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5

Debout sur des chaussures à talon haute, une robe un peu bien plus provocante, ses cheveux blond ondulés et la lèvre inférieure coincée entre les dents, Astrid était bandante, une fille que les hommes trouvaient plus tôt bonne à baiser et pas aimer ou même respecter mais Red trouvait qu’elle était encore plus mieux que sa sœur qui n’avait eu aucun scrupule à le duper. Si seulement il était encore l’homme d’avant, il aurait pu faire des bêtises avec celle qui était désormais en face de lui, dans le seul but de faire du mal à celle qui lui avait fait du mal mais il avait retenu la leçon ; plus de femme dans sa vie, que ce soit pour quoi que ce soit.

-je pense qu’il y a bien quelqu’un qui me trouve sexy, avait murmuré Astrid d’une voix faussement sensuelle.

Red grogna comme s’il était contrôlé désormais par la bête sauvage qui sommeillait en lui. cette fille était bien plus narcissique que ce qu’il aurait imaginé et si seulement il n’avait gardé avec précision l’image de celle pour qui il était à Las Vegas, il aurait pu croire que ce qu’il avait vécu était l’œuvre d’Astrid quoi que ces deux femmes étaient identiques.

-je crois qu’il serait temps de partir mademoiselle.

-ah voyons Red, je sais que mon père t’a certainement imposé des limites parce qu’il ne cesse de crier sur tous les toits que je suis fiancée mais je suis certaine que ça ne pourrait pas nous déranger. Cesse de me vouvoyer et les choses iront plus simplement entre nous, je sais que tu sais de quoi je parle.

Un rire cynique s’échappa de sa gorge alors qu’il venait de poser sur elle un regard qui pouvait électrifier, ce qui poussa la jeune fille à se reculer un peu. Elle n’avait certes eu jamais peur de quoi que ce soit mais l’homme qu’elle voyait désormais était capable de tuer et son regard en disait long. Elle leva les mains en signe de reddition et entra dans le véhicule. Red se pressa de prendre le volant, tout en le serrer à s’en faire mal aux poings. Cinq ans plus tôt, c’était comme ça que l’une l’avait séduit et voilà que l’autre commençait avec le même manège accroire que cette maudite famille n’avait vu que lui. le chemin se fit en silence, un silence qui l’aidait à se canaliser parce qu’il avait voulu plusieurs fois tuer cette gamine de merde et faire passer cela pour un accident mais elle n’avait encore rien fait de pire jusque-là pour mériter ce châtiment. Elle allait attendre son tour.

Une fois garé, il lui ouvrit la portière et cette dernière commença à marcher sans même l’attendre. Elle était certainement en train de faire un caprice mais il s’en foutait pas mal. Au loin, il put apercevoir sa cible qui souriait comme si la vie était belle et rose. Il fixait avec de la pitié le jeune homme qui la faisait rire. Il était certain que cet homme ne savait pas qui était cette gamine et il avait de la pitié pour lui lorsqu’il se ferait duper à son tour. Une envie de meurtre pulsait en lui et il pensait que ça serait jouissif de montrer à tout le monde le vrai visage de de cette escroc qui faisait croire à tout le monde qu’elle était inoffensive. Lorsqu’il fit craquer son cou pour se reprendre et se contrôler il comme l’avait promis à Vitaly, il vit Astrid avancer vers sa sœur. un sourire discret se dessina au coin de sa lèvre car il voyait déjà ce que cette dernière allait faire et il la remerciait intérieurement. Il marcha derrière elle en jouant son rôle de garde du corps. Il vit des étudiants lui ouvrir le passage comme s’il était une chef d’état mais en réalité, il était comme la mort, il était même la mort et faut dire que tout le monde avait peur de la mort, sauf lui.

Astrid fit exprès de bousculer sa sœur et fit tomber son sac, ce qui offusqua Asly qui ne s’attendait pas du tout ça et pire encore parce qu’elle n’effectuait aucun mouvement, ce qui faisait clairement comprendre que sa sœur avait fait exprès pour la bousculer.

