CHAPITRE 8
« Nadjib : Sal fou j'ai cru que quelqu'un avait commis un meurtre. »
L'autre était en train d'se relever mais Adama l'a rattaché à sa chaise.
« Adama : Pourquoi tu l'as détaché ce con ?
- J'préfère quand c'est équitable. »
Juste voir sa gueule ça me mettait le démon donc j'suis remonté en haut.
Nadjib m'a suivit.
« Nadjib : T'es fou, t'es pas complètement rétabli il aurait pu...
- T'insinue quoi là ?
Nadjib : Détends-toi, j'te conseilles juste d'faire attention on sait jamais. »
Mohsîn nous a rejoint à son tour.
« Mohsîn : Plus fou que toi y a pas. T'as vu sa main ?
Nadjib : Elle a quoi sa main ?
Mohsîn : Il lui a pété, elle est toute gonflée et tout. Limite elle pendouille.
- Tant mieux, c'était le but. »
J'avais mal au niveau du thorax mais j'voulais pas leur dire.
J'suis monté à l'étage pour aller dans la salle de bain.
J'ai refermé derrière moi et j'ai soulevé mon t-shirt devant la glace.
J'avais pas mal pour rien parce que j'avais un gros hématome au dessus des abdos.
Ça m'a saoulé, j'suis ressorti de la salle de bain et j'ai avancé vers la cage d'escalier jusqu'à ce que j'entende des pas derrière moi.
J'vois que c'est juste Maria, je m'apprête à poursuivre mon chemin mais quand je me rends compte qu'elle sort de ma chambre et en plus en peignoir j'vois rouge.
Elle était déjà retournée à l'intérieur.
J'pousse la porte de la pièce qui m'sert de chambre quand j'séjourne à la villa.
J'crois que j'ai failli gerber quand j'ai vu la scène.
Je referme directement et prends les escaliers rapidement jusqu'à ce qu'on m'agrippe le bras.
« - Me touches pas crasseuse.
Maria : Mais Imran... Ce n'est pas ce que tu crois. Je... Heu...
- T'as pas d'explications à me donner, juste évites d'poser tes mains sur moi.
Maria : Je voulais seulement que...
- Tu voulais quoi encore ?!
Maria : Que tu sois jaloux, que tu souffres comme je souffre quand je te vois avec ta femme...
- C'est pas en couchant avec d'autres hommes sous mes yeux que tu me feras du mal. Arrêtes de t'humilier toute seule, je ne t'aime pas et je ne t'aimerai jamais Maria. Maintenant, pars loin et oublie moi. »
Je me suis retourné et j'ai poursuivi mon chemin. Je l'entendais sangloter mais qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre ? Rien. Je ne l'aime pas, elle a changé le cours de ma vie avec tous ses mensonges. Elle devrait lâcher prise et m'être reconnaissante de ne pas lui avoir fait du sale.
Nasser descend à son tour.
« - La prochaine fois évites d'faire des cochonneries dans ma chambre. C'est dégueulasse.
Nasser : Ouais, s'cuse, c'était pas prévu... »
J'remonte dans la chambre et avec l'aide de Mohsîn on balance le matelas par la fenêtre. Il est hors de question que je garde ça dans ma chambre.
Je redescend, je vais dans le jardin. Arrivé près du matelas, je sors un briquet de ma poche, je l'allume et je le balance dessus.
Il se met à prendre feu, et je le laisse brûler. Je tema la scène tout fier de moi.
Les mecs vont me tuer, la pelouse va disparaître. -rires- Merlich, on appèlera un jardinier.
Y a Adama qui débarque avec l'extincteur.
« Adama : Tu veux mettre le feu à toute la villa ou quoi ?
- Non, mais j'pouvais pas garder ça ici, tu devrais me remercier. »
Il éteint le feu, j'vois qui reste plus grand chose du matelas et franchement ça me satisfait.
« - Tu diras à Maria de nettoyer. »
Je m'en vais sur ses paroles. J'vais m'poser au salon, j'ai toujours mal au niveau des abdos mais je résiste. J'sens que si je me plains on m'fera la morale et franchement c'est la dernière des choses que j'souhaite.
