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Son père la regarde suspicieusement.
Paliou : rassure moi tu ne l'aime plus non ?
Alma : euh... Je... Bien-sûr que non !
Paliou : c'est tant mieux, et aussi mieux que lui il te déteste, c'est peut-être ça qui va éviter de nouveaux dégâts.
Alma : Humm ! D'accord je vais aller me changer ! Dit-elle en se levant, au fait Lamine a dit qu'il venait avec sa femme et son enfant fêter mon premier contrat.
Paliou : bien ! J'ai hâte de les voir.
Lorsqu'elle s'en va son père reste pensif, puis après un moment de réflexion il décide d'appeler son frère, celui-ci répond après deux tonalités.
Hadjib : allô mon frère !
Paliou : oui allô, comment vas-tu ?
Hadjib : très bien et ta santé ?
Paliou : ah ! Je vais bien ma fille prend bien soin de moi, comment va ma belle sœur ?
Hadjib : bien également.
Paliou : d'accord ! Euh... En fais je t'appelais pour te demander une chose, sais-tu que ton fils est de retour au pays ?
Hadjib : ah bon ?
Paliou : donc tu ne le sais pas ?
Hadjib : pas du tout, mais qui te l'a dit ?
Paliou : il paraît qu'il fait partir de l'entreprise qui veut signer un contrat avec Alma.
Hadjib : ah bon ? Donc c'est Alma qui te l'a apprit, attends, ça veut dire que c'est elle qui a obtenu le contrat, il faut la féliciter de ma part.
Paliou : d'accord mais ça me surprends que tu ne saches pas que ton fils est de retour au pays.
Hadjib : tu sais, ce n'est pas si surprenant que ça, Hamal n'est plus vraiment en bons termes avec nous depuis ce jour qu'il a perdu sa mobilité, même lorsqu'il partait Aminata s'y est formellement opposé mais il ne l'a pas écouté et est partit, depuis ce jour si on ne l'appelle pas il ne va pas prendre de nos nouvelles, on dirait qu'il en veut tout le monde comme si on était responsable de son handicap.
Paliou : après tout ce temps il n'a pas changé son humeur ?
Hadjib : ah ! D'un côté je le comprends aussi, mais on ne peut pas complètement le comprendre vu qu'on n'est pas à sa place, du jour au lendemain il a apprit qu'il ne pourrait plus user de ses jambes, cela a aussi causé un choc en lui et le pire c'est que malgré tous les hôpitaux qu'il a visité on a rien pu faire pour remédier à sa situation, il en veut à la terre entière pour son mal.
Paliou : pourtant personne n'est responsable de son état.
Hadjib : ah ! Que veux-tu que je te dise ? Espérons juste qu'il reviendra vite à de meilleurs sentiments.
Plus tard Lamine vient avec Leïla et leur fils. Ils félicitent Alma et passent au dîner durant lequel ils discutent.
Leïla : mange doucement Cheikh tu vas te salir ! L'impose-t-elle.
Lamine : et toi parles doucement à mon fils !
Leïla : c'est aussi mon fils je te rappelle, je lui parle comme ça me chante et puis ce n'est pas toi qui passe tes journées à la maison avec lui, juste pour te faire comprendre que je sais mieux que toi ce qu'il faut à mon fils.
Lamine : peut-être mais tu es trop exigente et dure envers lui.
Leïla : c'est parceque tu le gâte trop qu'il fait la mule.
Lamine : c'est un enfant, c'est normal que je le gâte ! Toi à tes 20 ans tu n'étais pas une fille gâtée ?
Leïla : n'en profite pas pour me vilipender en même temps.
Paliou qui n'aime pas la tournure de leur discution décide d'intervenir.
Paliou : hey ça suffit !
Ils se taisent et Leïla boude.
Lamine : gamine un jour gamine toujours !
Paliou : j'ai dis de la fermer Lamine ! C'est quoi le problème entre vous ?
Lamine : rien papa !
Paliou : je sais qu'il ya quelque chose, cette discute de tout-à-l'heure est juste la suite d'une querelle inachevée, je suis plus âgé que vous, par conséquent j'ai plus d'expérience dans le mariage et vous ferez bien de vous confier à moi afin que je résolve ce problème sinon ça risque aller en vrac.
Leïla : papa, ton fils me trompe.
Paliou : quoi ?
Lamine : c'est ce qu'elle pense.
Leïla : je ne penses pas juste, je sais de quoi je parle.
Lamine : papa tu devrais parler à ta belle fille ! Pour elle si je cause avec une fille ça devient que je suis infidèle, je ne peux simplement plus me lier d'amitié avec une femme, c'est dans ce sillage qu'elle ne cesse de renvoyer les ménagères de la maison prétextant que ce sont mes maîtresses, sa jalousie est excessive je n'en peux plus, j'ai beau lui dire à maintes reprise que je ne suis pas malhonnête mais ce qu'elle s'est mise en tête elle ne veut pas l'enlever.
Leïla : bien-sûr ! Je m'attendais peut-être à ce que tu m'avoue clairement que tu me trompe hein ? Non mais tu te fou de qui ?
Paliou : Leïla tu devrais un peu respecter ton langage vis à vis de mon fils, qui est ton mari et s'agissant de votre discute je veux que ça s'arrête, mon fils est un homme responsable je sais de là qu'il ne te tromperait jamais Leïla, et toi Lamine tu dois être capable de faire en sorte que ton épouse puisse avoir confiance en toi, si elle ne veut plus que tu sois ami avec des femmes alors cesse tout, pourquoi faut-il que tu ai des femmes comme amies alors qu'il y'a des hommes ?
Lamine : mais papa...
Paliou : hey Lamine, fais ce que j'ai dis !
Lamine ne dit plus rien, il détourne son regard qui se pose sur sa soeur, il la trouve pensive et remarque dès lors qu'il n'a pas entendu sa voix depuis qu'ils sont à table.
Lamine : hey petite sœur...
Elle sursaute en sortant de des pensées.
Lamine : ça va ?
Alma : euh... Oui... Oui tout va bien !
Lamine : pourtant ça n'a pas l'air d'aller, tu devrais être fière pour ton premier contrat non ?
Alma : oui je le suis.
Lamine : alors qu'est qui te tracasse ?
Alma : C'est... Juste que maman me manque, tu sais j'aurai voulu qu'elle soit là avec nous aujourd'hui, pour fêter mon premier contrat... Malheureusement, cette foutue maladie l'a emporté.
Une larme lui échappe des yeux et elle l'essuie directement. Cela fait revenir en eux ce fâcheux souvenir. Fatou était atteinte d'un cancer de sein qui n'a pas très vite été détecté, il était trop tard lorsque sa maladie a été découverts, elle a perdu la vie il y'a de cela deux ans.
Paliou : je préfère qu'on oublie très vite ce sujet, Alma je t'ai déjà dit de ne plus soulever ça.
Alma : tu as raison Papa je m'excuse.
Ils se remettent à manger et d'un coup il entendent un grand bruit venant de la porte centrale, ils sursautent tous.
Leïla : qu'est que c'était ?
Alma : ça vient du salon ! Dit-elle en se levant.
Les autres se levent aussi et ensemble il se rendent au salon, Alma est la première à arriver et elle est choquée de la personne qu'elle voit... Les autres aussi.
Alma : Bachir ?