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-Comme d’habitude Roxana et toi.
-je sais parfaitement que ça ne va toujours pas ma chérie mais tu verras qu’un jour ça ira. Un jour, ton père et ta sœur regretteront tout le mal qu’ils t’ont fait et ce jour-là, ton étoile brillera de mille feux. Tu es peut-être en train de penser que je le dis juste pour te calmer mais je sais que ça arrivera un jour. Ne baisse pas les bras dans ton combat. Tu es certes fragile mais ta bonne foi te guidera toujours. Je vais te faire à manger avant que tu ne partes.
Elle voulait bien rester pour prendre le petit déjeuner avec eux mais il fallait qu’elle parle à son père avant que Satan ne mette les pieds dans leur maison. Elle embrassa Roxana sur la joue et prit son sac mais au moment de partir, un bras se posa sur le sien et lorsqu’elle se retourna, elle vit Armel qui la soupçonnait de vouloir faire une bêtise. C’était peut-être du suicide ce qu’elle voulait faire mais bon, sa décision était prise.
-ne le fait pas As je t’en prie. Je ne veux pas que cet homme s’acharne encore une fois de plus sur toi. Je veux que tu comprennes que je me fais du soucis pour toi.
-je sais que tu te fais du souci pour moi mais je ne voudrais pas vivre avec le regret de n’avoir rien fait pour ma famille et je voudrais que tu comprennes ça je t’en prie. Tu sais parfaitement que je me suis relevée à chaque fois que c’est arrivé alors encore cette fois, je me relèverai mais je veux aider ma famille.
Armel relâcha son bras et elle s’en alla. Son retour allait plus encore irriter sa sœur et elle n’était non plus très heureuse de rentrer à la maison mais il le fallait. Lorsque le taxi la laissa devant chez elle, elle vérifia et ne vit pas la grosse caisse de Satan. Elle se dit qu’elle avait encore du temps devant elle. Lorsqu’elle arriva devant le bureau de son père, ce dernier y était avec cette prestance arrogante qui puait dans l’air. Elle frappa et lorsqu’il vit que c’était elle, il fronça les sourcils comme s’il ne l’attendait pas du tout. elle n’était pas étonnée car c’était la même chose à chaque fois.
-je dois vous parler maître !
-et qu’est-ce que tu vas bien pouvoir me dire petite meurtrière ? je sais que tu étais major de ta promotion et ta sœur a elle aussi eu son diplôme si c’est ce que tu voulais me dire alors maintenant que c’est fait, je ne veux plus voir ta tronche tu veux.
-c’est plus que ça maître et je vous promets qu’après je partirai. Le garde du corps d’Astrid n’est pas celui qu’il prétend réellement. Il n’est pas l’homme digne de confiance que vous pensez et il est là pour un seul objectif. Se venger de nous et plus précisément de vous et moi. Je ne sais toujours pas pourquoi il m’accuse mais il me voue une haine qui nous conduira à notre perte.
Un rire moqueur s’échappa des lèvres de Riley alors qu’il regardait sa fille. Cette dernière ne comprenait pas pourquoi il agissait ainsi. Elle ne voyait toujours pas ce qu’elle avait dit de marrant si ce n’était de le prévenir de la menace. Il ne comptait pas la prendre au sérieux.
-je vous en prie maître, c’est la vérité et nous…
Elle fut stoppée dans son récit par une main qui venait de s’abattre sur sa joue, créant ainsi un son sourd qui traduisait aussi le degré de la douleur qu’elle ressentait désormais. Lorsqu’elle sentit un liquide chaud couler au-dessus de sa lèvre supérieure, elle comprit que ce dernier venait de péter son nez qui saignait. Elle voyait en réalité le monstre qu’elle avait fréquenté pendant toutes ces années. Il était bien là, bien vivant et au vu de son regard, ce qu’elle venait de subir était peu par rapport à ce qu’il comptait lui faire vivre si elle ne disparaissait pas.
-c’est la toute dernière fois que tu associes ton nom au mien vilaine meurtrière et cet homme, je suis celui qui le gère alors qu’il soit digne de confiance pour toi ou non, ton avis ne compte pas, n’a jamais compté et ne comptera jamais. Tu sais bien que je te hais Asly, tu sais bien que jamais je ne t’aimerai alors pourquoi veux-tu à chaque fois vouloir essayer de renouer avec moi ? tu sais bien ce que je pense de toi, que tu es une petite meurtrière dans l’âme. L’homme dont tu accuses de vouloir nous détruire est juste derrière toi alors auras-tu encore le courage de répéter ce que tu viens de dire Asly ?
Elle se statufia en entendant cela. Elle ne voulait pas croire Satan était là et qu’il avait justement tout entendu. Il allait vraiment mettre sa menace à exécution et elle qui avait cru que son père pouvait laisser sa haine qui l’aveuglait tant pour l’écouter. Elle finit par se retourner et vit, son éternel sourire aux lèvres. Elle était glacée jusqu’aux os. A ce moment, elle était comme la petite fille qui aurait voulu fuir pour se refugier derrière son père mais jamais ce dernier n’allait permettre cela.
-alors Asly tu répète à Barrosa ce que tu disais ?
-pas la peine monsieur, le peu que j’ai entendu me suffit amplement. Elle est une petite fille effrayée qui fait certainement des cauchemars dans la nuit et je peux comprendre qu’elle voudrait associer ses cauchemars à la réalité pour se sentir rassurée alors elle voudrait que soit moi le méchant.
-tu as compris Asly ? même Barrosa connait que tu es une âme perdue et il t’excuse pour cette fois mais je ne pense pas qu’il sera clément avec toi la troisième fois. Ta sœur a fait la fête hier et tu connais ce qui te reste à faire ; nettoyer le bazar qu’ont laissé ses amis.
Red fut surpris de l’entendre demander à sa fille de nettoyer tout ça toute seule. Il se demandait si cet homme haisssait sa fille autant toujours à cause du fait qu’elle n’avait pas pu arriver au bout de sa mission ou non. Elle sortit toujours en se tenant la joue et sous ce coup, il avait eu pitié de sa tronche car son père l‘avait frappé en oubliant même qu’elle était une fille.