Premier rendez-vous établi avec succès
CHAPITRE 5 : RENDEZ-VOUS ÉTABLI AVEC SUCCÈS
Il était dix-sept heures et c’était la fin des cours de la soirée pour ma classe. J’avais hâte que la capitaine de notre équipe me raconte ce qui s’était passé à ses heures d’absence en classe. Et lorsqu’il sonnât l’heure de la fin des cours, je rangeai mes affaires dans le sac. Je recopiais les cours au fur et à mesure que le professeur recopiait. J’avais programmé dans la tête que dès qu’il aura fini de recopier les leçons, moi aussi, j’allais finir. Et cet après-midi-là, je suivais ses mots au même moment qu’il avançait. Et comme s’il n’était pas souvent sûr de ce qu’il recopiait, il effaçait d’autres mots à des moments donnés. Mais cela ne me coûtait rien de faire une petite barre sur ces mêmes erreurs que j’ai aussi faites dans mon cahier.
Je rangeais ma boîte des mathématiques quand j’aperçus mes deux copines s’avancer vers moi. Dans la classe, chacune de nous avait sa camarade. D’aucunes avaient aussi formé des groupes comme nous mais d’autres se préfèrent par paire. Dans la classe, Claudia avait seulement deux amies ; Cécilia en avait également deux et moi aussi, j’en ai deux. Faut-il citer les deux amies de chacune de nous ? Je pense que c’est inutile.
– Avez-vous déjà fini de recopier vos cours ? leur lançai-je, taquine.
– Quel cours ? On s’en fiche ! s’exclama Cécilia, l’air sérieux.
– Alors, repris-je, t’a-t-elle déjà raconté ce qui s’était passé le matin ?
– Pas encore ! Elle voudrait le dire en ta présence, me répondit Cécilia.
– Ok, j’ai déjà fini de ranger mes affaires ; nous pouvons partir.
Et nous prîmes la direction de la cour. J’étais pressée que notre capitaine commence la narration de son récit mais toujours était-il qu’elle avait préféré garder son silence jusqu’à je ne sais où.
On marchait encore dans la cour quand le proviseur lui fit bonsoir de la main.
– Allons le saluer, les copines, nous chuchota Claudia.
À trois, nous nous dirigeâmes à l’adresse de l’homme autoritaire. À notre arrivée en face de lui, Claudia la salua avec révérence. Nous aussi, nous suivîmes ses pas pour le saluer aussi.
– Alors, qui sont-elles ? questionna le proviseur.
– Ce sont mes copines, répondit Claudia avec des sourires qui lui entouraient les lèvres.
– Tes copines ? Qu’elles sont belles, voyons !
Et ne sachant pas que je devrais dire merci, je gardai mon silence mais avec de petits sourires.
– Ne pouvez-vous pas dire merci ? rétorqua-t-il d’un air amusant.
– Oh désolées, merci ! répondîmes Cécilia et moi.
– Quand on vous qualifie de belle ou de si ou de ça, ayez toujours la décence de répondre “merci”, nous ajouta-t-il.
– Sûrement qu’elles ne savaient pas ! répondit Claudia à notre place.
– Je suis d’accord, accorda-t-il. Alors, vous avez fini les cours ?
– Oui monsieur, nous avons fini les cours de la soirée, répondit Claudia.
– D’accord ! Je vous souhaite alors une très bonne soirée et une très bonne nuit par anticipation.
Mes copines et moi répondîmes d’un “merci monsieur” avant de nous séparer de lui.
Lorsque nous arrivâmes sur le perron du portail, je demandai à ma copine s’il n’était pas toujours temps de nous raconter son aventure.
– Tu es trop pressée, toi ! me dit-elle.
– Que veux-tu que je fasse. Toi aussi, depuis midi que tu devrais nous parler des scènes qui ont succédé ta visite chez ce monsieur, tu n’as pas cessé de nous tourner. Ou bien Cécilia, n’as-tu pas soif d’entendre ce qui s’est passé de dix heures à midi moins le quart ?
– Je ne comprends plus le jeu. Or bientôt, mon chauffeur sera là et m’emmènera avec lui, se plaignit Cécilia.
