Chapitre 3

La situation qu'elle était en train de vivre était invraisemblable pour Marcella.

Elle n'aurait jamais cru qu'en se levant se matin elle ferait une rencontre telle

que celle-ci. Sa sœur Joanna avait eu l'idée de demander au roi Malik de les

laisser sortir du palais et résultats on les avait emmené en plein désert et pire

encore elle était sur le cheval du cousin du roi qui était encore plus bizarre que

lui.

- Est ce que ça peut aller ?

Marcella sentit son cœur battre à une vitesse folle. C'était la première fois qu'elle

entendait sa voix et c'était sans mentir la voix la plus terrifiante mais aussi la

plus envoûtante qu'elle n'avait jamais entendu.

- Je crois bien que tout va bien, répondit-t-elle.

Jamal remercia pour une fois sa fille d'avoir permis qu'il rejoindre son cousin

dans le désert. Elle avait tellement insisté pour qu'il y vienne qu'il la soupçonnait

d'avoir planifier une rencontre avec cette jeune femme. Pour une fois de sa vie, il

était heureux que sa fille soit aussi téméraire. Il soupira et huma ce doux parfum

qui lui chatouillait les narines en provoquant en lui des sensations qu'il ne

pensait pas pouvoir ressentir à nouveau.

À mesure qu'ils approchaient le palais, Jamal sentait grandir de la frustration et

un agacement inexplicable. Il se demandait bien pourquoi il ressentait cela alors

que ces sentiments n'avaient pas leur place dans son cœur. Toujours est-il qu'il

n'était pas ravi de se séparer de cette charmante demoiselle aussi vite. Il soupira

encore une fois de plus lorsque le cheval franchit les portes du palais.

Marcella descendit aussitôt que le cheval s'arrêta. Elle courut directement à

l'intérieur du palais, elle avait juste envie de se retrouver seule pour faire

descendre toute cette pression.

- Je peux vous aider mademoiselle ?

Elle se tourna vers cette petite voix et découvrit une petite fille de cinq ans qui la

regardait avec des yeux brillants.

- Oh, ne t'en fais pas princesse, je vais bien.

- Ça n'a pas l'air d'aller, répliqua la petite.

Marcella lui fit un sourire timide et s'avança vers elle. Elle s'accroupit pour être

au même niveau qu'elle.

- Comment tu t'appelles déjà ? Demanda Marcella.

- Ah les adultes, ils changent toujours le sujet pour éviter de parler de leurs

problèmes, lâcha la petite.

D'abord surprise par sa perspicacité, Marcella fit mine de ne pas avoir entendu.

Même si ce n'était qu'une Fillette, Marcella était surprise de voir qu'elle est pu

voir en elle ce que les autres ne voient pas.

- Bref, je m'appelle Jamila Nour Al Bayane Jeddar, la fille du roi du royaume

voisin et nièce de Malik Al Bayane Jaddar. M

- Tu as quel âge ? Demanda Marcella.

Jamila lui sourit de toutes ses dents.

- J'ai cinq ans mais je réfléchis comme une grande, souffla-t-elle doucement.

- Oh je vois, je l'avais remarqué aussi.

La petite lui tendit la main qu'elle s'empressa de prendre. Elle se laissa guider

dans une pièce paisible du palais et elles s'assirent dans des canapés douillets. La

petite la laissa quelques minutes avant de réapparaître suivit de jasmine qui

portait un plateau de collation.

- Comme le dit ma mémé Farida, il n'y a rien de mieux qu'un bon service de thé

pour se raconter les soucis, lança celle-ci à l'endroit de Marcella.

- Rassurez moi, elle a bien cinq ans n'est ce pas ? Demanda Marcella à l'endroit

de jasmine.

Celle-ci regarda longuement Jamila avant de répondre.

- C'est la question que nous nous posons tous par ici, chuchota celle-ci.

Elle s'en alla les laissant seules. Jamila lui tendit sa tasse de thé et prit son verre

de jus de fruits.

- Alors ma chère petite demoiselle, qu'est ce qu'on peut faire pour régler vos

petits soucis de cœur ? Demanda Jamila avec tout le sérieux du monde.

Bien que surprise par la tournure de la conversation, Marcella but une gorgée du

contenue de sa tasse avant de la réparer.