-mon sac petite sœur, tu l’as fait tomber alors tu me le ramasses maintenant, tonna Astrid.

-quoi ? mais je ne t’ai jamais touché Astrid alors je peux savoir c’est quoi ce manège encore ? tu refais ton spectacle ? je sais que ça te fat plaisir de m’humilier à chaque occasion mais ton sac, tu le ramasses si tu en as vraiment besoin, claqua Asly en colère.

Un duel de regard s’imposa entre les jumelles et cela faisait rire intérieurement Red car sa proie était étrangement mignonne lorsqu’elle se mettait en colère et c’était amusant mais il ne fallait pas qu’elle fasse honte à Astrid ; pas qu’il avait quelque chose à foutre d’elle mais parce sa proie allait encore être humiliée.

-tu n’as pas entendu ? claqua Barrosa de voix froide. Elle te demande de ramasser son sac.

Un frisson glacial foudroya Asly et pour éviter la menace qu’était cet homme, elle se courba pour ramasser le sac de sa sœur mais Armel l’en empêcha, ce qui poussa Red à lever un sourcil en fixant la petite chose qui voulait le défier.

-elle ne ramassera pas et vous, qui êtes-vous ?

Asly se mit à paniquer en alternant son regard entre les deux hommes. Elle savait parfaitement que cet homme effrayant qui la détestait pour rien pourrait le casser en deux alors, elle ne voulait pas mettre son ami en danger.

-ce n’est rien Armel, je vais ramasser et ça sera fini.

En associant la parole à l’acte, elle ramassa le sac de sa sœur et cette dernière lui fit signe de nettoyer, une saleté inexistante. elle fut obligée de le faire avant de lui tendre. Elle le prit en lui souriant, un sourire qui signifiait directement qu’elle n’était qu’une petite chose sur laquelle elle pouvait marcher. Asly baissa la tête car elle savait parfaitement que c’était vrai. Elle ne pouvait pas tenir tête à sa sœur par peur de se faire punir par son père et le plus pire était cet homme qui se tenait derrière elle.

-tu vois quand tu veux petite ! Barrosa allons-y.

Après cet ordre, ce fut grâce à un effort surhumain que Red ne la prit par le cou en l’étouffant pour lui signifier que c’était la toute dernière fois qu’elle lui donnait un ordre mais il pouvait encore jouer la pute derrière elle pour faire souffrir la petite chose qui tremblait comme si elle voyait la mort venir à elle. Il finit par suivre Astrid et vit que cette dernière se dirigeait vers son groupe d’amie, des groupies tout comme elle.

-putain Asly, c’est qui ce mec ? le nouveau qui défonce ta sœur ou quoi ?

-mieux encore ! c’est son garde du corps et je crois que cet homme me déteste. Je ne demande pas qu’il m’aime mais il me voue une haine non justifiée et si seulement je pouvais disparaitre Armel.

-hé ne t’en fait pas. Je suis certain que lorsqu’il aura goûté à ta sœur, il laissa tomber le boulot et tu seras libre.

Elle voulait le croire mais elle savait que le croire serait encore rêver comme elle ne cessait de le faire alors que ça ne pouvait pas être vrai.

Les étudiants étaient enfin bien installés pour la remise des diplômes et certains parmi eux étaient bien plus qu’excités. Asly n’avait pas arrêté de parcourir le périmètre du regard comme si elle atttendait quelqu’un et son meilleur ami l’avait bien constaté. Il serrait sa main dans la sienne car il avait vu à quel point celui qui était dénommé comme le garde du corps de sa sœur la faisait flipper. Il comprenait parfaitement ce qu’elle ressentait et c’était justement parce qu’il était un homme qu’il ne voulait pas avouer à quel point cet homme le terrifiait. Il était la terreur en personne et quiconque osait dire qu’il n’avait pas peur de lui ne pouvait pas avoir peur de la mort. Il était la mort.

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