CHAPITRE 6 : LA COLÈRE DE FÈMI VIS-À-VIS DE SA FAMILLE
Cette meute des loups-garous était une force puissante et soudée où chaque membre brillait d'une lueur sauvage dans leurs yeux perçants, prêts à défendre et à chasser ensemble, guidés par un lien indéfectible de loyauté et de fraternité. En harmonie, cette meute se déplaçait avec une grâce féroce. Leurs pas agiles laissaient des empreintes dans la terre. Leurs yeux brûlaient d'une intensité sauvage, reflétant à la fois la puissance et la détermination de ces créatures magnifiques. Elle était également unie par un lien profond et puissant. C'était en fait une famille choisie où chaque membre était appelé à jouer un rôle crucial dans la survie et la prospérité de tous. Leur force collective, à observer, était inégalée et leur détermination à défendre leur territoire et leur mode de vie restait inébranlable. Cette meute était une entité puissante et complexe où chaque membre possédait sa propre personnalité et ses propres compétences. Certes ! Ensemble, ils deviennent une force inarrêtable, un groupe de prédateurs féroces prêts à tout pour protéger leur territoire et leur famille.
En effet, en cette période précise de chasse, la meute des loups-garous se déplaçait avec une synchronisation parfaite avec leurs mouvements fluides et gracieux qui trahissaient une coordination sans faille. Leurs instincts affûtés et leur esprit d'équipe inébranlable faisaient d'eux des prédateurs redoutables, capables de traquer leur proie avec une précision implacable.
Tout à coup, les cinq autres membres surgirent à leur tour avec leurs armes. Sans plus tarder, ils commencèrent à tirer sur la meute.
– Ces armes qu'ils utilisent pour les atteindre, ce sont des armes en argent, avait chuchoté Fidèle.
– Mais c'est incroyable ! releva Fèmi, inquiète ; regardez celui-ci, mais c'est un humain qui est couché par terre ! ajouta-t-elle en pleurs.
– C'est vrai que c'est un humain, renchérit Fidèle. Observe le loup-garou qui est debout là-bas ; tu verras que c'est un loup monstrueux et redoutable. En fait, avant leur mort, ils ont la forme d'un loup et après qu'ils sont tués, ils reprennent leur forme humaine originale.
– Ne trouvez-vous pas que nos parents sont sans cœur ? Sinon, à quoi cela rime de tuer ces animaux qui sont heureux dans leur jungle ?
– C'est pour la sécurité du monde…
– N'empêche, Fidèle ! Ce n'est pas une raison valable. Il est temps que je défende ces animaux.
– En quoi faisant alors ?
– Je vais y réfléchir mais il est temps que nos parents arrêtent de tuer ces animaux.
– Je ne sais pas encore ce que tu leur diras pour les convaincre à arrêter cette activité qui est…
– Je vais le faire, crois-moi.
Dans la forêt, une multitude de personnes étaient couchées à même le sol. Fèmi et sa bande, abandonnant leurs parents, se promenaient dans la jungle lorsque tout à coup, ils entendirent un hurlement, c'était celui d'un loup.
La voix, elle était profonde et puissante, capable de transmettre autorité et dominance en un seul grondement. Elle était également rauque et gutturale, comme si elle venait des profondeurs de la forêt. Cette voix, elle résonnait avec une intensité sauvage, mêlant des grognements menaçants et des hurlements puissants capables de glacer le sang.
– C'est le cri d'un loup-garou alpha, chuchota Fidèle, apeurée.
– Va-t-il nous voir ? questionna Fèmi.
– Bien sûr puisqu'il est surnaturel, répondit Victoire.
– Ne sommes-nous pas cuites ? questionna Fèmi.
– Il ne nous fera aucun mal parce que nous ne voulons lui faire aucun mal.
– Ah ouais ?
Et tout à coup, apparut une gigantesque créature.
– Qui êtes-vous ? questionna-t-elle d'une voix grave.
Fèmi et son club, pris de peur, s'entrelacèrent les unes contre les autres.
– Est-ce qu'elles vont répondre ? reprit la créature à moitié humaine.
– Nous sommes venues pour te défendre, répondit Fèmi.
– Me défendre ? C'est lorsque vos pères ont fini de détruire ma meute que vous venez pour me défendre ?
– Ne dis pas ça ; nous allons t'aider à reconstruire une nouvelle meute, répondit Fèmi.
– Ah oui ! Vous constituez déjà mes premières agentes de meute, susurra le loup-garou en s'avançant vers les trois jeunes filles.
En effet, les yeux du loup-garou brillaient comme des braises ardentes et cela laissait s'enrouler autour des jeunes filles, une grande peur. Son regard était comme un miroir sombre et qui reflétait une nature sauvage insatiable.
– S'il te plaît, s'écria Fèmi, ne nous touche pas et je promets que tu ne regretteras jamais de faire notre connaissance. Laisse-nous partir et tu verras que nous ne sommes pas comme ceux que tu connais.
– Est-ce à croire que vous allez revenir ?
– Si, nous allons revenir ; ou pas vrai ? questionna Fèmi à l'adresse de ses compagnes.
Celles-ci répondirent d'un oui de la tête.
– Ok, je vous espère !
Se retournant sur ses pas, le loup-garou s'en fut et disparut quelques secondes plus tard.
– Qu'il fait peur, ce loup-garou ! s'exclama Victoire.
– C'est vrai, pourtant je n'ai pas peur de lui, complimenta Fèmi.
– C'est parce que tu es une femme très dangereuse, remarqua Victoire.
– Maintenant, partons d'ici, ordonna Fidèle.
Le trio se retourna sur ses pas et se dirigea vers leur voiture garée dans l'ombre. Fèmi, serrant sa ceinture de sécurité, redémarra la voiture.
