Il est super mignon et son papa aussi est très beau. Il ne me parle pas encore mais je lui parle moi et c’est suffisant.
-mais hier encore tu me disais tu allais te marier avec moi Sofia, je peux savoir ce qui t’a fait changé d’avis maintenant ? en plus ce gosse tu ne le cannais même pas, tu ne sais même pas si lui aussi il est amoureux de toi, il va te faire mal mz chérie tu comprends ? il va te briser le cœur, tu sais que les beaux garçons ne sont pas pour les femmes mais juste pour leurs mères.
-mais pour toi ce n’est pas grave papa, je peux avoir deux maris. Tu es le premier et il sera le deuxième.
Samuel se mit à rire alors que Devon le fusillait du regard. Sa fille était tellement sérieuse qu’elle attendait une réponse de lui. Non mais il n’avait pas encore vu dans quel tribu où la polyandrie existait et voilà que sa fille voulait venir avec. Avoir deux maris, peut-être que celle qui avait dit que tous les monstres n’étaient pas méchants était mieux que celle qui voulaient deux maris. Il prit les mains de sa fille et la conduisit dans les toilettes de bain de son bureau pour la changer. Il n’avait pas dit mot et cette dernière non plus. Lorsqu’il termina, il la laissa et sortit. Il voulait souffler avant qu’elle ne revienne pour continuer à réciter du n’importe quoi.
-je croyais qu’elle vaudrait de trois mari mon cher Devon. Ta fille a du caractère gars, jusqu’à ce jour je n’ai jamais vu une femme ayant le gros cœur comme ta fille.
-je voudrais bien savoir c’est qui ce gosse qui lui a tapé ans l’œil et j’ira voir ses parents pour leur parler. Ma fille ne peut pas commencer à se mettre de telles idées dans la tête, c’est absurdes tu comprends. Je sais qu’à son âge ça ne veut rien dire mais je n’arrive à m’empêcher d’y penser et elle s’en fout si le mec est aussi amoureux d’elle ou pas. Elle est prête à aimer pour deux, putain j’aurais tout donner pour tomber sur une femme qui m’aimerait autant et dont on pourrait vivre de son amour.
Lorsqu’il entendit la porte claquer, il se retourna et vit sa fille. Elle marchait si lentement comme si elle appréhendait quelque chose et ça arrivait le plus souvent lorsqu’elle faisait une bêtise. Il alla s’asseoir sur le canapé et lui demanda de venir s’asseoir sur ses genoux, ce qu’elle fit sans tarder. Il la serra contre lui alors que cette dernière plongeait sa tête dans le creux de son cou.
-qu’est-ce que tu as fait comme bêtise Sofia ?
-j’ai fait pleurer la nouvelle maîtresse papa, elle était tellement belle et je lui ai dit, elle a fuit et la directrice est allée lui parler mais elle n’est plus revenue. Je ne sais même pas pourquoi est-ce qu’elle a pleuré.
-dans ce cas tu n’as rien fait de grave ma chérie. Tu sais que les gens ont souvent des problème mais comme je te l’ai toujours dit, les problèmes ne sont pas inscrits sur les visages. Ne t’en fais pas je suis sûre qu’elle va revenir. Maintenant dis-moi, c’est qui ce garçon ?
-il s’appelle Dhruv papa
-Dhruv comment ?
-Dhruv Alcantara Gomez.
Samuel regarda à nouveau Devon et s’esclaffa sans retenu. Devon avait déjà serrer les poings et son fidèle ami avait de la chance que sa fille était dans ses bras. Alors comme ça c’était le fils d’Edouardo qui déroutait sa fille de la sorte. Il avait d’abord flashé sur Fernanda et Edouardo avait déjà gagné son cœur. Voilà que son fils était désormais son concurrent pour le cœur de sa fille. De toutes les écoles qui existaient à L.A, il avait fallu qu’ils se retrouvent dans la même école.
Le soir venu, Milena avait tellement peur. Elle était certes dans une chambre d’hôtel mais elle avait toujours peur d’être seule car elle ne cessait de penser à ces dernière années auprès de Malcom et elle avait peur qu’il réussisse à la retrouver même si elle savait que sa sœur allait l’en empêché, cela n’allait certainement pas le stopper car elle connaissait qui il était. Elle voulait juste que le lendemain arrive vite pour qu’elle puisse sortir pour éviter que ses crises d’anxiété de ne recommencent.