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CHAPITRE 7

« Nicolas : T'es sûr de toi ? T'es conscient qu'il n'y aura pas de retour en arrière ?

- J'sais, j'ai fait mon choix et franchement, j'ai pas envie d'en parler plus que ça.

Nicolas : Comme tu voudras. »

Point de vue d'Amira

J'étais en train de cuisiner quand Wassila m'a appelé.

« Wassila : Amira ?!

- Oui ?

Wassila : Viens dans ma chambre s'il-te-plait !

- J'arrive ! »

Je l'ai rejoint dans sa chambre.

Elle avait une sorte de grosse enveloppe marron dans les mains.

Je l'ai interrogé des yeux et elle m'a tapoté une place près d'elle sur son lit.

Je me suis assise, j'étais vraiment inquiète.

« Wassila : Imran m'a passé cette enveloppe pour toi.

- Quoi ? Quand ça ?

Wassila : À l'instant.

- Mais pourquoi il ne me l'a pas passé directement ?

Wassila : Je ne sais pas. »

Elle m'a tendue l'enveloppe et elle est sortie de la pièce en refermant la porte derrière elle.

J'avais peur d'ouvrir l'enveloppe, mais je l'ai quand même fait.

Lorsque j'ai lu les premières lignes de cette feuille, j'ai bien cru qu'on m'arrachait le cœur.

« Demande de divorce - À l'intention de madame Amira Rahmani »

Imran avait entamé une procédure de divorce sans que je le sache. Je sais que j'ai été très dure avec lui mais ça ne lui donnait pas le droit de me faire ça.

Je me suis mise à pleurer.

Je le trouvais tellement lâche d'avoir agit ainsi, d'avoir baissé les bras et de ne même pas avoir eu le courage de venir me dire tout ça en face.

Sûrement alarmée par mon chagrin et mes larmes Wassila est revenue dans sa chambre. Elle me demandait ce qui se passait, mais je n'étais pas en mesure de lui répondre. J'avais beaucoup trop mal.

J'ai seulement pris mon dossier et j'ai pris la route en direction de l'appartement.

J'avais encore la clé de notre apparement donc j'y suis entrée sans problème.

Il était affalé sur le canapé et lorsqu'il m'a vu il s'est redressé l'air surpris de me voir ici.

Je lui ai balancé son enveloppe dans la tête, il aurait pu partir au quart de tour mais il n'a même pas bronché.

« - De quel droit tu oses me faire ça ?! C'est une décision qui se prend à deux ! Tu... Comment t'as pu Imran ? »

Il me regardait mais ne parlait toujours pas. Ça avait le don de m'énerver encore plus. J'étais face à lui comme une folle, je pleurais à chaudes larmes et lui il restait de marbre face à moi.

« - C'est de ta faute tout ce qui nous arrive, tu n'aurais pas fait ça on en serait pas là aujourd'hui... T'as tout gâché Imran. Tu me déçois. T'es faible, voilà ce que t'es, un homme faible. »

Son regard avait changé, d'un coup il était rempli de colère.

« Imran : J'suis loin d'être un homme faible, évites de me reprocher quoi que ce soit et de dire que c'est de ma faute. Tu peux t'en prendre qu'à toi même. Je t'ai juré dans les yeux que j'avais jamais touché d'autres femmes que toi, et toi tu m'as même pas cru. J'peux rien faire de plus, j'ai juste accéléré le processus que t'as lancé. »

Cette fois je comprenais qu'il ne m'avait pas menti, mais c'était un peu trop tard.

« - Je... J'attendais que tu me le prouves Imran. Je voulais que tu me montres que ce que tu disais c'était vrai, je voulais des actes.

Imran : Tu voulais des actes que toi même t'as pas su me donner. T'as pas été foutu d'être présente pour moi quand j'étais au plus bas alors j'crois qu'on a plus rien à faire ensemble. »

Ses paroles étaient bien aiguisées, c'est mon cœur qui s'est retrouvé criblé.

Je n'avais plus la force de dire quoi que ce soit. Ce que j'avais engendré c'était retourné contre moi et je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même.

J'avais eu la stupide idée de lui faire croire que je n'étais pas près de lui après l'accident et maintenant pour ça il me détestait. J'avais brisé les derniers liens qui nous unissaient.

Le pire dans tout ca c'est que je n'arrivais même pas à lui dire la vérité. Je m'étais prise dans mon propre piège.

