Chapitre 2
Leur conversation se poursuivit sur des sujets plus légers, mais Ana ne pouvait pas chasser Christian de ses pensées. Chaque fois qu’elle fermait les yeux, elle revoyait son visage, entendait sa voix. Elle devait se concentrer sur autre chose, alors elle décida de se plonger dans ses études pour la journée.
Plus tard, Ana se rendit à son travail au petit magasin de bricolage où elle travaillait à mi-temps. Elle aimait ce travail simple et manuel qui lui permettait de se vider l’esprit. Alors qu’elle rangeait des outils sur une étagère, elle entendit la clochette de la porte d’entrée. Elle leva les yeux et son cœur manqua un battement. Christian Grey se tenait là, au milieu de l’allée, son regard perçant directement sur elle.
« Mr. Grey ? » balbutia-t-elle, surprise de le voir ici.
« Miss Steele, » dit-il avec un sourire en s’approchant. « Je passais dans le coin et j’ai pensé m’arrêter. »
Elle fronça les sourcils, essayant de comprendre pourquoi il était là. « Vous avez besoin de quelque chose ? »
« Oui, en fait. J’ai besoin de quelques fournitures, mais j’aurais également besoin de votre aide pour choisir, » répondit-il, ses yeux brillants d’amusement.
Elle acquiesça, encore sous le choc de sa présence. « Bien sûr, je vous accompagne. »
Ils se déplacèrent à travers les rayons du magasin, Ana essayant de se concentrer sur sa tâche malgré la présence écrasante de Christian à ses côtés. Ils discutèrent des outils qu’il cherchait, mais chaque mot échangé semblait chargé de sous-entendus. Ana sentait son cœur battre plus vite chaque fois qu’il la regardait.
« Vous semblez bien connaître votre sujet, Miss Steele, » dit-il finalement, rompant le silence.
« Je… je fais de mon mieux, » répondit-elle modestement.
« Votre modestie est rafraîchissante, » dit-il en souriant. « Beaucoup de gens que je rencontre ne manquent pas d’orgueil. »
Ana rougit, ne sachant pas quoi répondre. Ils continuèrent leurs achats en silence, et finalement, Christian se tourna vers elle avec un sourire. « Je vous dois quelque chose pour votre aide, Miss Steele. Un café, peut-être ? »
« Oh, ce n’est pas nécessaire, » dit-elle précipitamment, mais il la coupa.
« J’insiste. C’est le moins que je puisse faire. »
Ana hésita un moment, puis hocha la tête. « D’accord. Un café, alors. »
Ils quittèrent le magasin et se rendirent à un café à proximité. L’endroit était petit et accueillant, avec des fauteuils confortables et une ambiance chaleureuse. Christian choisit une table dans un coin tranquille, et ils s’assirent face à face. Ana se sentait nerveuse, mais aussi curieusement excitée. Elle n’avait jamais ressenti quelque chose de semblable auparavant.
« Alors, Miss Steele, parlez-moi de vous, » dit-il en posant son regard intense sur elle.
« Il n’y a pas grand-chose à dire, » répondit-elle en jouant avec sa cuillère. « Je suis étudiante en littérature. J’aime lire, écrire, et je travaille à mi-temps pour payer mes études. »
« Et vos aspirations ? Vos rêves ? » demanda-t-il, ses yeux ne la quittant pas.
Ana prit une profonde inspiration. « Je suppose que je veux écrire un jour. Peut-être travailler dans l’édition. Mais je ne suis pas encore sûre. »
Christian hocha la tête, comme s’il comprenait. « C’est bien d’avoir des rêves. Et votre famille ? »
« Ma mère vit en Géorgie avec son mari. Mon père est décédé quand j’étais petite, » dit-elle, sentant une pointe de tristesse remonter en elle.
« Je suis désolé pour votre père, » dit-il doucement. « Cela a dû être difficile. »
« Oui, ça l’a été, » murmura-t-elle. « Mais ma mère a toujours été là pour moi. Et j’ai Kate. »
« Kate semble être une bonne amie, » dit-il avec un sourire.
« Elle l’est, » répondit Ana, sentant un sourire se dessiner sur ses lèvres. « Elle est plus qu’une amie. Elle est comme une sœur. »
Leur conversation continua ainsi, légère et agréable, mais Ana sentait toujours cette tension sous-jacente. Christian semblait en savoir beaucoup sur elle, mais il restait mystérieux à propos de lui-même. Elle se surprit à vouloir en savoir plus, à vouloir percer le voile de mystère qui l’entourait.