- Je crois que j'ai laissé mourir une petite fille comme toi et c'est la culpabilité

qui me ronge. Lâcha Marcella .

Elle guetta la réaction de Jamila et remarqua qu'elle n'avait aucune émotion

inscrite sur le visage. Elle resta calme un moment, posa son verre sur le table et

vint la prendre dans ses bras. Marcella n'avait pas ressenti un tel soulagement de

toute sa vie.

- Raconte moi tout, lui souffla Jamila.

Marcella lui raconta depuis le début et essuya ses larmes après le récit. Elle

s'attendait à ce que la petite la rejette mais elle fut étonnée de voir qu'elle était

toujours là.

- Rien n'est de ta faute...

- Marcella.

- Rien n'est du tout Marcella, elle était sur le point de mourir et le fait que tu te

sois levé ne signifie pas que tu l'aies abandonné, je suis sûre que de là où elle se

trouve , elle est heureuse.

Marcella hocha la tête.

- Je suis sûre que tu es la meilleure des pédiatres.

- Tu viens à peine de me rencontrer, comment tu peux en être aussi sûre ?

Répliqua Marcella.

La petite lui fit un large sourire avant de se lever.

- Jamila Nour Al Bayane Jeddar voit au delà de ce que les autres peuvent bien

voir, heureuse d'avoir pu faire ta connaissance Marcella , il faut que j'aille

m'occuper de Latifa et de Rama.

À la mine de Marcella , Jamila compris qu'elle ignorait de quoi elle parlait.

- Latifa est ma poupée et Rama est mon chiot, lui dit Jamila.

- Oh je vois , fit simplement Marcella. Heureuse de t'avoir connu Jamila.

- Je suis aussi honorée de t'avoir rencontré et je suis sûre que mon père le sera

également, en passant il est célibataire et très beau.

Cette fois-ci, Marcella ne put s'empêcher de rire aux éclats. Cette petite fille

venait de lui redonner le sourire. Elle avait le don de faire ressortir le meilleur

des autres.

Jamila descendit les escaliers. Elle venait de rencontrer cette pimbêche que son

oncle Malik voulait épouser à tout prix. Cette Wendy Richard's était une petite

fille pourrie gâté qui pensait que le monde était à ses pieds et qu'elle avait le

droit de faire ce qu'elle voulait. Elle était heureuse que Joanna l'ai remise à sa

place.

- Qu'est ce qu'elle trafique encore ma petite fille ?

- Papa ! C'est justement toi que je cherchais, je voudrais avoir une discussion

avec toi en privé.

À ce stade, plus rien venant de sa fille ne pouvait surprendre Jamal.

- Je vous suis chère princesse.

Il ouvrit le bureau et la laissa passer.

- Qu'est ce que je peux faire pour toi ? Demanda Jamal.

- Du calme mon petit papa, Assied toi et détends toi.

Jamal savait que s'il ne faisait pas ce qu'elle demandait, elle ne cracherait pas le

morceau, il s'assit à contrecoeur attendant qu'elle daigne enfin lui dire ce qu'elle

voulait.

- Il N'y a rien de grave papa, juste te dire que tu n'as plus besoin de chercher une

épouse, je m'en occupe déjà.

- Ah bon ? Et comment tu t'y prends ? Je suis curieux de le savoir.

Jamila se leva de son siège et s'approcha de son père .

- Je ne révèle jamais mes techniques papa, tout ce que tu as à faire c'est de te

prélasser et attendre que ta fille chérie que je suis t'aide à sortir de la solitude.

- Tu es sûr qu'on se trompes pas sur ton âge ? Lâcha Jamal ne sachant quoi dire.

- Peut-être que oui ou alors mon cerveau est en avance sur mon âge, quoiqu'il en

soit, reste serein papa. J'en ai finie.

Elle sortit laissant son papa sans voix. Jamila retrouva Farida dans la cuisine.

- Qu'est ce que je peux faire pour toi ma petite chérie ? Demanda celle-ci.

- Je crois qu'il est temps de lancer la phase suivante de l'opération.

- C'est toi qui décide cheffe, lui dit Farida.

Jamila était décidé à accélérer les choses. Elle avait vue son père et Marcella

revenir du désert ensemble et avait pu voir qu'entre les deux ,une alchimie s'était

créé. Connaissant son père, il allait trop traîner voilà pourquoi elle avait décidé

de prendre elle-même les choses en main.