– J'aime ton courage et ta détermination, murmura Victoire à la conductrice.
– Merci pour le compliment.
– Ce n'est pas du compliment, ma chère mais de la vérité.
– Merci alors ! Et toi Fidèle, j'ai comme l'impression que tu m'en veux.
– Et pour quoi ?
– Je n'en sais rien ! S'il te plaît, laisse tomber ta colère et unissons-nous pour relever ensemble ce défi.
– De quel défi s'agit-il ?
– Celui défendre les loups-garous.
– Et pour quelle raison doit-on les défendre.
– S'il te plaît Fidèle, ces animaux, bien qu'ils soient sauvages, ils sont innocents. Convainquons nos parents à les laisser vivre en paix.
– Et pour quelle raison ?
– Fidèle, ne sois pas méchante comme le sont nos parents…
– Si, que je le serai.
– Ok, c'est bien.
***
La nuit avait peint tout le paysage de son encre noire. En ce moment, il sonnait vingt-et-une heures à la pendule murale. Fèmi et sa famille s'étaient regroupées à la table à manger.
Tout le monde mangeait sauf Fèmi.
– Toi, tu ne manges pas ? s'enquit le père.
– Non, répondit-elle sèchement.
– Ok !
– Papa ? appela-t-elle.
– J'écoute !
– Puis-je te poser une question s'il te plaît ?
– Je t'écoute toujours.
– Merci ! Que vous ont fait les loups-garous pour que vous vous mettiez à les poursuivre nuit et jour ?
– C'est tout ce qui t'empêche de manger ?
– Je veux savoir, papa.
– Je n'ai aucune explication à te donner.
– Papa, puisque tu n'as aucune explication à me donner, alors je voudrais que toi et ton équipe, vous restiez désormais loin de ces animaux malgré leur férocité.
– C'est parce que tu es folle.
– Papa, je t'aime beaucoup et je ne veux pas qu'il t'arrive un malheur.
– Qu'il m'arrive le malheur, ok ?
– D'accord.
Fèmi se leva et quitta la table. Elle se dirigea à sa chambre et lorsqu'elle y arriva, elle attrapa son téléphone pour composer un numéro.
– Allô ma chère ? répondit son interlocutrice au bout du fil.
– Oui Fidèle, j'espère que tu vas bien ?
– Si, ça va !
– Super ! Alors, je voudrais que m'aides à rendre un service.
– Tu n'en manques jamais ! C'est quoi cette fois ?
– Merci de toujours me prêter ton attention. Alors, je voudrais que tu demandes à ton père d'arrêter de tuer les loups-garous s'il te plaît.
– Et pour quelle cause ?
– S'il te plaît, fais-moi ça je t'en supplie.
– Fèmi, mon père est un chasseur et il faisait ce travail avant que je ne sois née. Ce n'est donc pas moi qui vais le lui empêcher. Et tu sais ? Tu as commencé par exagérer.
– Je suis désolée. Passe une excellente nuit et à très bientôt.
Fèmi raccrocha l'appel et le renouvela de nouveau. En moins de quelques secondes, son interlocutrice décrocha.
– Allô Victoire ?
– Oui ma chère, bonsoir !
– Oui bonsoir ! Alors, demain, m'accompagneras-tu à la jungle des loups-garous ?
– Si tu le veux bien sûr !
– Oui, cela me plaît bien !
– Ok, je vais tenir informer Fidèle et on ira.
– D'accord !
Fèmi raccrocha l'appel et se laissa tomber sur le lit.
***
Il sonnait cinq heures du matin quand Victoire fut sursautée de son sommeil par le cri assourdissant de la sonnerie.
Doucement, elle quitta le lit pour aller ouvrir le portail.
– Oh, que tu es matinale !
– C'est vrai ! C'est parce que toute la nuit, je n'ai pas pu fermer les yeux. Alors, où est Fidèle ?
– Elle serait encore dans sa chambre. Nous pouvons-nous rendre dans la forêt au lever du soleil, c'est-à-dire après le départ de mon grand-père vu que nous connaissons déjà le milieu.
– Non, il faut qu'on y aille à temps.
Les deux amies marchaient en s'adressant des phrases tantôt affirmatives et tantôt, interrogatives.
– Ok, c'est comme tu veux ! s'exclama Victoire en se dirigeant sous la baignoire.
Cinq minutes ; dix et enfin. Les trois amies sortirent ensemble de la cour et allèrent monter dans leur véhicule.
***
La forêt était dense d'une couleur bleutée. Fèmi et ses acolytes avaient abandonné leur voiture pour se diriger au cœur de la savane. Tout à coup, elles entendirent des feuilles craquer derrière elles. Elles se retournèrent pour faire face au danger. Devant elles se tenait debout un géant loup-garou. Le loup-garou les fixa de ses yeux dorés mêlant à la fois danger et curiosité. Son pelage sombre brillait à la lueur du jour. Le loup-garou présent n'était pas celui de l'autre fois. Son surgissement emballa le cœur des trois amies.
– Qui êtes-vous ? s'enquit-il en bondissant de toutes ses forces.
Le loup-garou était sur le point de tomber sur Fèmi lorsqu'un autre loup-garou surgit de nulle part pour l'attraper en l'air : c'était le loup-garou alpha de l'autre fois.
– Impossible de les toucher, dit-il en commençant à botter le loup-garou.
Celui-ci, ne pouvant pas supporter les coups, s'enfuit.
– On m'appelle Trézégué, se présenta le loup. Je suis alpha.
– Moi, c'est Fèmi ; mes copines et moi sommes ici présentes pour vous défendre. J'ai besoin que tu nous aides à arriver à bon port.
– Je ne vais pas vous décevoir, renchérit-il.
– Et nous non plus, on ne te décevra.