Chapitre 8
La journée se faisait longue et j'avais déjà la tête qui tournait. Une tasse de café me remontait. Au même moment, je pensais fort à Christine. Quelques fois, je me posais des questions. Du genre, comment elle occupait sa journée quand je ne suis pas là. Ce qu'elle fait à chaque minute, pense-t-elle à moi comme je pense à elle? Bref elle me manque quand je ne suis pas avec elle. Écouter sa voix me ferait un grand bien.
_ Salut. Dis-je avec une voix calme et romantique
_ Oui salut. Le simple fait d'écouter sa voix me fit sourire.
_ Qu'est-ce que tu fais? L'amour, c'est vraiment un sentiment fou. Parfois, on ne sait plus ce qu'on fait mais on est juste content de le faire.
_ Rien de spéciale, Georges est entrain de dormir et j'en profite pour me reposer. Ah Georges, le petit moi.
_ Je vois. Je pense à toi. J'ai hâte de rentrer.
_ Tu me manques aussi chéri. Ça je n'en doute pas.
_ J'aimerais qu'on fasse une petite sortie ce soir, t'en penses quoi ? Juste toi et moi.
_ Oui cela me fera un grand bien. J'ai passé presque toute la journée enfermée dans cette maison. Mais pour Gorges, on fera comment?
_ Euh, Inès, ton amie, tu peux lui raconter un petit mensonge pour lui confier Georges pour ce soir? À chaque problème, il y'a toujours une solution. Il suffit juste d'y penser.
_ Je vois que tu as envisagé toutes les possibilités. Je vais voir avec elle. Je sais même déjà quoi lui raconter.
_ Ça marche. Je te laisse. À ce soir. Je t'aime. Elle sourit et je raccrochai. Déjà j'avais hâte de rentrer. Elle me manquait déjà.
19h, on était déjà dans les rues de Lomé, inondées par les jeunes amoureux et aussi les adultes. Ambiante comme jamais, le week-end s'annonçait déjà bien ce jeudi. Assis dans notre restaurant préféré attendant le serveur, une jeune femme vint s'installer tout juste à côté de notre table. Elle était belle, assez de rouges aux lèvres pour peindre tout un tableau, elle avait les cheveux longs, et portait une jolie robe noire ornée par des perles qui la faisait remarquer. Mes regards n'ont pas pu s'empêcher d'aller vers elle juste un petit moment. «Mais je la connais » dis-je intérieurement.
_ Agnès? Criai-je très surpris. J'écarquillai les yeux. Aussitôt je jetai un coup d'œil à Christine. Elle fronça les sourcils et ne cachait pas sa colère.
Qui est Agnès ?
_ Henri. Répondit la resplendissante demoiselle qui illuminait tout le restaurant.
_ Tu fais quoi ici?
_ Déguster un bon plat et rentrer chez moi. Mais ce n'est pas l'aspect qu'elle donnait avec ce look.
_ Je vois que tu es accompagné, toujours aussi mignon qu'avant. Ajouta-t-elle.
_ Oui, j'imagine que vous vous connaissez déjà.
_ Bien sûr que si. Elle s'adressa à Christine avec un sourire.
_ Salut ma chérie, ça fait un bail. Christine, en guise de réponse se leva de sa chaise irritée :
_ Excusez-moi, je vous laisse fêter bien vos retrouvailles. Elle fila avec vitesse.
_ Désolé Agnès, je dois y aller. À une autre fois peut-être. Je me levai pour essayer de rattraper Christine mais Agnès me retint par le bras. Elle me donna une carte qui contenait son numéro de téléphone avec cette consigne
_ Appelle moi. Après l'avoir remercié, je partis en courant. Christine était déjà en train de marcher espérant trouver un taxi.
_ Christine. Je criais mais elle refusa de s'arrêter. Elle était vachement en colère. Et je la comprenais. J'étais au même niveau qu'elle et là je pouvais parler :
_ Ce n'est pas du tout ce que tu crois. La carte était déjà dans ma poche.
_ Je ne veux rien entendre. Rétorqua-t-elle. Mais c'est faux, elle voulait une explication et c'est ce que je m'apprête à lui donner.
_ Écoute moi s'il te plait. Je la pris de force par les bras pour qu'elle arrête de marcher.
...