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Une fois arrivés au domicile de Miller, Barrosa constata que la musique était même déjà bien plus forte que ce qu’il aurait imaginé. Certains diplômés étaient déjà là et même s’il n’avait que deux ou trois ans de plus qu’eux, il détestait le fait de se retrouver avec des enfants pareils. Des enfants pourris gâtés qui ne pensaient qu’à leur divertissement. Il ne disait pas que c’était mal mais il avait horreur et ce, depuis qu’il avait quitté la prison.
-je sais que vous avez fini votre journée Barrosa mais vous pouvez rester pour la fête de ma fille et je suis sûre que ça lui fera plaisir. Je n’aime pas lorsque des gosses de sa promotion se collent trop à elle alors, vous pourrez assurez sa sécurité ici encore.
Red avait l’impression de devenir le baby-Sitter et cette situation ne plaisait pas du tout. il avait mieux à faire de son temps que de surveiller une grande fille pareille mais bon, après tout, c’était mieux de le faire, il pouvait recueillir les informations auprès d’elle. Il hocha la tête à Miller et sortit vers le jardin.
-je vois que papa a réussi à vous convaincre Red. Je suis heureuse que tu sois là. C’est ma fête et je ne sais pas ce que ça aurait donné si tu ne venais pas. Je sais qu’on est pas très ami mais papa sait se plier à moindre caprice.
Un caprice. Il avait bien compris cela parce que ce n’était pas comme si sa présence chez Miller faisait rire ce dernier. Bien au contraire, il suait à chaque fois que son regard rencontrait le sien et c’était toujours cet effet qu’il aimait faire ressentir à ses ennemis.
-un verre, dit Astrid en lui tendant un verre rempli à moitié.
-merci, dit-il en le prenant.
Il n’était pas dupe. Cette fille le regardait à chaque fois comme s’il était un morceau de viande et même si coucher avec elle était le meilleur moyen pour arriver à ses fins plus rapidement, elle n’était pas celle qu’il cherchait et c’était mieux qu’il la tienne loin de lui pour éviter les répercutions. Au bout de quelques heures, il finit par rentrer à sa villa. Premier jour de travail et il n’en pouvait plus.
-belle journée Barrosa ? j’ai cuisiné.
-parce que tu crois que je vais me prêter à ton poison comme ça Vitaly ? si cette cruche d’Astrid n’a pas pu me droguer ce soir alors ne pense pas que toi tu y arriveras. Je ne suis pas aussi bête que tu le penses mon frère alors fais gaffe.
-toujours sur la défensive. Elle n’était pas bonne ou quoi ? elle ne criait pas bien alors ?
-est-ce que tu peux avoir de la pitié pour une femme qui t’a trahi Vitaly ? ce que je veux dire c’est que, son père ne l’aime pas du tout et il le fait savoir à tout un public, sa sœur la prive de regagner la maison parce qu’elle a organisé une fête et qu’elle ne devra revenir que le lendemain lorsqu’elle aura terminé, on ne parle jamais d’elle dans la famille alors tu crois que tu pourras avoir de la pitié pour elle ?
-je ne sais pas ce que tu voudrais que je te dise Barrosa mais je me dis toujours que nous sommes en train de faire une erreur et que celle qu’on est en train de cibler n’est pas la bonne. Je ne suis certes pas un saint pour reconnaitre un esprit saint mais cette fille m’a l’air bien plus fragile que celle qu’on a connu en Russie.
-et je sais pourquoi Vitaly. La première fois qu’elle a fouillé mon bureau, c’était la liste de me contacts qui s’était déplacée et tu m’as dit que lorsque le suis fait arrêté, tu as retrouvé cette liste alors imagine un instant que c’tait exactement ce que son père lui avait demandé et elle n’a pas pu arriver au bout de sa mission, c’est juste normal que ce dernier la traite aussi mal pour avoir mal fait son travail. Cet homme a toujours voulu intégrer la mafia et il avait besoin de me vendre à des ennemis pour se faire un nom alors tu peux comprendre.
-jusque-là tu ne m’as pas toujours parlé du déroulement de ton plan Red.
-il est très simple tu sais. Cette fille sera jugée en Russie, sur ma terre, la terre sur laquelle elle m’a trahi et je laisserai derrière moi, un père qui regrettera d’avoir tenté de me faire disparaitre et sa fille en sortira comme un dommage collatéral. Une fois en Russie, rassure-toi que cette Asly connaitra la monstre qui est né en moi en prison et elle sera la première victime de ce monstre.
Vitaly hocha la tête en sachant que Red ne reculerait devant rien tant qu’il n’aurait pas atteint son objectif qui était de faire souffrir cette fille mais avant, il voulait lla rencontrer à l’insu de Barrosa. Il voulait se rassurer qu’il n’avait pas tort de penser que ce n’était pas elle.
-tu ne dors pas encore As ?
-je ne trouve pas le sommeil Armel. Je ne sais même pas ce qui me retiens encore à Las Vegas vois-tu. Je devrais partir vu que j’ai eu mon diplôme mais avant, il faudrait que je prévienne mon père pour quelque chose de très important. Il ne m’aime pas certes mais il reste mon père et c’est ma famille. Je ne voudrais en aucun cas me sentir coupable de les avoir laissé se prêter au danger qu’il avait lui-même ramener dans sa maison.
-je comprends donc que tu parles de cet homme aux allures terrifiantes. Si c’est le cas, je ne peux pas te conseiller de faire une chose pareille Asly et tu sais pourquoi.
-oui mais il pourra peut-être m’écouter et faire des recherches sur cet homme pour comprendre que j’ai raison. Il me l’a dit de vive voix, il est là pour se venger de moi et de mon père alors ma sœur ne sortiras pas indemne de cette vengeance. Je dois faire quelque chose tu comprends. C’est mon père après tout.
-si j’étais toi, je ne tenterai rien Asly. Cet homme ne te laissera pas t’en sortir comme tu le penses ma belle. Il est dangereux et il imagine si jamais il apprend que c’est toi.
Elle savait parfaitement qu’il allait apprendre parce que son père était parfois très impulsif et il allait vouloir des explications de cet homme mais bon, après tout, son sort était déjà sceller avec lui. elle essaya tant bien que mal de s’en dormir car il le fallait.
Réveillée depuis un moment, Asly avait déjà arrangé ses affaires et n’attendait plus que le réveil de son ami. Elle était accueillie dans la maison d’Armel comme si elle était chez elle et les parents de ce dernier n’avaient jamais refusé qu’elle y vienne. Ils savaient qu’il n’y avait que l’amitié entre son ami et elle. Il n’avait de cesse de lui dire qu’ils auraient aimé qu’elle soit leur fille et si c’était à refaire, elle aurait préféré naître dans cette famille et pas dans la sienne où on ne l’aimait pas du tout.
-bien dormi belle ?