C'est en larmes que je suis retournée dans ma voiture.

Malheureusement notre histoire avait prit fin, mais pas l'amour que je lui porte.

Retour au point de vue d'Imran

J'y suis peut-être allé un peu fort, mais j'avais besoin de lui dire ce que j'avais sur le cœur.

J'ai rendu à Amira sa liberté, et peut-être que c'est pas plus mal.

Ma vie est instable, je me rend compte que de jour en jour les dangers s'enchaînent alors autant qu'elle soit loin de moi. C'est trop risqué pour elle.

Un mois s'est écoulé...

J'étais déjà presque de nouveau sur pattes. J'allais pouvoir reprendre les affaires mais surtout mettre la main sur celui qui a tenté d'mettre fin à mes jours. Aussi fou qu'ça puisse paraître, ce chien a bien réussi à s'cacher durant tout ce temps. Mes gars n'ont pas encore mit la main dessus.

Je prends ma voiture et je me rend à la villa. Ça fait déjà quelques temps que je n'ai pas vu toute l'équipe. Ils avaient vraiment l'air d'être occupés.

Je passe le seuil de la porte et d'entrée je vois que c'est plutôt calme. Étrange.

J'vais dans le salon et je retrouve Nasser qui joue à la play.

« - Wesh, ça va ou quoi ?

Nasser : Oh frère, t'es sur pied ? Ça va et toi ?

- Comme tu l'vois. Ça va, ça va... Ils sont où les autres ?

Nasser : Mohsîn et Adama ils sont à la cave. Adnane je l'ai pas vu et Nadjib il pisse j'crois.

- Merci pour tous ces détails.

Nasser : Tekass.

- Saha le marseillais. »

Je décide de descendre rejoindre les deux hmars au sous sol, j'me demande ce qu'ils foutent là-bas.

J'rentre sur une action qui m'laisse perplexe. Un mec attaché sur une chaise vient de se manger une debza phénoménale d'la part d'Adama.

Ça me rappelle quelque chose...

J'fais un raclement de gorge histoire d'marquer ma présence.

Adama et Mohsîn se retournent vers moi.

Ils viennent m'taper une accolade.

Je jette un œil sur le mec qui est assis sur la chaise. Son visage me dit quelque chose...

Ça y est, j'le reconnaît. C'est le mec que j'avais menacé, celui qui vendait sur l'terrain quand j'passais mon temps à voyager.

« - Il se passe quoi ici ?

Adama : C'est le mec qui t'as tamponné.

- Quoi ? Lui ? »

Je m'approche du mec et arrivé à sa hauteur je m'adresse à lui.

« - T'es pas le petit con qui a vendu sur notre secteur quand on était en déplacement ? »

Le mec me regarde avec une lueur de haine dans le regard mais ne me réponds pas.

J'en déduis que j'ai bien raison, c'est lui.

« - Réponds quand j'te parle enfoiré. »

Je m'attendais pas à que ce soit lui qui m'ai roulé dessus. C'est vrai qu'il avait pas réagit à ma remarque la dernière fois, mais de là à vouloir que je rende l'âme, ça m'paraissait un peu poussé.

J'savais pas comment réagir. J'avais la haine ouais. J'avais envie d'le finir, de lui faire payer ces deux mois que j'ai passé à même pas pouvoir aller chier solo.

« - Laissez moi tout seul avec lui les frères. J'ai besoin d'remettre certaines choses au clair. »

Ils s'en vont sans broncher et j'me retrouve seul face à ce shlag.

Je l'ai détaché.

« - Tu m'as roulé dessus ? »

Aucune réponse de sa part.

« - J'suis qui moi ? Un kelb ? J'suis qui hein ? Ta grosse sœur la chienne ? »

Il s'est levé et s'est mis face à moi. J'sentais que la haine lui montait.

« - Qu'est-ce t'as ? Fais le chaud maintenant, vas-y. Y a que nous deux. Bah alors ? Un corps à corps ça t'fais peur ? »

Il m'a sauté dessus et on s'est mis à s'battre.

C'est vrai que j'avais encore légèrement mal aux côtes, mais avec l'adrénaline et la haine que je lui portais rien n'pouvait m'arrêter.

J'voulais lui briser chacun d'ses os.

Alors qu'il était à terre, j'ai mis un chassé dans sa main.

Il a crié comme un malade, ce qui a dû alarmé les autres puisqu'ils ont tous débarqués dans l'sous-sol.

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