Au même moment Adnane entre dans la pièce.
« - Enfin t'es là toi ? Je t'ai cherché partout.
Adnane : On a une merde.
- Comme d'hab, qu'est-ce qui se passe ?
Adnane : Pierrot m'a dit que les keufs d'la brigade des stups étaient chauds sur nous. On risque d'y passer.
- Putain. Mais il devait pas faire en sorte que justement ça arrive pas ?
Adnane : L'réseau a prit trop d'ampleur, il a pas su gérer. Ce iench veut pas risquer d'aller en taule pour nous. Fallait s'y attendre.
- Un problème de plus à la liste, comme si on en avait pas assez.
Adnane : Ils ont retrouvé le fdp qui t'as tamponné.
- Ouais j'sais. J'ai même eu un petit accrochage avec.
Adnane : Et pourquoi ça sent l'barbecue dans l'jardin ?
- Ça c'est tout une autre histoire.
Adnane : Déclare.
- Maria elle a osé ken dans mes draps, j'étais obligé de nettoyer derrière son passage.
Adnane : Avec qui ? Nasser j'parie ? T'es toujours dans l'excès toi. -rires- »
Je le suis dans son rire et acquiesce.
Il est ensuite parti prévenir les autres pour ce qu'il avait appris.
Les problèmes s'enchaînent c'est fou. On a aucun répit, mais bon c'est cette vie qu'on a choisit. Maintenant faut assumer.
J'ai pas envie d'séjourner à Fleury ou à Fresnes, j'suis pas non plus prêt à voir un d'mes re-frè tombés. Comme d'habitude on est dans un bourbier.
Tout le monde m'rejoint dans le salon.
« Nadjib : On va devoir faire profil bas les mecs.
- Faudra limiter les allers-retours ici déjà.
Adama : L'autre qu'on a dans la cave on peut pas l'garder ici. Va falloir le relâcher.
- Ah non, on va relâcher personne et surtout pas lui. Déplacez le si vous voulez mais pour l'moment il reprend pas sa liberté.
Mohsîn : J'comptais pas le laisser partir aussi rapidement. J'ai d'autres projets pour lui... C'est moi qui le déplacera soir-ce.
Adnane : Bon, prenez ce dont vous avez besoin parce qu'on va sûrement être surveillés. Faudra pas revenir ici. »
Comme prévu on a tous quitté la villa, sauf Nasser qui allait resté pour surveiller et pour que les ennemis voient que c'est quand même habité.
J'suis posé dans ma voiture avec Adnane. On discute tout en prenant la route de mon appart. Mon téléphone s'est mis à sonner je l'ai attrapé.
Je regarde que c'est Wassila qui m'appelle. Je décroche.
« - Salem Aleykoum.
Wassila : Aleykoum Salem. T'as deux minutes ? J'aimerai te parler.
- J'conduis là. J'te rappelle en rentrant si ça te dérange pas.
Wassila : Ça marche, à toute à l'heure. »
Je raccroche. Adnane range son téléphone dans sa poche à son tour.
« Adnane : Mohsîn a déplacé l'autre fou.
- Saha.
Adnane : C'était ta belle-sœur ?
- Ouais.
Adnane : Pourquoi elle t'a appelé ?
- J'sais pas, je lui ai dis que je la rappèlerai plus tard. »
Adnane est venu se posé avec moi à la baraque. On a fait une partie d'play mais il a finit par repartir.
J'en ai profité pour rappeler Wassila.
« - Allô ?
Wassila : Oui. Salem Aleykoum.
- Aleykoum Salem, tout l'monde va bien ?
Wassila : Tout le monde sauf Amira.
- Elle a quoi ?
Wassila : Ça fait un mois qu'elle pleure Imran.
- ...
