CHAPITRE 5
**Robert Kendu**
Le docteur Eduard présente maintenant un danger pour moi, je dois faire quelque chose pour me débarrasser de lui, je refuse qu'il dévoile toute la vérité, je compose un des numéros de mes nettoyeurs que j'appelle...
- Allô Boss, répond-t-il de l'autre bout de téléphone.
- Zed, j'ai une autre mission pour toi...
- Oh ! ça tombe bien, je m'ennuie ici, quelle est la mission Boss ?
- Je te rejoins dans quelques minutes, quelle est la position de l'homme que je vous ai confié ?
- Toujours dans l'inconscience, mais il respire...
- D'accord, j'arrive...
Depuis un certain temps, j'ai compris qu'il ne faut toujours pas demeurer bon, ce n'est pas mon problème si quelqu'un m'en voudra pour mes actes, on dit : "la vie est un combat où tous les coups sont permis" ce n'est pas moi qui ai inventé ce dicton, j'étais doux, sympa et compatissant, mais tout cela ne m'a donné en retour que de la déception et de l'échec dans tout ce que j'entreprenais, quand j'ai opté pour élimination de mes adversaires politiques, me voici aujourd'hui appelé "Son excellence monsieur le ministre" et j'envisage bien plus que ça, dans tous les cas, l'argent est mon seul profit, Freddy est le Directeur de cabinet du gouverneur, je dirais, entre lui et moi il n'y a pas conflit, je vise faire tomber le gouverneur qui a essayé de me contrecarrer lors d'une réunion, il présente lui aussi un danger pour moi, bah ouais ! je fais toujours une attaque d'avance sur mes adversaires, avant qu'il ne m'attaque c'est pourquoi tout celui qui présente un danger pour moi est attaqué bien avant le combat, ce Directeur de cabinet est mort d'après tout le monde, nous avons réussi à monter ce gros mensonge, le docteur Eduard et moi, en fait, je surveillais secrètement la vie de Freddy grâce à mes espions jusqu'au jour où il a eu un accident en se rendant dans une Clinique, on lui a emmené dans l'hôpital du docteur Eduard, informé par mes espions je contactai aussitôt le docteur, je lui proposai un marché qu'il accepta à contre-coeur, cela ne me regardait vraiment pas, l'essentiel c'est qu'il ait accepté de changer le corps de Freddy avec un cadavre dans la morgue de son hôpital, après quoi on lui a kidnappé, quelques médecins seulement sont au courant du drame et ont coopéré à cela moyennant du pognon, c'est tout à fait normal ça !
À 30 minutes du trajet, j'arrive dans la résidence de Zed qui, est tellement éloignée de la ville, je gare ma voiture et me dirige à l'entrée. Ça fait cinq ans que je connais Zed, c'est un gang trop puissant, il a toute une équipe des gangs et sont bien armés...
- Bonjour Boss,
- Bonjour, où est Z ?
- À l'intérieur boss, répond un homme qui se tient à l'entrée...
J'avance dans le hall, je me stoppe net par l'arrivée de Z, qui me donne place, je m'assois en croisant les bras...
- Boss, c'est quoi la mission ?
- Je veux d'abord voir Freddy...
- Oh oui, par ici.
Nous empruntons un couloir qui mène dans une salle obscure, je peux seulement apercevoir un lit au centre, plus j'avance plus la vue devient un peu claire,
- Boss, ne le dérangez surtout pas. Me dit Zed.
- Tu peux mettre un peu de lumière ? je veux bien lui voir.
- D'accord boss.
Il allume une lampe à pille qu'il pose au chevet...
- Le reflet a légèrement changé...
- Évidemment... Alors dites-moi c'est quoi la mission actuelle ?
- Éliminer le docteur Eduard.
- Quoi ? Pourquoi donc ?
- Il veut nous dévoiler, répondis-je, il veut abandonner cette opération.
- C'est la raison pour laquelle il ne vient plus contrôler le monsieur sous le coma ? ça fait deux jours qu'il ne vient pas ici...
- Voilà pourquoi il doit mourir.
**Freddy Tshita**
...J'entends quelque bruit autour de moi, j'essaie d'ouvrir petitement les yeux, j'ai mal à la tête, mais je parviens à les ouvrir quand même, deux hommes entretiennent devant moi, où suis-je ? Qui sont ces gens ? je ne les reconnais même pas ! où suis-je ? Seigneur Jésus, je me rappelle que j'étais au boulot, à l'heure de la pause alors qu'un numéro inconnu m'appelle et me dit que ma femme est hospitalisée, je pris alors ma voiture, j'accelère la vitesse en conduisant, je viens heurter contre une autre voiture devant moi...Nonnn Seigneur !
- Qui êtes-vous ? où suis-je ? hein ? vous m'ententez ? Euh ! Criai-je de toutes mes forces, mais je crois qu'ils ne m'entendent pas, j'essaie de me lever...
- Boss, il a bougé. Dit un d'entre eux.
- Occupe-toi de lui, tu me rejoins au salon, répond l'autre qui, sûrement sort de la pièce.
- D'accord...
Il s'avance plus près de moi, je peux bien voir son visage, franchement, je ne lui ai jamais vu avant.
- Où suis-je ? pourquoi vous me gardez ici ?
- Vous êtes en sécurité monsieur,
- En sécurité ? qui êtes-vous ? pourquoi je suis ici ?
