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-Louis, arrête ! Il nous reste à peine dix minutes, concentre-toi ! me sermonne Holly en essayant de chasser gentiment mes lèvres. 

                              

-On peut s'arrêter là pour ce soir, j'ai déjà bien travaillé, tenté-je en replongeant vers son cou. 

                              

-Non, on termine ! Si on commence comme ça, on ne va plus jamais venir à bout d'une séance. 

                              

Holly pose ses mains sur mes épaules pour stopper mes ardeurs. Je redresse le visage avec une moue boudeuse.

                              

-On a la soirée devant nous, me rassure-t-elle. 

                              

Elle m'offre un minuscule baiser avant de m'ordonner de terminer les quelques lignes qu'il me reste à écrire. Ces derniers temps, je vais de progrès en progrès. Holly m'avait prévenu que les débuts pouvaient être chaotiques mais que les premiers résultats seraient vite là. Et elle n'avait pas tort. Elle a choisi de ne jamais me faire travailler sur des textes de manuels scolaires mais plutôt de se servir de tout ce qui fait mon quotidien pour amorcer le processus de déchiffrage et d'écriture. Recettes de cuisine, courriers, publicités, formulaires officiels, tout est prétexte à apprendre. Bien sûr, je préfère toujours travailler sur des recettes mais je me débrouille assez bien maintenant face à d'autres supports. Il faut dire que je suis extrêmement motivé. 

                              

Je me concentre à nouveau pour venir à bout de ce courrier fictif. J'essaie de ne cibler que des mots dont je suis sûr de l'orthographe mais c'est peine perdue. Je réfléchis alors un moment avant de parvenir à épeler de nouveaux mots dans ma tête. Holly m'encourage. Je fais glisser l'encre sur le papier. La fierté que je ressens peut paraitre ridicule mais elle est belle et bien là. Lorsque je repose le stylo, elle me montre quelques erreurs, m'explique ce que j'ai mal enregistré et me félicite, comme à chaque fois. A ses côtés, j'oublie un peu ce que c'est d'être moi. Enfin, celui que j'étais. 

                              

Ce soir, je ne me hâte pas pour ranger mes affaires. Je prends le temps de débriefer avec Holly, de discuter tranquillement, de l'étreindre paresseusement. Au moment où tout nos supports de travail retrouvent son bureau, elle laisse sa casquette d'institutrice de côté pour redevenir ma petite-amie. Ses gestes deviennent plus tendres, ses mains plus audacieuses. Mais s'il y a bien une chose qui ne change jamais, c'est le regard qu'elle pose sur moi. Elle s'approche en souriant, ses longs cheveux dispersés ci et là sur ses épaules. Ses mains douces caressent mes joues avant qu'elle attire ma bouche vers la sienne. Nous soupirons de concert. Chacun de nos baisers ravive le brasier qui me consume un peu plus chaque jour.  

                              

-Ljerncfvjofbvqpnfvbygoifnogn ?

                              

-Quoi ? ris-je en reculant la tête pour dénouer nos lèvres. 

                              

-La séance est dans une heure, on décolle ? 

                              

-Attends un peu, pour une fois qu'on peut en profiter... 

                              

Et nos bouches se heurtent encore et encore, guidées par cette espèce d'urgence qui nous pousse à vivre pleinement chaque moment. Entre son travail, ses sorties avec ses amies, mon travail, ma fille et nos séances, nous peinons à trouver du temps pour nous, rien que pour nous. Mais ce soir, du temps, nous en avons à revendre. 

                              

Abbi a proposé à Mila de l'emmener au fast-food puis de dormir chez elle. C'est la première fois qu'elle a une telle idée et j'avoue avoir été surpris par sa proposition mais elle semblait en avoir vraiment envie. Mila était folle de joie à l'idée de vivre une mini-aventure un mardi soir. Elle m'a supplié de ses beaux yeux noirs et je n'ai pas mis longtemps avant d'accepter. Depuis l'accident de Mila, Abbi fait tout pour passer le plus de temps possible avec elle. Et ce soir, son initiative m'arrange bien. 

