Chapitre 9 : Quelle est son origine ?
— Je suis fatigué. Je vous laisse vous occuper du reste.
Félix part à grands pas.
Tout le monde se regarde mutuellement sans savoir ce qui s’est passé. Pourquoi le président n’a fait qu’un entretien et est parti ?
Dans l’attende avec inquiétude, Vanessa reçoit l’appel du Groupe d’Auvray et est informée qu’elle est embauchée.
— Ah ! Super !
Vanessa saute après avoir raccroché. Le fait qu’elle soit recrutée par une grande entreprise comme le Groupe d’Auvray signifie qu’elle aura de bons revenus dans l’avenir et que la vie de Roger et d’elle sera améliorée !
— Maman, qu’est-ce qu’il y a ?
— Mon chéri, je suis engagée !
Vanessa prend son fils dans ses bras en souriant.
— Bravo ! Maman, tu es la meilleure ! s’exclame Roger en applaudissant. Maman a trouvé un travail. Maman est la meilleure !
Les hurrahs retentissent dans tout l’appartement.
— On va se régaler pour fêter ça !
— Chouette !
…
Il n’y a aucune lumière dans la loge sombre. L’homme se penche sur la chaise et regarde froidement ce qui se passe en bas. Le ricanement aux coins de sa bouche est vaguement visible. Il y a déjà quatre ou cinq mégots dans le cendrier. Cela se voit qu’il fait de son mieux pour cacher ses émotions et qu’il en a marre d’attendre.
Il semble ne pas entendre les cris en bas. Son regard indifférent traverse la foule et se fixe sur un endroit loin.
— Félix, Hé ! Combien de temps as-tu attendu ?
Nathan entre dans la loge et s’assoit directement sur le canapé.
— Il y avait une belle fascinante tout à l’heure, donc je suis allé faire quelque chose en passant. J’espère que tu n’as pas attendu longtemps.
Félix ricane et éteint élégamment sa cigarette dans le cendrier. La grande silhouette se lève et jette encore un coup d'œil sur Nathan.
— Fais attention, mon frère. Je m’en vais.
— Hé ! Tu ne m’as pas encore dit ce qui s’est passé. Pourquoi tu t’en vas ? crie Nathan.
— J’ai promis à Gaston d’aller rester avec lui aujourd’hui.
Félix se retourne et part avec une simple phrase.
— Pfft ! Est-ce génial d’avoir un fils ?! Je vais en adopter un demain !
Nathan se plaint mécontentement.
…
Le Groupe d’Auvray se situe dans l’endroit le plus luxueux de la ville. Le bâtiment de soixante-six étages s’élève dans les aires, ce qui est tellement majestueux. La couleur principale de tout le bâtiment est le bleu foncé. Il est brillant sous le soleil du matin.
A l’entrée du bâtiment, Vanessa prend une profonde inspiration avant d’entrer.
Il y a beaucoup d’animation dans tout le bâtiment pendant les heures de travail. Tous les ascenseurs sont pleins. Tout le monde est bien habillé avec un air sérieux. Cela se voit qu’ils apprécient beaucoup leur travail.
— Mlle Lazard, merci de vous rendre au bureau des secrétaires au soixante-cinquième étage pour voir Mme Bernadette Lebas.
Dès qu’elle est entrée dans le hall, on lui annonce que son lieu de travail est au dernier étage.
Vanessa respire profondément et arrive devant les ascenseurs. Tout est plein. Elle voit qu’il n’y a personne dans l’ascenseur à côté et se retourne vers celui-ci.
— Est-ce elle ? J’ai entendu dire que le président n’a fait qu’un seul entretien, c’était avec elle. Quelle est l’origine de cette femme ?
— Ah ! Elle ose utiliser l’ascenseur dédié au PDG !
Les deux femmes à l’accueil discutent.
— Quelle conne !
— A-t-elle une relation spéciale avec M. le Président ?
— Est-ce possible ?
La discussion des deux femmes s’arrête au moment où deux grandes silhouettes apparaissent à l’entrée du hall.
— Hé ! M. le Président arrive !
— Chut !
Vanessa appuie sur le bouton de l’ascenseur et attend que la porte s’ouvre.
Félix et Nathan voit Vanessa dès qu’ils sont entrés dans le hall. Nathan cligne les yeux. C’est la femme d’hier. Elle semble se tromper. C’est l’ascenseur dédié au PDG, d’accord ?
Félix suit son regard et voit qu’elle appuie sur le bouton de l’ascenseur dédié au PDG. Il plisse les yeux. Visiblement, il n’a pas l’air content.
Félix et Nathan avancent ensemble. Au moment où la porte de l’ascenseur s’ouvre et où Vanessa est sur le point d’entrer, elle entend une voix masculine qui la taquine.
— Hé ! Mademoiselle. C’est l’ascenseur dédié au PDG. Les ascenseurs pour les employés sont par là.
Vanessa se retourne inconsciemment et croise le regard de Félix. Elle voit qu’il a le visage froid et que Nathan à côté de lui rit de façon charmante.
— Désolée, je ne savais pas.
Vanessa s’excuse avec embarras. Elle comprend maintenant pourquoi il n’y a personne dans cet ascenseur.
— Ce n’est pas grave. Tu le sais maintenant, répond Nathan en souriant.
— N’oublie pas ton identité.
Félix dit cela indifféremment quand il passe à côté d’elle.
Au moment où Vanessa le frôle, elle sent l’odeur légère de cigarette sur lui. Elle se raidit et s’excuse encore une fois :
— Désolée.
— Ne t’inquiète pas. Va là-bas. Ne sois pas en retard le premier jour de travail.
A ces mots, Nathan fait encore un clin d'œil à Vanessa.
En rougissant, Vanessa se dirige vite vers l’ascenseur à côté. Au premier jour de travail, elle comprend que les ascenseurs du PDG et ceux des employés ne sont pas les même dans les grandes entreprises !
Il ne reste que cinq minutes avant l’heure de travail quand elle arrive au dernier étage. Vanessa soupire en cachette. Elle doit venir plus tôt la prochaine fois. Il ne faut absolument pas qu’elle soit en retard.
Etant toujours ahurie, elle est choquée encore une fois par le bruit soudain derrière elle.
— Vanessa Lazard, c’est ça ?