Chapitre 7
Alaric hocha la tête. « Si nous pouvons trouver cette amulette, nous pourrons identifier notre ennemi. Mais il est probable qu’il la cache bien. »
« Peut-être, » répondit Stella, « mais il doit y avoir des signes. Des indices que nous avons manqués. »
Ils passèrent des heures à éplucher les textes anciens, cherchant le moindre indice. La nuit avançait, et la fatigue commençait à peser lourdement sur leurs épaules. Pourtant, Stella refusait d’abandonner. Elle savait que chaque minute comptait.
Soudain, un passage attira son attention. « Alaric, écoute ça. Il est dit que les membres de la secte portaient des marques distinctives sur leur peau, des symboles de leur allégeance. »
Alaric se redressa. « Si nous pouvons trouver ces marques, nous aurons notre preuve. »
« Mais comment les trouver sans éveiller les soupçons ? » demanda Stella, réalisant la difficulté de la tâche. « Nous ne pouvons pas accuser quelqu’un sans preuve tangible. »
Alaric réfléchit un instant. « Peut-être que Lena pourrait nous aider. Elle connaît bien les membres de la communauté. Si quelqu’un cache ces marques, elle pourrait avoir une idée de qui il s’agit. »
Stella se leva. « Allons lui parler. »
Ils quittèrent la bibliothèque et se dirigèrent vers la maison de guérison où Lena était soignée. À leur arrivée, ils trouvèrent Lena éveillée, bien que visiblement affaiblie.
« Lena, » commença Stella doucement, « nous avons trouvé quelque chose dans les livres de ma mère. Les membres de la secte des sorciers noirs portent des marques distinctives sur leur peau. Nous pensons que notre traître pourrait en avoir une. »
Lena fronça les sourcils, réfléchissant. « Des marques… Oui, je me souviens que certains anciens parlaient de cela. Mais c’est un secret bien gardé. Si notre traître est vraiment un membre de cette secte, il fera tout pour cacher ces marques. »
« C’est pourquoi nous avons besoin de ton aide, » ajouta Alaric. « Tu connais mieux les habitants de Silverwood que quiconque. Y a-t-il quelqu’un qui te semble suspect ? Quelqu’un qui pourrait cacher ces marques ? »
Lena ferma les yeux, se remémorant les interactions passées. « Il y a bien quelqu’un qui a toujours été… différent. Elias. »
Stella se figea. « Elias ? Mais c’est lui qui m’a montré l’invocation dans le bâtiment abandonné. »
Lena ouvrit les yeux, une lueur de compréhension traversant son regard. « Cela pourrait être une ruse. S’il savait que nous étions sur ses traces, il aurait pu t’induire en erreur pour détourner les soupçons. »
Stella sentit un frisson la parcourir. « Si c’est vrai, alors Elias est plus dangereux que nous le pensions. Nous devons agir vite. »
Alaric se redressa. « Nous devons confronter Elias, mais discrètement. Nous ne pouvons pas le laisser s’échapper. »
Ils élaborèrent un plan. Stella et Alaric iraient voir Elias, prétendant avoir besoin de son aide pour renforcer les protections magiques. Pendant ce temps, Aiden et quelques membres de confiance des Silver Claws surveilleraient les alentours, prêts à intervenir si nécessaire.
• * *
Le lendemain, Stella et Alaric se rendirent chez Elias, leur cœur battant à tout rompre. Elias les accueillit avec son sourire habituel, mais Stella ne pouvait s’empêcher de se méfier.
« Elias, » commença Alaric, « nous avons besoin de ton aide pour un rituel de protection. Cela nécessite la participation de plusieurs sorciers et loups-garous. »
Elias hocha la tête. « Bien sûr. Que puis-je faire pour aider ? »
Stella observa attentivement Elias, cherchant le moindre signe de nervosité. « Nous devons vérifier certaines marques magiques sur nos corps pour s’assurer qu’il n’y a pas d’interférences. Cela inclut des marques anciennes qui pourraient perturber le rituel. »
Elias sembla hésiter une fraction de seconde. « Des marques anciennes ? »
« Oui, » répondit Alaric calmement. « Nous devons nous assurer que personne ne porte de marques qui pourraient attirer les forces des ténèbres. »
Elias se força à sourire. « Très bien, procédons. »
Stella et Alaric commencèrent à vérifier les marques sur leurs bras, simulant une inspection minutieuse. Quand vint le tour d’Elias, celui-ci montra une certaine réticence.