                              

Avec Holly, nous avons prévu de manger un bout ensemble et d'aller au cinéma. Au cinéma ! Je ne vais jamais au cinéma. C'est un loisir qui peut vite devenir onéreux et tous les films ne sont pas disponibles avec les sous-titres. Je ne peux donc pas souvent en profiter avec Mila. Mais quand ma petite-amie m'a proposé de l'accompagner, je n'ai pas hésité une seconde.

                                          

              

                    

Elle recule de quelques pas pour nous faire basculer sur son sofa. Je souris contre ses lèvres. Ma douce et jolie Holly est en train d'envoyer valser sa timidité et j'adore ça ! Je la laisse parcourir mon corps de ses mains, m'embrasser avec envie et faire glisser nos vêtements les uns contre les autres. Je ne peux m'empêcher de lui murmurer tout ce qui me passe par la tête, de lui dire à quel point je la trouve belle et que ses baisers ont le goût du paradis. Quand nous nous redressons, nos joues sont rougies mais de la plus belle des façons.  

Elle s'absente une minute pour aller chercher son manteau pendant que j'enfile le mien en essayant de calmer mes ardeurs. Ces derniers jours, j'ai de nouveau dix-huit ans et les hormones en folie ! Elle me rejoint vers la porte d'entrée, sublime comme toujours. Son béret rouge a retrouvé sa place sur ses cheveux lâchés en cascade et ses jambes sont emmitouflées dans des jolies bottes en cuir marron. 

-J'adore quand tu mets ce béret, lui dis-je en ouvrant sa porte.

-C'est vrai ? Je ne le mets pas souvent, je trouve qu'il est un peu trop... voyant. 

-Voyant ? Tu n'as pas besoin de ça pour qu'on ne voit que toi, tu sais. 

-Arrête tes bêtises, s'empourpre-t-elle en chassant mes mots d'un revers de la main. 

-Tu sais très bien que ce ne sont pas des bêtises. Bon, on va où ? 

-Je pensais qu'on pourrait choper un petit quelque chose à manger sur le chemin du cinéma. Ça te va ? 

-C'est parfait ! 

Main dans la main, nous nous mettons en route. Le regard scrutateur d'Holly ne m'échappe pas et clairement, je ne le supporte plus. 

-Tu es sûr qu'il n'est pas revenu à la charge depuis dimanche ? 

Inutile de préciser de qui je parle. 

-Non et c'est... bizarre, il... 

-Bizarre ? la coupé-je sans ménagement, déjà sur mes gardes. 

-Je ne sais pas, je pensais que le fait de me voir avec toi allait le rendre fou mais à part sa petite crise devant chez toi, il n'a pas réagi. 

-Peut-être qu'il s'est fait une raison, supputé-je sans conviction. 

-Cela m'étonnerait vraiment. Il m'a toujours dit que le jour où il me verrait avec un autre, ça le rendrait fou. 

-C'était... la première fois qu'il te voyait avec quelqu'un ? 

-Oui. Je ne sais pas comment il va se comporter maintenant. 

Je soupire de frustration. 

-Holly, tu ne pas passer ton temps à craindre une réaction de sa part. 

-Je sais. Bon, est-ce que tu veux prendre un truc ici ? demande-t-elle en désignant un food-truck. 

J'acquiesce silencieusement. Je sais que nous ne sommes pas ensemble depuis très longtemps mais je ne supporte déjà plus d'être en couple avec elle et le fantôme de son passé. Depuis dimanche, je suis mort d'inquiétude. Les seuls moments où je n'ai pas la boule au ventre sont ceux que nous passons ensemble. Il s'est déjà montré physiquement violent avec elle, je le pense vraiment capable du pire. 