Wassila : J'aurai aimer ne pas m'en mêler crois-moi, mais la ça devient plus possible. Je tenais à t'appeler pour que tu le saches et que tu ne me dise pas que je l'ai fais dans ton dos ou quoi... Mais j'vais convaincre Amira de signer ces papiers et de les envoyer à son avocat. Maintenant Imran tout ce que je te demande c'est qu'après le divorce tu essayes de ne plus la contacter, que tu la laisse tourner la page et laisser le passé au passé.
- Euh... Je te rappelles j'ai un double appel. »
C'était un mytho pour vesqui la conversation. C'est vraiment pas des choses dont j'avais envie de parler, encore moins avec elle et surtout pas au téléphone.
En réalité j'étais sur le cul, cette petite elle en a dans la tête, beaucoup plus mature que les filles de son âge. J'sais qu'elle voulait se la jouer sévère et essayer d'protéger sa sœur donc j'pouvais pas lui en vouloir.
Ça m'a aussi mis une claque. Ça fait presque plus d'un mois que je fais souffrir Amira. Je pensais pas qu'elle pleurerai autant pour moi. J'suis vraiment un connard.
Quelqu'un toque à la porte, je me lève avec pour but d'ouvrir.
« - Quel bay toi ? Tu vas bien ?! Ça f'sait longtemps. »
Je lui fais une petite accolade, je le laisse entrer.
« Anas : Ça va moi mais toi comment tu vas ?
- Comme tu peux le voir, el hamdoulilah ça va.
Anas : Pourquoi on te voit plus chez la belle-famille ?
- C'est compliqué.
Anas : Ça va plus avec Amira c'est ça ?
- Ouais.
Anas : Tu devrais tout lui dire, sinon elle finira par tout apprendre par elle-même.
- Crois moi, c'est déjà fait.
Anas : Comment ça ?
- Elle a appris deux/trois trucs, du coup elle digère pas.
Anas : Ah ouais, quand ça ?
- Un bout d'temps déjà.
Anas : Ah ouais, mais elle t'aime vraiment alors.
- Pourquoi tu dis ça ?
Anas : Elle a dormi toutes les nuits auprès d'toi pendant que t'étais à l'hosto, sur un vieux fauteuil même pas confortable en plus.
- Mais non, c'est pas possible. On m'a justement dit qu'elle avait pas mit un seul pied à l'hôpital.
Anas : Pourtant elle était bien là.
- Putain...
Anas : Tu devrais tout lui dire. À Hiba je lui ai pas menti sur mon passé. Je lui ai tout dit.
- C'est pas pareil Anas, toi c'est ton passé moi c'est encore ma vie aujourd'hui. »
[...]
Anas était parti et moi j'avais grave la haine.
J'ai pas réfléchis et je suis parti chez Souhayl.
J'avais l'mort, il m'avait menti.
J'sonne, il m'ouvre. Je tâte les lieux des yeux, tant mieux il est tout seul.
« Souhayl : Salem Aleyk...
- Me dit même pas Salem !
Souhayl : Il t'arrive quoi là ?
- Dis moi que t'es pas sérieux là ?!
Souhayl : Tu m'parles de quoi toi ?
- Comment ça j'te parle de quoi ?! Tu t'fous d'ma gueule en plus ?!
Souhayl : Parles moi mieux, wAllah j'vais pas rigoler longtemps.
- Pourquoi tu m'as menti ?
Souhayl : Menti ? Ah... Tu me parles d'Amira ?
- Dis moi pourquoi tu m'as pas dis la VÉRITÉ ?
Souhayl : Elle me l'a fait juré.
- Tfou 3lik ! C'est ça ton excuse ? Pendant tout ce temps tu voyais que j'étais pas bien et que mon couple s'déchirait à petit feu et la seule chose que t'as à me dire c'est ça ?!
Souhayl : J'savais pas que ça avait pris autant d'ampleur ! Peut-être que si tu passais plus de temps avec ta famille je l'aurais vu !
- Le pire dans tout ça c'est que tu me l'as dis dans les yeux ! Dans mes putains de 3eynines ! T'appelles ça la famille ? Moi j'suis ton frère, t'aurais pas dû me le cacher. J'vais même plus perdre de temps avec toi, zappes-moi. Salem. »