« Et vous, Mr. Grey ? » demanda-t-elle finalement. « Parlez-moi de vous. Votre enfance, vos aspirations. »
Christian sembla réfléchir un moment avant de répondre. « Mon enfance n’a pas été facile, » dit-il lentement. « Mais cela m’a forgé. J’ai appris à être fort, à ne jamais dépendre de personne. Et mes aspirations… eh bien, je suppose que je veux continuer à construire mon empire. À laisser une empreinte. »
Ana hocha la tête, sentant une vague de compréhension. « C’est noble. »
« Peut-être, » dit-il en haussant les épaules. « Mais parfois, je me demande si cela en vaut vraiment la peine. »
« Comment ça ? » demanda-t-elle, surprise.
« Tout ce succès, toute cette richesse… cela peut être solitaire, » dit-il, son regard se perdant dans le vide. « Il y a des jours où je me demande ce que cela signifie vraiment. »
Ana sentit une vague de compassion pour lui. Derrière l’homme puissant et intimidant, il y avait quelqu’un de vulnérable, quelqu’un qui cherchait quelque chose de plus.
« Peut-être que cela signifie que vous avez encore des choses à découvrir, à apprendre, » dit-elle doucement.
Christian la regarda, ses yeux gris s’adoucissant. « Peut-être que vous avez raison, Miss Steele. »
Leur conversation continua, se transformant en quelque chose de plus intime, de plus personnel. Ana se sentit de plus en plus à l’aise avec lui, oubliant presque sa nervosité initiale. Il y avait quelque chose de magnétique chez Christian, quelque chose qui l’attirait irrésistiblement.
Ils parlèrent jusqu’à ce que le café commence à se vider, la nuit tombant doucement à l’extérieur. Finalement, Christian regarda sa montre et se leva.
« Il se fait tard, » dit-il. « Je devrais vous raccompagner. »
Ana acquiesça, un peu déçue que leur moment touche à sa fin. « Merci pour le café, Mr. Grey. »
« Le plaisir était pour moi, » dit-il avec un sourire. « Et s’il vous plaît, appelez-moi Christian. »
« Christian, » répéta-t-elle, sentant un frisson parcourir son échine.
Ils quittèrent le café et Christian la raccompagna jusqu’à son appartement. Devant la porte, ils s’arrêtèrent, le silence s’installant entre eux.
« Merci encore, » dit Ana, ne sachant pas quoi dire d’autre.
« Merci à vous, Anastasia, » répondit-il doucement. « J’espère que nous pourrons nous revoir bientôt. »
Elle hocha la tête, sentant son cœur battre plus fort. « Moi aussi. »
Il lui sourit une dernière fois avant de se détour
Ner et de s’éloigner dans la nuit. Ana resta là, regardant sa silhouette disparaître, ses pensées tourbillonnant. Elle savait que sa vie venait de prendre un tournant, qu’elle venait de plonger dans un monde nouveau et excitant. Et elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce que l’avenir lui réservait avec Christian Grey.
En rentrant dans son appartement, elle trouva Kate assise sur le canapé, un livre à la main.
« Alors, ce café ? » demanda Kate avec un sourire curieux.
« Intéressant, » répondit Ana, se laissant tomber sur le canapé à côté d’elle. « Très intéressant. »
« Intéressant comment ? » insista Kate.
Ana sourit, ses pensées revenant à Christian. « Disons que je ne suis pas prête d’oublier cette journée. »
Kate sourit, contente pour son amie. « Eh bien, j’ai hâte d’entendre la suite de cette histoire. »
Ana hocha la tête, se demandant elle-même ce que l’avenir lui réservait. Une chose était certaine : Christian Grey avait bouleversé son monde, et rien ne serait plus jamais pareil.
Le café était calme, un sanctuaire de sérénité loin du tumulte de la vie quotidienne. Les murmures des conversations et le cliquetis des tasses créaient une ambiance douce, presque intime. Ana et Christian s’étaient installés à une table près de la fenêtre, la lumière du soleil couchant enveloppant la scène d’une lueur dorée. Christian, vêtu d’un costume impeccablement taillé, semblait à l’aise, tandis qu’Ana, malgré ses efforts pour paraître détendue, sentait son cœur battre plus vite.
« Alors, Miss Steele, parlez-moi un peu de vous, » dit Christian en prenant une gorgée de son café noir. Ses yeux gris étaient rivés sur elle, perçants et inquisiteurs.
Ana se mordit légèrement la lèvre, cherchant les mots. « Il n’y a pas grand-chose à dire, » commença-t-elle. « Je suis étudiante en littérature à l’Université de Washington. J’aime lire, évidemment, et j’écris de temps en temps. J’ai une mère très… excentrique qui vit en Géorgie et un beau-père que j’adore. »
Christian hocha la tête, encourageant. « Et votre père biologique ? »
« Il est décédé quand j’avais quatre ans, » dit-elle doucement, ses yeux baissés vers sa tasse. « Je ne me souviens pas vraiment de lui. »
« Je suis désolé, » murmura Christian, sa voix douce mais empreinte de gravité. « Cela a dû être difficile. »