Bien décidée à clore cette conversation, Holly se met à débiter une monologue à propos des hot-dogs que prépare ce food-truck. Selon elle, ce sont véritablement les meilleurs de tout le pays. J'écoute donc son palais avisé et commande un double hot-dog, dégoulinant de sauce et surmonté de brisures d'oignons croustillants. Quand je croque dedans, j'admets tout de suite qu'elle disait vrai. Ce hot-dog est à se damner ! 

            

              

                    

Je propose à Holly de payer notre repas mais elle refuse catégoriquement. Je la laisse donc régler sa commande et l'attends sagement. 

-Pourquoi est-ce que tu ne veux jamais que je t'offre à manger ? l'interrogé-je en reprenant notre marche. 

Holly prend le temps de faire disparaitre un bout de son hot-dog avant de répondre, sans vraiment me regarder en face. 

-Je ne veux plus jamais dépendre de personne. 

Sa voix est froide, lointaine. Elle est perdue dans des souvenirs qu'elle aimerait vraisemblablement oublier. 

-Pour moi, te payer à manger est simplement une façon de te faire plaisir, tu sais. 

-Je sais. Tu es différent Louis, je l'ai bien compris, me répond-t-elle en souriant sincèrement. Mais je ne peux pas changer du jour au lendemain. 

-C'est normal et ce n'est pas ce que je te demande. Je veux juste que tu ne l'oublies pas, c'est tout. 

Les lèvres gourmandes d'Holly rejoignent brièvement les miennes pour un baiser saveur hot-dog. Je ris un peu en essuyant une goutte de moutarde au coin de ses lèvres. Nos pas nous rapprochent rapidement du cinéma et bientôt, nos sandwichs se retrouvent bien au chaud dans nos estomacs tandis que nos doigts attrapent un ticket sortant d'une machine. Ma jolie blonde s'arrête au stand confiserie pour acheter un bol géant de pop-corn salés. La connaissant, j'étais persuadé qu'elle opterait pour des sucrés. 

-Il n'y a qu'au cinéma que je mange des pop-corn salés. Une vielle habitude que m'ont donnée mes parents, m'indique-t-elle en haussant les épaules. 

Dans la queue devant la salle, je pioche distraitement dans le saladier en observant autour de moi. Je ne suis jamais venu ici. Des affiches de films s'étalent en format géant sur les murs. Des enfants rient à tue-tête en s'affrontant au air hockey. De la musique sort des haut-parleurs. 

-Jayson payait tout, tout le temps. Il disait que c'était son rôle, vu que je passais le temps le nez plongé dans mes cours et que lui, il était obligé d'aller travailler. 

Je me retourne brusquement vers elle, surpris par ces révélations. Elle regarde droit devant elle et son visage est fermé. Je ne reconnais pas son regard, déformé par un mélange de rancoeur et de colère. 

-Ce n'était pas vrai, tu sais. Il n'était pas obligé de travailler. Ses parents lui donnaient de l'argent. Ce qu'ils voulaient, c'est qu'il réussisse ses études de médecine. Mais lui, il a choisi d'abandonner et de trouver un petit boulot pour s'occuper. Tout ce qu'il faisait, c'était pour me culpabiliser. De réussir alors que lui ne connaissait que l'échec, d'être heureuse alors que lui ruminait. Je ne veux plus jamais vivre ça. Je suis une grande fille, je suis capable de me payer ce qui me fait envie. Je... pour l'instant, je ne sais pas faire autrement. 

Une brume silencieuse s'épaissit entre nous. Avant que je la chasse en chuchotant, sur ses jolies lèvres finement rosées. 

-Pour l'instant. 

Holly passe ses doigts dans ma nuque, caressant doucement quelques mèches de cheveux. Elle me regarde intensément, deux billes bleues brillantes de mille espoirs. Elle sourit, de ce sourire que je chéris, de ce sourire sincère et apaisé. Et elle m'embrasse. Et je comprends. Que c'est elle. Que je suis définitivement fichu. 

