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-J'aime bien quand elle est là, baragouine-t-elle doucement. 

Je suis son regard qui s'est posé sur Holly, en train d'observer la scène depuis le couloir. 

-C'est vrai ? 

-Oui, parce que tu souris toujours plus quand elle est là. Et moi, j'aime le sourire de mon papa. 

Je dépose un énorme baiser sur ses cheveux et lui souhaite une bonne nuit, le coeur gonflé d'amour. Puis je retrouve ma douce Holly qui entrelace nos doigts et me guide vers ma chambre. L'appartement est totalement silencieux, il n'y a que nous avec nos craintes et nos envies. Elle s'arrête au beau milieu de la pièce sombre et se retourne. 

Dans sa jolie robe bleu marine moulant délicieusement ses courbes généreuses, avec ses cheveux remontés en un chignon un peu défait et ses quelques mèches qui encadrent son visage angélique et chatouillent sa nuque, elle est absolument divine. 

-Je ne veux plus avoir peur Louis, souffle-t-elle tout bas. 

-Peur de quoi ? susurré-je sur le même ton. 

-De moi, de toi, de ce que tu penseras de mon corps, du jour où tu te seras lassé de moi, des mots qui pourraient sortir de ta bouche et m'anéantir encore une fois. 

Je reste coi une minute. Je hais ce Jayson de malheur. Il a fait tellement de dégâts et il n'en a même pas conscience. Je pourrais tendre la main et l'attirer à moi, l'embrasser pour chasser ces vilaines pensées mais il y a des mots qu'elle doit entendre. 

-Qu'est ce que je pourrais bien penser de ton corps ? 

-Qu'il est trop gros, trop gras, trop flasque. 

-Tu sais ce que je vois moi ? Je vois des formes et des courbes alléchantes. Je vois une magnifique poitrine et des cuisses parfaitement rebondies. Je vois la plus affriolante des gourmandises. 

Holly me regarde avec de grands yeux humides. 

-Je ne crois pas que je pourrais un jour me lasser de toi. Bien sur, je ne sais pas de quoi demain sera fait mais aujourd'hui, je n'imagine plus vivre une seule journée sans toi. Et je te promets que je ne te dirai jamais aucune méchanceté. Ce n'est pas moi, ça, je ne suis pas comme ça. Moi j'encaisse mais je ne rends pas.  

Quelques larmes tombent sur ses joues. Je ne bouge toujours pas. Mais soudain, ses jolies lèvres se retroussent et ses pupilles brillent d'un magnifique éclat.  

-Je te fais confiance Louis. 

Elle tend le bras pour nouer nos doigts, fait un pas en avant et pose délicatement sa main sur ma joue. Ses beaux yeux se plantent dans les miens. Je suis son captif. 

-Je te fais confiance Louis, répète-t-elle avant de faire glisser la fermeture éclair de sa robe vers le bas. 

Le tissu soyeux s'échoue à ses pieds. Je hoquète de surprise. Elle est là, debout devant moi, seulement vêtue de sous-vêtements en dentelle noir. Son soutien-gorge retient une opulente poitrine tandis que son tanga souligne parfaitement la virgule de ses hanches, les arabesques de ses cuisses. Elle s'offre à moi, plus vulnérable que jamais. 

Mon coeur bat si vite qu'il me fait mal. Je ne la lâche pas du regard quand je me déshabille à mon tour, envoyant valser ma pudeur, affichant sans aucune échappatoire ce corps qui n'a jamais fait rêver personne. Mais elle sourit. Elle sourit et elle tend la main pour effleurer mon torse. Je frissonne de plaisir. Doucement, tout doucement, je baisse légèrement la tête pour retrouver le gout de ses baisers. Nos bouches ne se hâtent pas, elles prennent le temps de tout se dire. Nos langues s'emmêlent, nos doigts s'entortillent et nos poitrines se frôlent. 

Le désir s'infiltre sous ma peau, se diffuse dans tout mon corps, fait disjoncter chacune de mes terminaisons nerveuses. Holly glisse ses doigts dans mes cheveux, gémit secrètement en nous faisant reculer. Elle s'allonge sur le lit. Ses longs cheveux clairs sont déployés autour de son visage tel un halo. Son corps trouve parfaitement sa place entre mes draps et elle me regarde. Comme personne ne m'a jamais regardé auparavant. 

Lentement, je m'allonge au dessus d'elle. Sa peau douce coulisse contre la mienne lorsqu'elle croise ses jambes autour de mon bassin. Je sens ses ongles se promener délicieusement sur mon dos, la pulpe de ses doigts retracer le galbe de mes fesses. Ma bouche se perd dans son cou, recouvre sa peau laiteuse de milliers de baisers, lui soutire d'exquis geignement. C'est si bon ! 

Je m'aventure doucement sur sa poitrine que je déguste comme le plus précieux des mets. Elle soupire de plaisir, me laisse vénérer son corps que je parcours sans plus pouvoir m'arrêter. Il y a maintenant ses gémissements, ma bouche un peu partout, l'humidité entre ses jambes, mes soupirs de plaisir, ce nectar qui m'ensorcelle, ses caresses qui me rendent fou, ces bouts de tissu qui disparaissent, ces barrières qui explosent, sa chaleur, sa douceur, ses mains qui me disent, qui me montrent, ce plaisir qui monte, qui monte, nos corps qui basculent, ses cheveux qui retombent sur mon visage, ses seins que j'empaume, mon sexe dont elle se saisit, ce regard qui m'interroge une dernière fois et mon coeur, incontrôlable, qui hurle à n'en plus finir. 

-Fais-moi l'amour Holly. 

Et c'est exactement ce qu'elle fait. Toute la nuit, sans nous accorder de répit. Elle me laisse lui montrer la place qu'elle occupe déjà dans mon coeur, à quelle point je la trouve belle. Je me délecte de son corps pendant qu'elle fait rugir notre plaisir. Nos yeux ne se lâchent pas, jamais. Cette nuit, nous ne nous cachons rien. Et c'est la plus belle nuit de ma vie.