« Nous devons être sûrs, » insista Stella, tentant de cacher son inquiétude. « C’est pour la sécurité de tous. »
Elias finit par tendre son bras, mais ses yeux évitaient le regard de Stella. Quand elle découvrit une marque obscure cachée sous un bandage, son cœur se serra. La preuve était là.
« Elias, » murmura-t-elle, « pourquoi as-tu cette marque ? »
Elias tenta de reculer, mais Alaric fut plus rapide, attrapant son bras. « Ne bouge pas, » ordonna-t-il.
Aiden et les autres membres des Silver Claws apparurent alors, encerclant Elias. « Tu es en état d’arrestation, » déclara Aiden d’une voix ferme. « Pour trahison et association avec les forces des ténèbres. »
Elias se débattit, mais il était trop tard. Les membres des Silver Claws l’entravèrent, l’emmenant vers le centre de détention. Stella sentit une vague de soulagement, mais aussi une profonde tristesse. Un des leurs avait trahi Silverwood.
« Nous avons encore beaucoup de questions, » dit Alaric en regardant Elias être emmené. « Nous devons découvrir pourquoi il a fait cela et s’il a des complices. »
Stella hocha la tête. « Nous ne sommes pas encore sortis d’affaire. Mais au moins, nous avons fait un pas en avant. »
Alors qu’ils quittaient la maison d’Elias, Stella savait qu’un nouveau chapitre de leur combat venait de s’ouvrir. Ils avaient révélé la trahison, mais les ombres du passé continuaient de menacer leur avenir.
La capture d’Elias avait secoué Silverwood jusqu’à ses fondations. La révélation de sa trahison marquait un tournant dans la lutte contre les forces obscures, mais elle laissait également un goût amer. Stella se tenait devant la cellule d’Elias, les yeux rivés sur lui. Il était assis dans un coin, les mains enchaînées, ses yeux trahissant une étrange sérénité.
« Pourquoi, Elias ? » demanda Stella, la voix empreinte de douleur. « Pourquoi as-tu trahi notre communauté ? »
Elias leva les yeux vers elle, son visage impassible. « Vous ne comprenez pas, Stella. Il y a des forces à l’œuvre bien au-delà de ce que vous pouvez imaginer. Je ne suis qu’un pion dans un jeu plus grand. »
Stella serra les poings. « Explique-nous alors. Pourquoi as-tu voulu ramener le Dévoreur ? »
Elias esquissa un sourire amer. « Le Dévoreur n’est qu’un outil. Un moyen de libérer un pouvoir plus ancien et plus puissant. Quelqu’un d’autre tire les ficelles, quelqu’un que vous ne pourrez jamais atteindre. »
Aiden, qui se tenait à côté de Stella, s’avança. « Qui est ce quelqu’un, Elias ? Donne-nous un nom. »
Elias secoua la tête. « Même si je le voulais, je ne pourrais pas. Vous ne le trouverez jamais. »
Stella sentait la frustration monter en elle. « Nous devons savoir, Elias. C’est la seule façon de protéger Silverwood. »
Elias resta silencieux, son regard se perdant dans le vide. Aiden posa une main réconfortante sur l’épaule de Stella. « Viens, nous devons parler aux autres. Nous ne pouvons pas perdre de temps. »
Ils quittèrent la cellule, laissant Elias à ses sombres pensées. Dehors, l’atmosphère était tendue. Les chefs de meute et les sorciers se rassemblaient pour discuter de la situation. Ethan prit la parole, sa voix grave résonnant dans la salle.
« Nous avons un traître parmi nous, mais nous devons rester unis. Nous devons continuer à chercher des réponses. Lena, as-tu pu tirer quelque chose de ton étude des marques ? »
Lena, qui se remettait lentement de ses blessures, hocha la tête. « Les marques sur Elias sont des symboles de contrôle. Cela signifie qu’il est peut-être sous l’influence de quelqu’un d’autre. Nous devons découvrir qui contrôle ces forces. »
Stella se tourna vers Alaric. « Nous devons continuer à explorer les livres de ma mère. Il doit y avoir quelque chose que nous avons manqué, un indice sur celui qui tire les ficelles. »
Alaric acquiesça. « Nous travaillerons toute la nuit s’il le faut. »
La réunion se poursuivit, chacun proposant des stratégies pour renforcer la sécurité de la ville et surveiller les comportements suspects. Mais Stella savait que le temps jouait contre eux. Le véritable ennemi restait dans l’ombre, attendant le moment propice pour frapper à nouveau.
• * *