La foule devant nous se met à avancer, nous suivons le mouvement. Nous nous installons sur le côté de la salle, dans une rangée un peu éloignée des autres grouillant de monde. 

-Je déteste être dérangée pendant un film, m'avoue-t-elle en choisissant nos sièges. 

-Qu'est-ce que tu as choisi de voir alors ? 

            

              

                    

-Don't forget to love me. 

-Une comédie romantique ? 

-Oui, c'est mon péché mignon. Vas-y, maintenant, tu peux te moquer de moi. 

-Bah, pourquoi ? 

-Parce que les garçons sont censés détester ce genre de film et préférer les scènes de bagarre ? 

-Madame l'institutrice, je ne te félicite pas pour ces préjugés sexistes non fondés. 

Holly rit en me tapotant l'épaule. 

-Tu as raison, c'est idiot. 

L'écran noir laisse place à des annonces qui nous font taire. Tout naturellement, nous nous rapprochons l'un de l'autre jusqu'à ce que sa tête repose sur mon épaule et que nos doigts soient enlacés. La salle n'est pas vraiment remplie, il y a bien quelques groupes postés aux quatre coins mais nous sommes relativement tranquilles.

Durant la première demi-heure, nous sommes plutôt sages. Concentrés sur l'intrigue, nous profitons du film tout en caressant nos mains, nos bras, nos lèvres. Mais rapidement, j'entends Holly soupirer à côté de moi. 

-Qu'est-ce qui se passe ? 

-C'est elle, là, qui m'énerve, chuchote-t-elle en désignant l'héroïne du film.

-Pourquoi ? 

-Elle est lisse, elle m'agace. 

Je pouffe. Et le pire ? C'est qu'elle est sérieuse. Je me redresse sur mon fauteuil pour pouvoir réfléchir à ce qu'elle me dit. Bien sûr que le personnage féminin est lisse. C'est très souvent le cas dans les comédies romantiques mais dans ce film, c'est criant de vérité. 

-Je te parie qu'il va l'emmener quelque part et que pendant ce road trip, ils vont tomber amoureux. 

-Oui, ils vont boire de l'alcool, elle va se détendre et lui montrer qu'elle aussi sait faire la fête. 

-Mais il y a aussi l'histoire avec son ex..., rajouté-je en me prenant au jeu des pronostiques. 

-Ils vont s'embrasser et l'ex va revenir juste à ce moment là. Par contre, je te préviens, si la fille passe la seconde moitié du film à ramer pour récupérer le garçon, je fais un scandale. Je déteste quand les films se terminent sur le bisou de la réconciliation. Je veux savoir ce qui se passe après, je veux plus moi ! 

Nous continuons à commenter chaque scène jusqu'à la fin du film. Heureusement, nos chuchotements ne dérangent aucun autre spectateur car nous nous amusons comme des petits fous. Nous rions et sourions en même temps. Le générique du film s'affiche à l'écran, je me penche lentement vers son oreille pour lui avouer mon péché mignon à moi. 

-J'adore commenter des films d'amour avec toi. 

Quand nous regagnons la nuit froide de Galway, une sorte de légèreté encore jamais ressentie s'est emparée de moi. Sur le chemin du retour, nous parlons du film, nos mains enlacées. 

L'ambiance change complètement lorsque nous passons le seuil de l'appartement d'Holly. Une tension palpable flotte entre nous. Hier, elle m'a proposé de passer la nuit ici. Mais ce soir, elle ne semble plus tout à fait sûre de sa proposition. 

-Tu préfères que je rentre chez moi ? 

-Quoi ? Non, bien sûr que non. Viens par là. 

Elle attrape ma main et me tire à elle. Je passe aussitôt mes bras autour de ses épaules. Elle plonge rapidement sur mes lèvres. Ses mains tremblantes essayent de faire disparaitre mes vêtements. Ses yeux sont clos, sa respiration hachée. 

            

              

                    

-Holly, arrête s'il te plait. Regarde-moi. 