- Vous avez eu un accident il y a deux semaines, vous rappelez vous de quelque chose ?
- Vous êtes malade ! deux semaines ? vous avez un problème de tête...
- On ne m'insulte pas monsieur, tu es ici chez moi, encore une insulte tu regrettes ta vie d'ailleurs... CORDE ! se cria-t-il.
Une femme lui apporte une corde qu'il prend et s'apprête à m'attacher les deux pieds, je me débats mais en vain, il réussit à m'attacher les deux pieds malgré moi..
- Déliez-moi, déliez-moi s'il vous plaît, je vous supplie... Ne me faites pas du mal, ma femme est enceinte, pitié, pitiéeeee !
- Tu peux crier tellement que tu peux, personne ne t'entend...
- S'il vous plaît... Ayez pitié de moi, vous voulez quoi je vous donne ? de l'argent ? je vous le promets...
Je crie de toutes les forces de mon corps, je pleure encore et encore mais mon massacreur disparaît dans les parages, je suis foutu, qui peut me vouloir cette torture ? qui ai-je offensé ? qui m'en veut jusqu'à ce niveau ?
Je gémis encore plus jusqu'à m'endormir dans cette position, je suis réveillé par une jeune femme bizarrement habillée ; elle n'a presque rien porté, elle est en singlet et porte juste une petite culotte à dentelles qu'on porterait quelquefois sous une jupe ou sous une robe, ceci laisse voir ses cuisses grasses, se tient à mes côtés...
- Bonjour, je m'appelle Naomie...
- ...
- Vous voulez mangez quelque chose ?
- ...
Je ne réponds toujours pas car elle ne m'inspire pas confiance, elle serait peut-être la pute de mon persécuteur de toute façon l'heure...
- Ah je vois, s'exclama-t-elle avant de disparaître un moment pour réapparaitre après avec un plateau en mains qu'elle me fait humer...
- Ça sent bon n'est-ce pas ? dit-elle en dessinant un sourire à ses lèvres pulpeuses comme celles des filles publiques de la ville, j'ai de la nausée à la regarder seulement, mon Dieu vient à mon secours, je ne mérite pas ça Seigneur...
- Bah ! tu peux manger seul ? ou tu veux que je t'aide à manger ?
Je ne réponds toujours rien, je n'ai qu'une envie ; la sauter au cou et l'étrangler, malheureusement je ne peux pas, elle prend la cuillère avec laquelle elle prend une petite quantité du mets et la dirige vers ma bouche, c'est du riz parfumé, je n'ai pas envie de manger son plat mais je me vois contraint de manger, je ne sais pas quand je sortirai de ce merdier et comment, j'ouvre timidement et bouche et la permets de m'aider à manger, il est bon son plat mais je ne vide pas le plateau malgré ma fringale.
**Fabien Bula**
Je suis allongé sur un sofa dans mon salon face à la télé, suivant les informations du jour sur RTNC, un docteur a été trouvé mort assassiné dans son domicile cet après-midi, il y a toujours ça dans mon pays pendant que les autres pays évoluent et deviennent plus puissants, les meurtres sont par-ci par-là, les ados dans la rue, les fonctionneurs de l'État impayés, les guerres et troubles continus à l'Est, comme ce pays est malsain !
- Bonjour papa,
Je tourne vers la voix que je reconnais très bien.
- Oh ! ma beauté, comme tu m'as manqué !
- Toi aussi papa, je savais que je te trouverais à la maison aujourd'hui, comment ça va ?
- Ça va quand même, et ma jolie fille ?
- Hmm, je vais aussi bien. En fait, je voulais juste te voir sinon Gloire serait en insécurité...
- Tu dis vrai ? mais pourquoi tu ne peux pas l'emmener ici, qu'elle grandisse ici à tes côtés ?
- Quoi ? Je pensais la même chose mais j'hésitais de te le demander...
- Oh mais tu sais très bien que papa ne peut refuser une telle idée !
Elle vient se jeter dans mes bras...
- Merci dady !
C'est moi qui dois te remercier pour ton grand coeur...
Nous rigolâmes un moment avant qu'elle rentre à la Clinique prendre la petite Gloire, oui le nom la va bien, c'est sa grand-mère qui l'a surnommée ainsi, le bébé prématuré a déjà un nom, je monte prendre une douche et reviens au salon.
#DEUX_MOIS_PLUS_TARD
**Raïssa Rayana**
Les pleures de Gloire interrompent mon sommeil à cette heure de la nuit, je vérifie l'heure au pendule attaché au mur car je n'éteins plus la lumière avant de dormir depuis que j'ai Gloire dans mon lit, je vérifie ses couches, qu'est-ce qui peut la déranger à cette heure, elle n'a pourtant pas fait pipi, cette fille me dérange parfois hein ! de quoi pleure-t-elle maintenant ?
Je la rapproche plus près de moi et elle se calme aussitôt. Elle aime se sentir en sécurité comme ça, en fait, je ne dors plus comme avant, j'ai partagé ma vie avec Gloire, je me suis concentrée sur la vie de cette fille et ça y est, elle prend du poids malgré que cela se fait lentement, maman Blandine m'a confié sa petite-fille les yeux fermés ; sans avoir des idées obscures sur ma personne, c'est une totale confiance qu'elle a manifestée à mon égard, moi aussi je dois l'aider, je dois faire de mon mieux pour réussir à assoir la sécurité de Gloire...