Chapitre 1
L’université de Washington semblait paisible ce jour-là, avec ses couloirs remplis d’étudiants se précipitant d’un cours à l’autre. Anastasia Steele, une jeune femme aux longs cheveux châtains et aux yeux bleus, traversait le campus d’un pas rapide, ses pensées agitées par la nervosité. Elle n’avait jamais interviewé quelqu’un d’aussi important que Christian Grey, le magnat des affaires. Elle se sentait inexpérimentée, presque désespérée. Kate, sa colocataire, avait attrapé la grippe et ne pouvait pas y aller. Ainsi, c’était à elle de poser les questions, elle, Anastasia, une étudiante en littérature sans expérience journalistique.
Elle franchit les portes du Grey House avec appréhension. L'intérieur du bâtiment était élégant, minimaliste et impressionnant. La réceptionniste, une femme élégante et professionnelle, lui sourit poliment.
« Miss Steele, Mr. Grey vous attend dans son bureau. Prenez cet ascenseur. »
L’ascenseur était rapide, et bientôt, les portes s’ouvrirent sur le dernier étage. Elle prit une profonde inspiration, essayant de calmer son cœur battant, et entra. Le bureau de Christian Grey était immense, avec de grandes fenêtres offrant une vue panoramique sur Seattle. La pièce était décorée de manière simple mais sophistiquée, tout comme l’homme qui s’avançait vers elle.
« Miss Steele ? » Sa voix était douce, mais autoritaire.
« Oui, » répondit-elle, se redressant.
« Christian Grey, » dit-il en lui tendant la main.
Le contact de sa main la fit frissonner. Il était incroyablement beau, avec des cheveux cuivrés et des yeux gris perçants. Son costume impeccable accentuait sa stature imposante.
« Merci de me recevoir, Mr. Grey, » dit-elle, sa voix trahissant sa nervosité.
« Le plaisir est pour moi, » répondit-il en s’asseyant et en lui indiquant de faire de même.
Anastasia sortit ses questions, essayant de ne pas trembler. « Euh, alors… vous êtes très jeune pour avoir atteint un tel succès. À quoi attribuez-vous cela ? »
« Je suis un maniaque du contrôle, » répondit-il sans hésiter. « Je m’entoure de gens compétents et je travaille dur. Très dur. »
Elle nota sa réponse, essayant de ne pas être distraite par son regard intense. Les questions s’enchaînèrent, mais elle sentait une tension palpable entre eux. Christian Grey semblait s’amuser de son malaise, mais il était également intrigué. À chaque réponse, il la fixait, semblant étudier chaque réaction.
« Et votre vie personnelle, Mr. Grey ? Vous semblez être très privé. »
« Je le suis. Il est important de séparer la vie professionnelle de la vie personnelle. »
« Et que faites-vous pour vous détendre ? » demanda-t-elle, ses joues devenant roses sous son regard perçant.
« Des choses que vous ne comprendriez pas, Miss Steele, » dit-il, un sourire mystérieux se dessinant sur ses lèvres.
L’interview terminée, Anastasia se leva, reconnaissante que ce soit fini. Christian l’accompagna jusqu’à l’ascenseur, un silence pesant entre eux. Juste avant que les portes ne se ferment, il lui dit : « J’espère que nous nous reverrons, Miss Steele. »
Elle hocha la tête, incapable de formuler une réponse. Dans l’ascenseur, elle relâcha enfin son souffle, se demandant pourquoi cet homme l’avait autant troublée.
De retour chez elle, Ana se précipita dans la cuisine où Kate était installée avec une tasse de thé fumante. « Alors, comment ça s’est passé ? » demanda Kate, sa voix encore faible de la maladie.
« C’était… intense, » répondit Ana, posant ses notes sur la table. « Il est tellement… intimidant. Et incroyablement beau. »
Kate sourit faiblement. « J’aurais voulu être là. Tu t’es bien débrouillée ? »
« Je suppose, » dit Ana, se mordant la lèvre. « Mais je ne peux pas arrêter de penser à lui. Il a cette aura… c’est déstabilisant. »
« Eh bien, tu as fait de ton mieux. Je suis sûre que tu as été formidable. » Kate toussa légèrement avant de continuer. « Peut-être que tu le reverras ? »
Ana secoua la tête, tentant de chasser les pensées de Christian Grey. Mais même après s’être plongée dans ses études, ses pensées revenaient constamment à lui. Ce n’était pas seulement son apparence, mais aussi la manière dont il l’avait regardée, comme s’il pouvait voir à travers elle.
Quelques jours plus tard, alors qu’elle était au travail dans le petit magasin de bricolage où elle travaillait à mi-temps, elle leva les yeux et son cœur s’arrêta. Christian Grey se tenait là, dans la section des outils électriques.
« Mr. Grey ? » balbutia-t-elle, ses joues s’empourprant instantanément.