A contrecoeur, elle ouvre les paupières. Je ne suis pas surpris d'y lire une immense appréhension, la même qui fait trembler tous ses membres. 

-Je n'attends rien de toi. 

-Tu dis ça mais... souffle-t-elle, presque agacée. On est des adultes et on est ensemble. Evidemment que tu attends quelque chose de moi. 

-On est des adultes et on est en couple, c'est vrai. Mais tu as vécu une relation traumatisante et je n'en ai jamais vécu une seule du haut de mes vingt-quatre ans. On a rien à voir avec les autres alors pourquoi s'encombrer de « il-faut-que » ? 

Ses yeux rougissent légèrement mais elle ne dit rien. Elle reste tellement silencieuse, immobile entre mes bras que je me demande quand est-ce que j'ai fauté. Mais soudain, elle secoue la tête en riant. En riant comme une folle. 

-Bon sang, j'ai tellement de chance d'être tombée sur toi ! 

Quand ses lèvres retrouvent les miennes, c'est avec douceur et langueur. Elle s'abandonne entre mes bras et je dois presque la soutenir pour ne pas qu'elle m'échappe, dévorée par ces flammes qui s'emparent de notre étreinte. Une partie de nos vêtements tombe au sol, l'autre reste sur nous. Nos pas nous guident vers la chambre où nous passons une nuit merveilleuse. Des mots sont dits. Des caresses sont offertes. Des gémissements sont soufflés. Des inhibitions volent en éclat. Des coeurs battent trop vite, trop fort. Mais au petit matin, je n'ai jamais été aussi heureux. 

Je me lève avant que le réveil d'Holly sonne et m'aventure dans sa cuisine pour improviser un rapide petit-déjeuner en amoureux. Quand elle me rejoint, elle a enfilé ma chemise à carreaux par-dessus son petit pyjama. Cette vision me coupe le souffle. 

-Je... je n'ai rien trouvé d'autre à... à enfiler.

-Oh... d-d'accord. 

-Non, ce n'est pas vrai. Je n'avais pas envie d'enfiler autre chose, avoue-t-elle en rougissant adorablement. 

-Alors je ne veux plus que tu enfiles autre chose. 

Holly sourit et s'approche, le regard encore lourd de sommeil mais déjà aguiché par ce qui grésille dans la poêle que je tiens entre les mains. 

-Du pain perdu. Tu mets vraiment toutes les chances de ton côté, hein ? 

Je me tourne brièvement pour effleurer ses lèvres. Durant le petit-déjeuner, je lui propose de passer la soirée avec moi et ma fille samedi mais elle m'explique avoir déjà des plans avec Elowen. Je lui demande alors simplement de faire attention à elle. Pas besoin d'en dire plus, elle sait malheureusement de quoi je parle. 

Sauf que samedi soir, alors que ma fille somnole sur le canapé, la tête calée sur ma jambe, et que je rêvasse en écoutant de la musique, deux coups résonnent contre ma porte d'entrée. Il est déjà très tard, je ne m'attendais pas à recevoir de la visite. Je me dégage délicatement, prenant bien soin de ne pas réveiller Mila. Le visage penaud de ma jolie Holly chasse le pli entre mes sourcils pour placarder un sourire d'anthologie sur mes lèvres. 

-Mais... qu'est-ce.. qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'es pas avec Elowen ? 

-Quand elle m'a proposé de sortir en boite de nuit, j'ai réalisé que je n'en avais aucune envie. Tout ce à quoi je pensais, c'est que je pourrais être là, avec toi. Alors je lui ai dit la vérité et elle m'a pratiquement jetée dans ma voiture pour que je te rejoigne. 

-Rappelle-moi de la remercier la prochaine fois que je la vois, murmuré-je en l'attirant contre ma bouche. 

Après avoir réussi à me décoller d'Holly, je récupère Mila sur le canapé et la couche dans son lit. Ses petits yeux papillonnent, comme toutes les fois où je la borde après qu'elle se soit endormie contre moi. 

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