– Je suis désolée les filles. Mon chauffeur sera aussi là tout à l’heure. Bien, je vous raconte rapidement les faits. Aujourd’hui, quand j’étais allée le saluer, il m’a demandé si j’étais de la cour de l’école. J’ai pensé même lui retourner la question pour lui demander s’il avait les yeux crevés qui ne lui permettaient pas de reconnaître les mêmes élèves qu’il prenait tout son temps à battre. Mais une voix intérieure m’a suppliée et m’a demandé de faire preuve de politesse et j’ai retenu mes mots malveillants. Je lui ai donc répondu oui et il m’a demandé pourquoi je ne venais pas lui rendre visite ou bien est-ce que c’est parce que je le trouve aussi bizarre comme mes autres camarades ? J’ai commencé par rire et je lui ai répondu par la négative, en effet ; je n’aime pas fréquenter les autorités d’une école. Il m’a dit qui il est quand même ! Et je lui ai répondu que c’est vrai. Et il m’a ensuite demandé pourquoi j’ai l’habitude de fuir les autorités d’une école et j’ai gardé ma bouche béante à sa question. C’est alors qu’il a commencé à m’observer petit à petit. Ensuite, il m’a dit sans aucune gêne que j’avais de gros lolos. J’ai souri et lui ai demandé s’il en était sérieux. À ma question, il a commencé à rire. Il me demanda si on avait cours et je lui ai répondu oui. Malgré mon affirmation, il m’a demandé de venir lui balayer son petit bureau.
– Le même bureau ? s’enquit Cécilia.
– Non, le deuxième bureau qu’il n’ouvre jamais et dont je vous avais parlé.
– Celui dans lequel se trouve le lit ? demandai-je à mon tour.
– C’est exact ! Je n’ai pas refusé de lui rendre service parce que j’étais consciente de ce qui m’avait emmenée. Il m’a ouvert la porte du bureau et m’a aidée à allumer les deux grandes lampes qui étaient installées dedans. Il me montra le coin où se trouvait le balaie et j’allai le chercher. Il retourna dans le bureau principal et alla allumer la petite radio qui se trouvait sur son bureau. Au bout de quelques secondes, il revint et commença à me charger de questions stupides.
– Des questions stupides ? demanda Cécilia.
– Oui, des questions qui n’ont aucun sens. Il me demandait si j’admirais son petit bureau de repos ? Mine de rien, il commença à me toucher par derrière alors que je m’étais courbée en train de balayer la salle.
– Et tu ne lui as pas frappé les mains ? lui demandai-je.
– Comment je peux faire ça ? Au contraire, je me voyais réussir mon jeu.
Soudain, une voiture se fit remarquer par son cri de klaxon.
– Oh merde, mon chauffeur est là ! s’exclama Claudia avec grande désolation.
– Tu ferais mieux de lui dire d’attendre parce que tu dois finir ton récit, ordonna Cécilia.
– C’est vrai, tu dois finir de nous raconter cette aventure puisque c’est ce que tu as promis, ajoutai-je.
Claudia se précipita vers l’homme conducteur et alla lui parler. Nous étions très loin d’imaginer ce qu’elle lui aurait pu dire. Mais au final, le monsieur avait coupé le moteur du véhicule et était aller le garer dans un petit coin.
– Alors, et on parlait, entama-t-elle.
– Attends un instant, lui as-tu demandé de t’attendre ? chuchotai-je.
– Il n’a pas le choix ; il est après tout à ma merci. Alors, et je parlais. D’un coup, il m’a soulevée et m’a jetée dans le lit. Il m’a ensuite demandé si j’avais aimé ce qu’il m’a fait et j’ai répondu par l’affirmative. En même temps, il a commencé à me caresser. En quelques minutes, j’ai commencé à mouiller. Je mouillais et si vous me touchez le slip, vous allez croire que c’était de l’eau qu’on m’avait versée dans les poils.
– Quoi ? Tu es sérieuse ?
– Tu ne peux pas me croire, Cécilia. Le proviseur, je vous jure qu’il a la manière de tuer une femme d’envie. En moins de quelques secondes, il m’a complètement déshabillée et m’a ôtée mon slip. Sans demander mon avis, il a commencé à me baiser...
– Quoi ? Donc tu as été défoncée aujourd’hui par le proviseur ? s’écria Cécilia.
– Parle doucement, reprocha-t-elle.
– Je suis désolée, s’excusa Cécilia.
– C’est entendu ! Demain, vous devriez-vous mettre dans vos nouvelles uniformes et je vais gérer la suite pour vous.