« Miss Steele, » dit-il avec un sourire. « Je passais dans le coin. J’ai pensé m’arrêter. »
« Vous… vous avez besoin de quelque chose ? » demanda-t-elle, essayant de reprendre contenance.
« Oui, quelques fournitures. Mais j’aurais également besoin de votre aide pour choisir, » dit-il, son regard ne quittant pas le sien.
Elle l’accompagna à travers les rayons, sentant son cœur battre à tout rompre. Il posait des questions sur les outils, mais elle avait l’impression que ses mots avaient une signification plus profonde. À chaque geste, à chaque regard, l’attirance entre eux devenait de plus en plus palpable.
« Je vous dois quelque chose pour votre aide, Miss Steele, » dit-il finalement, alors qu’ils se dirigeaient vers la caisse.
« Oh, non, ce n’est pas nécessaire, » dit-elle précipitamment.
« J’insiste. Dîner avec moi ce soir ? » demanda-t-il, son ton laissant peu de place à la négociation.
Ana hésita, consciente de l’effet qu’il avait sur elle. « D’accord, » dit-elle finalement, se sentant à la fois excitée et terrifiée.
Le dîner était dans un restaurant élégant que jamais elle n’aurait pu s’offrir. Christian était charmant, mais elle pouvait sentir une tension sous-jacente. Ils parlaient de tout et de rien, mais chaque mot semblait chargé de signification.
« Pourquoi m’avez-vous vraiment invitée ? » demanda-t-elle finalement, rassemblant son courage.
« Parce que je suis intrigué par vous, Anastasia Steele. Vous êtes différente. »
« Differente comment ? » demanda-t-elle, surprise par ses mots.
« Vous ne vous rendez pas compte de votre propre charme, » dit-il doucement. « Et cela m’intrigue. »
Ana rougit, ne sachant pas quoi répondre. Le dîner se poursuivit, rempli de moments de silences lourds de sens et de regards intenses. À la fin de la soirée, Christian la raccompagna chez elle. Devant sa porte, il la regarda avec une intensité qui fit battre son cœur encore plus fort.
« Merci pour ce soir, » dit-elle timidement.
« Le plaisir était pour moi, » répondit-il, se penchant légèrement vers elle. « Bonne nuit, Anastasia. »
Il se détourna et s’éloigna, la laissant avec ses pensées tourbillonnantes. Allongée dans son lit cette nuit-là, Ana se tourna et se retourna, incapable de chasser Christian Grey de son esprit. Ses mots, ses regards, tout chez lui la hantait. Elle savait que sa vie venait de changer à jamais, et elle n’était pas certaine d’être prête pour ce que cela impliquait. Mais une chose était sûre, elle ne pouvait pas arrêter de penser à lui, à ce qu’il représentait, et à ce qu’il pouvait lui offrir.
Le soleil perçait à travers les rideaux de la petite chambre d’Ana, projetant des rayons dorés sur les murs. Elle se réveilla lentement, les pensées encore embrouillées par les événements de la veille. Christian Grey occupait chaque coin de son esprit, comme une présence fantomatique mais envoûtante. Elle se leva, se frotta les yeux et descendit les escaliers en direction de la cuisine, où elle trouva Kate en train de préparer du café.
« Salut, Kate, » dit-elle en bâillant, s’asseyant à la table de la cuisine.
« Salut, Ana. Alors, comment ça s’est passé avec Christian Grey ? » demanda Kate avec un sourire malicieux, tendant une tasse de café à Ana.
« Ça s’est bien passé, je suppose, » répondit Ana en haussant les épaules, essayant de cacher l’excitation dans sa voix.
« Juste bien ? » Kate arqua un sourcil. « Raconte-moi tout. »
Ana soupira et prit une gorgée de café, cherchant les mots justes. « Il est… intense. Et incroyablement beau. Mais aussi très intimidant. »
Kate gloussa. « Intense et beau, hein ? Et vous avez parlé de quoi ? »
« De tout et de rien. Il m’a posé beaucoup de questions sur moi, sur ma vie, et il a répondu aux miennes aussi, bien sûr. Mais il y a quelque chose en lui, Kate. Quelque chose de mystérieux. »
« Ah, le mystère. Toujours attrayant, » dit Kate en souriant. « Et alors, tu l’aimes bien ? »
« Je ne sais pas, » répondit Ana, essayant de paraître indifférente. « C’était juste une interview et un dîner. Rien de plus. »
« Rien de plus, vraiment ? » Kate la fixa avec insistance, comme si elle pouvait lire dans ses pensées.
Ana détourna le regard, fixant sa tasse de café. « C’est compliqué. Je ne suis pas sûre de ce qu’il veut vraiment. »
Kate hocha la tête. « Fais attention, Ana. Les hommes comme lui… ils peuvent être fascinants, mais aussi dangereux. »
« Je sais, » murmura Ana, plus pour elle-même que pour Kate. « Je ferai attention. »