– D’accord ! Donc toi tu n’es plus sur la liste des personnes têtues qu’on frappe à chaque manquement de discipline ? lui demandai-je d’un air sérieux.
– Je peux déjà dire oui que je ne suis plus sur votre liste. Mais sans vous mentir les filles, il m’a bien fait la chose aujourd’hui. Il a un très joli pénis. J’ai enfin compris pourquoi Idelphonsia et sa copine ne manquent jamais de lui rendre visite. Je pense que c’est maintenant notre tour.
Cécilia et moi, on regardait Claudia comme si on ne l’avait jamais vue auparavant.
– Bien, les filles, il faut que je vous fausse compagnie ; on s’attrape demain, nous dit-elle en nous serrant les mains.
Cécilia, après un petit sourire tapissé sur les lèvres, me souhaita une bonne suite de soirée avant de regagner elle aussi le véhicule de son père.
Moi j’attendis le passage d’un conducteur de taxi-moto pour héler.
***
Puisque tout se passe au lycée, nous voici ce matin encore dans la cour du lycée. J’ai bien envie de vous identifier le lycée mais quelque chose me dit à l’esprit que si j’ose, vous allez nous dénoncer ; mes copines et moi. Alors, mieux vaut vous épargner du nom de notre lycée. Je peux vous dire sans peur sur le cœur que c’est l’un des lycées de Cotonou, la capitale économique du Bénin ; la ville où s’opère plus de délits.
Avant de rentrer à la veille, la nouvelle tenue que nous avait cousue Claudia était cachée dans mon sac. Et d’ailleurs, personne ne fouille mon sac. J’ai ma chambre personnelle et les enfants de ma tante ont aussi les leurs. Personne ne faufile dans celle de l’autre et d’ailleurs, nous nous respectons dans la maison au point que personne ne cherche à provoquer l’autre.
Ce matin-là, j’étais très matinale parce que moi aussi, il fallait que je me mette dans la cadence des pas de Claudia. Je m’étais directement dirigée dans les toilettes pour aller enlever l’uniforme que j’avais portée depuis la maison au détriment de la nouvelle. Je saisis mon sac et l’accrochai dans mon dos. Au lieu d’aller directement en classe, je me dirigeai au bureau du proviseur pour lui dire le bonjour matinal.
– Comment ça va, jeune fille ? me répondit-il, les sourires aux lèvres.
– Je vais bien, monsieur ; merci !
– Me paraît-il que j’ai déjà vu une fois ce visage.
– C’est vrai ! J’étais venue ici vous saluer hier avec ma copine Claudia et…
– Oui oui oui ! Vous êtes de la même classe, je parie !
– Si, nous sommes de la même classe.
– Et c’est quel prénom ?
– Cathy !
– Oh, quel joli prénom ! Tu as un très joli prénom et en plus de ça, tu es belle !
– Merci monsieur !
– Alors, tu peux passer me voir à dix heures ?
– Avec plaisir, monsieur !
– D’accord, viens à mon bureau à dix heures.
– D’accord, monsieur ! À tout à l’heure donc !
Je m’empressai les pas et me dirigeai vers notre salle de classe. C’est alors que j’aperçus mes deux copines debout sur la terrasse, me regardant avec étonnement.
– On te voyait parler avec le proviseur, remarqua Cécilia.
– C’est vrai ! On se taquinait lui et moi, lui répondis-je.
– Il t’a sûrement demandé de repasser, me surprit Claudia.
– C’est vrai, c’est ce qu’il m’a demandé.
– Je savais ! Et tu iras le voir n’est-ce pas ?
– Je voudrais que cette volonté vienne de toi.
– Je suis qui pour te l’en empêcher ? Tu peux partir ! Et d’ailleurs, c’était notre point commun.
– Merci de l’accord, fis-je à l’adresse de Claudia.
Ensemble, nous nous dirigeâmes vers nos places respectives.
Impatiemment, j’espérais dix heures pour aller me faire défoncer aussi comme Claudia par le proviseur. J’avais hâte d’aller découvrir de quoi était capable ce monsieur qui se cachait derrière un nom d’honneur alors qu’en réalité, il n’était qu’un faux-type.
Et là, c’est la fin de l’entame de notre histoire. Serrez à présent vos ceintures pour lire LA BANDE DES FILLES CLITORIDIENNES que nous sommes devenues au fil du temps.